Nouvelle stratégie japonaise pour lutter contre le piratage des divertissements japonais
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Résumé:
Le Japon veut transformer son industrie culturelle en pilier économique mondial, en passant d’un modèle de licences passives à une présence directe sur les marchés internationaux, tout en menant une offensive structurée contre le piratage.
Le succès du plan dépendra d’un équilibre entre créativité, localisation rapide et répression ciblée — soutenu par une coopération étroite entre État et entreprises.
Stratégie japonaise pour l’industrie du divertissement et de la création (2025–2033)Le Japon lance une stratégie ambitieuse pour tripler les ventes à l’étranger de ses contenus créatifs — anime, manga, jeux vidéo, musique — afin d’atteindre 20 000 milliards de yens (133 milliards $) d’ici 2033, contre 5,8 billions en 2023. Les exportations de contenus dépassent déjà celles des semi-conducteurs et de l’acier, plaçant ce secteur juste derrière l’automobile.
Objectifs et nouveaux modèles économiques-
Abandon progressif des accords de licence à faible rentabilité : les entreprises japonaises vont s’implanter directement à l’étranger pour contrôler le marketing, les ventes et la distribution.
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Création de communautés de fans locales via des événements, produits dérivés et contenus adaptés.
Le plan détaille 100 actions dans 10 secteurs (anime, manga, jeux, musique, etc.), visant à combler les manques de main-d’œuvre, de données de marché et de capacités de production.
Effets attendus-
Renforcement du soft power japonais et de la demande mondiale pour les produits culturels.
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Effets d’entraînement sur le tourisme et d’autres industries.
*Coopération secteur public–privé cruciale pour accroître la productivité et la compétitivité.
️ Lutte contre le piratage : stratégie à deux volets-
Rendre l’offre légale plus attractive :
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Traductions et localisations rapides et de qualité (programme JLOX+).
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Plateformes accessibles et prix compétitifs.
Renforcer la répression :
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Enquêtes du CODA avec des partenaires internationaux comme la MPA.
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Ciblage prioritaire des régions où le piratage cause le plus de pertes.
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Coopération policière internationale, notamment avec la Chine et d’autres marchés clés.
Le manque de traducteurs reste un frein majeur, laissant souvent les sites pirates mieux référencés que les sources légales.
Appel à un soutien gouvernemental massif-
La Fédération des entreprises japonaises (Keidanren) demande :
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Un financement public à long terme,
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Des incitations fiscales,
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Et une coordination stratégique nationale,
afin de faire du secteur du contenu une industrie motrice de l’économie japonaise et de rivaliser avec les projets étrangers.
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