Il est possible de gérer une entreprise intelligemment
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Suite à une réorganisation aux Transports publics Lausannois, ses managers sont moins payés et forcés de passer le permis
Moins de bureau, mais des heures au volant, et avec moins de salaire, c’est ce qui attend, à partir de mars, les sept managers qui gèrent le quotidien des conducteurs des Transports publics de la région lausannoise (TL). Ils ont jusqu’à vendredi pour dire s’ils acceptent de passer le permis bus/trolley et devenir de futurs responsables d’équipe, ce qui suppose aussi de prendre le volant. S’ils refusent ces conditions, annoncées mi-septembre, ou s’ils échouent aux examens, ils seront licenciés.
La crainte des tests éliminatoires
«L’entreprise veut revoir toute sa politique managériale. Selon elle, les managers sont trop éloignés de la réalité des conducteurs. La réforme était aussi souhaitée par ces derniers. L’idée part d’un bon sentiment, note Olivier Hählen, responsable de la région ouest au syndicat transfair. Les TL s’inspirent notamment des TPG, où les managers sont aussi des conducteurs.» Mais la tâche sera ardue pour ces collaborateurs, qui ont entre 55 et 62 ans.
«Ils seront aussi soumis à un examen médical et un test psychotechnique qui peuvent être éliminatoires. En cas de diabète ou surtension, il se peut que ça ne passe pas», craint Olivier Hählen. Et un employé des TL d’insister: «Entre le contrôle de la pression et de la vue, certains sont foutus. Ils sont extrêmement inquiets.» Ceux qui resteront, et qui ne seront pas cadres, «perdront entre 25 et 250 francs par mois (là, c’est encore trop léger), selon leur expérience dans l’entreprise», précise le syndicaliste. D’après lui, certains veulent tenter le coup.
«Renforcer les liens de proximité»
Du côté des TL, cette «évolution» est jugée nécessaire pour «offrir des services de qualité, alors que l’offre en transports publics se développe et que nos effectifs de conduite augmentent». Vingt responsables encadreront des équipes d’une cinquantaine de conducteurs. Des groupes plus petits qui permettront de «renforcer les liens de proximité et de proposer un accompagnement spécifique sur le terrain». Les TL voient aussi de «nouvelles opportunités» pour les collaborateurs.
Il veut des conditions plus favorables
«Des solutions sont proposées à toutes les personnes dont le poste est appelé à changer. L’entreprise agit dans le respect du cadre légal et de la Convention collective de travail», promettent les TL. Pour l’heure, le syndicat transfair «essaie de trouver une alternative, ou en tout cas, de pouvoir négocier des conditions plus favorables en cas de départ», rapporte Olivier Hählen.Il parait que l’état français est à la traine
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WOW m’épatent les vaudois sur ce coup!
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@michmich Moi aussi, ça ne les rendra pas meilleurs gestionnaires, mais au moins, ils ne traiteront plus leurs employés comme de la merde.
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@duJambon TL veut virer les vieux, en fait. Là est toute “l’intelligence” de la gestion. Sans doute pour quelques économies douteuses, l’entreprise se sépare des “hauts salaires” et de l’expérience avec.
Je plains les Lausannois, leur service de transport en commun va devenir une usine à gaz. -
@Pluton9 Se séparer des hauts salaires et des parasites, c’est bien ce dont tout le monde aurait besoin
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@duJambon a dit dans Il est possible de gérer une entreprise intelligemment :
des hauts salaires et des parasites
Le prochain coup, c’est une hausse très net des tarifs avec un service qui se détériore. Il y a sûrement des parasites parmi les cadres comme il y en a parmi les chauffeurs. Je dirais que dans 2 ou 3 ans la direction va faire un rétropédalage sur cette obligation de permis pour les managers et que les nouveaux pourriront les chauffeurs comme jamais. Les TCL ont fait la même, il y a une quinzaine d’années. Aujourd’hui, les transports sont les plus chers de France avec un service vraiment pas à la hauteur.
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En effet, il y a des “parasites” partout, peu importe le grade.
En fait c’est un peu comme si on demandais à ma responsable informatique de me faire un déploiement de machines.
A mon sens, c’est plutôt un prétexte pour restructuration, changements de postes et/ou virer les gens.