La Nasa confie à deux entreprises la fabrication des futures combinaisons pour la Lune
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La Nasa a annoncé mercredi avoir chargé deux entreprises, Axiom Space et Collins Aerospace, de développer les combinaisons spatiales qui seront portées par les futurs astronautes sur la Lune.
Ces combinaisons devront également servir pour la Station spatiale internationale (ISS), en remplacement des actuelles, utilisées depuis une quarantaine d’années.
“L’Histoire sera faite dans ces combinaisons”, a déclaré lors d’une conférence de presse Vanessa Wyche, directrice du Johnson Space Center de la Nasa. “La première personne de couleur, et la première femme” à poser le pied sur la Lune, “porteront ces combinaisons”, a-t-elle souligné.
La Nasa avait à l’origine prévu de développer elle-même cette nouvelle génération de combinaisons, mais avait pris énormément de retard.
Un plafond de 3,5 milliards de dollarsLe choix de finalement les confier à deux entreprises confirme l’accent mis par l’agence américaine ces dernières années sur les partenariats public-privé. “Cela nous permet d’économiser certains coûts, car nous partageons les investissements”, a argumenté Vanessa Wyche.
Les deux entreprises investissent “un montant significatif de leur propre argent”, a précisé la Nasa dans un communiqué.
Le détail du montant des contrats respectifs n’a pas encore été révélé, mais au total le programme a un plafond de 3,5 milliards de dollars, soit 3,3 milliards d’euros, pour un service rendu jusqu’en 2034.
L’agence se réserve le droit de ne choisir in fine qu’une des deux entreprises, ou les deux, voire d’en ajouter d’autres. Mais elles resteront quoiqu’il en soit propriétaires des combinaisons et chargées de leur maintenance.
Axiom Space, qui a déjà envoyé des touristes spatiaux dans l’ISS avec SpaceX, prévoit de construire sa propre station spatiale. L’entreprise aura ainsi elle-même besoin de combinaisons spatiales pour ses futurs clients.
“Nous avions prévu de fabriquer une combinaison dans le cadre de notre programme, donc c’est fantastique de bénéficier des années d’expérience de la Nasa”, a déclaré Michael Suffredini, patron d’Axiom Space.
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Les astronautes s’habillent en Prada
Prada va concevoir les nouvelles combinaisons des astronautes qui s’envoleront pour la Lune en 2025.
Prada et Axiom Space ont annoncé leur partenariat incongru dans un communiqué officiel. Après avoir conquis les défilés de mode depuis des décennies, la maison de couture italienne prend d’assaut notre satellite naturel.
Axiom Space, un partenaire privilégié de la NASA qui est chargé de concevoir les nouvelles combinaisons de l’agence spatiale américaine. L’entreprise a été fondée en 2016 par l’ancien responsable des vols spatiaux de la NASA, Michael Suffredini. Ces tenues flambant neuves permettront d’habiller les astronautes de la mission Artemis III prévue en 2025.
Si l’idée d’une collaboration avec Prada peut faire sourire au premier abord, le choix d’établir un partenariat avec le groupe de luxe italien est plutôt sensé aux yeux d’Axiom Space.
Les deux marques sont extrêmement fières de leur collaboration. Au fil des années, Prada a démontré une expertise technique avec les matières premières, des techniques de fabrication et des concepts innovants de design. Cela “apportera des technologies de pointe assurant non seulement le confort des astronautes sur la surface lunaire mais aussi les considérations indispensables liées aux facteurs humains, absentes des combinaisons spatiales existantes”.
Pour Prada comme pour Axiom Space, c’est un sacré défi à relever. Les astronautes doivent pouvoir se mouvoir avec aisance tout en étant assurés d’être en sécurité dans leur combinaison. Ces tenues devront offrir une flexibilité accrue, une meilleure protection pour résister aux environnements hostiles et des outils spécialisés pour faciliter l’exploration et les opportunités scientifiques. Tout un programme ! Il y a donc du pain sur planche.
Mais la Lune ne fait pas peur à Prada. La maison de couture italienne s’est déjà illustrée dans un domaine dans lequel on ne l’imaginait pas. Plus qu’un simple sponsor, Prada a participé à la conception des voiles du bateau (monocoque) AC75 lors de la Coupe de l’America, une compétition nautique internationale à la voile. Après les mers, l’entreprise part donc à la conquête de la Lune. “C’est une véritable célébration du pouvoir de la créativité et innovation humaine pour développer la civilisation”, confie Lorenzo Bertelli, le directeur marketing du groupe.
Bien évidemment, les combinaisons spatiales resteront très sobres et ne bénéficieront d’aucune fantaisie du côté de leur visuel. La protection apportée par ces tenues spatiales est ce qui importe réellement.
Source: https://www.presse-citron.net/pourquoi-ces-astronautes-auront-droit-a-des-combinaisons-prada/
Mais on ne nous dit pas le prix
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Les astronautes de la mission lunaire Artemis de la NASA pourraient porter des combinaisons spatiales à champ électrique pour lutter contre la poussière lunaire embêtante
Les astronautes d’Apollo détestaient la poussière de lune. L’équipe du programme Artemis de la NASA n’aura peut-être pas à faire face à ce problème.
La NASA espère aider ses astronautes sur la lune Artemis à résister à la poussière lunaire corrosive lors des missions d’atterrissage à partir des années 2020. (Crédit image : NASA)Un nouveau type de tissu pour combinaison spatiale lunaire pourrait « repousser la poussière lunaire à la demande » pour les missions d’astronautes, a déclaré l’équipe à l’origine de la conception.
Le prototype de tissu lunaire flexible et extensible est en cours de développement à l’Université Hawai’i Pacific (HPU) et vient d’être alimenté par une subvention de 50 000 $ de la NASA . Le matériau sera construit pour utiliser des forces électrostatiques qui peuvent éloigner la poussière corrosive de la lune, empêchant ainsi les particules pointues d’endommager les combinaisons spatiales.
La nouvelle technologie s’appelle LiqMEST (Liquid Metal Electrostatic Protective Textile) et vise à surmonter les problèmes de poussière auxquels les astronautes d’Apollo de la NASA ont été confrontés dans les années 1960 et 1970. La poussière pointue a rapidement corrodé les surfaces comme les boucliers anti-poussière des rover, a recouvert les combinaisons spatiales des astronautes et s’est généralement accrochée à tout, rendant même les sorties de trois jours un défi.
Et le besoin est urgent : la NASA prévoit de faire à nouveau atterrir des astronautes sur la surface de la Lune en 2025 ou 2026 avec son programme Artemis . Ce calendrier dépend non seulement de la progression du Artemis 2 vol autour de la Lune en équipage d’ Artemis 3 prévu pour 2024, mais également du développement de l’atterrisseur et de la combinaison spatiale d’ . (Artemis 3 est l’étape du programme qui amènera un équipage sur la surface lunaire.)
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Tout en empêchant la poussière de pénétrer dans les combinaisons spatiales, la nouvelle technologie de tissu de HPU devrait également permettre aux astronautes de bénéficier d’une certaine flexibilité dans des conditions difficiles. Mais l’attrait majeur, selon l’équipe, réside dans les propriétés répulsives du matériau.
“Lorsqu’il est activé, il génère un champ électrique qui repousse la poussière lunaire, empêchant la poussière d’adhérer”, a déclaré Arif Rahman, professeur adjoint d’ingénierie au HPU qui a dirigé la proposition de subvention, dans un communiqué . “Cette stratégie peut être appliquée à la fois aux combinaisons spatiales et aux housses en tissu pour les équipements lunaires lors des missions lunaires.”
Rahman vise à construire un prototype en utilisant le financement qu’il a reçu du projet de recherche et d’éducation des universités minoritaires (MURAP) de la NASA. La subvention de 50 000 $ est venue grâce à la notification annuelle du partenariat MUREP qui « relie les institutions au service des minorités… avec les directions de mission de la NASA et favorise la collaboration en matière de recherche », selon un site Web de l’agence .
Si tout se passe comme prévu, Rahman prévoit de soumettre une nouvelle proposition de subvention à la NASA, visant éventuellement l’utilisation de l’espace. (La NASA dispose d’un ensemble de niveaux de maturité technologique que les nouveaux produits doivent respecter avant d’être certifiés pour l’espace , dans un processus qui prend généralement au moins des années.)
La NASA étudie également le problème de la poussière lunaire depuis des décennies, notamment dans le cadre de la Lunar Surface Innovation Initiative créée en 2019. Les responsables de l’agence affirment que l’ atténuation de la poussière est l’un des six principaux défis à relever pour les habitats à long terme des astronautes sur la Lune.
La technologie électrostatique de HPU n’est pas le seul exemple testé. La NASA a également testé dans l’espace une variante de tissu à l’extérieur de la Station spatiale internationale dans le cadre d’une série de projets appelée MISSE, ou Materials International Space Station Experiment. Les expériences testent les matériaux dans des conditions orbitales difficiles pendant des mois, sous vide et sous un rayonnement solaire élevé.
Une équipe du Kennedy Space Center (KSC) de la NASA a lancé un bouclier anti-poussière électrodynamique vers l’ISS avec MISSE-11. Il s’agissait du premier test de la série explorant la technologie anti-poussière dans l’espace. Le bouclier s’est montré prometteur : des tests au sol avant le vol ont suggéré que des électrodes sur du verre pourraient éliminer « plus de 98 % de la poussière dans des conditions de vide poussé », selon une courte publication de l’ équipe pour le Lunar Dust Workshop en février 2020, organisé par l’Universities Space. Association de recherche à Houston.
L’analyse du bouclier KSC semble être en cours. Les résultats de MISSE-11 ne sont pas disponibles sur le site Web de l’expérience ISS de la NASA. Une mission de suivi comprenant le bouclier, appelée MISSE-15 , a été lancée en 2021 et les résultats ne sont pas encore publiés.
Source: https://www.space.com/moon-spacesuit-dust-static-electric-field-hawaii-pacific-university