Les Amazon Fire Stick permettent le piratage de contenus en streaming d'une valeur de « milliards de dollars »
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Le cabinet de recherche accuse la technologie DRM obsolète, les publicités Facebook, le matériel Amazon et bien d’autres choses encore.
Les Amazon Fire Stick permettent un piratage de contenu en streaming d’une valeur de « milliards de dollars », selon un rapport publié aujourd’hui par Enders Analysis, cabinet d’études spécialisé dans les médias, le divertissement et les télécommunications. Les technologies d’autres conglomérats médiatiques, comme Microsoft, Google et Facebook, permettent également ce que les auteurs du rapport qualifient de « vol à l’échelle industrielle ».
Le rapport, « Piratage vidéo : les grandes entreprises technologiques ne sont clairement pas disposées à s’attaquer au problème », se concentre sur le marché européen et souligne la croissance mondiale du piratage des services de streaming à mesure qu’ils acquièrent de plus en plus de droits sur des programmes en direct, comme des événements sportifs.
Selon la BBC, le rapport souligne la disponibilité de multiples flux illégaux simultanés pour les grands événements qui attirent des dizaines de milliers de téléspectateurs pirates.
Le rapport d’Enders impute une partie de la responsabilité à Facebook pour la diffusion de publicités donnant accès à des flux illégaux, ainsi qu’à Google et Microsoft pour la prétendue « dépréciation continue » de leurs systèmes de gestion des droits numériques (DRM), respectivement Widevine et PlayReady. Ars Technica a contacté Facebook, Google et Microsoft pour obtenir leurs commentaires, mais n’a reçu aucune réponse avant publication.
Ce rapport fait écho aux plaintes partagées par l’ensemble du secteur, notamment par DAZN, le plus grand service européen de streaming de football. Le piratage du streaming est « presque une crise pour le secteur des droits sportifs », a déclaré Tom Burrows, responsable des droits mondiaux de DAZN, lors du Business of Football Summit du Financial Times en février. Lors du même événement, Nick Herm, directeur opérationnel de Sky Group, l’entreprise de télécommunications européenne détenue par Comcast, estimait que le piratage coûtait à son entreprise « des centaines de millions de dollars » de revenus. À l’époque, Claire Enders, cofondatrice d’Enders, avait déclaré que le piratage d’événements sportifs représentait « environ 50 % de la plupart des marchés ».
Firesticks jailbreakés
Le rapport Enders de vendredi a désigné les Fire Sticks comme un contributeur important au piratage du streaming, qualifiant le matériel de « facilitateur de piratage ».
Le rapport d’Enders a souligné les risques de sécurité auxquels sont confrontés les téléspectateurs pirates, notamment la communication de leurs informations de carte bancaire et de leurs adresses e-mail à des entités inconnues, ce qui peut les rendre vulnérables au phishing et aux logiciels malveillants. Cependant, les signalements de phishing et de logiciels malveillants liés au piratage de contenu en streaming, qui se produit par diverses méthodes autres que le Fire TV Stick, semblent plutôt limités.
Pourtant, lors de l’événement du Financial Times de février, Herm a déclaré que les Fire Sticks représentent « environ la moitié du piratage au Royaume-Uni ».
« Les gens pensent que parce que c’est une marque légitime, elle doit être acceptable. Alors, ils communiquent leurs données de carte de crédit à des gangs criminels. Amazon n’interagit pas avec nous autant que nous le souhaiterions », a-t-il déclaré.
Au Royaume-Uni, des efforts ont été déployés pour lutter contre l’utilisation illégale des Fire Sticks. Par exemple, en novembre 2024, un homme a été condamné à trois ans et quatre mois de prison pour avoir piraté des Fire Sticks. En juin 2024, un autre homme a été condamné à deux ans de prison avec sursis après qu’une descente de police a permis de découvrir des Fire Sticks débloqués à son domicile. Aux États-Unis, en revanche, les efforts de lutte contre le streaming illégal sur les appareils Amazon sont beaucoup moins médiatisés.
Bien que le rapport Enders accuse Amazon de contribuer au problème du piratage, en tant que propriétaire de son propre service de streaming, Prime Video, Amazon a tout intérêt à lutter contre le piratage. L’activité de streaming d’Amazon comprend la vente de matériel de streaming, mais elle est davantage axée sur l’incitation à l’abonnement aux services Amazon (comme Prime Video), la collecte de données et la vente de publicités.
Contacté pour un commentaire, un porte-parole d’Amazon a déclaré à Ars Technica :
Le contenu piraté viole nos politiques en matière de droits de propriété intellectuelle et compromet la sécurité et la confidentialité de nos clients. Nous collaborons avec nos partenaires du secteur et les autorités compétentes pour lutter contre le piratage et protéger nos clients des risques associés au contenu piraté. Notre Appstore interdit les applications portant atteinte aux droits de tiers et nous avertissons nos clients des risques liés à l’installation ou à l’utilisation d’applications provenant de sources inconnues.
Le représentant d’Amazon a également déclaré à Ars qu’Amazon travaillait avec des partenaires de l’industrie pour démanteler les réseaux de piratage et avait aidé les efforts des forces de l’ordre, notamment l’unité de lutte contre la criminalité liée à la propriété intellectuelle de la police à Londres et le UK IP Crime Group.
Limitations des DRM
Le rapport d’Enders accuse également les systèmes DRM mal mis à jour, notamment ceux de Google et Microsoft, de contribuer au piratage du streaming. Widevine de Google et PlayReady de Microsoft « sont désormais compromis à différents niveaux de sécurité », indique le rapport, soulignant un manque de maintenance. Microsoft a publié sa dernière mise à jour majeure de PlayReady , la version 4.6, en décembre 2022.
Les auteurs du rapport ont écrit :
Plus de vingt ans après leur lancement, les solutions DRM fournies par Google et Microsoft sont en fort déclin.
Une refonte complète de l’architecture technologique, des licences et du modèle de support est nécessaire. Le manque d’engagement avec les propriétaires de contenu indique que cette priorité n’est pas élevée.
Outre le rapport Enders, Google a été critiqué par le gouvernement italien plus tôt cette année pour son incapacité présumée à bloquer les sites web pirates identifiés par l’AGCOM, l’autorité italienne de régulation des communications. En mars, le tribunal de Milan a ordonné à Google d’empoisonner ses serveurs DNS publics afin de bloquer les diffusions illégales de matchs de football.
Outre les géants technologiques susmentionnés, la France a ordonné plus tôt ce mois-ci à cinq fournisseurs de VPN (NordVPN, ExpressVPN, Surfshark, Proton VPN et CyberGhost) de bloquer les sites de streaming sportif illégaux. Sans surprise, cette mesure a été dénoncée par les fournisseurs de VPN, qui y voient un « dangereux précédent », selon i2Coalition, une association professionnelle des infrastructures Internet qui gère le consortium international de fournisseurs de VPN VPN Trust Initiative.
Un problème croissant
Alors qu’Internet consolide sa position comme principale méthode pour regarder des émissions, des films et, de plus en plus, des événements en direct, il présente de nouveaux défis aux distributeurs et propriétaires de contenu qui cherchent à freiner le piratage en ligne.
Dans le domaine sportif en particulier, la distribution des droits sportifs sur différents réseaux linéaires et services de streaming implique souvent de s’abonner à plusieurs services pour suivre la saison d’une même équipe. Pour certains fans, y compris les joueurs de la NFL eux-mêmes, cela s’avère financièrement et/ou logistiquement irréaliste. Parallèlement, les défenseurs de la lutte contre le piratage affirment que celui-ci pourrait entraîner une hausse des frais d’abonnement aux services de streaming.
Alors que la législation et les détenteurs de droits deviennent plus stricts en matière de piratage, nous pouvons nous attendre à davantage d’efforts de la part des fournisseurs de technologie et des forces de l’ordre pour bloquer le piratage, tandis que les pirates informatiques cherchent également de nouvelles façons de permettre les flux illégaux.
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@duJambon a dit dans Les Amazon Fire Stick permettent le piratage de contenus en streaming d'une valeur de « milliards de dollars » :
Les Amazon Fire Stick permettent un piratage
Absolument ! et les couteaux permettent les meurtres !
supprimons les couteaux !@duJambon a dit dans Les Amazon Fire Stick permettent le piratage de contenus en streaming d'une valeur de « milliards de dollars » :
Pour certains fans, y compris les joueurs de la NFL eux-mêmes, cela s’avère financièrement et/ou logistiquement irréaliste. Parallèlement, les défenseurs de la lutte contre le piratage affirment que celui-ci pourrait entraîner une hausse des frais d’abonnement aux services de streaming.
C’est assez fou quand même, à une époque t’étais limité par l’antenne que t’avais posée sur le toit… maintenant t’as accès à tout mais faut te prendre un abonnement au moindre pet que tu veux faire.
