Autour du Warez

C’est quoi le Warez ?

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    Avertissement sur la forme: cet article provient d’un interview en anglais transcrit automatiquement (et très mal)
    Avertissement sur le fond: L’original contenait de nombreuses répétition et des poncifs de niveau débutant, mais il m’a quand même semblé digne d’être publié ici.

    Après de nombreuses corrections manuelles, il restait encore à le restructurer et enlever un maximum d’horreurs (merci chatgpt de m’avoir économisé tant de temps) 🙂

    Partie 1 : L’économie des données piratées

    Les particuliers comme les entreprises sont piratés en permanence.
    Des secrets d’entreprise, des numéros de carte de crédit, des mots de passe de messagerie, des informations médicales… même votre identifiant Netflix peuvent être volés.

    Mais où vont toutes ces données ?

    Aujourd’hui, nous nous penchons en profondeur sur l’économie des données piratées.
    Nous évoquerons également Troy Hunt, fondateur du site Have I Been Pwned, un outil qui permet de vérifier si vos données personnelles ont été compromises.

    Les différents types de pirates informatiques

    Il existe plusieurs catégories de pirates informatiques :

    les groupes sponsorisés par un État, également appelés menaces persistantes avancées ;

    les hacktivistes ;

    les cybercriminels.

    Les pirates informatiques soutenus par un État agissent généralement pour des raisons d’espionnage, de chantage ou d’autres objectifs au service du gouvernement qui les emploie.
    Les hacktivistes, eux, s’en prennent à des entreprises ou à des organisations avec lesquelles ils sont en désaccord — par exemple, un fabricant d’armes ou un service de police.
    Quant aux cybercriminels, ils sont beaucoup moins sélectifs : ils s’attaquent à tout système duquel ils peuvent extraire des données exploitables, dans le but de les monnayer.

    Que deviennent les données volées ?

    Le sort de vos données dépend surtout de l’identité du pirate.
    S’il s’agit d’un groupe soutenu par un État, il est souvent impossible de savoir ce qu’il en advient : ces données disparaissent dans une “boîte noire” gouvernementale.

    L’une des plus grandes violations de données de l’histoire a concerné Equifax, l’entreprise chargée de suivre les cartes de crédit et les hypothèques pour établir les scores de crédit.
    Des dizaines de millions de profils ont été dérobés, mais ces informations ne sont jamais apparues publiquement en ligne.

    Parfois, cependant, les données sont divulguées intentionnellement.
    C’est le cas du piratage du Comité national démocrate américain (DNC), attribué à la Russie : tous les courriels du parti ont été publiés en ligne.
    L’enquête américaine a conclu que l’un des principaux objectifs de cette attaque était de diffuser les données pour semer le chaos politique aux États-Unis.

    Les hacktivistes, eux, volent souvent les données afin de les partager avec les journalistes ou de les publier eux-mêmes.
    Le groupe Anonymous, par exemple, a revendiqué des actions contre des entités russes, affirmant vouloir “faire honte” et “déstabiliser” leurs cibles.

    Les cybercriminels et le commerce des données

    Les piratages purement criminels sont sans doute les plus fréquents.
    Lorsqu’un pirate pénètre un système, il vole autant de données que possible : numéros de carte de crédit, mots de passe, e-mails, informations médicales…
    Ces données sont ensuite vendues ou échangées entre cybercriminels.

    Lorsque vous découvrez que votre carte bancaire a été compromise, il est possible que ces informations aient déjà circulé plusieurs fois sur des forums clandestins.
    C’est ce type de piratage qui conduit généralement à voir ses données apparaître sur des sites comme Have I Been Pwned.

    Certains pirates d’État brouillent d’ailleurs les pistes en menant des opérations de cybercriminalité pour financer leur gouvernement.
    La Corée du Nord, par exemple, serait impliquée dans des vols massifs de cryptomonnaies — via des attaques par rançongiciel (ransomware) ou en piratant directement des plateformes d’échange.
    Ces fonds serviraient notamment à financer son programme nucléaire.

    Partie 2 : Ransomwares et commerce souterrain des données

    Les pirates informatiques criminels gagnent de l’argent principalement de deux manières :

    en vendant vos données ;

    en lançant des attaques par rançongiciel (ransomware).

    Le fonctionnement d’un ransomware

    Un ransomware est un logiciel malveillant qui permet à un pirate d’accéder à un système, d’en extraire les données, puis de chiffrer tout le contenu, le rendant inutilisable.
    Les victimes sont souvent des hôpitaux, des institutions publiques ou des entreprises qui ne peuvent pas se permettre une interruption de service.

    Le pirate exige ensuite une rançon :

    « Si vous ne me payez pas, disons 200 bitcoins, je publierai vos données en ligne. »

    Lorsque les informations concernées sont médicales ou financières, les conséquences peuvent être particulièrement graves : atteinte à la vie privée, pertes financières, et dommages pour la réputation de l’organisation ciblée.

    Une entité victime a généralement deux options :

    refuser de payer, ce qui conduit souvent à la publication des données et à une longue phase de réparation ;

    payer la rançon, une solution que les experts déconseillent fermement, car elle encourage d’autres attaques similaires.

    Un exemple marquant est celui de Change Healthcare.
    En 2024, l’entreprise a subi une attaque par ransomware et a fini par verser 350 bitcoins (environ 22 millions de dollars) aux pirates.
    Malheureusement, un second groupe est parvenu à récupérer les mêmes données et les a publiées en ligne.
    Ainsi, malgré le paiement, les informations ont tout de même été divulguées, sans aucun bénéfice réel pour la victime.

    La vente des données sur le marché noir

    Une autre méthode pour les pirates consiste simplement à vendre les données volées.
    Mais à quoi cela ressemble-t-il concrètement ?

    Les données sont souvent regroupées, mises aux enchères ou vendues en gros sur un immense marché souterrain qu’on appelle le pipeline des données piratées.
    Elles apparaissent d’abord dans des réseaux privés de hackers : forums fermés, salons de discussion, groupes Telegram, etc.
    C’est une sorte de distribution en gros, où les données circulent entre revendeurs “de confiance”, avant d’arriver sur les marchés du dark web.

    Le dark web n’est pas accessible via les moteurs de recherche classiques : pour y accéder, il faut utiliser un navigateur spécial comme Tor Browser, qui garantit l’anonymat et rend difficile toute traçabilité.

    Les marchés du dark web fonctionnent comme des plateformes d’échange anonymes où vendeurs et acheteurs peuvent opérer sans craindre d’être identifiés.
    C’est ce qui en fait un environnement idéal pour les cybercriminels.

    Des données volées… mais parfois réutilisées pour protéger

    Ironiquement, les données piratées servent aussi à concevoir des outils de protection destinés au grand public.
    L’un des plus connus est justement Have I Been Pwned, créé par Troy Hunt.
    Cet outil permet à chacun de vérifier si ses adresses e-mail ou comptes figurent dans une base de données compromise.

    Troy Hunt explique que les forums où circulent ces données ressemblent à n’importe quel autre espace de discussion :

    « Il y a des fils de discussion, des commentaires, des réputations… mais les sujets portent sur le crime et l’échange de données personnelles à des fins lucratives. »

    Selon lui, l’adresse e-mail est le type de donnée le plus répandu dans les bases piratées, suivie par les mots de passe (souvent hachés, donc partiellement protégés), puis les noms, numéros de téléphone et adresses physiques.
    Mais certaines bases contiennent des données bien plus sensibles :
    documents d’identité, informations médicales, voire détails intimes comme ceux révélés lors du piratage du site Ashley Madison.

    Partie 3 : Les marchés du dark web et la valeur des données

    Il existe aujourd’hui des dizaines de marchés spécialisés dans la vente de données volées.
    Parmi les plus connus figurent STYX Market, Brian’s Club, Russian Market ou BidenCash.
    Certains de ces sites recensent des dizaines de milliers d’annonces, mêlant la vente de données personnelles à celle de drogues, articles contrefaits ou outils de piratage.

    Des prix étonnamment bas

    Les tarifs varient selon la nature et la valeur des données.
    Par exemple :

    les détails d’une carte de crédit avec un solde d’environ 5 000 dollars peuvent se négocier autour de 110 dollars ;

    un compte Netflix peut se vendre moins de 10 dollars ;

    les données de plus grande valeur, comme les secrets industriels ou les accès à des serveurs d’entreprises, sont souvent mises aux enchères au plus offrant.

    Ces marchés sont généralement contrôlés par des groupes basés dans des pays sans traité d’extradition avec les États-Unis, comme la Russie ou la Chine, ce qui rend toute poursuite judiciaire extrêmement difficile.
    Les transactions se font presque exclusivement en cryptomonnaie, un moyen de paiement difficile à tracer, bien plus qu’une carte de crédit ou qu’un compte PayPal.

    L’usage des données volées

    Une fois vendues, ces informations servent à toutes sortes de fraudes.
    Les cybercriminels les exploitent pour :

    le vol d’identité,

    la prise de contrôle de comptes en ligne,

    la fraude bancaire ou médicale,

    ou encore l’extorsion.

    Les identifiants et mots de passe volés sont souvent réutilisés dans une pratique appelée credential stuffing.
    Cela consiste à essayer automatiquement un couple adresse e-mail / mot de passe sur une multitude de sites ou de services différents, dans l’espoir que la victime ait réutilisé le même mot de passe.
    Cette méthode, bien que simple, reste terriblement efficace.

    Ainsi, si un pirate achète les identifiants associés à votre adresse e-mail, il peut s’en servir pour :

    accéder à vos comptes de réseaux sociaux et contacter vos proches pour leur soutirer de l’argent ;

    ou, pire encore, pénétrer dans votre compte bancaire et transférer vos fonds.

    Vos informations personnelles peuvent aussi être utilisées pour :

    ouvrir des comptes frauduleux,

    contracter des prêts,

    commettre des fraudes fiscales,

    obtenir des médicaments sur ordonnance grâce à des usurpations d’identité médicale.

    Et ce n’est pas tout : une fois publiées en ligne, vos données peuvent être vendues, revendues et réutilisées plusieurs fois, souvent par des pirates différents.
    Le pirate qui a initialement volé vos informations n’est pas nécessairement celui qui effectuera des dépenses frauduleuses à votre nom.

    Même les données les plus anodines — comme votre nom, votre adresse e-mail ou votre numéro de téléphone — peuvent être exploitées pour des attaques de phishing.
    Dans ce type d’escroquerie, des criminels envoient des liens piégés par SMS ou par e-mail afin d’inciter les victimes à télécharger des logiciels malveillants ou à fournir d’autres informations sensibles.

    En résumé, toute fuite de données, même mineure, peut être exploitée.
    Un simple numéro de téléphone peut suffire à placer une personne sur une liste d’escrocs, qui tenteront ensuite de la manipuler via des messages frauduleux.

    Partie 4 : L’évolution de la cybersécurité et les moyens de se protéger

    Une menace qui évolue sans cesse

    Selon Troy Hunt, les types de données volées et les méthodes d’attaque ont considérablement évolué au fil des années.
    Au début des années 2010, lors des piratages de LinkedIn ou Dropbox, les mots de passe étaient souvent mal protégés, avec des algorithmes de hachage aujourd’hui jugés obsolètes.
    Depuis, les entreprises ont renforcé leurs systèmes, mais les vecteurs d’attaque ont eux aussi changé.

    Au fil du temps, de nouvelles failles sont apparues à mesure que certaines technologies gagnaient en popularité :
    bases de données MongoDB laissées ouvertes, buckets Amazon S3 mal configurés, ou encore instances Elasticsearch exposées.
    Chaque période a vu émerger son propre type de vulnérabilité.

    Et malgré les progrès, le constat demeure alarmant : des millions d’adresses e-mail et de données personnelles continuent d’apparaître dans des fuites chaque jour.

    Une fatigue généralisée face aux fuites de données

    Selon Hunt, le public a développé une forme de lassitude face aux violations de données.
    Beaucoup de consommateurs réagissent avec indifférence — jusqu’à ce qu’ils soient eux-mêmes touchés, perdent de l’argent ou subissent un véritable préjudice.

    Du côté des entreprises, la tendance est à la discrétion.
    De nombreuses organisations divulguent de moins en moins d’informations, de peur d’alimenter des recours collectifs.
    Il n’est pas rare qu’une action en justice soit engagée dès le lendemain d’une fuite importante, quel qu’en soit l’impact réel sur les individus concernés.
    Par précaution, certaines sociétés préfèrent limiter au maximum la transparence sur l’ampleur et la nature des violations.

    Comment vous protéger

    Heureusement, il existe plusieurs moyens de se prémunir contre ces risques.

    Changez immédiatement vos mots de passe
    Si vous apprenez qu’une de vos données a été compromise, remplacez sans attendre votre mot de passe, et évitez de le réutiliser ailleurs.
    Le mieux reste d’utiliser un gestionnaire de mots de passe : il vous permettra de générer des combinaisons uniques, complexes et difficiles à deviner pour chaque site ou application.

    Surveillez vos informations financières
    Si des données personnelles sensibles (comme votre numéro de sécurité sociale ou vos coordonnées bancaires) ont été volées, pensez à geler votre crédit.
    Cela empêche l’ouverture de nouveaux comptes à votre nom.
    Souscrivez également à un service de surveillance du crédit, afin d’être averti en cas d’activité suspecte.

    Activez l’authentification multifacteur (MFA)
    Chaque fois que c’est possible, activez la vérification en deux étapes.
    Utilisez de préférence un outil de confiance comme Google Authenticator ou une clé physique de sécurité (YubiKey) plutôt que la vérification par SMS, moins sécurisée.

    Choisissez des entreprises fiables
    Préférez les sites et applications provenant d’organisations reconnues pour leurs bonnes pratiques de cybersécurité.
    Cela réduit les risques de fuite à la source.

    Un risque devenu inévitable

    La vérité, c’est que si vos données n’ont pas encore été volées, elles le seront probablement un jour.
    Mais cela ne signifie pas que vous ne pouvez rien faire.
    Chaque mesure préventive — mot de passe fort, authentification renforcée, surveillance de vos comptes — réduit les dommages potentiels en cas d’incident.

    Même si une fuite est ancienne, ses données peuvent encore circuler et être exploitées à tout moment.
    C’est pourquoi il reste essentiel de rester vigilant et proactif.

    Conclusion

    La cybercriminalité est devenue une industrie mondiale, complexe et persistante.
    De la vente de vos identifiants à l’exploitation d’informations médicales, les pirates savent transformer n’importe quelle donnée en source de profit.
    Mais en comprenant leur fonctionnement et en adoptant de bonnes pratiques, chacun peut considérablement réduire son exposition.

    Restez prudent, protégez vos informations, et gardez le contrôle de vos données.

    Source (bonne change pour la lecture): https://www.wired.com/video/watch/incognito-mode-following-your-stolen-data-through-the-dark-web

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    Cela va de soit, avant de lire ce genre de bouquin, il va sans dire qu’il faut des connaissances de base en CLI et d’autres domaines.
    Tu ne te lances pas là dedans comme-ça.

    Pour les connaissances, il n’y a pas que les bases de données, il te faut des connaissances dans tout ce que tu veux protéger.

    Les moteurs de BDD ne sont qu’une partie des surfaces d’attaques parmi tant d’autres…

    J’ajoute que le livre est aussi parsemé d’exercices pratiques.

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    Comme tout lieu de fréquentation douteuse, si on a le profil " oie blanche" ou de grand naïf il mieux vaut être bien accompagné pour s’encanailler sans trop de risques 😁👀

  • Comment fonctionne The Scene ?

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    Hello

    Concernant les règles de la scene, vous avez ce site qui les regroupe.

    https://scenerules.org/

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    @Violence a dit dans [ARCHIVE WS][INTERVIEW ÉCRITE] Membre expérimenté de la scène Warez Underground :

    @Gerard a dit dans [ARCHIVE WS][INTERVIEW ÉCRITE] Membre expérimenté de la scène Warez Underground :

    Ça date de quand tout ça ?

    C’est noté au début du post 😉

    Oups sorry merci.

    Si en effet ça devait être la fin du monde. Les Mayas l’avaient prédit.
    Pas étonnant qu’ils soient éteint en fait … 😂

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    C’est presque comme une de mes interviews de 5A0, en moins drôle.

  • Le Warez et la scène, qu'est-ce que c'est ?

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    @Ashura Maintenant il n’y a plus que lost qui fait le gros boulot 🙂

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    Amazon a commencé à bloquer ou signaler les applications de piratage installées sur les clés Fire TV, mais un bouton « Launch Anyway » permet encore de contourner facilement ces restrictions. L’application la plus souvent signalée est BeeTV, un service Android donnant accès à des films et séries piratés. Malgré les avertissements affichés par Amazon, son utilisation semble continuer sans conséquence apparente pour les utilisateurs.

    abcb7bcf-4ee4-4bf0-b920-59fa4683bcbd-image.png

    Cependant, des analyses montrent que les versions populaires de BeeTV (4.4.4 à 4.4.7) présentent de graves risques de sécurité. L’application demande et obtient de nombreuses permissions excessives : géolocalisation précise, accès complet au stockage, lecture/écriture des signets et de l’historique de navigation, accès aux SMS, au journal d’appels, au répertoire, voire à l’appareil photo selon les versions.

    BeeTV utilise une sécurité paradoxale : elle protège certaines communications via SSL, mais autorise en même temps du trafic non chiffré susceptible d’être espionné ou modifié. Ces failles peuvent permettre à un attaquant de suivre l’utilisateur en temps réel, voler des données personnelles, mener des attaques de phishing ou faciliter une usurpation d’identité.

    En bref, même si l’application fonctionne et offre l’accès habituel à des contenus piratés, elle peut aussi collecter ou exploiter une quantité massive de données personnelles et manipuler le comportement de l’appareil, faisant peser des risques importants sur la vie privée et la sécurité des utilisateurs.

    Source: https://torrentfreak.com/bypass-amazon-fire-tv-stick-piracy-ban-and-see-what-happens-next-251207/

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    L’autorité lituanienne de surveillance des médias poursuit sa lutte contre le partage illégal de fichiers. De nouvelles données révèlent que des dizaines d’utilisateurs des plateformes privées Linkomanija et Torrent.lt ont été condamnés à une amende de 140 € cette année pour avoir partagé le film local à succès « Les Chroniques du Sud ». Parallèlement, elle a bloqué plus de 700 adresses IP et 250 noms de domaine pour la seule année 2025.

    En 2023, la Lituanie a modifié son Code des infractions administratives, autorisant l’autorité de surveillance des médias LRTK à infliger des amendes aux pirates, sans passer par les tribunaux.

    Cette modification législative visait spécifiquement à dissuader la piraterie dans ce pays européen. L’idée était que, face aux amendes potentielles, les pirates reconsidéreraient leurs pratiques.

    Traque des pirates de torrents

    Ces deux dernières années, des dizaines d’amendes ont été infligées. Les personnes visées étaient principalement des primo-délinquants, qui ont écopé de l’amende minimale de 140 euros. En cas de récidive, les amendes peuvent toutefois atteindre 850 euros.

    Ce qui rend ces amendes particulièrement remarquables, c’est que la LRTK cible principalement les utilisateurs des traqueurs torrent privés Linkomanija et Torrent.lt. Ce sont deux des sites pirates les plus fréquentés de ce pays d’Europe de l’Est.

    L’autorité de surveillance des médias ne se contente pas de cibler les réseaux de piratage locaux ; elle s’attache également à protéger les productions médiatiques locales. Dans un communiqué récent, la LRTK indique avoir infligé cette année des amendes à plus de 30 personnes ayant partagé une copie du film « Pietinia Kronikas » (Chroniques du Sud).

    Ces cibles sont à nouveau liées aux traqueurs de torrents Linkomanija et Torrent.lt, et dix d’entre elles ont été condamnées à une amende en novembre, ce qui suggère une intensification des contrôles.

    Dans la plupart des cas, les suspects ont été condamnés à une amende par contumace, car ils n’ont pas répondu aux demandes de renseignements de l’organisme de surveillance des médias.

    « La LRTK a contacté les contrevenants par écrit, leur demandant des explications et les invitant à participer à l’enquête relative à l’infraction administrative. Cependant, la majorité des personnes n’ont pas répondu aux invitations et ne se sont pas présentées à l’enquête », indique la LRTK.

    De plus de 250 domaines bloqués aux menaces de logiciels malveillants

    Outre les amendes ciblées, l’autorité de régulation intensifie également ses efforts de blocage de sites. Selon de nouveaux chiffres, la LRTK a bloqué plus de 700 adresses IP et 250 noms de domaine liés à des sites pirates rien qu’en 2025.

    Andrius Katinas, chef de la division de la supervision à la LRTK, reconnaît que si le piratage a diminué, il demeure un problème important. C’est pourquoi l’autorité de régulation met l’accent sur la sécurité des consommateurs en signalant que les sites pirates sont liés à des logiciels malveillants et autres cybermenaces.

    Dans un rapport du média local Delfi, l’organisme de surveillance établit un lien entre les sites pirates et le vol de données, les logiciels malveillants, les rançongiciels, le vol de cartes de crédit ou de coordonnées bancaires, les comptes compromis et le piratage des réseaux sociaux.

    « Ces cas sont fréquents », prévient Katinas. « Les personnes qui perdent l’accès à leurs comptes personnels ou professionnels reçoivent souvent des offres de rançon pour les récupérer, sont menacées de publication de contenu compromettant ou sont victimes de manipulations d’une autre manière. »

    Source et plus: https://torrentfreak.com/lithuanian-watchdog-fines-torrent-tracker-users-for-pirating-local-blockbuster/

    Dans la suite, l’organisme de répression s’autocongratule encore de la baisse du piratage en mode torrent, mais quid des VPN et du DDL ?

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    Le Tribunal de commerce de Bruxelles a émis une nouvelle ordonnance de blocage de sites, visant des sites pirates populaires tels que 1337x et Soap2day. Étonnamment, cette dernière ordonnance n’oblige que les principaux fournisseurs d’accès à Internet à agir. Il s’agit d’un changement notable, car l’ordonnance de blocage initiale, prise dans le cadre de ce régime, exigeait également des résolveurs DNS qu’ils interviennent. Reste à savoir s’il s’agit d’un recul définitif ou d’une simple pause.

    Ces derniers mois, la Belgique a émis plusieurs ordonnances de blocage de sites visant des centaines de noms de domaine liés au piratage.

    Ces blocages font suite à une nouvelle procédure en deux étapes. Un tribunal local émet d’abord une ordonnance de blocage, puis un organisme gouvernemental spécial détermine ses modalités d’application. Cette procédure vise à prévenir les erreurs et les blocages excessifs.

    Ancien Blocage DNS

    Si le blocage de sites web est courant en Europe, ces blocages belges allaient au-delà du blocage classique imposé par les fournisseurs d’accès à Internet. À l’instar de la France et de l’Italie, les injonctions visaient également les serveurs DNS publics tiers.

    La première injonction, émise en avril par le Département belge de lutte contre la contrefaçon en ligne, imposait aux fournisseurs d’accès à Internet et aux serveurs DNS de restreindre l’accès aux sites pirates. Plus précisément, Cloudflare, Google et OpenDNS (Cisco) ont reçu l’ordre de cesser de résoudre les noms de domaine de plus de 100 sites pirates, sous peine d’amendes de 100 000 euros par jour.

    Cette décision a suscité de vives réactions, notamment de la part de Cisco, qui a cessé d’exploiter son service OpenDNS en Belgique peu après son annonce.

    En juillet, une autre décision de justice belge a ordonné le blocage de sites web de bibliothèques parallèles, dont Libgen, Zlibrary et Anna’s Archive. Cette ordonnance, d’une portée considérable, a contraint les fournisseurs d’accès à Internet à prendre des mesures et a également concerné d’autres intermédiaires, tels que les hébergeurs, les moteurs de recherche et les services DNS.

    L’ordonnance judiciaire initiale prévoyait également un blocage généralisé du service Open Library d’Internet Archive. Bien que ce blocage ait finalement été empêché, l’implication de nombreux intermédiaires a suscité des inquiétudes quant à l’extension de la portée des ordonnances de blocage.

    Nouvelle ordonnance de blocage du piratage « limitée »

    Le 26 novembre, le Département belge de lutte contre la contrefaçon en ligne a publié un nouvel arrêté de blocage. Bien que celui-ci ajoute de fait des dizaines de nouveaux domaines à la liste noire belge, sa portée est étonnamment limitée.

    Au lieu de ratisser large, le décret cible strictement les cinq principaux fournisseurs d’accès à Internet de Belgique : Proximus, Telenet, Orange Belgium, DIGI Communications Belgium et Mobile Vikings.

    La liste des « destinataires » n’inclut plus les résolveurs DNS, Google, Cloudflare et Cisco, qui étaient les principales cibles de l’ordonnance de blocage d’avril. Les services d’hébergement, les annonceurs et autres intermédiaires ne sont pas mentionnés non plus.

    L’arrêté d’exécution officiel ne mentionne ni le ou les titulaires de droits ayant demandé les mesures de blocage, ni les sites visés. Toutefois, les domaines bloqués sont publiés dans un tableau distinct, révélant que les domaines des marques 1337x, Fmovies, Soap2Day et Sflix figurent parmi les principales cibles.

    Comme ces sites pirates changent souvent de nom de domaine pour échapper aux poursuites, les titulaires de droits peuvent soumettre une nouvelle liste de sites miroirs ou de proxys une fois par semaine, dans la limite de 50 nouveaux domaines par semaine. Une fois ces listes approuvées par le service belge compétent, les fournisseurs d’accès à Internet disposent de cinq jours ouvrables pour mettre à jour la liste de blocage.

    Retraite ou pause ?

    La décision d’exclure les résolveurs DNS de cette dernière ordonnance n’est probablement pas fortuite. Elle pourrait bien être une conséquence directe de la contestation judiciaire engagée par Cisco en début d’année, lorsqu’elle a fait appel de l’ordonnance de blocage d’avril devant le Tribunal de commerce de Bruxelles.

    Cet appel n’a pas été sans résultat, puisque le tribunal a suspendu l’exécution de cette ordonnance de blocage à l’encontre de Cisco en juillet, après quoi OpenDNS est redevenu disponible en Belgique.

    « Le service OpenDNS a été réactivé en Belgique suite à une décision du tribunal de Bruxelles suspendant l’exécution de l’injonction obligeant Cisco à mettre en œuvre des mesures de blocage DNS. Cette suspension est en vigueur dans l’attente d’une décision définitive dans le cadre de la procédure judiciaire toujours en cours », a indiqué un représentant de Cisco dans une mise à jour destinée à la communauté .

    Pour en savoir plus sur la suspension des mesures de blocage, nous avons contacté le Département belge de lutte contre la contrefaçon en ligne, qui n’a pas répondu à notre demande. Faute de précisions, nous ignorons si la suspension s’applique également à d’autres serveurs DNS. Étrangement, le portail de transparence officiel ne mentionne aucune possibilité de recours.

    Il est probable, cependant, que la légalité des injonctions de blocage visant les résolveurs DNS tiers étant toujours contestée en justice, les titulaires de droits aient choisi de limiter leurs demandes de blocage aux fournisseurs d’accès à Internet. Cela suggérerait une pause, et non un retrait définitif.

    Source: https://torrentfreak.com/belgiums-latest-pirate-site-blocking-order-spares-dns-providers/

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    Résumé:

    La Cour fédérale australienne a répondu à une requête urgente des grands studios hollywoodiens, Netflix et Apple, visant à protéger le film « Wicked : For Good » contre certains des sites de streaming pirate les plus notoires au monde. Après une première ordonnance de blocage en novembre, une seconde, sans précédent, a été émise deux semaines plus tard. Ciblant les « moyens d’accès urgents supplémentaires », cette ordonnance autorise les studios à contrer immédiatement les mesures prises par les sites pirates, sans avoir à saisir à nouveau la Cour.

    Si le système australien de blocage de sites web s’est fait peu d’ennemis depuis 2018, il n’est pas réputé pour sa rapidité.

    La Cour fédérale australienne a accordé aux grands studios hollywoodiens, ainsi qu’à Netflix et Apple, des pouvoirs de blocage exceptionnellement rapides pour protéger le film Wicked: For Good contre sa diffusion illégale sur des sites de streaming pirates.

    Une première ordonnance de blocage classique a été émise en novembre 2025, ciblant 52 sites pirates connus et prévoyant un ajout progressif de nouveaux domaines via un « blocage dynamique ». Mais les studios ont constaté que, malgré ces mesures, des plateformes contournaient déjà les blocages et diffusaient le film à l’aide de nouveaux domaines qualifiés de « moyens d’accès urgents supplémentaires ».

    Craignant que le film ne soit largement piraté pendant sa sortie en salles, les studios ont demandé une intervention d’urgence. Deux semaines après la première décision, la juge Halley a donc émis une seconde ordonnance sans précédent, exigeant que les fournisseurs d’accès Internet bloquent immédiatement ces nouveaux moyens d’accès, le jour même, avant 16h. Le délai de réaction habituel (22 jours) a été jugé beaucoup trop long.

    Cette décision marque un tournant : l’Australie, jusque-là prudente et lente dans sa politique de blocage, adopte ici une approche ultra-rapide pour contrer les contre-mesures des sites pirates. Reste à savoir si cette nouvelle réactivité pourra suivre le rythme du piratage, qui continue de croître malgré les blocages renforcés dans le monde entier.

    Source: https://torrentfreak.com/court-empowers-hollywood-in-race-to-block-wicked-for-good-piracy-251204/

  • 4K SDR Pour quoi faire ?

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    Après quelques investigations supplémentaires, je soupçonne ces releases “UHD” d’être en fait des upscales de bêtes 1080p. On ne les trouve pas sur les trackers de luxe, ce n’est surement pas pour rien.

    Cette sale maladie avait commencé avec les faux FLACS réencodés depuis des MP3, je soupçonne aussi cette pratique de permettre de faire monter le ratio sur les trackers du genre YggTorrent, où le nombre de posteurs dépasse allègrement le nombre de sorties, privant leurs adhérents de téléchargements gratuits.
    Tout est bon à poster pourvu que ce soit différent des versions précédentes et que ça passe, mais bonjour la qualité.

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    Un fournisseur d’accès à Internet peut-il être tenu responsable de piratage simplement en « ne faisant rien » ? Hier, la Cour suprême s’est penchée sur cette question cruciale. Tandis que les maisons de disques affirmaient que Cox avait fermé les yeux sur les « piratages habituels », le fournisseur d’accès a averti qu’étendre sa responsabilité sans preuve d’intention délibérée transformerait les fournisseurs d’accès en « police du web » et menacerait l’accès essentiel à Internet pour les hôpitaux, les écoles, voire des villes entières.

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    Le procès devant la Cour suprême opposant plusieurs grandes maisons de disques au fournisseur d’accès Internet Cox Communications est l’une des batailles historiques en matière de droits d’auteur de cette décennie.

    Le résultat déterminera comment les fournisseurs d’accès à Internet devront gérer le problème des abonnés qui piratent leurs réseaux.

    La Cour suprême doit déterminer si un fournisseur d’accès à Internet peut être tenu responsable de son inaction lorsqu’il ne déconnecte pas les utilisateurs récidivistes qui enfreignent le droit d’auteur. Elle doit également établir si cette inaction constitue une violation intentionnelle du droit d’auteur, même si le fournisseur d’accès ignorait le caractère illégal de son comportement.

    Audience devant la Cour suprême

    Hier, la Cour suprême a entendu les plaidoiries dans cette affaire, se penchant sur ces questions pendant près de deux heures. Les juges ont interrogé de manière critique toutes les parties afin de parvenir à une décision finale.

    L’avocat de Cox, E. Joshua Rosenkranz, a commencé par faire valoir qu’il s’agirait d’une extension dangereuse de la loi que de tenir un fournisseur d’accès Internet responsable des actions de ses abonnés.

    Il a soutenu que, selon le critère de la « finalité », la responsabilité ne devrait être engagée que si un fournisseur d’accès à Internet prend des « mesures concrètes » pour faciliter la violation du droit d’auteur, par exemple en faisant la promotion de services de piratage.

    Les principaux arguments de Cox Communications

    Le critère de « l’intention » : la responsabilité exige la preuve d’une « intention affirmative » de favoriser le piratage (par exemple, la publicité d’utilisations illégales), et non pas seulement la connaissance que cela se produit. Responsabilité passive : Un fournisseur d’accès à Internet ne devrait pas être tenu responsable de sa « non-action passive » (le fait de ne rien faire). Le considérer comme une « police d’Internet » l’obligerait à déconnecter des utilisateurs innocents, y compris des écoles et des hôpitaux, pour éviter tout risque. La défense « Twitter » : de la Cour suprême Elle s’appuie sur l’arrêt Twitter c. Taamneh , arguant que fournir des services généraux à des personnes mal intentionnées ne constitue pas de la complicité.

    Rosenkranz a ajouté que, selon la thèse des maisons de disques, Cox serait tenu responsable de son inaction face aux crimes présumés. Cela reviendrait à transformer les fournisseurs d’accès à Internet en « police du web », avec des conséquences désastreuses.

    « Les conséquences de la position des plaignants sont catastrophiques », a déclaré Rosenkranz, soulignant que des universités, des hôpitaux et des villes entières risqueraient d’être déconnectés d’Internet.

    « Transformer les fournisseurs d’accès à Internet en police du web pour tous les délits commis sur Internet aura des conséquences désastreuses pour le média essentiel par lequel le public moderne s’engage dans le commerce et la liberté d’expression », a ajouté Rosenkranz.

    L’analogie avec le « marchand d’armes »

    Lors de l’audience, plusieurs juges ont semblé sceptiques quant à l’affirmation de Cox selon laquelle l’inaction est acceptable. La juge Sonia Sotomayor s’est montrée particulièrement incisive, soulignant que Cox pouvait parfaitement savoir quels comptes d’abonnés étaient en infraction, mais choisissait tout simplement de ne rien faire.

    Pour illustrer son propos, la juge Sotomayor a interpellé Rosenkranz par une analogie frappante.

    « Si je suis armurier et que je vends une arme à quelqu’un qui me dit : “Je vais tuer ma femme avec cette arme”, je pense que le droit commun dirait que vous saviez ce qu’il allait faire avec l’arme ; vous avez participé à son acte. Pourquoi le fait de continuer à fournir un service Internet ne serait-il pas considéré comme une infraction au même principe ? »

    L’avocat de Cox a répliqué en soulignant que, contrairement à une arme du crime, une connexion internet pouvait avoir de nombreuses applications juridiques. Cependant, les difficultés n’étaient pas terminées.

    La juge Ketanji Brown Jackson a continué d’examiner la théorie de Cox selon laquelle « l’inaction » n’engage pas la responsabilité. Elle a présenté un scénario hypothétique encore plus extrême mettant en scène un contrefacteur toxicomane.

    « Imaginez que je vienne vous voir pour acheter vos services. Je vous explique qu’en tant que client, je suis accro au piratage d’Internet. J’ai déjà été poursuivi en justice. Je sais que ce que je fais est illégal, mais je continue. De plus, Cox, compte tenu de l’endroit où je vis, est ma seule option. »

    Rosenkranz a répliqué que même dans ce scénario extrême, la vente d’accès à Internet n’engagerait pas la responsabilité de Cox, ajoutant que les maisons de disques ou autres ayants droit pourraient plutôt poursuivre cet hypothétique pirate informatique.

    Le refuge « dénué de sens »

    Représentant les maisons de disques, l’avocat Paul Clement a insisté sur le fait que Cox n’était pas un simple spectateur innocent, mais un acteur ayant délibérément fermé les yeux et profité du piratage. Il a notamment cité des communications internes de Cox, dans lesquelles des employés exprimaient leur mépris pour la loi, dont un courriel désormais tristement célèbre : « On s’en fout du DMCA ».

    L’avocat, appuyé par la juge Kagan, a soutenu que la théorie juridique de Cox était fondamentalement erronée. Si un fournisseur d’accès à Internet ne peut jamais être tenu responsable sans avoir pris de mesures concrètes pour encourager le piratage, alors la « sphère de sécurité » du DMCA deviendrait superflue.

    « Pourquoi s’intéresser à la clause de non-responsabilité si aucune responsabilité n’est engagée ? » a demandé la juge Kagan. Après quelques questions supplémentaires, l’avocat de Cox a reconnu que cette clause n’apportait rien au regard de la règle de responsabilité qu’ils proposaient.

    Les principaux arguments des maisons de disques (par extension tous les ayants droit)

    Aveuglement volontaire : Cox n’est pas neutre ; l’entreprise savait que certains abonnés étaient des « abuseurs habituels » et a continué à en tirer profit. Le paradoxe de la sphère de sécurité : si les FAI ne sont jamais responsables sans intention manifeste, la « sphère de sécurité » du DMCA (qui ne protège les FAI que s’ils résilient les comptes des contrevenants récidivistes) serait juridiquement dénuée de sens. Contribution matérielle : Fournir les moyens essentiels (accès à Internet) à un contrefacteur connu ayant une « certitude substantielle » de contrefaçon future constitue une responsabilité.

    « Expulsions massives » et « Limitation du débit BitTorrent »

    Alors que Cox était interrogé de manière insistante sur la distinction entre « inaction » et « intention », les maisons de disques devaient répondre à des questions difficiles concernant les déconnexions Internet demandées. Les juges Alito et Gorsuch semblaient craindre que le critère de responsabilité des maisons de disques n’oblige les fournisseurs d’accès à Internet à déconnecter des milliers de personnes innocentes.

    Le juge Alito a spécifiquement demandé à l’avocat Clement comment un fournisseur d’accès Internet est censé répondre à des notifications répétées de piratage si son client est une université comptant 50 000 étudiants.

    Clément a soutenu que les fournisseurs d’accès Internet et les détenteurs de droits pourraient simplement « dialoguer » pour résoudre ces problèmes, une suggestion que l’avocat de Cox a par la suite qualifiée de « réponse terrible » pour une entreprise confrontée à des « responsabilités écrasantes ».

    Puisqu’il est impossible pour une université d’être déconnectée d’Internet, ou pour une université de déconnecter des milliers d’étudiants, l’avocat des maisons de disques a suggéré que la limitation de la bande passante pourrait également constituer une mesure antipiratage viable.

    « Je ne pense pas que ce serait la fin du monde si les universités offraient un service à un débit suffisant pour la plupart des autres usages, mais sans permettre aux étudiants de profiter pleinement de BitTorrent. Je pourrais vivre avec ça », a répondu Clément.

    Le gouvernement américain soutient Cox

    Le gouvernement américain est intervenu en qualité d’amicus curiae et a largement soutenu l’interprétation juridique de Cox. Le procureur général adjoint Malcolm Stewart a exhorté la Cour à adopter une exigence stricte de « finalité », arguant que, sauf si un fournisseur d’accès à Internet fournit une « assistance ciblée » spécifiquement aux pirates, il ne devrait pas être tenu responsable des actes de ses abonnés.

    Stewart a averti les juges qu’étendre la responsabilité au-delà de ce critère de « finalité » serait dangereux. Il a fait valoir qu’obliger les fournisseurs d’accès à Internet à déconnecter les abonnés soupçonnés de piratage irait à l’encontre du rôle essentiel que joue Internet dans la société.

    « L’approche consistant à interrompre tout accès à Internet sur la base d’une infraction… semble extrêmement générale compte tenu du rôle central d’Internet dans la vie moderne et compte tenu du Premier Amendement », a déclaré Stewart à la Cour.

    Les principaux arguments du gouvernement américain

    Soutient Cox : exhorte la Cour à adopter une exigence stricte de « but ». Responsabilité limitée : soutient que, sauf si un fournisseur d’accès Internet fournit une « assistance ciblée » spécifiquement aux pirates, il ne devrait pas être tenu responsable de l’utilisation abusive générale de son réseau par le public.

    Et ensuite ?

    La Cour suprême doit maintenant décider si le verdict d’un milliard de dollars sera maintenu ou si l’affaire sera réexaminée par le tribunal inférieur.

    Si le tribunal donne raison aux maisons de disques, les fournisseurs d’accès à Internet américains devront continuer d’appliquer des politiques strictes de résiliation des abonnements pour les « récidivistes en matière de contrefaçon » afin d’éviter toute responsabilité juridique. Si Cox obtient gain de cause, les ayants droit auront du mal à tenir les fournisseurs d’accès responsables du piratage de leurs abonnés.

    Les juges devraient procéder à leurs votes préliminaires lors d’une conférence privée plus tard cette semaine, mais un avis écrit définitif n’est pas attendu avant l’été 2026.

    Source: https://torrentfreak.com/supreme-court-can-isps-be-liable-for-piracy-by-doing-nothing/

  • [BOX IPTV] Les dangers d'EVPAD

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    Face aux restrictions annoncées par Amazon sur son nouveau Firestick, certains utilisateurs se tournent vers les box TV illégales EVPAD, qui promettent un accès illimité à des films, séries et chaînes en direct. Malgré leur apparente simplicité et leur faible coût, ces appareils présentent de graves risques de sécurité et exposent leurs utilisateurs à des poursuites pour violation du droit d’auteur.

    Un appareil attirant, mais dangereux

    Les box EVPAD, fabriquées en Chine et fonctionnant sous Android 7.0, permettent d’accéder facilement à des contenus piratés grâce à des applications installées en dehors des boutiques officielles. Leur système est configuré pour accepter sans contrôle toutes les applications provenant de sources inconnues.

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    Un fonctionnement hybride P2P + serveurs centraux

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    Des chercheurs de l’Université de Corée montrent que EVPAD utilise : des serveurs centraux pour l’authentification et les listes de contenus, puis un réseau peer-to-peer, similaire à BitTorrent, où chaque utilisateur devient involontairement distributeur de contenus piratés.

    Ce réseau hybride rend les services plus résistants aux blocages, mais complique les actions juridiques.

    Vulnérabilités critiques découvertes

    Les chercheurs ont identifié deux failles majeures :

    Contournement de l’authentification, permettant d’accéder gratuitement à tous les contenus. Attaque par un seul paquet TCP, capable de déconnecter instantanément un appareil EVPAD.

    Ces failles pourraient être exploitées pour perturber massivement le réseau.

    Sécurité quasi inexistante

    Les box EVPAD souffrent de nombreuses faiblesses :

    absence de vérification lors des mises à jour, installation ouverte à toutes les sources inconnues, SELinux en mode permissif, risque important qu’elles soient transformées en botnet mondial.

    Les chercheurs estiment qu’un botnet de seulement 17 000 appareils EVPAD pourrait produire un trafic malveillant massif.

    Conséquences pour les utilisateurs

    Risques juridiques : participation involontaire à la distribution de contenus piratés.

    Risques techniques : exposition à des malwares, piratage, utilisation de l’appareil dans des attaques informatiques.

    Vulnérabilité permanente due à l’absence de mesures de sécurité.

    En bref

    Les box EVPAD offrent un accès attractif à du contenu illégal, mais elles reposent sur un système P2P dangereux, mal protégé et facilement exploitable. Les utilisateurs risquent à la fois des poursuites et des compromissions de sécurité majeures, faisant de ces appareils une véritable « boîte à catastrophes ».

    Source: https://torrentfreak.com/pirate-iptv-box-evades-blocking-but-is-also-critically-vulnerable-to-attack-251130/

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    @Raccoon Ils ont rajouté un captcha et faut pas se louper au 1er essai sinon c’est à l’infini leur truc pour valider.

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    Pas de résumé, les détails sont plus croustillants que les faits relativement dérisoires 🙂

    Une opération ciblée des autorités grecques a démantelé un réseau de revente d’IPTV, entraînant l’arrestation d’un individu et le renvoi de 68 utilisateurs finaux devant la justice. Cette action marque un tournant dans l’approche des forces de l’ordre grecques face au piratage d’IPTV, faisant suite à une nouvelle loi prévoyant des amendes de plusieurs milliers d’euros pour les vendeurs comme pour les utilisateurs.

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    Un nouveau cadre juridique visant à lutter contre les infractions en ligne en Grèce est entré en vigueur il y a seulement quelques mois, et les premiers cas de poursuites judiciaires sont déjà signalés.

    Début septembre, il a été rapporté qu’un homme de Sparte risquait des poursuites et une amende pouvant atteindre 6 000 euros pour deux infractions de piratage IPTV.

    Le suspect, qui serait propriétaire d’un café, a été pris pour cible sur son lieu de travail un samedi, apparemment devant des clients. L’un d’eux a déclaré aux médias locaux qu’il pensait que des plaintes pour « concurrence déloyale » à l’encontre du café avaient précédé cette visite inopinée.

    Nouvelle opération d’une ampleur bien plus grande

    La Direction des poursuites pour cybercriminalité a lancé son opération aux premières heures du 19 novembre. L’unité basée à Athènes a ciblé un réseau qui vendait un accès illicite à la télévision payante premium via des abonnements IPTV.

    Le raid mené à Santorin, une île des Cyclades, a conduit à l’arrestation d’un homme de 48 ans qui, selon les rapports de police, serait un revendeur pour un réseau plus important. Les clients se voyaient facturer 50 € pour un abonnement de trois mois ou 100 € pour six mois. Les ventes et la gestion étaient assurées par cet homme via une plateforme en ligne appelée « panel », et une assistance à distance et en présentiel était proposée.

    L’impact du raid était visible sur les îles, ont témoigné les habitants. Selon un reportage local , des centaines d’utilisateurs dans des hôtels, des cafés et des résidences de Santorin et d’ailleurs se sont soudainement retrouvés privés d’accès à la télévision à bas prix. Apparemment, peu de zones ont été épargnées par la perturbation, tant la population locale dépendait des flux illégaux.

    Arrestation et saisie de preuves

    L’identité du principal suspect n’a pas été révélée, mais étant donné qu’il est au cœur d’une affaire retentissante récente, accusé d’exploitation commerciale d’abonnements IPTV illégaux, l’issue risque d’être peu réjouissante.

    Lors d’une perquisition au domicile du suspect, la police a saisi un appareil IPTV modifié, configuré pour recevoir illégalement des chaînes payantes d’au moins deux sociétés non identifiées, un ordinateur portable, un téléphone portable et 4 820 € en espèces. Les éléments de preuve numériques saisis ont été envoyés à la Direction des enquêtes criminelles pour analyse en laboratoire.
    Les utilisateurs finaux sont confrontés à une attente incertaine

    L’aspect tactique le plus important de l’opération réside peut-être dans le choix de la cible et, plus particulièrement, de sa clientèle. Si les informations sont exactes, nombre d’entre elles auraient opéré depuis divers établissements commerciaux, tels que des hôtels et des cafés. Elles pourraient donc elles aussi se voir infliger des amendes importantes , pouvant atteindre 5 000 euros, bien supérieures aux 750 euros d’amende prévus pour les particuliers.

    Près de 70 cibles, c’est également significatif, un nombre dépassé seulement en Italie, où les personnes sont condamnées à une amende par l’État avant que leurs informations ne soient partagées avec DAZN et la Serie A qui réclament des dommages et intérêts en sus.

    Source: https://torrentfreak.com/cybercrime-unit-shuts-down-iptv-pirates-68-end-users-face-fines-251126/

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    Ouais et puis y’a moins de régies pub de ce type et aussi tellement de bloqueurs de pubs facilement utilisables que ça devient inutile ou presque d’en mettre.

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    Si j’ai bien compris ce qui suit, LaLiga veut faire payer les frais du piratage à d’autres 🙂

    En résumé (l’original est pavé purgatif):

    LaLiga impose, pour l’attribution des droits de diffusion à partir de 2027, les obligations anti-piratage les plus strictes jamais exigées des fournisseurs d’accès à Internet (FAI) qui souhaitent devenir diffuseurs.

    Contexte : une lutte contre le piratage de plus en plus agressive

    Depuis 2025, LaLiga mène une offensive très dure contre le piratage, notamment via le blocage de Cloudflare — ce qui a entraîné de nombreux dommages collatéraux pour des sites légitimes. LaLiga justifie ses actions en les rendant nécessaires pour faire respecter une décision judiciaire, tandis que Cloudflare dénonce un blocage imposé sans possibilité de défense.

    Les FAI devront devenir des acteurs actifs de la lutte anti-piratage

    Pour obtenir les droits TV, les opérateurs devront :

    Participer aux procédures judiciaires lancées par LaLiga.

    Bloquer des sites et adresses IP immédiatement, sans intervention d’un juge, dès notification par LaLiga.

    Enquêter sur leurs propres clients accusés d’accéder à des contenus illicites (P2P, cardsharing…).

    Collaborer contre les VPN, DNS, reverse proxies et autres outils de contournement.

    Appliquer un blocage dynamique, notamment lors des matchs (« live blocking »), et promouvoir son adoption auprès des tribunaux.

    Exigences techniques imposées aux diffuseurs

    Les diffuseurs devront mettre en place :

    DRM renforcé.

    Anti-VPN.

    Géoblocage au niveau des appareils et du CDN.

    Marquage de sécurité visible, identifiant l’utilisateur.

    Systèmes pour vérifier la localisation des abonnés.

    Documentation sur toute retransmission non autorisée.

    Les applications devront être distribuées uniquement via Google Play, Huawei AppGallery ou l’App Store d’iOS.

    Partage d’informations sur les utilisateurs

    Contrairement aux protections historiques (ex. victoire de Telefónica en 2008 contre la divulgation de données d’abonnés), LaLiga exige désormais la transmission d’informations clients dans le cadre de procédures judiciaires, sans recours des FAI.

    Obligation de résultats

    Les contrats pourront être automatiquement résiliés si un FAI ne respecte pas les exigences ou ne corrige pas rapidement un manquement constaté par le département antifraude de LaLiga.

    Source: https://torrentfreak.com/laliga-says-isps-joining-its-piracy-war-is-mandatory-for-broadcasting-rights-251118/

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    Résumé:

    Chaque année, un regain d’attention médiatique entoure la lutte contre les logiciels malveillants liés aux Amazon Fire Stick. Cette vague d’articles sensationnalistes contribue à une désensibilisation du public, qui finit par ignorer les avertissements — au risque que, lorsqu’il prêtera de nouveau attention, il soit trop tard.

    🔹 Nouvelle politique d’Amazon

    Amazon a annoncé une extension de sa politique anti-piratage :

    L’entreprise bloquera désormais les applications identifiées comme donnant accès à du contenu piraté, y compris celles installées manuellement (hors App Store). Cette mesure s’inscrit dans un programme global de l’ACE (Alliance for Creativity and Entertainment). Le déploiement commencera en Allemagne et en France, avant une extension mondiale (plus de 250 millions d’appareils). Amazon ne devrait pas désactiver rétroactivement les applis déjà installées.

    L’objectif est à la fois de protéger les créateurs et les utilisateurs contre les logiciels malveillants, virus et fraudes, tout en préparant la transition vers de nouveaux appareils plus sécurisés (notamment le Fire TV Stick 4K Select, basé sur le système Vega).

    🔹 Zones grises et difficultés d’application

    Les applications visées ne sont pas nommées. La frontière entre un lecteur vidéo légal et une appli donnant accès à du contenu illégal reste floue. Amazon pourrait préférer bloquer les applis malveillantes (argument de sécurité) plutôt que de se baser sur la complexité du droit d’auteur.

    🔹 Étude BeStreamWise

    Une enquête menée auprès de 2 000 Britanniques révèle que 40 % des personnes ayant regardé du streaming illégal ont subi une fraude financière, avec une perte moyenne de 1 680 £. Une sur dix aurait perdu plus de 7 500 £. Ces chiffres sont difficiles à vérifier, car les victimes ignorent souvent la source exacte de l’escroquerie.

    🔹 Menace réelle : les logiciels malveillants

    Les voleurs d’informations infectent plus de 33 millions d’appareils dans le monde. Des sites comme HudsonRock montrent combien d’utilisateurs ont vu leurs identifiants compromis. Ce phénomène n’est pas propre à Fire Stick : des décodeurs pirates, notamment au Brésil, sont livrés avec des malwares préinstallés.

    🔹 Conclusion

    Amazon intensifie sa lutte contre le piratage via Fire TV, mêlant sécurité, image de marque et conformité légale.
    Mais la méfiance du public envers les campagnes anti-piratage et la crédibilité décroissante des médias pourraient limiter l’efficacité de cette stratégie.
    Le risque : quand les utilisateurs réaliseront la gravité des menaces, il sera peut-être trop tard.

    Il semblerait que le mois de la répression contre les logiciels malveillants visant Fire Stick soit de retour. Malgré quelques informations légitimes, comme la mise à jour de la politique anti-piratage d’Amazon, le flot incessant de titres racoleurs rend difficile l’évaluation correcte de chaque annonce. Malheureusement, la désensibilisation est bien réelle, et lorsque les gens décident d’ignorer le bruit ambiant, il peut s’écouler des années avant qu’ils ne recommencent à écouter. D’ici là, il sera peut-être trop tard.

    L’événement annuel commence comme d’habitude, les publications trouvant l’inspiration pour écrire sur l’appareil de streaming le plus populaire au Royaume-Uni, le tout agrémenté de rebondissements par tous les moyens possibles pour garantir un engagement maximal.

    Si seulement il existait un moyen de mesurer l’intérêt porté à ces articles ou aux recherches connexes, cela pourrait potentiellement fournir des informations précieuses sur le paysage du piratage au Royaume-Uni, voire même contribuer à un changement de comportement .

    Cette vague d’actualités coïncide avec l’anniversaire de la campagne anti-piratage BeStreamWise , lancée vers septembre 2023 et toujours aussi active. Publiée cette semaine, la dernière étude de la campagne constitue un élément important du puzzle qui commence (mais ne s’achèvera pas) avec la nouvelle politique d’Amazon.

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    Amazon et les applications installées manuellement

    Bien que nous n’ayons encore vu aucune preuve qu’une campagne d’envergure soit en cours, cette récente déclaration d’Amazon concernant Fire TV et le chargement latéral est bel et bien authentique.

    Le piratage est illégal et nous avons toujours œuvré pour le bloquer sur notre App Store. Grâce à un programme élargi mené par l’Alliance pour la créativité et le divertissement (ACE), une coalition mondiale luttant contre le piratage numérique, nous bloquerons désormais les applications identifiées comme donnant accès à du contenu piraté, y compris celles téléchargées en dehors de notre App Store.

    Les applications qui ont réussi à passer le processus de vérification d’Amazon ou qui ont modifié leur comportement par la suite ont été bloquées à plusieurs reprises par le passé. Cependant, la nouvelle politique semble aller beaucoup plus loin, en marquant de fait le début de la fin du piratage massif via les appareils Amazon.

    On ignore pour l’instant comment l’entreprise se fera connaître auprès des consommateurs, notamment des clients fidèles d’Amazon. La manière dont l’information a été diffusée laisse penser que la sensibilisation est un élément important et accepté de la stratégie, et qu’elle est privilégiée par rapport à une annonce officielle en marge d’ACE, dont Amazon est déjà membre.

    AFTVNews rapporte que cette nouvelle approche sera lancée en Allemagne et en France avant d’être déployée à l’échelle mondiale, touchant vraisemblablement plus de 250 millions d’appareils. À ce stade, rien n’indique pour l’instant que cette politique s’appliquera rétroactivement, c’est-à-dire qu’elle désactivera les applications déjà installées manuellement sur les appareils des utilisateurs.

    Amazon pourrait le faire d’un simple clic, mais ne le fera probablement pas. Les produits Fire TV génèrent également des revenus pour Amazon et ses partenaires, dont Netflix ; une migration progressive vers le Fire TV Stick 4K Select, basé sur le système d’exploitation Vega et protégé contre le piratage, semble donc l’option la moins perturbatrice.

    Applications sans nom, paramètres flous

    Les applications susceptibles d’être bloquées dans un premier temps n’ont pas été nommées. Compte tenu de la politique de blocage de sites déjà en vigueur à la MPA (dont Amazon est également membre), il semble peu probable que des applications se retrouvent soudainement citées dans les médias. Cela dit, la notion de « fourniture d’accès à du contenu piraté » reste sujette à interprétation.

    Les applications autonomes qui présentent proactivement du contenu contrefaisant à l’utilisateur semblent être les candidates les plus évidentes au blocage. Les applications ouvertes, notamment les lecteurs vidéo qui exigent que les utilisateurs fournissent leurs propres listes de lecture ou se connectent à un système distant, sont plus difficiles à définir.

    Elles sont faciles à identifier et, au moment du téléchargement, généralement parfaitement légales. On ignore si Amazon s’attarde sur les détails de la légalité, mais dans une seconde déclaration, légèrement différente de la première, Amazon semble faire allusion à un type d’application particulier qui suscite un intérêt particulier.

    « Le blocage des applications de piratage s’inscrit dans le cadre de nos efforts continus pour soutenir les créateurs et protéger les clients, car le piratage peut également exposer les utilisateurs à des logiciels malveillants, des virus et des fraudes », note Amazon.

    Rien n’indique que les applications de piratage, qu’elles possèdent ou non ces trois fonctionnalités, seront traitées différemment des autres. Toutefois, du point de vue de l’entreprise, bloquer les applications malveillantes serait bien plus simple que de défendre sa position en s’appuyant sur la sémantique du droit d’auteur.

    La tolérance zéro à l’égard des logiciels malveillants et de la fraude est également largement acceptée, même par les pirates amateurs. Pourtant, en théorie, cela ne leur donne aucune raison de rester dans l’écosystème Amazon. Par conséquent, ils auront des choix importants à faire.

    Acheter une toute nouvelle Fire TV 4K Select ?

    Du point de vue actuel du piratage, le dernier appareil d’Amazon est peu attractif et, à terme, les appareils plus anciens seront perçus de la même manière. Il en résultera un scénario où les campagnes antipiratage fondées sur la menace des logiciels malveillants et de la fraude deviendront probablement encore plus pertinentes.

    Bien que l’information ne figure pas encore sur le site officiel, BeStreamWise a diffusé cette semaine quelques éléments de base concernant ce qu’elle présente comme les résultats d’une nouvelle étude. Le constat est simple : environ 40 % des personnes qui regardent du contenu en streaming illégalement subissent une forme de fraude financière.

    Une étude menée auprès de plus de 2 000 Britanniques a révélé que, parmi ceux ayant accédé à du contenu en streaming illégal au cours des 12 derniers mois, quatre sur dix (39 %) ont subi des pertes financières après avoir été victimes de piratage. Le montant moyen dérobé s’élève à 1 680 £, soit plus de la moitié du salaire mensuel brut moyen au Royaume-Uni, tandis qu’une personne sur dix (11 %) a perdu plus de 7 500 £.

    Contester ces affirmations semble vain pour deux raisons principales. Premièrement, les victimes de ce type de fraude ignorent généralement qui est responsable. Elles peuvent tenter de restreindre le champ des possibles, mais cela s’avère rarement concluant. Il s’agit au mieux de suppositions subjectives ; 65 % des personnes interrogées ont déclaré avoir « frôlé la victime lors de tentatives de piratage alors qu’elles regardaient du contenu illégalement en ligne », mais la nature de cette « victime » dépend de ce que la personne interrogée croit avoir vu.

    Une véritable crise

    Le second point est plus important encore : les études de ce type sont facilement critiquables, mais de plus en plus d’éléments indiquent que de vastes régions du monde sont victimes d’attaques de logiciels malveillants appelés voleurs d’informations. Rien ne remplace une lecture directe sur le sujet, mais le chiffre alarmant de 33 411 241 machines infectées aujourd’hui est éloquent.

    Il existe clairement un problème important avec certains sites de streaming pirates, et ce problème ne va pas disparaître.

    HudsonRock.com récupère les données volées sur les appareils des utilisateurs compromis par des cybercriminels et peut ainsi identifier les informations auxquelles les pirates ont eu accès, notamment les identifiants et mots de passe des sites visités. Le moteur de recherche du site peut donc indiquer le nombre d’utilisateurs d’un domaine donné dont l’appareil a été compromis.

    Cela ne signifie pas que le site en question était le vecteur de l’infection ni que sa consultation est désormais dangereuse . Cela signifie simplement que ces identifiants ont probablement été obtenus lors d’une compromission du compte utilisateur. Ces données sont alarmantes.

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    Certains hausseront les épaules et diront que cela ne les concerne pas, mais il suffit de jeter un œil à la crise des décodeurs que connaît actuellement le Brésil pour bien comprendre la situation. Lisez les rapports de Microsoft et la plainte de Google , qui visent à démanteler les réseaux de bots de décodeurs piratés, généralement livrés de Chine avec des logiciels malveillants préinstallés .

    Alors, quand Fire TV disparaîtra et que les pirates abandonneront ce qui était une option relativement sûre, quels appareils achèteront-ils ensuite ? Et surtout, par quel mécanisme les dissuadera-t-on d’agir ainsi ?

    Car il est probable que, d’ici là, plus rien de ce qui est publié dans les médias n’aura de crédibilité auprès des pirates, et qu’il faudra des années avant qu’ils ne recommencent à écouter.

    À ce moment-là, il sera peut-être déjà trop tard.

    Source: https://torrentfreak.com/happy-fire-stick-crackdown-malware-armageddon-month-251113/

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    👤 Un influenceur à double visage

    Simon Hannigan, connu sous le nom de DadtheDish (“père l’assiette”, ou “papa, le plat”, ça rime, mais aussi l’antenne satellite, “dish” !!! 🙂 ) et suivi par plus de 520 000 abonnés sur TikTok, est un Britannique devenu célèbre pour ses vidéos culinaires. Son parcours inspire : ancien sans-abri, il s’était reconverti avec succès dans les réseaux sociaux et les collaborations commerciales.

    ⚖️ L’enquête et les faits reprochés

    En mars 2022, une enquête menée par Sky a révélé que Hannigan vendait illégalement des abonnements IPTV piratés, donnant accès à plus de 3 500 chaînes (dont celles de Sky) pour 28 £ par mois.

    Il aurait encaissé environ 152 000 £ via 2 644 paiements. Il affirmait ne pas contrôler le système, basé en Europe, qui desservait 50 millions d’utilisateurs.

    🏛️ Le procès et la condamnation

    En novembre 2025, le tribunal de Preston l’a condamné à :

    2 ans de prison avec sursis (24 mois) 250 heures de travaux d’intérêt général

    Il a plaidé coupable pour fraude, blanchiment de fonds et violation du droit d’auteur entre 2019 et 2022.
    Fait notable : aucun commentaire officiel de Sky ni de la police n’a suivi la décision, renforçant l’idée d’une poursuite privée.

    💬 Un homme repenti

    Hannigan a expliqué avoir sombré dans le piratage après une rupture et des difficultés financières. Il affirme désormais vouloir aider Sky News et le British Copyright Council à sensibiliser le public contre le piratage.
    Cependant, sa peine légère et son statut d’influenceur réduisent l’impact dissuasif du verdict.

    📉 Une réussite fragile

    Son passé entrepreneurial, souvent vanté dans les médias (revente de voitures, société de recrutement, marques diverses), s’avère peu durable : la plupart de ses entreprises ont été dissoutes pour manquement administratif.

    🧭 En résumé

    L’affaire Hannigan illustre la porosité entre réussite en ligne et activités illégales, tout en posant la question de la cohérence judiciaire face au piratage : malgré la gravité des faits, la justice a privilégié la clémence, au risque d’affaiblir la portée dissuasive du verdict.

    Source: https://torrentfreak.com/iptv-pirate-tiktok-chef-avoids-prison-and-sky-must-be-absolutely-livid/