IAPO : nouvelle coalition mondiale de lutte contre le piratage
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Nous apprenons la nouvelle par nos confrères de TorrentFreak, une nouvelle alliance regroupant des centaines de sociétés va voir le jour d’ici avril 2022, avec comme objectif la lutte contre le piratage. Cette nouvelle coalition, intitulée International Anti-Piracy Organization (IAPO) pourra étendre son influence sur le monde entier afin d’inciter les autorités locales de retrouver les pirates.
Les acteurs du divertissement fondent une nouvelle coalition anti-piratage
Malgré des chiffres qui montrent un ralentissement du piratage à l’échelle mondiale, ce phénomène est pourtant encore aujourd’hui un vrai fléau pour toute l’industrie du divertissement. Face à des pouvoirs publics et des institutions très souvent dépassés, les entreprises privées essaient depuis des années de prendre les choses en main. On est jamais mieux servi que par soi-même me direz vous ?
Ainsi en 2017, les plus grands noms du divertissement (Disney, Netflix, Amazon ou en core Warner Bros) se sont regroupés autour de l’Alliance of Creativity and Entertainment (ACE) pour endiguer le piratage de leurs contenus. Aujourd’hui composée de plus de 30 entreprises, l’ACE est un modèle en son genre, qui donne des idées à d’autres.
Une alliance similaire va donc voir le jour, initiée de l’autre côté du Pacifique. Baptisé International Anti-Piracy Organization (IAPO), ce nouveau consortium sera en majeur partie composé du groupe japonais de lutte contre le piratage appelé CODA (Content Overseas Distribution Association).
Nous prévoyons de lancer la nouvelle organisation vers le mois d’avril de cette année et de partager les informations sur les sites de piratage compilées dans chaque pays et de les fournir à la police du pays où se trouvent les serveurs, par exemple.
Masaharu Ina, Directeur de CODA et de Toho Films
Au coeur de l’IAPO se retrouve donc le principal groupe anti-piratage du Japon, rejoint également par la Motion Picture Association (MPA) composée des plus grosses sociétés de divertissement américaines (Disney, Netflix, Sony, Universal, Paramount, etc…). Se grefferont aussi à cette initiative la China Copyright Association (CCA) et ses 450 ayant-droits ainsi que plusieurs groupes sud-coréens et vietnamiens. Initié par un groupe japonais, ce sont au final 13 pays qui vont être impliqués dans cette nouvelle coalition d’ordre mondiale, et tout ce petit monde va oeuvrer dans un but commun : lutter contre le piratage de leurs oeuvres dans le monde entier.
L’IAPO va s’attaquer prioritairement aux mangas et animes piratés
Si l’International Anti-Piracy Organization est majoritairement composée d’entreprises asiatiques, c’est en partie pour s’attaquer à un fléau qui représenterait chaque année plus de 5 milliards d’euros de manque à gagner : le piratage des mangas et des animes.
L’engouement des jeunes asiatiques pour les mangas n’est plus à prouver, mais depuis le début de la pandémie de plus en plus de personnes se sont tournées vers ces contenus pour s’occuper lors des longues périodes de confinement. Aussi, avec l’augmentation de la consommation de mangas ou d’animes pendant cette période, le piratage n’a jamais été aussi élevé, et aujourd’hui les pertes dépassent même les 6 milliards d’euros pour toute l’industrie.
Si les pays d’Asie de l’Est peuvent très gérer localement les sites pirates basés sur leurs territoires, le fait de s’associer avec des partenaires internationaux le permettra aussi de traquer les pirates qui utilisent des serveurs à l’étrangers, hors de leurs frontières. Et dans les cas ou les réponses des autorités locales se feraient attendre, l’IAPO a indiqué qu’elle n’hésiterait pas à transmettre ses requêtes directement aux gouvernements concernés, pour accélérer la répression.
Source : nextwarez.com
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C’te grosse blague