Une femme hospitalisée pour douleurs et vomissements guérie au coca-cola
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Une femme de 63 ans s’est présentée aux urgences de l’hôpital Brigham and Women’s de Boston avec de fortes douleurs à l’estomac, des nausées et des vomissements.
Elle a expliqué aux médecins que depuis un mois, elle souffrait de fortes nausées, de vomissements non sanglants et d’une douleur qu’elle décrivait comme une sensation de brûlure qui se propageait du haut de son abdomen, à travers son côté droit et jusqu’à son dos. Rien de ce qu’elle avait fait n’a amélioré la situation.
Les médecins ont commencé à recueillir son dossier médical, qui était long. La femme souffrait, entre autres, de diabète de type 2, d’insuffisance rénale chronique de stade 2, de troubles liés à la consommation d’opioïdes et de reflux gastro-œsophagien (RGO). Malgré la prise de nombreux médicaments, elle a constaté qu’au cours de l’année écoulée, elle prenait également du sémaglutide, un médicament amaigrissant à base de GLP-1, et avait perdu environ 18 kilos (plus de 19 % de son poids).
Possibilités
Les médecins ont commencé à lui faire des analyses de laboratoire et des examens d’imagerie, puis l’ont admise à l’hôpital. Un scanner abdominal a révélé une dilatation des voies biliaires et un estomac gonflé, semblant rempli d’une masse semi-solide. De même, l’imagerie par résonance magnétique (IRM) a également détecté une masse dans son estomac, avec des marbrures que les médecins ont supposées être des bulles d’air. L’imagerie a également révélé une dilatation des voies biliaires, ce qui pourrait être lié à ses antécédents de consommation d’opioïdes, ou à un bézoard gastrique.
Les bézoards gastriques sont des masses qui se forment dans l’estomac. Il en existe différents types selon leur composition. Le plus courant est le phytobézoard, composé de composants agglutinés de fruits et légumes, notamment de matières non digestibles comme la cellulose. Un sous-type notable de phytobézoard est le diospyrobézoard , qui se forme suite à une consommation excessive de kakis. La peau du fruit regorge de tanins qui forment une substance collante au contact de l’acide gastrique, favorisant ainsi la formation d’une masse notoirement dure et difficile à traiter.
Il existe également des trichobézoards , formés par la consommation de cheveux, un phénomène lié à l’arrachage de cheveux et aux troubles du comportement alimentaire (trichotillomanie et trichophagie). Les lactobézoards sont fabriqués à partir de produits laitiers et de mucus et sont le plus souvent observés chez les nourrissons. Les pharmacobézoards sont des masses formées à partir d’ingrédients non digestibles contenus dans les médicaments. Enfin, les polybézoards sont fabriqués à partir de divers éléments non alimentaires, comme le plastique ou le papier. On les observe le plus souvent chez les personnes atteintes de troubles comme le pica .
Solution simple
Pour vérifier si la femme avait un bézoard, les médecins ont introduit un endoscope dans son estomac et, effectivement, ont obtenu un gros plan d’une grosse masse verdâtre et gluante, recouverte de mucus. Elle ne lui bloquait pas l’estomac, mais prenait beaucoup de place et causait des problèmes.
Les méthodes pour se débarrasser d’un bézoard incluent l’ablation chirurgicale ou une intervention endoscopique pour le fragmenter en petits morceaux et le faire passer dans l’estomac. Mais ces dernières années, les médecins ont adopté des traitements plus doux, en essayant d’abord de le dissoudre avec des produits chimiques. Et le produit chimique de référence est, étonnamment, le Coca-Cola.
Selon un éditorial publié l’année dernière dans le World Journal of Gastrointestinal Endoscopy, l’utilisation du Coca-Cola pour traiter les bézoards serait basée sur « son acidité et la présence d’acides carbonique et phosphorique, qui peuvent contribuer à la décomposition des fibres des phytobézoards ». Les auteurs du rapport de cas du NEJM soulignent cependant que les propriétés anti-bézoards du Coca-Cola ne sont pas entièrement comprises.
Quoi qu’il en soit, les auteurs de l’éditorial signalent que le Coca-Cola est devenu un traitement de première intention contre les bézoards, et plusieurs rapports de cas et études soutiennent son utilisation. Un essai contrôlé randomisé de 2024 portant sur 160 patients chinois atteints de phytobézoards a conclu que « la consommation ponctuelle de Coca-Cola apporte des bénéfices significatifs, notamment un taux de dissolution complète de 100 %, une faible incidence d’ulcères gastriques, l’absence de fragmentation et une réduction des coûts ».
Dissous
Bien que la composition du bézoard de cette femme ne soit pas claire – elle n’a pas déclaré avoir consommé une quantité excessive de kakis –, il s’agissait probablement d’une sorte de phytobézoard. Les médecins lui ont donc prescrit 3 000 millilitres (environ 8,5 canettes) de cola en 12 heures. Étant également atteinte de diabète de type 2, ils lui ont prescrit du cola light. Cependant, la femme a apparemment refusé ce plan, prétextant ne pas aimer les boissons gazeuses. Ils ont donc réduit la dose à 1 500 ml, soit environ quatre canettes.
Même avec la dose la plus faible, c’était suffisant. Le lendemain, la femme a ressenti une soudaine sensation de tiraillement abdominal, suivie d’une diminution rapide de ses nausées et de sa gêne abdominale. Après un nouvel examen endoscopique, les médecins ont confirmé la disparition du bézoard.
Quant à la cause initiale de cette maladie, les médecins l’ont liée à la prise de sémaglutide. Ce médicament amaigrissant à base de GLP-1 ralentit notamment la vidange gastrique, ce qui peut favoriser la formation d’un bézoard.
Finalement, la femme s’est complètement rétablie de ses symptômes et a repris une alimentation normale à sa sortie de l’hôpital. Elle a arrêté le sémaglutide.
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@duJambon
J’espère que ça lui sert de leçon et qu’elle ne se gave plus de pilules comme tous ces abrutis de yankees… -
Avec le nombre de buveurs de coca là-bas, ça ne doit pas arriver souvent ce genre de trucs.
En tout cas l’expression “avoir un poid sur l’estomac” prends ici tout son send…
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Pour mémoire le Coca-Cola a été inventé par un pharmacien nommé John Stith Pemberton en 1886 à Atlanta. Le sirop de base appelé 7X dont la formule est jalousement gardé secrète par l’entreprise est composé principalement de plantes.
De nos jour le Coca est notamment utilisé pour la ré hydratation dans les cas de gastroentérite.

