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    Apple a de tout temps revendiqué la paternité des innovations du Lisa (qui fête ses 37 ans le 19 janvier) et du Macintosh (36 ans le 24 janvier) : souris, icônes, menus déroulants, fenêtres… Encore aujourd’hui, la marque conclut ainsi chacun de ses communiqués de presse : « Apple a révolutionné la technologie personnelle en lançant le Macintosh en 1984 », preuve du rôle incontournable que ce petit ordinateur — et son aînée Lisa, jetée avec l’eau du bain — a joué à l’époque.

    Pourtant, on lit parfois que « Xerox avait tout inventé » dès les années 70, dans les murs du Palo Alto Research Center, son centre de recherches situé dans cette ville californienne voisine du siège d’Apple. Steve Jobs lui-même n’a-t-il pas déclaré, à la suite de Pablo Picasso, que « les bons artistes copient, les grands artistes volent » ?

    | 1. La visite au PARC
    | 2. La naissance du Lisa
    | 3. Le procès

    Car oui, personne ne le nie, Steve Jobs et plusieurs ingénieurs d’Apple ont visité le PARC à deux reprises en novembre 1979 et se sont fait présenter quelques-unes des créations du centre. Nous ne résumerons pas une décennie de recherche et développement en quelques pages, mais nous voulions revenir sur l’influence de ces visites pour les deux bébés d’Apple, Lisa et Macintosh (encore aujourd’hui, Apple omet volontairement les déterminants devant le nom de ses principaux produits, ce qui contribue à les personnifier).

    Le dossier que nous ouvrons aujourd’hui se prolongera avec une deuxième partie consacrée aux innovations imaginées pour le Lisa et le Macintosh, puis une troisième consacrée au procès qui opposera les deux marques.


    En Europe, on a longtemps connu le fabricant de photocopieurs Xerox sous le nom de Rank Xerox. Rien à voir avec RanXerox, l’androïde de BD créé à partir des pièces d’un photocopieur (PEGI 18), ni avec la planète des Petits Hommes

    Écartons tout de suite un premier débat : Apple n’a pas inventé la souris. Pas plus que Xerox. Comme nous avons eu l’occasion de le détailler sur L’Aventure Apple, on se souvient que des trackballs (qui ne sont finalement que des souris à l’envers) avaient été brevetés dès les années 40, et la souris telle qu’on la connaît aujourd’hui, dès les années 60 par Douglas Engelbart.

    Celui-ci avait même réalisé une démonstration publique (qui sera surnommée avec le temps « la mère de toutes les démos ») de cet objet en 1968, associé à un écran sur lequel il pouvait sélectionner, afficher ou masquer du texte, cliquer sur un « lien », tracer des formes ou gérer des fichiers. Sur cette interface, on ne trouvait cependant ni icônes, ni menus, ni fenêtres, et il fallait toujours entrer des commandes au clavier et à l’aide de touches de fonctions.

    La même année, un serveur de Telefunken disposait déjà d’une souris parmi ses options. Et en 1973, l’Alto de Xerox, jamais commercialisé mais utilisé en réseau au PARC et distribué à plusieurs centaines d’universitaires en quelques années, associait pour la première fois une souris à l’interface d’un ordinateur pleinement fonctionnel.


    L’Alto de Xerox. Image : Palo Alto Research Center, via Interface-Experience.org

    Sous la pression de Steve Jobs, plusieurs améliorations essentielles sont apportées à la souris et lui donnent ses lettres de noblesse. En exigeant que celle-ci puisse fonctionner aussi bien sur une table en Formica que sur son pantalon en jean, il pousse ses partenaires industriels dans leurs derniers retranchements, permettant de plus d’en diviser le prix de revient par vingt.

    Il réussit là où les concepteurs de l’Alto avaient peiné : il faut dire que la bille en métal de la souris Xerox exigeait une surface particulière pour être utilisée et qu’elle s’encrassait vite. À tel point que les utilisateurs de l’Alto pouvaient à tout moment rapporter leur souris au labo de Xerox et l’échanger contre une souris reconditionnée, un souvenir partagé par un ingénieur du PARC, Geoff Thompson, sur le site oldmouse.com.


    Image : Archives d’Apple, via l’université de Stanford

    Mais si la souris a été simplement perfectionnée par Apple, l’interface graphique a été totalement repensée. Sur l’Alto de 1973, l’interface graphique n’était qu’une fonction parmi d’autres. Lors du démarrage de l’ordinateur, c’est une bête interface en lignes de commande qui s’affichait. Pour utiliser la souris, il fallait lancer une sorte de Finder sans icônes, affichant le nom des fichiers sous forme de liste. La souris permettait simplement de désigner le fichier, puis il fallait appuyer sur le bouton rouge de la souris pour le copier, le jaune pour le renommer, ou le bleu pour le supprimer.

    C’était déjà un progrès : l’Apple II de 1977 ou le PC de 1981 nécessitaient encore de taper le nom du fichier en toutes lettres, sans se tromper. Pas d’ascenseurs non plus pour l’Alto : pour monter ou descendre dans la liste, il fallait viser le bord de la liste et faire un clic gauche pour descendre ou un clic droit pour monter. Ah oui, parce que les trois boutons de la souris de l’Alto changeaient de fonctions au gré des applications. Parfois, le curseur changeait d’apparence pour indiquer le type de fonctions, et parfois, non.


    L’interface de l’Alto. Image : Palo Alto Research Center, via Interface-Experience.org

    Ce n’est pas tout : ce Finder, qui s’appelait Neptune, ne permettait pas de lancer les logiciels. C’était surtout un outil destiné à faciliter la gestion des disques et de leurs fichiers. Pour lancer un programme, il fallait quitter Neptune et revenir à l’interface classique, à base de lignes de commandes. On était donc loin de la philosophie du Lisa et du Macintosh, pour lesquels aucun apprentissage n’était requis.

    Lançons maintenant Bravo, l’éditeur de texte WYSIWYG de l’Alto. N’y cherchez pas de barre des menus pour copier, coller ou modifier l’apparence du texte, car celle-ci n’avait pas encore été inventée. Pire : le geste permettant de sélectionner du texte à la souris n’avait pas été imaginé par ses concepteurs. Il fallait pointer le début de la sélection avec un clic gauche et la fin avec un clic droit.

    Faute de barre des menus, les commandes étaient affichées à l’écran, et un appui sur une touche du clavier déclenchait la fonction associée (L, comme Look, suivi de B, comme Bold, permettait de passer la sélection en gras, tandis que D comme Delete permettait d’effacer la sélection). Bref, la souris était là, mais presque tous ses usages restaient à inventer.


    Neptune sur l’Alto à gauche, le Filer du Lisa et le Finder du Macintosh à droite

    Jef Raskin, à l’origine du premier projet Macintosh, résumait les choses ainsi : les équipes Lisa et Macintosh avaient connaissance, comme tous les professionnels de l’époque, des travaux du PARC, largement médiatisés. Lui-même avait eu l’occasion d’y travailler en tant qu’assistant de formation de l’Université de Californie, qui entretenait des relations permanentes avec le centre de recherches.

    Dès leur origine, les équipes Mac et Lisa ont donc commencé à travailler sur la notion d’interface graphique. La visite de 1979 n’a pas décidé Apple à travailler sur l’interface graphique, elle n’a eu pour objet que de convaincre Steve Jobs lui-même de l’intérêt de cette technologie. Car oui, Steve Jobs n’avait pas immédiatement perçu ce que cette idée, qui n’émanait pas de lui, avait de génial !

    Pendant qu’Apple peaufinait ses deux machines, Xerox avait bien amélioré son interface pour le Xerox Star, sorti en 1982, mais sans atteindre le niveau de perfectionnement qu’Apple visait au même moment. En effet, si le Star avait gagné un bureau doté d’icônes, ses concepteurs n’avaient toujours pas compris tout le potentiel de la souris.


    Le Xerox Star. Image : Xerox

    Ils avaient fait le choix d’ajouter des touches de fonctions sur les côtés du clavier de la machine, pour copier, ouvrir, déplacer, rechercher ou encore afficher les propriétés. Ces touches s’appliquaient à la sélection active, qu’il s’agisse d’un paragraphe de texte, d’une portion d’image ou de l’icône d’un fichier, d’un dossier ou d’un disque.

    Pour déplacer une icône, il fallait donc la sélectionner d’un clic, appuyer sur « Move » et cliquer sur son nouvel emplacement. Pour souligner un mot, il fallait le sélectionner, puis appuyer sur « Prop(riétés) » et cliquer sur « Souligné » dans la fenêtre qui s’affichait. Et tout cela était lent, terriblement lent, même comparé au petit Macintosh. Et pourtant le Star coûtait plus de 16 000 $…


    Le bureau du Xerox Star (émulé par le logiciel Darkstar)

    Il proposait cependant quelques fonctions fort bien pensées, comme l’icône des imprimantes affichées directement sur le bureau, permettant d’y déplacer un document à imprimer (une fonction qui attendra le Système 7 chez Apple).

    À suivre…

    Source : macg.co

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    @Raccoon a dit dans Quel avenir pour l’Apple Watch ? La montre est menacée aux États-Unis :

    Il serait surprenant de ne pas voir Joe Biden voler à la rescousse du Californien

    Ce vieux pedo sénile se souvient déjà pas de son nom alors intervenir dans une telle affaire

    Ils ont de la chance que ça soit pas mondial

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    Ça va ils ont que 15 ans de retard sur Android, c’est dans la moyenne 😏

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    Quand je pense que pour communiquer, il suffit d’appeler un numéro de téléphone et que pour envoyer des documents, ou vidéo, il existe toujours l’e-mail, je trouve que c’est une excellente idée d’utiliser un service tiers qui vous espionne et vous fait de la pub.

    Le monde serait trop simple sans eux.

    Les réseaux sociaux, c’est du self-service de fast food des relations, rien ne vaut un service personnalisé 🙂

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    Alors qu’une ONG s’apprête à faire pression sur Apple afin qu’elle « détecte, signale et supprime » les contenus pédocriminels, la société explique pourquoi elle a renoncé à son projet décrié de surveillance du cloud chiffré.

    Dans un geste suffisamment rare pour être noté, soulignent Wired et le cryptographe

    , Apple vient d’expliquer pourquoi la société avait finalement décidé, en décembre dernier, de mettre un terme à son controversé projet de détection des contenus à caractère pédopornographique (child sexual abuse material, ou CSAM) sur iCloud.

    En réponse à un courrier de la Heat Initiative, une ONG qui lui demandait de « détecter, signaler et supprimer » les CSAM, Erik Neuenschwander, directeur de la protection de la vie privée des utilisateurs et de la sécurité des enfants chez Apple, explique en effet que « l’analyse des données iCloud privées de chaque utilisateur créerait de nouveaux vecteurs d’attaques que des pirates pourraient trouver et exploiter » :

    « Cela pourrait nous amener sur une pente glissante avec des conséquences imprévues. La recherche d’un type de contenu ouvre la porte à la surveillance en masse et pourrait donner l’envie de rechercher tout type de contenu dans d’autres systèmes de messagerie chiffrée. Nous avons conclu qu’il n’était pas possible de la mettre en œuvre sans mettre en péril la sécurité et la vie privée de nos utilisateurs. »

    | Apple entre renonciations, reports et grogne des employés | Pédopornographie : Apple s’explique, mais la colère et les craintes restent | Apple va chercher des contenus pédopornographiques dans les iPhone américains

    Erik Neuenschwander précise être parvenu à cette conclusion après avoir consulté de nombreux chercheurs en matière de sécurité et de protection de la vie privée, des groupes de défense des droits numériques et de la sécurité des enfants.

    Lettre d’Apple à la Heat Initiative « S’ils ne le peuvent pas, personne ne le peut »

    La Heat Initiative s’était déclarée déçue qu’Apple abandonne son projet, arguant qu’« Apple est l’une des entreprises les plus prospères au monde et dispose d’une armée d’ingénieurs de classe mondiale » :

    « Il est de leur responsabilité de concevoir un environnement sûr et respectueux de la vie privée qui permette de détecter les images et les vidéos d’abus sexuels d’enfants connus. Tant que les gens pourront partager et stocker dans iCloud une image connue d’un enfant en train de se faire violer, nous exigerons qu’ils fassent mieux. »

    « La déclaration d’Apple sonne le glas de l’idée selon laquelle il est possible de scanner les communications de chacun ET de préserver la confidentialité », a

    Meredith Whittaker, chercheuse spécialisée en éthique de l’intelligence artificielle et présidente de la Signal Foundation, qui chapeaute l’application éponyme :

    « Apple possède plusieurs des meilleurs cryptographes + ingénieurs en génie logiciel au monde + $ infinis. S’ils ne le peuvent pas, personne ne le peut. (Ils ne le peuvent pas. Personne ne le peut.) »

    Le manque d’intimité est aussi une menace pour la sécurité

    Le New York Times n’en relève pas moins que Heat Initiative a réussi à lever 2 millions de dollars afin de lancer une « campagne publicitaire nationale » sur des sites web populaires auprès des décideurs politiques à Washington, tels que Politico, arguant que 90 % des États-Uniens estiment qu’Apple doit « détecter, signaler et supprimer » les CSAM.

    Ce chiffre émane d’un sondage d’opinion (.pdf) effectué par le Bellwether Research auprès d’un échantillon représentatif de 2 041 adultes, en ligne. Bien que 79 % des répondants reconnaissent ne pas être familiers avec les technologies utilisées pour détecter les images et vidéos d’abus pédosexuels, 83 % pensent qu’il est possible d’identifier, signaler et supprimer les contenus pédopornographiques sur les plateformes tout en protégeant la vie privée des utilisateurs « en même temps », et 86 % approuvent le fait qu’ « Apple prenne des mesures pour mieux protéger les enfants contre les abus sexuels, même si cela implique de renoncer à une partie de ma propre vie privée ».

    Heat Initiative

    Heat Initiative

    Ce qui fait

    Joseph Menn, journaliste cyber du Washington Post, qui appelle les journalistes à ne pas tomber dans cette « simplification excessive », et à ne pas opposer sécurité et confidentialité, au motif que « le manque d’intimité est AUSSI une menace pour la sécurité » et que « la plupart des gens qui ne comprennent toujours pas cela ont tendance à ne pas vivre dans des pays autoritaires et n’ont jamais couru le risque d’être harcelés, peut-être parce qu’ils sont des hommes et ne sont pas célèbres. Mais une fois qu’une technologie est en panne pour certains, elle est en panne pour tous. »

    Apple n’a fait que 234 signalements, Facebook 22 millions

    La Heat Initiative a programmé sa campagne en prévision de la présentation annuelle de l’iPhone par Apple, le 12 septembre. La campagne est dirigée par Sarah Gardner, auparavant vice-présidente des affaires extérieures de Thorn (une organisation à but non lucratif fondée par Demi Moore et son ex-mari Ashton Kutcher pour lutter contre les abus sexuels commis sur des enfants en ligne) et qui précise que « l’objectif est de poursuivre les tactiques jusqu’à ce qu’Apple change sa politique ».

    La Heat Initiative souligne qu’aux États-Unis, Apple n’a effectué que 160 signalements en 2021 (.pdf) au National Center for Missing and Exploited Children (NCMEC), alors que Google en a fait 875 783, et Facebook 22 millions :

    « En 2022, la CyberTipline du NCMEC a reçu un nombre impressionnant de 32 millions de signalements, dont près de 90 % provenaient de quatre fournisseurs de services électroniques seulement : Facebook, Instagram, WhatsApp et Google. Ces géants de la technologie ont signalé et retiré plus de 29 millions d’images et de vidéos montrant des abus sexuels commis sur des enfants, ce qui montre l’impact considérable que peuvent avoir les entreprises qui s’engagent à protéger les enfants sur leurs plateformes.

    En revanche, la contribution d’Apple n’a consisté qu’en 234 signalements, ce qui souligne la nécessité pour toutes les entreprises technologiques de s’engager activement à assurer la sécurité des enfants en ligne. »

    Un groupe de deux douzaines d’investisseurs gérant près de 1 000 milliards de dollars d’actifs aurait également demandé à Apple de rendre public le nombre d’images abusives détectées sur ses appareils et ses services, rapporte le NYT :

    « Deux investisseurs – Degroof Petercam, un gestionnaire d’actifs belge, et Christian Brothers Investment Services, une société d’investissement catholique – soumettront ce mois-ci une proposition d’actionnaire qui exigerait qu’Apple fournisse un rapport détaillé sur l’efficacité de ses outils de sécurité pour protéger les enfants. »

    Le NYT relève cela dit que « ces signalements ne reflètent pas toujours des contenus réellement abusifs : certains parents ont vu leur compte Google suspendu et ont été signalés à la police pour des images de leurs enfants qui n’étaient pas de nature criminelle », comme nous l’avions d’ailleurs relaté.

    | Accusés à tort de pédophilie pour des photos faites à la demande de médecins
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    Je n’étais pas au courant que le niveau optimal était entre 20% et 80%. J’ai toujours pensé que la charge complète était le mieux. Il est temps de changer mes mauvaises habitudes !

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    t’en qu’ il change pas de couleur ^^

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    => Article complet : nextinpact.com <=

    Après les systèmes de fichiers chez Microsoft, penchons-nous maintenant sur ce que propose Apple. Depuis plusieurs années, APFS règne en maître. Mais pendant une grande partie de l’histoire de l’entreprise, ce sont HFS et ses évolutions qui ont accompagné tous les produits, même les portables.

    Le tout premier système de fichiers chez Apple se nomme Macintosh File System et est arrivé en 1984. À la manière de la première FAT chez Microsoft, MFS était pensé pour les disquettes (de 400 ko) utilisées avec les premiers Macintosh de l’entreprise, d’où le nom. Bien que MFS fut utilisé avec certains disques durs tiers, ses limitations étaient nombreuses : taille maximale de 20 Mo pour une partition, aucune arborescence pour les dossiers, maximum de 4 094 fichiers par volume, etc.

    L’année suivante, pour accompagner le tout premier disque dur maison (Hard Disk 20), Apple lance HFS, pour Hierarchical File System. Il était en effet crucial de trouver une autre manière d’organiser les données, car les informations sur le contenu d’un volume étaient stockées dans un unique fichier. En cas de recherche, il fallait lire l’ensemble du fichier jusqu’à trouver l’information souhaitée. Ce comportement ne posait pas de problème sur des disquettes, mais est vite devenu un gros problème avec les disques durs et leurs milliers de fichiers.

    Lire notre dossier sur les systèmes de fichiers :

    | Qu’est-ce qu’un système de fichiers ? | Systèmes de fichiers : FAT12 à 32 et exFAT, conçus pour le grand public | Systèmes de fichiers : NTFS et ReFS, pensés d’abord pour l’entreprise | Systèmes de fichiers : de HFS et ses évolutions à APFS chez Apple | Systèmes de fichiers : ext4 et Btrfs, les « frères ennemis » du monde Linux HFS, le début de l’aventure

    HFS reprend certaines caractéristiques de MFS, notamment les « forks » qui permettent un stockage différencié du code source des fichiers et de leurs ressources, comme les icônes ou les données de traduction. La plupart des aspects sont cependant largement transformés.

    Un volume formaté avec HFS divise l’espace en blocs de 512 octets minimum. Les deux premiers (0 et 1) sont réservés au démarrage, le troisième (2) au Master Directory Block, qui contient de nombreuses informations sur les données présentes dans le volume, comme l’horodatage des créations de fichiers. Notez qu’une copie de ce bloc existait dans l’avant-dernier bloc du volume, pour autoriser les services à accéder à ces informations si le MDB était verrouillé pour mise à jour des informations.

    La table des fichiers est remplacée par le Catalog File, qui utilise une structure en arbre B, dont nous avons parlé dans notre article sur NTFS. Dans ce catalogue, tous les fichiers et dossiers disposent d’un identifiant unique nommé CNID (Catalogue Node ID) associés à leur nom.

    La recherche est bien plus rapide, même si HFS comporte des limites, notamment le maximum de 65 535 fichiers par le volume, inhérent aux 16 bits de l’adressage. Ce qui a rapidement posé problème avec les disques durs plus gros, puisque les volumes étaient toujours découpés en 65 535 blocs, dont la taille augmentait mécaniquement. Avec un disque de 1 Go par exemple, la taille des blocs grimpait à 16 ko, à une époque où les petits fichiers étaient très nombreux. Il était donc recommandé de découper l’espace en plusieurs volumes pour faire chuter la taille des blocs.

    Le Catalog File fait en outre chuter les performances quand le système d’exploitation permet le multitâche, un seul processus pouvant modifier le fichier à la fois, créant parfois des embouteillages. En revanche, HFS n’est plus un système de fichiers « plat » : il autorise la création de dossiers et donc la hiérarchisation des données, expliquant son nom.

    Mac OS 7.5

    HFS a évolué peu à peu avec le temps, mais il lui est resté d’importantes limitations liées à son âge, comme des fichiers ne pouvant dépasser les 2 Go, sauf avec Mac OS 7.5 qui autorisait des fichiers de 4 Go. Mais ces derniers ne pouvaient être utilisés que sur des machines avec au moins la même version du système, limitant leur compatibilité. HFS a également atteint un maximum de 2 To pour les volumes. Quant aux noms de fichiers, même s’ils pouvaient théoriquement gérer 255 caractères, ils ne pouvaient en utiliser que 31 dans la pratique.

    Les bons services de HFS vont durer un bon moment, jusqu’à l’arrivée de HFS+ en 1998. Il restera cependant géré pendant de nombreuses années, puisque son retrait effectif n’a été fait que dans macOS 10.15 (Catalina), il y a trois ans à peine.

    HFS+, une petite révolution chez Apple

    HFS+ – nommé aussi HFS Plus ou HFS Extended, ou Mac OS Étendu dans les outils de formatage sur Mac – débarque avec Mac OS 8.1. On est encore loin de la révolution (voir notre article) de Mac OS X, mais il était plus que temps de proposer une solution moderne au stockage sur les Mac. Il va être largement utilisé pendant presque 20 ans, et pas seulement sur les Mac.

    La plupart des caractéristiques du HFS premier du nom sont toujours là, comme les blocs de 512 octets, mais presque tous les aspects en sont améliorés. Le 16 bits laisse ainsi place au 32 bits pour les adresses des blocs, faisant exploser les précédentes limites : des volumes et fichiers jusqu’à 8 Eo, et plus de 4 millions de fichiers par volume. De quoi voir venir, surtout à la fin des années 90. Même traitement pour le nombre de blocs par volume, lui aussi à plus de 4 millions, mettant fin à une taille variable selon celle du volume.

    En outre, le format des noms passe à UTF-16 et Unicode, permettant cette fois d’exploiter la totalité des 255 caractères, sans restriction sur ces derniers.

    Certaines capacités de HFS+ ne vont arriver qu’avec le temps, notamment à partir de Mac OS X, dont la première version sort en 2001. L’une des plus importantes, la journalisation, est ainsi arrivée avec la mise à jour 10.2.2 fin 2002. Comme nous l’avons indiqué dans notre article sur NTFS, la journalisation est un élément important du stockage moderne, puisqu’il permet de suivre les modifications faites aux données et/ou métadonnées. C’est un facteur crucial de fiabilité du traitement de l’information, permettant de revenir à un état antérieur ou de retenter une opération ayant échoué.

    C’est surtout Mac OS X 10.3 qui va apporter nombre de nouvelles possibilités, dont une journalisation par défaut des volumes formatés. Panther introduit également un gros changement structurel. Jusqu’à présent, les volumes HFS+ étaient encapsulés dans d’autres volumes HFS, pour des raisons de compatibilité. Mac OS 10.3 apporte une nouvelle version de HFS+ nommé HFSX, dont le formatage permet de se débarrasser de cette ancienne « encapsulation ».

    Elle fournit aussi, pour la première fois, la sensibilité à la casse (les majuscules et minuscules sont prises en compte), sous forme optionnelle. Unicode 3.2 est aussi de la partie, et plusieurs mécanismes sont ajoutés pour réduire la fragmentation, qui devenait alors un sérieux problème.

    Avec Tiger (Mac OS X 10.4), HFS+ est à nouveau enrichi, cette fois dans le domaine des permissions. Jusqu’à lors, le système des fichiers reprenait celles du monde Unix. Après la mise à jour, une nouvelle sécurité est ajoutée, basée sur les listes de contrôle d’accès (ACL). En plus de ces nouvelles capacités, l’ajout permet une simplification de la compatibilité dans les partages avec l’environnement Windows, puisque le NTFS s’appuie sur les ACL pour gérer les droits d’accès.

    Par la suite, d’autres fonctions furent ajoutées, comme les liens physiques pour les dossiers dans Mac OS 10.5, la compression dans 10.6, ou encore le chiffrement des volumes dans 10.7.

    Un système de fichiers très utilisé, mais pas sans reproche

    […]

    Source et suite : nextinpact.com

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    On y vient, on va y arriver…

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    @aerya

    Pour la batterie, oui c’est sur que tu as raison 😉

    Personnellement j’utilise le logiciel battery

    ça permet de maintenir la batterie à 80% de taux de charge en permanence lorsqu’il est branché au secteur, ce qui est censé prolonger sa durée de vie.

    Tesla, fait la même chose sur les batteries de leur bagnole

    brew install battery

    ou

    curl -s https://raw.githubusercontent.com/actuallymentor/battery/main/setup.sh | bash

    Ou télécharger la dernière version ici.

    ça permet de limiter les cycles.

    Apple à aussi une page dédié à l’optimisation des batteries ici :

    https://www.apple.com/fr/batteries/maximizing-performance/

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    :mrgreen: :mouhaha:

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    Epic en appelle à la Cour Suprême et annonce une vague de licenciements

    Sale temps pour l’éditeur, dont le procès contre Apple s’éternise. L’entreprise est vent-debout contre la « taxe Apple », les fameux 30 % de commission sur les tous les achats réalisés sur l’App Store.

    | Commission de 30 % : Apple et Epic bientôt devant la Cour Suprême

    Comme le signale The Verge, Epic demande à la Cour Suprême d’intervenir dans la procédure d’appel en cours et que nous relations dans notre actualité du 11 août. Le studio souhaite notamment que la Cour vienne éclaircir des points sur les problèmes antitrust soulevés par le procès. Apple, de son côté, souhaite que les changements imposés à son App Store par les premières instances, soient jetés aux oubliettes.

    Signe de haute tension pour Epic, le studio annonce également licencier 16 % de sa force de travail, soit 900 personnes. Dans un billet, son président, Tim Sweeney, l’a reconnu : « Depuis un certain temps, nous dépensons beaucoup plus d’argent que nous n’en gagnons ».

    À ces 900 personnes, il faut en ajouter 250 via deux cessions : la revente du site de musique Bandcamp, ainsi que la scission de la société SuperAwesome, spécialisée dans le markéting.

    Source : nextinpact.com

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    Apple semble être la seule entreprise à ne pas s’intéresser outre mesure aux conséquences de la montée en puissance ChatGPT. Pendant que Google et Microsoft multiplient les projets pour ravir la vedette à OpenAI, la firme de Cupertino brille par son silence.

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    Mais les choses pourraient très prochainement commencer par bouger du côté de la firme et principalement pour son assistant Siri. Lors du sommet sur l’IA organisé par l’entreprise le mois dernier, de nombreuses informations ont indiqué que plusieurs de ses ingénieurs, y compris des membres de l’équipe Siri, testaient des concepts générateurs de langage. Ce qui voudrait finalement dire qu’Apple n’est pas si désintéressé par l’IA générative comme on l’aurait cru.

    Connue pour être une marque avant-gardiste, Apple a donné l’impression à de nombreux observateurs qu’elle ne comptait pas (encore) se lancer dans la course à l’IA. Pour preuve, la société n’a jusque-là pas évoqué un projet grandeur nature dans le domaine de l’IA générative.

    Toutefois, comme le rapporte à présent BGR, la donne pourrait changer. Pour marquer son entrée sur ce nouveau marché, Apple prévoirait une refonte de son assistant Siri. Lancée il y a de cela dix ans, cette intelligence artificielle n’a que faiblement évolué.

    Elle aura certes, comme Chat GPT le fait actuellement, donné des idées au secteur avec l’arrivée sur le marché de Google Assistant et d’Amazon Alexa. Néanmoins, ses fonctions premières comme aider les utilisateurs à allumer ou éteindre les lumières, créer des rappels ou répondre à des appels paraissent aujourd’hui dépassées.

    Ainsi, à l’ère actuelle où l’IA générative bat tous les records d’audience dans les médias, le bon sens souhaiterait qu’Apple réinvente Siri. Mais cela ne sera pas une tâche facile. En effet, comme le souligne John Burkey, ancien ingénieur ayant travaillé sur l’assistant virtuel, Siri présente une « conception encombrante qui rendait l’ajout de nouvelles fonctionnalités fastidieux ».

    Comme sus évoqué, l’intégration de nouvelles fonctionnalités de type Chat GPT dans Siri ne sera pas une mince affaire. Cela ne remet toutefois pas en doute le savoir-faire ni le génie des ingénieurs de la société. Mais la potentielle mue de Siri pourrait bien se heurter à sa propre conception, qui aujourd’hui se révèle être un gros handicap.

    En effet, si l’on se réfère aux propos de John Burkey, les vastes connaissances de Siri en ont fait « une grosse boule de neige, car si quelqu’un veut ajouter un mot à la base de données de Siri, il va dans une grosse pile ». L’ingénieur chargé entre-temps d’améliorer l’assistant virtuel, en 2014, confesse par là s’être heurté à la complexité de l’architecture de Siri.

    Les ingénieurs actuels, s’ils tiennent à réussir ce pari, devront donc se frotter à l’importante base de données de Siri. Celle-ci contiendrait une liste impressionnante de mots dans près de deux douzaines de langues. À l’évidence, le chantier s’annonce titanesque, car il faudrait reconstruire de fond en comble la base de données de Siri.

    Dans tous les cas, il est déjà heureux de savoir que chez Apple, on travaille activement à l’amélioration de Siri afin qu’il puisse s’imprégner plus facilement du contexte dans lequel il est appelé à évoluer. Cela devrait, in fine, offrir aux utilisateurs des conversations dignes de ce nom.

    Sources: https://www.fredzone.org/lassistant-virtuel-dapple-pourrait-a-lavenir-integrer-des-fonctionnalites-de-type-chatgpt-rcj753
    et: https://bgr.com/tech/apple-engineers-are-testing-chatgpt-like-features-for-siri/

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    Ça fait des Chocapic

    Apple a annoncé hier un changement majeur : les sauvegardes iCloud vont pouvoir être chiffrées de bout en bout. La décision, attendue depuis des années, est saluée par les ONG et provoque la déception du FBI. Elle pourrait également faire tache d’huile dans l’industrie.

    Chez Apple, plusieurs services bénéficient du chiffrement de bout en bout. C’est le cas d’iMessage depuis longtemps, Apple ne pouvant lire les échanges entre ses utilisateurs. Mais ce n’est plus vrai dès lors que la sauvegarde iCloud est activée, ce qu’elle est par défaut via le compte Apple, le même assurant la synchronisation des données entre les appareils.

    Le problème a toujours été le même et revient régulièrement sur le tapis. Ce fut le cas par exemple lors du massacre de San Bernardino (voir notre récapitulatif), quand l’iPhone 5C du terroriste fut retrouvé. Les espoirs étaient alors que la sauvegarde iCloud avait été laissée active, ce qui aurait permis – via un mandat délivré par un juge – de réclamer la copie des données. Le FBI avait vite déchanté. On se souvient du bras de fer qui avait alors eu lieu entre le Bureau et Apple et qui avait failli se régler devant les tribunaux. Jusqu’à ce que le FBI annonce ne plus avoir besoin de l’entreprise : il avait acheté une faille de sécurité lui permettant d’entrer dans l’iPhone.

    Dans un contexte de volonté politique de freiner le chiffrement de bout en bout pour faciliter le travail des forces de l’ordre – en peine avec la généralisation progressive de cette méthode – l’annonce d’Apple est un grand chambardement. D’autant qu’elle n’est pas la seule, puisque l’entreprise a présenté deux autres mesures.

    Chiffrement : ce qui change

    Actuellement, iCloud chiffre de bout en bout 14 catégories de données, dont les mots de passe du Trousseau et les données de Santé. Ces informations ne peuvent donc pas être lues, y compris par les forces de l’ordre équipées d’un mandat. Avec le changement, ce nombre passe à 23, incluant les photos, les notes et les fameuses sauvegardes.

    Apple précise dans son communiqué que les seules catégories majeures de données non comprises dans le chiffrement de bout en bout sont les données de Mail, Contacts et Calendrier « à cause du besoin d’interopérabilité » avec les autres systèmes véhiculant ce type de données.

    « La sécurité renforcée des données utilisateurs est plus urgente que jamais, comme démontré dans le rapport "The Rising Threat to Consumer Data in the Cloud" publié aujourd’hui. Les experts indiquent que le nombre total de fuites de données a plus que triplé entre 2013 et 2021, exposant 1,1 milliard d’enregistrements personnels à travers la planète en 2021 seulement. De manière croissante, les entreprises du secteur technologique réagissent à cette menace grandissante par l’implémentation du chiffrement de bout en bout dans leurs offres », a ainsi déclaré Apple. En clair, une brèche pourrait se produire chez Apple, qui préfère donc prendre les devants.

    Un exercice de communication intéressant, sur une base d’actions concrètes qui interviennent dans le sillage de plusieurs taches, entre l’épine Pegasus et d’autres évènements, comme la recherche par le gouvernement français d’un nouveau téléphone sécurisé. L’annonce intervient également après l’arrivée, sur iOS 16, d’un mode Isolement conçu pour renforcer la sécurité.

    Un chiffrement optionnel

    À compter d’iOS 16.2 (en release candidate), les utilisateurs pourront se rendre dans Réglages > iCloud pour découvrir une nouvelle ligne. Baptisée « Protection avancée des données », elle permettra d’activer le chiffrement de bout en bout pour les catégories supplémentaires. Car oui, il s’agira d’une option, exactement comme dans WhatsApp à l’heure actuelle.

    Apple va devoir se livrer à un autre exercice de communication, puisque l’activation de cette fonction ne sera pas anodine : en cas de perte du mot de passe, les données seront irrémédiablement perdues, comme dans tout service s’appuyant sur le chiffrement de bout en bout.

    Actuellement, on peut en effet définir un contact habilité à fournir un code de secours en cas de problème ou récupérer une clé de secours à 28 caractères fournie par Apple. Mais aucune de ces solutions ne pourra plus fonctionner une fois l’option activée. C’est donc une arme à double-tranchant et l’entreprise devra expliquer clairement les avantages et inconvénients de ce chiffrement de bout en bout quasi généralisé.

    Cette fonction ne sera pas disponible tout de suite. D’ici la fin de l’année, elle sera active aux États-Unis. Le reste du monde devra attendre le début d’année prochaine, sans plus de précision pour l’instant.

    […]

    Source et suite : nextinpact.com

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    Qui a dit que les loups ne se mangeaient pas entre eux ?

    Au 21ème siècle, ça se fait très bien…

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    @Ashura Bonjour, au Revoir

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    Un protocole de messagerie mobile

    Google a lancé une nouvelle campagne et une nouvelle page sur son site dédié aux évolutions d’Android pour faire pression sur Apple afin que l’éditeur d’iOS change d’avis sur le protocole RCS (Rich Communication Services). La grande enseigne de la technologie appelle de plus en plus Apple à adopter le RCS, estimant que le protocole de communication améliorerait l’expérience de messagerie entre les utilisateurs d’Android et d’iOS. « Il est temps pour Apple de corriger les SMS », lit-on sur le site Web. « Il ne s’agit pas que de la couleur des bulles. Ce sont les vidéos floues, les discussions de groupe interrompues, les accusés de lecture et les indicateurs de frappe manquants, l’absence de SMS sur le Wi-Fi et plus encore. Ces problèmes existent parce qu’Apple refuse d’adopter les normes d’envoi de SMS modernes lorsque les utilisateurs d’iPhone et de téléphones Android s’envoient des SMS ».

    Google affirme que la campagne vise à résoudre non seulement le problème des « bulles vertes/bleues », mais également d’autres défis courants dans la messagerie multiplateforme, notamment le chiffrement de bout en bout, etc. Tous les problèmes sont dus à l’utilisation continue par iPhone des SMS et MMS pour les conversations non-iMessage, que Google qualifie de « technologies obsolètes des années 90 et 00 ».

    La grande enseigne de la technologie pousse Apple à résoudre ces problèmes en prenant en charge RCS, qui offre de nombreuses fonctionnalités d’iMessage dans un protocole pouvant être utilisé à la fois sur iOS et Android.

    RCS est un protocole de messagerie mobile défini par le consortium international GSMA. Il vise à remplacer le SMS et le MMS, dont l’usage sur smartphone est en baisse régulière depuis plusieurs années. Mais la transition du SMS au RCS n’est pas simple. Le successeur du traditionnel SMS est déjà largement disponible depuis plus de cinq ans.

    Cependant, Apple ne semble pas particulièrement disposé à se servir de ce protocole, même si l’entreprise n’a jamais officiellement indiqué qu’elle ne le ferait pas. Très attaché à iMessage, sa propre messagerie instantanée lancée en 2011, Apple se voit reprocher de faire barrage au standard. Aussi, quand un iPhone interagit avec un smartphone Android, le SMS est toujours utilisé ; et avec l’envoi revendiqué de quelque 200 000 iMessages chaque seconde, le mastodonte de Cupertino n’a pas vraiment besoin de changer une équipe qui gagne.

    Pour la plupart des gens, les problèmes décrits par Google pourrait s’apparenter au fait d’afficher des bulles de discussion vertes (et non bleues comme sur iPhone) pour désigner les utilisateurs sous Android. D’ailleurs, à ce propos, un récent article du Wall Street Journal soulignait que cette distinction pouvait être excluante et provoquer une forme de cyberharcèlement.

    En fait, alors que l’application iPhone utilise le propre service iMessage d’Apple pour envoyer des textes entre les iPhones (avec des fonctionnalités modernes telles que le chiffrement, la prise en charge des discussions de groupe et les transferts d’images et de vidéos de haute qualité), ils reviennent aux SMS et MMS à l’ancienne lors de l’envoi de message à un utilisateur sur Android. Non seulement ces messages sont affichés dans une bulle verte aux couleurs contrastées, mais ils brisent également de nombreuses fonctionnalités de messagerie modernes sur lesquelles les gens comptent.

    Suite à l’article du Wall Street Journal publié en janvier, Hiroshi Lockheimer, le vice-président de Google, s’est attaqué frontalement à la politique d’Apple, selon lui hypocrite : « Le verrouillage d’iMessage par Apple est une stratégie bien documentée. Utiliser la pression sociale et l’intimidation afin de vendre des produits est malhonnête pour une entreprise qui place l’humanité et l’équité au cœur de sa stratégie marketing. Il existe des standards pour remédier à cela ». Puis de clamer haut et fort : « Nous ne demandons pas à Apple de porter iMessage sur Android […] Nous demandons à Apple de soutenir le standard de l’industrie pour la messagerie moderne (RCS) dans iMessage, comme il le fait déjà pour les anciens standards SMS/MMS ».


    Google a ouvert une page sur son site dédié aux évolutions d’Android pour mettre la pression à Apple avec le slogan HELP @APPLE #GETTHEMESSAGE. Google espère que la pression publique incitera Apple à adopter RCS, une mise à niveau mineure de la norme SMS qu’Apple utilise pour les utilisateurs non-iMessage. Google pousse cette stratégie depuis le début de l’année, mais venant de l’entreprise avec la stratégie de messagerie la plus dysfonctionnelle au monde, elle apparaît simplement comme une entreprise fatiguée de récolter ce qu’elle a semé.

    Dans le monde entier, iMessage n’est pas si populaire (les gens ont tendance à préférer Whatsapp), mais aux États-Unis, iMessage est un phénomène culturel suffisant pour que l’une des chansons apparaissant au Billboard Top 100 indique à quel point il est nul d’avoir une bulle iMessage verte (SMS) - il s’agit de la chanson Texts Go Green de Drake.

    L’un des plus grands concurrents d’Apple, en particulier pour les services en ligne, est Google, et l’incapacité de Google à rivaliser avec iMessage a beaucoup contribué à la situation actuelle. Google estime apparemment que la domination d’iMessage est préjudiciable à sa marque, alors maintenant, il demande gentiment à Apple d’arrêter de le battre si durement sur ce terrain à domicile.

    Le site de Google indique : « Il ne s’agit pas de la couleur des bulles. Ce sont les vidéos floues, les discussions de groupe interrompues, les confirmations de lecture et les indicateurs de frappe manquants, l’absence de SMS via Wi-Fi, etc. Ces problèmes existent parce qu’Apple refuse d’adopter les normes modernes de SMS lorsque les gens avec des iPhones et des téléphones Android s’envoient des textos ».

    Certaines des affirmations de Google sur ce site Web n’ont pas beaucoup de sens. Google déclare : « Apple transforme les SMS entre les iPhones et les téléphones Android en SMS et MMS, des technologies obsolètes des années 90 et 2000. Mais Apple peut adopter le RCS, la norme moderne de l’industrie, pour ces fils de discussion à la place ». RCS n’est pas non plus une norme moderne - elle date de 2008 - et, malgré quelques mises à jour médiocres depuis lors, n’a pas suivi le rythme.

    RCS traîne depuis si longtemps et est encore si mal implémenté car il a été créé par les opérateurs (via la GSMA) en tant que norme de messagerie centrée sur les opérateurs. Les opérateurs l’ont fait à l’apogée des SMS payants, lorsque la messagerie de l’opérateur était une véritable source de revenus. Maintenant que la messagerie des opérateurs est banalisée, les opérateurs qui contrôlent le RCS n’ont plus intérêt à se soucier du RCS. RCS serait-il une spécification zombie ? À chacun de le déterminer.

    À la décharge de Google, le protocole SMS date de 1986, donc RCS est plus moderne que lui. C’est probablement plus un signe que vous ne devriez jamais travailler avec la GSMA si vous n’y êtes pas obligé. Si Google et Apple s’associaient pour créer un duopole de messagerie, ils n’auraient pas besoin des opérateurs ni de leur ancienne norme de messagerie.

    Le fork propriétaire de Google de RCS

    Datant de 2008, RCS pourrait manquer de beaucoup d’éléments auquel vous vous attendez d’une norme de messagerie moderne. Tout d’abord, en tant que norme, RCS est la messagerie de l’opérateur, de sorte que les messages sont transmis à un seul numéro de téléphone de l’opérateur, plutôt qu’à plusieurs appareils via Internet, comme on s’attendrait à ce qu’un service moderne fonctionne. En standard, il n’y a pas de chiffrement. Google a essayé de faire les louanges des fonctionnalités sur la spécification RCS vieillissante, mais si vous considérez ces éléments comme faisant partie de l’argumentaire de vente RCS, ce que Google fait, cela ressemble plus à vous vendre « le fork propriétaire de RCS de Google ». Google aimerait vraiment qu’Apple intègre son fork RCS propriétaire dans iMessage.

    Soit dit en passant, la version de RCS de Google, celle promue sur le site Web avec des fonctionnalités exclusives à Google telles que le chiffrement facultatif, est définitivement propriétaire. Si cela est censé être une norme, il n’y a aucun moyen pour un tiers d’utiliser les API RCS de Google pour le moment. Certaines applications de messagerie, comme Beeper, ont demandé à Google d’intégrer RCS et on leur a dit qu’il n’y avait pas d’API RCS publique et qu’il n’était pas prévu d’en créer une. Google a déjà une API RCS, mais seul Samsung est autorisé à l’utiliser car Samsung a signé une sorte d’accord de partenariat.

    Si vous souhaitez implémenter RCS, vous devrez faire passer les messages via un type de service, et qui fournit ce serveur*? Ce sera probablement Google. Google a acheté Jibe, le principal fournisseur de serveurs RCS, en 2015. Aujourd’hui, il a tout un argumentaire de vente sur la façon dont Google Jibe peut « aider les opérateurs à faire évoluer rapidement les services RCS, à itérer en cycles courts et à bénéficier immédiatement des améliorations ». Ainsi, l’argument pour Apple d’adopter RCS n’est pas seulement cette absurdité de bien public sur l’amélioration des textes avec les utilisateurs d’Android ; il s’agit également de faire passer les messages d’Apple via les serveurs de Google. Google profite à la fois des frais de serveur et de l’acquisition de données.

    La messagerie de Google, on en parle ?

    Google n’a toujours pas de stratégie de messagerie unique. Bien qu’il ait soudainement blâmé Apple pour une situation qu’il a largement contribué à créer, le plus triste à ce sujet est que Google n’a même pas tourné une nouvelle page. La messagerie Google est tout aussi fragmentée et dysfonctionnelle qu’elle ne l’a jamais été.

    À l’heure actuelle, Google dispose de trois applications de messagerie principales*: outre cette plate-forme Google Messages/RCS, il existe également Google Chat, qui est un service de messagerie over-the-top plus traditionnel, et Google Voice, qui est un numéro de téléphone fourni par Google avec la possibilité de faire des messages type SMS. Google Hangouts est techniquement toujours la quatrième application de messagerie, bien qu’elle ait été fermée en novembre. Il existe également des applications de messagerie en silo intégrées à Google Maps, Google Photos, Google Stadia, Google Pay, Google Assistant et Google Phone, et aucune d’entre elles ne se parle.

    Le responsable de la messagerie de Google a quitté le navire le mois dernier, donc on ne sait pas ce que l’avenir de la messagerie Google réserve jusqu’à ce que quelqu’un prenne les rênes. Il est donc important pour Google de mettre d’abord de l’ordre dans sa maison avant de commencer à jeter des pierres sur Apple.

    Du côté d’Apple, l’intérêt n’est pas perçu : Craig Federighi, vice-président directeur du génie logiciel d’Apple, estime qu’augmenter la compatibilité d’iMessage avec les téléphones Android ne servirait qu’à soutenir Android et à affaiblir la stratégie de verrouillage d’Apple. Une grande partie de la stratégie marketing d’Apple est qu’Android est un écosystème brisé où les choses ne fonctionnent pas aussi bien, et vous pouvez le voir dans l’explication de la bulle verte ci-dessus d’Apple et dans des choses comme la diapositive Toxic Hellstew de Tim Cook.

    Enfin, RCS en tant que plate-forme de messagerie n’est tout simplement pas si bonne. Le résultat final d’une norme de 2008 avec un tas de fonctionnalités supplémentaires qui y sont ajoutées est toujours inférieur à la normale par rapport à des plateformes comme iMessage, WhatsApp, Signal ou Telegram. À part le fait que Google cherche désespérément l’une des rares solutions de messagerie qu’il n’a pas épuisées avec une mauvaise gestion, il n’y a pas d’argument clair pour expliquer pourquoi RCS vaut cet effort. Dans l’utopie du monde des rêves où Apple veut travailler avec Google et Samsung sur une norme de messagerie, ces trois entreprises travaillant ensemble pourraient faire bien mieux qu’une norme de messagerie négligée.

    Sources : Google, developpez.com

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    C’est con le FBI aurait du directement demander a la NSA qui est directement branchée sur les serveurs des gafams, quelle perte de temps text alternatif

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    @psyckofox a dit dans Dortoirs surpeuplés, toilettes sans chasse d'eau et nourriture pleine de vers à l'usine d'iPhone, :

    Ça a un petit côté “Odyssée d’Abe” et “Exode d’Abe” tous ça.

    Manquerait plus que ça lâche des caisses à volo @Psyckofox

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    @raccoon Je poursuis mes recherches de renseignements sur le Mac Mini M1 avec le nouveau processeur Apple/OS Big Sur qui recueille globalement de très bonnes estimations, tant en terme de polyvalence, d’économies d’énergie, de silence, de moindre surchauffe et de rapport performance/prix Apple appréciable (le Mac Mini a toujours été le moins cher de la gamme).

    Les compatibilités logicielles devraient suivre rapidement sans passer par Rosetta 2 ou l’interface Ubuntu. Certains logiciels dont j’ai l’utilité le sont déjà (reste à voir les liens médias fiche/image à mettre à jour en batch auto comme sur Heredis, car lors de ma dernière migration j’ai du les recréer un par un à la mano).

    De toute évidence, les Mac à processeurs Intel neufs ou reconditionnés qui sont toujours commercialisés sont appelés à disparaître. C’est darwinien.

    Alors, autant que je me cale sur une techno qui me laissera une espérance de stabilité pour les 10 ans à venir [perpective optimiste].

    Sinon, changeant de techno complexe et grâce à l’ingéniosité d’Apple, j’espère que l’assistant migration rapatriera les fonctionnalités indispensables au quotidien (ex : trousseau des navigos Id/Mdp).

    P.S.: Déplace mes derniers post où bon te semble. Dans le topic “présentations” par exemple ?