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    Une petite fusion avec le robot d’Elon Musk et c’est Robocop :lol:

    Bon, faut voir aussi comment c’est programmé, l’I.A. est peut-être simplement là pour éviter de vider toute la munition sur les pigeons…

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    Un premier prototype d’Optimus a été dévoilé sur scène par Elon Musk. Le robot humanoïde de Tesla sera produit à grande échelle à un prix compétitif.

    Lors de la conférence Tesla AI Day, Elon Musk a officiellement présenté un prototype de son robot humanoïde, Optimus, qui avait été teasé il y a quelques semaines de cela.

    Tesla mise sur l’IA pour imposer Optimus

    Bumble C, le nom du prototype aperçu sur scène, s’est distingué par un petit pas de danse et un salut de la main au public. Nous n’en avons pas vu beaucoup plus lors de ce direct, Musk admettant ne pas vouloir risquer que le robot ne tombe à plat ventre en pleine présentation. Des vidéos préenregistrées nous ont permis de le voir à l’œuvre portant des boîtes et les rangeant sur une étagère.

    Le patron de Tesla a cependant affirmé que la machine était capable de bien plus de mouvements et d’actions que ce qui a été montré. Si des technologies inédites ont été introduites sur Bumble C, qui est donc la première version rendue publique d’Optimus, celui-ci est aussi largement basé sur des logiciels, fonctionnalités et capteurs empruntés à la conduite autonome du constructeur automobile.

    Elon Musk a précisé que d’autres firmes ont déjà conçu des robots humanoïdes au design plus sophistiqué et disposant d’une meilleure ingénierie, mais qu’Optimus va se démarquer grâce à son intelligence artificielle.

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    Pas de commercialisation avant 2025

    Pour prouver leur utilité, Tesla a déjà prévu d’utiliser des unités dans son usine californienne de Fremont. A terme, il explique qu’il devrait être capable d’aider aux tâches domestiques, comme la cuisine ou le jardinage. Il espère aussi pouvoir rendre la discussion avec son robot naturelle, quasiment comme si l’on parlait avec un être humain.

    Elon Musk insiste sur le fait que ce projet est très différent de ceux qui ont pu être annoncés par d’autres entreprises, car l’objectif de Tesla est la production de masse et un prix beaucoup plus abordable que chez la concurrence. Celui qui est en procès contre Twitter a évoqué un tarif « probablement inférieur à 20 000 dollars », une déclaration que l’on prendra avec des pincettes tant on a l’habitude des effets d’annonce de Musk.

    Le prototype Bumble C embarque une batterie de 2,3 kWh, un SoC Tesla, et dispose d’une connectivité Wi-Fi et LTE. Mais des années de développement sont encore nécessaires avant qu’Optimus ne soit finalisé. Ambitieux, Elon Musk veut en produire des millions d’unités, avec de premières unités livrées d’ici trois à cinq ans.

    SOURCE

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    Wikipédia est beaucoup plus qu’une simple encyclopédie aux yeux des contributeurs francophones les plus actifs, dont certains ont déjà dépassé le million de modifications.

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    Florence Devouard, alias Anthere, à son domicile, le 17 janvier 2007. | Thierry Zoccolan / AFP

    Ils n’aiment pas trop qu’on les présente ainsi, mais difficile de faire autrement. Sur Wikipédia, il existe des «gros» contributeurs qui frôlent ou dépassent le million de modifications apportées à l’encyclopédie. Le tiercé, dans l’ordre, est composé de OrlodrimBot, Loveless et HerculeBot. À eux trois, ils cumulent plus de 10 millions de contributions. Un chiffre qui paraît tout de suite moins élevé quand on sait qu’il s’agit de trois «bots», des programmes qui corrigent des fautes d’orthographe, de syntaxe ou accueillent les nouveaux wikipédiens.

    Derrière ces «bots», des humains en chair et en os sont aussi de gros et d’anciens contributeurs. En tirent-ils une fierté? «Absolument pas», tranche sans hésiter Polmars, qui est l’utilisateur francophone le plus actif avec plus de 1,2 million de contributions*. «Je ne m’investis pas dans Wikipédia pour faire le plus de modifications possibles. Je m’en moque de ce chiffre, je le répète d’ailleurs souvent sur les pages de discussion de l’encyclopédie. Je préfère qu’on parle de la qualité de mon travail.»*

    Vlaam, 1,11 million de contributions au compteur, abonde dans le même sens: «C’est quelque chose que je ne mets pas en avant et dont j’évite de parler même en dehors de Wikipédia, parce que ça peut donner un côté “no life”.» Si autant de zèle peut être difficile à comprendre pour qui ne connaît pas l’encyclopédie, en interne, cet investissement permet-il d’être plus écouté par les autres utilisateurs?

    «Je ne pense pas que ce soit si impactant pour les wikipédiens», répond Vlaam. «Mais d’une certaine façon, il est possible que cela induise un biais. Dans une salle de classe, on croira plus le professeur que l’élève, peu importe qui a raison. De la même façon, il peut arriver que l’on accorde plus de crédit à quelqu’un dont le nom est connu dans une communauté.»

    Correcteurs plus que créateurs

    Polmars admet que dépasser le million de contributions est d’autant moins impressionnant qu’une partie de ce million a été réalisée avec l’aide de programmes semi-automatisés, qui lui permettent de repérer les erreurs à modifier, gonflant un peu le bilan final. Le million de modifications ne représente évidemment pas un million d’articles créés. Polmars et Vlaam se concentrent largement sur de la maintenance, un travail constitué de micro-tâches un peu ingrates mais particulièrement nécessaires à l’homogénéisation de l’encyclopédie.

    «C’est le gros de mon chiffre», détaille Vlaam.* «Comme je n’ai plus autant de temps à consacrer à Wikipédia, je ne rédige plus beaucoup d’articles depuis quelques années. C’est plus agréable de reprendre des erreurs, car ce sont des tâches que je peux terminer. Il y a un aspect jeu vidéo: j’ai un stock d’anomalies à corriger, comme dans un jeu où il faudrait détruire des choses.»*

    Si les créations d’articles et les ajouts liés à la maintenance sont quantifiables, le temps consacré à la gestion des conflits ne l’est pas.

    Et puis, en creux, il est aussi difficile pour ces anciens et actifs wikipédiens de renouveler leur stock d’expertise. «On met souvent un premier pied sur Wikipédia parce qu’on estime connaître un domaine, mais c’est difficile de trouver un nouveau thème sur lequel écrire quand on est arrivé au bout du sujet après des années d’investissement», rappelle Anthere, de son vrai nom Florence Devouard.

    L’ancienne présidente de Wikimédia France, association accompagnant les projets liés à Wikipédia, n’a pas autant de contributions que ses deux confrères, mais elle est l’utilisatrice francophone ayant passé le plus de mois différents avec au moins une action sur la plateforme. Son nombre de contributions est également plus faible, car une partie d’entre elles n’ont tout simplement pas été prises en compte.

    Et pour cause: Florence Devouard est un dino. Ce surnom a été donné aux dix membres inscrits depuis 2002, alors que Wikipédia n’en était qu’à sa préhistoire, et que les modifications apportées n’étaient pas comptabilisées.

    Comme le rappellent les wikipédiens, la taille des contributions ne fait pas tout. Si les créations d’articles et les ajouts liés à la maintenance sont quantifiables, le temps consacré à la gestion des conflits sur les articles ne l’est pas. Faut-il opter pour l’orthographe «Kiev» ou «Kyiv»? Ce genre de question peut donner lieu à de nombreux échanges plus ou moins courtois, dont la gestion chronophage n’apporte, par exemple, aucune contribution supplémentaire au classement des plus gros contributeurs.

    Une dizaine d’années de bons et loyaux services

    S’il est gonflé par des micro-tâches, le total de contributions de Polmars est, comme celui d’Anthere, également un peu sous-estimé. Quand il découvre Wikipédia en 2004 à la suite de recherches Google qui le mènent inlassablement vers l’encyclopédie, il ne crée pas tout de suite un compte. Dans un premier temps, il préfère apporter des modifications sous son adresse IP, comme l’encyclopédie le permet. «J’ai longtemps hésité à écrire sous pseudo, peut-être un peu par timidité», admet-il. «Ça m’a pris un an et demi avant de créer un compte.»

    Polmars se souvient très bien de sa première contribution. Mordu de photos, il remarque qu’il y a une erreur sur le lieu de décès du photographe Cartier-Bresson. Détail amusant: sa correction était systématiquement supprimée et ne sera intégrée définitivement que deux ans plus tard.

    «J’ai mis un an ou deux à maîtriser vraiment la syntaxe de Wikipédia, qui est un peu particulière.»

    Polmars, contributeur

    La rencontre entre Florence Devouard et Wikipédia est encore plus hasardeuse. En 2001, alors qu’elle cherche des astuces pour l’emporter dans un jeu vidéo, elle se rend sur un forum et échange avec un Canadien. En cette époque post-attentat du 11 septembre 2001, la discussion dévie sur la vague de lettres contaminées envoyées par des terroristes. Agronome en biotechnologie de formation, Florence Devouard donne quelques précisions… suffisamment intéressantes pour que son interlocuteur lui rétorque qu’il a copié-collé son explication sur une encyclopédie en ligne, Wikipédia.

    «Et puis il a retiré le passage qu’il venait juste d’insérer, sûrement pour m’inciter à le faire moi-même», s’étonne encore aujourd’hui la wikipédienne chevronnée. Une méthode plutôt efficace, puisque c’est ainsi que l’ancienne présidente de la Wikimedia Foundation, structure gérant les questions juridiques, techniques et financières de l’encyclopédie, publia sa première contribution.

    Mais de la première contribution à la millionième, Polmars admet qu’il y a eu un sacré chemin à parcourir: «J’ai mis un an ou deux à maîtriser vraiment la syntaxe de Wikipédia, qui est un peu particulière. Ce n’est pas si compliqué, mais il faut la connaître. Quand on apprend à écrire, on ne fait pas une dissertation du premier coup. Là, c’est pareil. Heureusement, il existe de nombreuses pages d’aide pour les nouveaux.» Des pages qu’il a lui-même consultées à ses débuts pour comprendre le fonctionnement de la plateforme.

    Une passion chronophage

    S’impliquer massivement dans la plus grande encyclopédie de tous les temps peut vite représenter un puits sans fond. Sur Wikipédia, il y a toujours un article à créer, un article à compléter ou un article à modérer. «Je pouvais y passer une deuxième journée de travail», explique Vlaam. «Ça m’arrivait de m’impliquer en dehors, en cherchant des livres, en allant faire des photos d’une course cycliste ou de monuments pour illustrer un article.»

    S’il utilise le passé, c’est parce que Vlaam estime qu’il fallait «mettre un frein» à ce trop-plein d’implication pouvant représenter plusieurs heures par jour. Polmars va jusqu’à estimer que, fut un temps, il a pu passer douze heures d’affilée sur Wikipédia. «Bien sûr, je ne pouvais pas y passer autant de temps tous les jours, mais à une époque ça a pris une place énorme dans ma vie pour des raisons personnelles», détaille, sans trop en dire, le retraité. «Disons que contribuer à Wikipédia m’a permis d’oublier les problèmes

    «Régulièrement, je prenais mon vendredi en RTT et je fonçais à l’aéroport direction les États-Unis.»

    Florence Devouard alias Anthere, contributrice et ancienne présidente de la Wikimedia Foundation

    Ça ne l’a pas empêché d’hésiter à arrêter, car il estimait que sa trop grosse participation avait fini par gêner certains wikipédiens pour qui cet investissement polluait leur «liste de suivi», un outil qui permet d’être au fait de chaque modification d’un article. «C’était reproché de manière très désagréable, alors je n’ai plus contribué pendant plusieurs mois», se remémore Polmars.

    Peut-être est-ce parce que la passion est trop forte? Toujours est-il que Polmars a fini par se remettre à Wikipédia, même s’il a lui aussi ralenti la cadence à une à deux heures par jour en moyenne. «Je l’ai également vécu comme une passion, même si elle était trop obsessionnelle peut-être», confie Florence Devouard. «C’était plus “utile” que de passer des heures à jouer à des jeux vidéo, même si, avec du recul, c’était trop.»

    Elle a même, un temps, fait de Wikipédia son jardin secret qu’elle ne partageait même pas avec son conjoint. Et encore moins avec ses collègues, pas au courant qu’elle était, bénévolement, à la tête de Wikimedia Foundation. «Régulièrement, je prenais mon vendredi en RTT et je fonçais à l’aéroport direction les États-Unis», narre Florence Devouard. «Pour le retour en France, j’atterrissais le lundi à 8h30, je me changeais et j’allais directement au boulot. Les collègues pensaient que j’avais pris du repos en posant mon vendredi, alors que ce n’était pas du tout le cas.»

    Quand elle se replonge dans ce qui l’a motivée à autant s’investir, elle ne met pas en avant les fonctions honorifiques, le temps passé ou de la fierté d’avoir un certain nombre de modifications à son crédit, mais un détail bien plus insignifiant au premier regard: «Quand je me suis aperçue que mes articles Wikipédia étaient bien référencés sur Google, je me suis dit que ce que j’écrivais depuis l’Auvergne pouvait avoir autant que de visibilité que ce que pouvait écrire le gouvernement américain, et j’ai alors réalisé qu’avec Wikipédia, je pouvais avoir un vrai impact.»

    Source : slate.fr

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    Des minerais indispensables aux smartphones, à l’énergie consommée par les data centers, le numérique a de lourds effets écologiques. Ici aussi la sobriété s’impose, mais ne passe pas forcément par une réduction de l’usage d’Internet.

    Pour sauver la planète, suffit-il de se retenir d’envoyer « un mail un peu rigolo à nos amis avec une pièce jointe », comme le suggérait la ministre de la Transition écologique, Agnès Pannier-Runacher, au micro de BFM avant l’été ? Envoyer des photos par messageries aux amis, comme lire cet article depuis un ordinateur, une tablette ou un téléphone ne changera en fait pas grand-chose.

    L’impact du numérique sur notre environnement est certes considérable, mais ne se trouve pas toujours là où on le pense. Mieux vaut par exemple faire plus attention à la durée de vie de ses appareils électroniques qu’à la taille de l’image en pièce jointe d’un message. Les petites phrases culpabilisantes gouvernementales en la matière ne servent souvent qu’à masquer l’absence de politique de long terme sur le sujet. Et le défi est énorme.

    Autant de CO2 que 12 millions de voitures

    Le numérique représente en France 10 % de la consommation d’électricité et 2,5 % de son empreinte carbone, selon une étude de l’Ademe et de l’Arcep de 2020 [1]. Pour donner un ordre d’idée, l’étude montre que les impacts sur le changement climatique du numérique sont « légèrement supérieurs au secteur des déchets en France » et émettent autant de CO2 que 12 millions de voitures qui rouleraient, chacune, 12 000 km par an.

    Mais le numérique n’est pas un monolithe. GreenIT.fr, association pour la réduction de l’empreinte écologique du numérique, définit le secteur comme « tous les appareils électroniques qui manipulent des données binaires », base des logiciels informatiques. Calculer son impact écologique n’est pas chose aisée.

    « D’ici trente ans, on ne pourra plus fabriquer de numérique. Au-delà des impacts écologiques, cela devrait déjà nous faire peur car nous en sommes tous dépendants. »

    Si d’un côté le passage au numérique permet d’éviter des pollutions – moins de papier imprimé c’est davantage d’arbres préservés par exemple --, de l’autre, il en génère de nouvelles. Pour étudier l’empreinte du numérique, attention à « ne pas passer à côté de transferts de pollution », prévient ainsi Pénélope Guy, responsable du développement numérique chez l’entreprise de conseil APL data center. L’augmentation de la consommation d’électricité liée à la massification des smartphones ou des box, la pollution minière et industrielle générée par la fabrication de nos appareils ou les émissions de CO2 du transport de ces derniers pèsent lourdement. C’est pour cela que les études sur l’impact écologique du numérique rassemblent des dizaines de critères.

    Il faut aussi prendre en compte trois strates différentes du numérique : les terminaux utilisateurs et objets connectés, soit tous les appareils que vous utilisez ; le réseau qui transporte ces milliards de données et d’interactions ; et les centres de données qui les stockent. Dans l’utilisation quotidienne, tous les niveaux sont sollicités. Par exemple, pour arriver sur le site de basta! et lire cet article, vous disposez d’un ordinateur ou d’un smartphone (terminal utilisateur), d’une connexion pour accéder à Internet (réseau) puis au site, lui-même hébergé sur un serveur. Et vous pouvez décider de le partager sur Twitter, qui stockera cette donnée (centre de données).

    L’épuisement des ressources guette

    Chez les chercheurs, la conclusion est unanime : ce qui abîme le plus la planète, ce sont les terminaux utilisateurs. Fabriquer une télévision, une tablette, un ordinateur ou un smartphone constitue la majeure partie des impacts actuels du numérique. Selon l’Ademe et l’Arcep, les terminaux utilisateurs représentent entre 63,6 % et 92 % des impacts sur l’environnement du numérique (épuisement des ressources, émissions, consommation d’énergie, production de déchets …)


    « Décomposition des impacts par tiers des équipements et infrastructures numériques »
    Les terminaux utilisateurs représentent la majorité des impacts écologiques du numérique.
    Ademe et Arcep, « Évaluation de l’impact environnemental du numérique en France et analyse prospective »

    Pour fabriquer un smartphone, il faut une quantité de minerais rares considérable. Dans les puces circuits de nos petits appareils, étain, zinc, argent, plomb, chrome, tantale, cadmium avoisinent le nickel et le cobalt ou le lithium des batteries. Leur extraction est source de pollutions et d’inégalités sociales fortes.

    D’un point de vue écologique, l’extraction et le raffinage de ces minéraux sont les principales sources d’impact. Très gourmand en eau, en énergie et en ressources non renouvelables, notre objet connecté a un impact environnemental avant même qu’il arrive entre nos mains. Mais la difficile traçabilité de ce qui s’y trouve et le manque de transparence sur la manière dont ces minerais sont extraits – dans quels pays, avec quelles conditions de travail – compliquent grandement l’évaluation – déjà très sombre – de leur impact.

    « Pour avoir un véritable impact, il faudrait garder son smartphone au moins 8 ans, notre ordinateur au moins 10 ou 15 ans, nos télévisions 20 ans »

    De plus, l’épuisement des ressources guette. Certains minerais sont déjà au seuil critique.
    « 30 matières premières, parmi les matières stratégiques pour notre économie », présentent « un risque élevé de pénurie d’approvisionnement », prévient l’Ademe, dont le lithium ou le cobalt pour les batteries, ou le tantale indispensables aux circuits des smartphones. La quantité d’appareils que l’on peut produire n’est donc pas infinie. Un constat qui devrait alarmer, selon Frédéric Bordage de GreenIT.fr : « D’ici une trentaine d’années, on ne pourra plus fabriquer de numérique. Au-delà des impacts environnementaux, cela devrait déjà nous faire peur car nous sommes tous dépendants du numérique. » Un paradoxe alors que les marques multiplient les modèles et font de l’obsolescence de leurs produits une source de profits.

    On déplace nos poubelles électroniques dans d’autres pays

    La fin de vie des appareils électroniques n’est pas encore un domaine très étudié. Marion Ficher entame une thèse sur cet angle mort de l’impact du numérique. La chercheuse met l’accent sur les difficultés de la recherche : « Nos poubelles électroniques, on les déplace dans d’autres régions, dans certains pays d’Asie ou d’Afrique. Là-bas, on brûle une partie de ce qui ne peut pas être recyclé ou réutilisé, on les démonte et on les recycle dans des conditions sanitaires pas acceptables ou on les stocke dans des décharges … Tout cela, on est encore incapable d’en évaluer l’impact réel. »

    Aujourd’hui, moins de 40 % des « e-déchets » (appareils électroniques et équipements électriques) français sont recyclés [2]. Dans cette part, tout n’est pas réutilisé, loin de là, souligne Marion Ficher : « On recycle en fait principalement le plastique, l’or et quelques matériaux à forte valeur financière ou critiques, mais une grande partie des matériaux sont recyclés à moins de 1 %. Il y a plus de 70 matériaux différents dans notre électronique. La majorité des appareils sont donc très peu recyclés. »

    Ces tonnes d’appareils en fin de vie sont déplacées dans des pays pauvres, parfois revendues via des filières illégales, hors des radars. Mais leur existence matérielle ne disparaît pas. Elle crée des impacts néfastes sur les populations locales. Par ingestion, inhalation, exposition in utero ou exposition cutanée, les résidus chimiques de ces déchets mettent gravement en péril les personnes proches ou qui travaillent dans ces décharges. Ils augmentent les risques de maladies chroniques, de problèmes pulmonaires et cardiovasculaires. « En mettant en danger des dizaines de millions d’enfants et de femmes en âge de procréer, l’élimination inappropriée des déchets d’équipements électriques et électroniques menace la santé et les capacités des futures générations », alerte l’Organisation mondiale de la santé (OMS). En 2019, le monde a produit près de 54 millions de tonnes de déchets électroniques et électriques. En 2030, ce pourraient être 74,7 millions de tonnes, toujours selon l’OMS.

    « Conserver le plus longtemps possible ses équipements »

    « Le numérique est une “technologie zombie”, c’est-à-dire qu’elle dépend des énergies fossiles, qu’elle est non recyclable et qu’elle a un impact important sur la biosphère, explique la chercheuse Marion Ficher. On crée des technologies qui ne sont pas recyclables et absorbables par notre biosphère et dont notre société va hériter. »


    « Terminaux utilisateurs - Analyse de contribution »
    Sans conteste, les écrans sont les plus polluants et consommateurs de ressources. IoT signifie « Internet of Things », ou « Internet des objets ». Ce terme rassemble tous les objets connectés. Leur impact est faible, mais leur nombre est en augmentation constante.
    Ademe et Arcep, « Évaluation de l’impact environnemental du numérique en France et analyse prospective »

    La France compte près de 70 millions de smartphones, 24 millions de tablettes et 59 millions d’ordinateurs [3]. La durée d’utilisation moyenne d’un smartphone est estimée entre deux et trois ans.

    « Il y a plus d’efforts à faire du côté de la collecte de données massives au service du capitalisme de surveillance que sur les photos de vacances des gens »

    Pour réduire son empreinte écologique, il faudrait les conserver beaucoup plus longtemps. « Pour avoir un véritable impact, il faudrait garder son smartphone au moins 8 ans, notre ordinateur au moins 10 ou 15 ans, nos télévisions 20 ans ! », s’indigne Frédéric Bordage, de l’association GreenIT.fr.

    Limiter sa consommation, allonger la durée de vie de ses équipements, autant de gestes écologiques clés. « C’est très simple : il faut moins d’équipements, et qui durent plus longtemps. Ça veut dire qu’on ne cède pas au marketing, résume Frédéric Bordage. On n’a pas loupé sa vie à 40 ans si on n’a pas de montre connectée. Il faut aussi conserver le plus longtemps possible ses équipements. Et si on se sépare d’un appareil, on s’assure qu’il ait une seconde vie. »

    Le logiciel libre fait durer les machines

    Pas évident de rallonger la durée de vie de son smartphone quand la batterie ne tient pas plus d’une heure, ou de son ordinateur quand la dernière version de Windows ou d’IOS (Apple) n’est pas téléchargeable du fait de l’ancienneté de votre appareil, vous empêchant d’utiliser les versions antérieures de vos logiciels. Plusieurs solutions existent cependant.

    Une des options est d’opter pour des systèmes d’exploitation libres, comme Linux. « Toutes les personnes sensibilisées au logiciel libre font durer beaucoup plus longtemps leurs machines, constate Charles de Lacombe, militant aux Amis de la Terre. Au niveau de l’association où je travaille, par exemple, je suis en train de réutiliser des vieux des Mac de 2011-2012 qui fonctionnent encore. J’en ai passé plusieurs sous des systèmes libres et du coup, ils sont utilisables et marchent très bien. »

    Pour faire durer son smartphone, penser au marché du reconditionné est une bonne option. Pour l’achat comme pour la revente, ne pas jeter (ou garder au fond d’un tiroir) son ancien appareil peut limiter son impact environnemental. Et, si vous cherchez à vous en procurer un neuf, peu d’options responsables existent, hormis Fairphone.

    La marque néerlandaise propose des smartphones équitables – ils essayent de se procurer au maximum des composants recyclés ou issus de bonnes conditions de travail – et modulables – on peut réparer soi-même son appareil en commandant de nouvelles pièces. Ils proposent également des mises à jour fréquentes, y compris des années après la sortie du modèle. Le tout, pour assurer une durée de vie supérieure aux autres téléphones du marché.

    « Virons le numérique quand c’est possible »

    Pour aller plus loin, Frédéric Bordage met en avant le concept de « slow tech » : « À chaque fois que l’on peut enlever du numérique dans un processus, virons-le et remplaçons-le par de la low-tech*, pour construire un avenir plus viable pour nos enfants. »*

    Concrètement, cela signifie limiter la course au tout numérique, et essayer de trouver des alternatives analogiques quand il y en a. « Il ne faut pas arrêter le numérique, mais il ne faut pas en oublier les conséquences délétères. » Pour les Amis de la Terre, le changement doit aussi passer par le politique. « La responsabilité de l’État, c’est d’imposer des réglementations aux constructeurs, aux fabricants, aux vendeurs, aux publicitaires », dit Charles de Lacombe.

    Au 1^er^ janvier 2023, les fournisseurs d’accès à Internet devront par exemple informent leurs abonnés de la quantité de données consommées et indiquer l’équivalent en émissions de gaz à effet de serre, à l’instar des scores nutritifs sur les aliments. Car les données aussi sont une bombe écologique.

    Leur stockage dans des data centers représente entre 4 % et 22 % des impacts écologiques du numérique. Il sont voués à augmenter, souligne la chercheuse Marion Ficher : « Par exemple, chaque donnée créée sur un réseau social n’a pas de fin de vie. Selon la politique des plateformes, l’information ne sera pas forcément supprimée, et aura une autre utilisation. On stocke donc des montagnes de données indéfiniment, c’est quelque chose d’inédit. » Pour Charles de Lacombe, des Amis de la Terre, « il y a plus d’efforts à faire du côté de la collecte de données massives faites au service du capitalisme de surveillance que sur les photos de vacances des gens ».

    Source : basta.media

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    Le même avec un clavier qui, quand tu coulisses l’ensemble, laisse apparaitre un pavé numérique, je serais preneur.

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    @Indigostar a dit dans Les VPN ferment leurs serveurs en Inde, mais pourquoi ? :

    leurs serveurs hindous

    J’ignorai qu’un serveur pouvait avoir une religion !

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    Bonne nouvelle, voyons voir qui le premier va dégainer avec un OS custom

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    genre les Russes ca les dérangent d’utiliser un Windows cracker ou non officiel

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    @Ashura a dit dans [USA] La police peut désormais visionner les caméras de surveillance privées en temps réel, cette mesure ne rendrait pas la ville sécurisée :

    J’aurais précisé dans le titre que ça se passe aux US et non en FRANCE.

    ca commence toujours comme ca et ca arrive chez nous après

    Pas pour tout, j’attends toujours mon Dodge Ram, et mon boeuf aux hormones.

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    Si ça, c’est pas un pied de nez fait aux États-Unis …

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    Comme je disais sur l’autre topic dans 6 mois soit il est en prison, soit il a un super taf

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    Sur les mesures prises par l’entreprise pour réduire les coûts

    Le PDG de Google, Sundar Pichai, a dû faire face à l’ire des employés de l’entreprise en raison des mesures d’économie qu’elle a prises, notamment les réductions des budgets de voyage et de divertissement, la gestion de la productivité et les licenciements potentiels. En réponse à la question de savoir pourquoi Alphabet avait mis en place toutes ces mesures, Pichai aurait déclaré aux employés qu’il espère qu’ils sont informés des vents contraires à l’économie mondiale. Il aurait ajouté que les employés devaient se serrer les coudes pour traverser cette période de turbulences et leur aurait également demandé de ne pas “assimiler le plaisir à argent”.

    Alors que Google tente de naviguer dans un environnement peu familier de ralentissement de la croissance, de réduction des coûts et de désaccord des employés sur les changements culturels, le PDG Sundar Pichai se retrouve sur la défensive. Lors d’une réunion générale de l’entreprise cette semaine, Pichai aurait été confronté à des questions difficiles de la part des employés concernant les réductions des budgets de voyage et de divertissement, la gestion de la productivité et les licenciements potentiels. Selon plusieurs sources, les employés étaient mécontents des restrictions sur les allocations de fin d’années et d’autres avantages.

    Dans une question qui a été très bien notée par les employés sur le système interne Dory de Google, on a demandé à Pichai pourquoi l’entreprise “ponctionne les employés” en réduisant les budgets de voyage et de divertissement à un moment où “Google engrange des bénéfices records et d’énormes réserves de trésorerie”, comme c’était le cas à la sortie de la pandémie de Covid. En réponse, Pichai aurait déclaré à l’assemblée qu’il espérait que tout le monde lisait les nouvelles de l’extérieur et que les employés devaient se montrer plus responsables dans “l’une des conditions macroéconomiques les plus difficiles de la dernière décennie”.

    « Comment puis-je le dire ? Écoutez, j’espère que vous lisez tous les nouvelles, à l’extérieur. Le fait que, vous savez, nous soyons un peu plus responsables à travers l’une des conditions macroéconomiques les plus difficiles en cours dans la dernière décennie, je pense qu’il est important qu’en tant que société, nous nous serrions les coudes pour traverser des moments comme celui-ci », a-t-il déclaré, selon un enregistrement audio de la réunion. Pichai est ensuite revenu sur sa réponse, soulignant qu’il n’est pas toujours nécessaire d’avoir plus d’argent pour s’amuser. « Je me souviens de l’époque où Google était petit et teigneux », a-t-il déclaré.

    « Le plaisir n’était pas toujours - nous ne devrions pas toujours assimiler le plaisir à l’argent. Je pense que vous pouvez entrer dans une startup qui travaille dur et les gens peuvent s’amuser et cela ne devrait pas toujours être assimilé à de l’argent », a-t-il ajouté. Malgré les réponses de Pichai, CNBC, qui a obtenu l’enregistrement, note que la réunion a été plutôt houleuse. Pichai n’a pas aidé son cas lorsqu’il a esquivé les questions sur la réduction de la rémunération des dirigeants comme moyen de réduire les coûts, montrant que les employés croient clairement qu’on leur demande de faire des sacrifices auxquels les dirigeants sont insensibles.

    La dernière réunion de l’ensemble du personnel a lieu alors qu’Alphabet, la société mère de Google, Meta et d’autres entreprises technologiques sont confrontées à une série de défis économiques, notamment une récession potentielle, une inflation galopante, une hausse des taux d’intérêt et des dépenses publicitaires modérées. Les entreprises qui, au cours des dix dernières années, étaient connues pour leur forte croissance et l’abondance de leurs avantages voient ce qu’il en est de l’autre côté. L’incertitude macroéconomique a conduit plusieurs entreprises technologiques à élaborer des mesures pour faire face au ralentissement économique.

    En juillet, Alphabet a annoncé pour le deuxième trimestre consécutif des bénéfices et des revenus inférieurs aux prévisions, et la croissance des ventes au troisième trimestre devrait se situer à un chiffre, contre plus de 40 % un an plus tôt. Pichai a admis que ce n’est pas seulement l’économie qui a causé des difficultés à Google, mais aussi une bureaucratie en expansion chez Google. Après l’explosion des effectifs de l’entreprise pendant la pandémie de Covid, la directrice financière d’Alphabet Ruth Porat a déclaré plus tôt cette année qu’elle s’attendait à ce que certains problèmes économiques persistent à court terme.

    Google a annulé la prochaine génération de son ordinateur portable Pixelbook et réduit le financement de son incubateur interne Area 120. En outre, au début du mois, Pichai a déclaré qu’il espérait rendre l’entreprise 20 % plus productive tout en ralentissant les embauches et les investissements. Et lors de la réunion de cette semaine, les employés ont demandé à Pichai de développer son commentaire concernant l’amélioration de la productivité et l’objectif de 20 %. « Je pense que vous pouvez être une équipe de 20 personnes ou une équipe de 100 personnes, nous allons être limités dans notre croissance dans une perspective d’avenir », a-t-il déclaré.

    « Peut-être que vous prévoyiez d’embaucher six personnes de plus, mais que vous allez devoir faire avec quatre et comment allez-vous faire pour que cela se produise ? Les réponses vont être différentes selon les équipes », a-t-il ajouté. Pichai a déclaré que la direction passe au peigne fin plus de 7 000 réponses qu’elle a reçues des employés concernant les suggestions de l’effort “Simplicity Sprint”, une initiative visant à solliciter les idées de ses plus de 174 000 employés sur la manière d’obtenir de meilleurs résultats plus rapidement et d’éliminer le gaspillage. Le PDG avait précédemment déclaré que la productivité n’était pas à la hauteur des effectifs.

    Marc Zuckerberg, PDG de Meta, a fait les mêmes commentaires il y a peu. Lors d’un entretien avec les employés fin juin, Zuckerberg a déclaré qu’il y a “un tas de gens dans l’entreprise qui ne devraient pas être là”. « Je pense que certains d’entre vous peuvent décider que cet endroit n’est pas pour eux, et cette autosélection me convient. De manière réaliste, il y a probablement un tas de personnes dans l’entreprise qui ne devraient pas être là », a-t-il déclaré. Ses propos, qui sont parmi les plus virulents qu’il ait adressés aux employés au cours des dernières années, reflètent le degré de difficulté auquel Meta est confrontée dans son activité.

    Vers la fin de la réunion, Pichai a répondu à une question sur les raisons pour lesquelles l’entreprise est passée d’une politique “d’embauche et de dépenses rapides à une politique tout aussi agressive de réduction des coûts”. Pichai n’était pas d’accord avec cette caractérisation. « Je suis un peu inquiet que vous pensiez que ce que nous avons fait est ce que vous définiriez comme une réduction agressive des coûts. Je pense qu’il est important que nous ne soyons pas déconnectés. Il faut avoir une vision à long terme dans des conditions comme celles-ci », a-t-il déclaré.

    Il a ajouté que Google continue d’investir dans des projets à long terme comme l’informatique quantique, et a déclaré qu’en période d’incertitude, il est important “d’être intelligent, d’être frugal, d’être teigneux, d’être plus efficace”. Bret Hill, vice-président de Google chargé de la rémunération globale, a répondu à une question sur les augmentations de salaire, les actions et les primes et sur la manière dont elles seront affectées par les changements. Il a déclaré que l’entreprise ne prévoyait pas de s’écarter de la rémunération des travailleurs “dans le haut du marché afin d’être compétitif”.

    Source : web.developpez.com

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    A mon avis ca va être dur à changer tout ca, quand tu vois que certaines écoles sont équipées full Apple des le plus jeune age

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    C’est pour aujourd’hui.

    Le 24 septembre, La Quadrature du Net déposera une plainte collective contre le ministère de l’intérieur et contre sa “Technopolice”.

    La Quadrature du Net attaquera devant la CNIL le ministère de l’Intérieur et ses « quatre piliers de la Technopolice ». L’association, spécialiste en matière de défense des libertés dans l’univers du numérique, appelle quiconque le souhaiterait à les mandater dans le cadre de cette plainte collective.

    Créée en 2008, La Quadrature du Net se présente elle-même comme étant une association qui « promeut et défend les libertés fondamentales dans l’environnement numérique » et qui « lutte contre la censure et la surveillance, que celles-ci viennent des États ou des entreprises privées ».

    Plusieurs fois dans les colonnes de FranceSoir, nous nous sommes appuyés sur l’excellent travail proposé par cette association. Notamment dans le cadre d’un large dossier qui traitait de la loi sécurité globale et du virage liberticide qu’elle proposait.

    Composée de profils divers et variés, La Quadrature du Net s’appuie principalement sur une communauté de membres bénévoles. Concernant son financement, l’association dit compter « à 78% » sur les « nombreux dons individuels de citoyens » qui lui permettent d’assurer son indépendance.

    En presque 15 ans, l’association est devenue un véritable bastion de la défense des libertés dans le domaine du numérique en France. On ne compte plus ses saisines du Conseil constitutionnel, ses articles dénonçant les reculs de liberté, comme lors de l’adoption du passe sanitaire, ou encore ses actions, parfois collectives, telle que celle actuellement menée contre la Technopolice.

    Qu’est-ce que la Technopolice et quels en sont les piliers ?

    La Technopolice est un terme employé par La Quadrature du Net pour définir la manière avec laquelle l’univers technologique est utilisé par la police afin de surveiller la population.

    L’association différencie quatre piliers au sein de cette Technopolice : « Le fichage, les caméras de vidéosurveillance, la reconnaissance faciale et la vidéosurveillance algorithmique (VSA) ». Des piliers que La Quadrature du Net développe et détaille rigoureusement sur son site Internet.

    Le fichage, principalement alimenté par les fichiers TAJ et TES (fichiers du Traitement des Antécédents Judiciaires et des Titres Électroniques Sécurisés), sont qualifiés par l’association de fichier de « surveillance massive et illégale », pour le premier, et « de prémices à la reconnaissance faciale de masse », pour le second.

    La vidéosurveillance est quant à elle dénoncée par La Quadrature du net comme étant davantage un enjeu de contrôle et de surveillance pour le pouvoir, qu’une démarche réellement sécuritaire, tant ses résultats sont particulièrement faibles en matière de lutte contre la délinquance. En ce sens, l’association s’interroge : « Comment a-t-on pu arriver en 2022 à cette expansion insensée des caméras de vidéosurveillance, et ce, jusqu’aux territoires les moins densément peuplés pour lutter, entre autres, contre « le dépôt d’ordure sauvage » ? Comment expliquer qu’il existe, au bas mot, 1 million de caméras surveillant l’espace public si elles ne sont pas efficaces pour veiller à la sécurité des habitants et habitantes des villes et lutter contre ce qui est appelé “délinquance” ? ».

    La reconnaissance faciale, elle, « est déjà déployée en France » et est, selon l’association, «* utilisée depuis 2012, sans encadrement légal, (…) plus de 1 600 fois par jour par la police, mais aussi par les services des renseignements* ».

    Une technologie vue d’un très mauvais œil par La Quadrature du Net qui doute clairement des intentions se cachant derrière son déploiement : « Comme si la surveillance biométrique de masse pouvait être autre chose qu’un outil de contrôle autoritaire mettant fin à l’anonymat de nos déplacements dans l’espace public ».

    Enfin, la vidéosurveillance algorithmique, est définie par La Quadrature du net comme étant l’ajout «* d’une couche d’algorithme aux caméras de vidéosurveillance dites « classiques ». Et ce, dans le but de rendre automatique l’analyse des images captées par caméras, jusqu’à présent réalisée par des humains, des opérateurs vidéo au sein de centres de supervision urbains (CSU) »*.

    En résumé, il s’agit là de confier à une intelligence artificielle la gestion des données captées par la vidéosurveillance, de telle sorte à ce qu’elle les analyse avec pour objectif d’automatiser la détection d’infractions. Une nouvelle forme de surveillance technologique face à laquelle il est particulièrement important de s’opposer selon l’association.

    La Quadrature du Net ponctue son plaidoyer concernant ces 4 piliers en rappelant qu’à son sens «* tous ces outils technopoliciers ne participent pas à améliorer notre sécurité. Ils ne font qu’augmenter la surveillance et la répression sans nous octroyer plus de libertés dans nos rues, au contraire* ».

    Environ 13 500 personnes ont mandaté l’association pour attaquer l’État

    La Quadrature du Net appelle donc quiconque le souhaiterait à rejoindre, d’ici demain à 21h 30, les 13 450 mandataires qui les accompagnent déjà dans leur action collective face au ministère de l’Intérieur. Cette plainte sera ensuite déposée lors du festival Technopolice qui a ouvert ses portes ce jeudi à Marseille. Au programme de l’évènement : projections, discussions et concert autour de cette surveillance massive qui inquiète de plus en plus par sa rapidité d’expansion.

    Cette Technopolice se caractérise également par la discrétion qui entoure habituellement sa mise en application. Comme lorsque nous vous faisions état dans FranceSoir, en décembre 2020 lors d’une manifestation contre la loi sécurité globale, de la présence d’un « étrange » fourgon de gendarmerie doté de caméras à reconnaissance faciale, et dont la fonction et les capacités technologiques restaient encore méconnues.

    Il s’agissait d’une fourgonnette du CNOEIL, la Cellule nationale d’observation et d’exploitation de l’imagerie légale, qui «* armée par des gendarmes spécialement formés, dispose de stations sur véhicules, équipées de systèmes de prises de vues et d’identification, exploitables immédiatement par des moyens de transmissions complémentaires.* ».

    Un fourgon, qui selon Maxime Sirvins, journaliste fondateur de Maintiendelordre.fr, possède « un mât permettant une prise de vue à 7 m de haut pour une vision jusqu’à 200 m pour identifier les auteurs d’infractions en manifestation ».

    Cette surveillance généralisée, qui envahit notre espace public, aussi bien urbain que rural, et qui est non consentie par une population en très grande majorité ignorante sur le sujet, pose de véritables questions politiques et philosophiques quant à l’orientation que nous souhaitons collectivement, et donc démocratiquement, donner à notre société. Il est à déplorer qu’avant d’être légalisée, une telle révolution en matière de surveillance ne fasse l’objet d’aucun débat sérieux entre les pouvoirs publics et la société civile.

    Cette plainte collective que s’apprête à déposer La Quadrature du Net auprès de la CNIL en est d’ailleurs la meilleure preuve.

    Source

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    Depuis plus de 20 ans, l’ordinateur quantique fait fantasmer. Longtemps théoriques, ses promesses semblent avoir franchi un cap en 2019, quand Google a prouvé que son processeur Sycamore était capable de réaliser une tâche aussi complexe qu’inutile plus vite qu’un superordinateur. Depuis, IBM a rejoint le club de la « suprématie quantique », mais les ordinateurs traditionnels sont revenus dans la partie, comme l’a prouvé une équipe chinoise en août.

    Comment fonctionnent ces machines du futur, qui repoussent les limites de la physique et de la chimie ? Et surtout à quoi pourront-elles servir ? 20 Minutes s’est rendu sur le campus « quantique » de Google, à Santa Barbara, et a rencontré son ingénieur en chef, Erik Lucero.

    Optimiste sur le potentiel de cette technologie qui pourrait permettre de réaliser des simulations planétaires pour s’attaquer au changement climatique, ou permettre de découvrir de nouveaux médicaments, le chercheur reste prudent : le secteur en est encore à un stade analogique équivalent à celui des ordinateurs à tubes à vide des années 1940, et les défis technologiques sont immenses. Lucero insiste : « L’ordinateur quantique ne va pas remplacer le smartphone ou le PC. Il sera complémentaire des technologies existantes. »

    Source et plus: https://www.20minutes.fr/high-tech/4002188-20220924-rencontre-ordinateur-quantique-google

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    @RussianFighter a dit dans Il est prouvé que Facebook a un impact négatif sur la santé mentale :

    Cool, je suis sain d’esprit alors :clin_oeil:

    Alors on est deux…
    text alternatif

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    Comme autres logiciels open source sympa, il existe également :

    FreeFileSync, un logiciel de sauvegarde pour synchroniser ses fichiers et dossiers : https://freefilesync.org/ SumatraPDF, pour lire des eBooks dans divers formats (PDF, eBook (epub, mobi), comic book (cbz/cbr), DjVu, XPS, CHM, image) : https://www.sumatrapdfreader.org/free-pdf-reader Kiwix, pour avoir accès à Wikipédia, Wiktionnaire ou autres ressources pédagogiques de son choix en mode hors-ligne : https://www.kiwix.org/fr/
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    De plus en plus d’entreprises adhèrent à cette charte qui leur impose de récolter le moins de données possible et de chiffrer les messages. Le but est que d’autres acteurs de la tech s’y associent.

    Actuellement voici les signataires de cette charte:

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    La charte:

    Nous, soussignés, nous engageons à reconstruire Internet afin qu’il revient aux idéaux énoncés par ses fondateurs : une plate-forme démocratique conçue pour faciliter le libre échange d’informations, la communication ouverte et la vie privée de l’individu. Ce faisant, nous croyons qu’il peut servir les besoins des personnes, pas seulement des entreprises. Cet Internet devrait être privé par défaut et donner à chaque utilisateur le choix de qui a accès à quoi - ainsi que contrôle sur — leurs données personnelles. Un Internet comme celui-ci serait ouvert et accessible à tous, soutenir les valeurs démocratiques, protéger les droits fondamentaux au respect de la vie privée et assurer le libre accès à l’information.

    Cet Internet soutiendrait la croissance de modèles commerciaux éthiques, mais il exigerait d’abord que les entreprises se tiennent à un niveau plus élevé de conduite qui donne la priorité aux utilisateurs. En donnant aux gens le contrôle de leur vie personnelle informations, nous pouvons empêcher les entreprises et les gouvernements d’espionner, marchandisation et tentative de manipulation des utilisateurs venus caractérisent Internet aujourd’hui.

    Pour construire un Internet où la confidentialité est la valeur par défaut, nous pensons que toutes les organisations opérant en ligne doivent adhérer aux cinq des principes suivants:

    L’Internet, avant tout, devrait être conçu pour servir les gens. Cela signifie le que respect les droits humains fondamentaux, est accessible à tous et permet la libre circulation de l’information. Les entreprises doivent fonctionner de telle manière que les besoins des utilisateurs soient toujours la priorité.

    Les organisations ne doivent collecter que les données nécessaires pour assurer leur pérennité. Leur service et prévenir les abus. Ils devraient recevoir le consentement des personnes collecter de telles données. Les gens devraient également être en mesure de trouver facilement une explication des données qui seront collectées, de ce qui en sera fait, où elles seront stockées, combien de temps elles seront stockées et ce qu’ils peuvent faire pour les faire supprimer.

    Les données des personnes doivent être cryptées en toute sécurité en transit et au repos dans la mesure du possible pour empêcher la surveillance de masse et réduire les dommages, piratage et fuite de données.

    Les organisations en ligne doivent être transparentes quant à leur identité et Logiciel. Ils doivent indiquer clairement qui compose leur équipe de direction, où ils ont leur siège social et de quelle juridiction ils relèvent en dessous de. Leur logiciel doit être open source dans la mesure du possible et ouvert aux audits de la communauté de la sécurité.

    Les services Web devraient être interopérables dans la mesure où l’interopérabilité ne nécessitent pas de collecte de données inutiles ou ne compromettent pas le cryptage sécurisé. Cela empêche la création de jardins clos et crée un espace ouvert, un espace concurrentiel propice à l’innovation.

    C’est l’internet que nous méritons. C’est l’internet que nous combattons pour. Elle est à notre portée, il suffit d’avoir l’audace de la saisir.

    https://privacy-pledge.com/

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    Une solution open-source sera prochainement dévoilée afin de permettre aux éditeurs de rendre compatibles leurs portefeuilles numériques avec toutes les plateformes.

    Les portefeuilles numériques, appelés aussi wallets, sont en pleine expansion chez les principaux éditeurs de services.

    Des portefeuilles numériques aussi pratiques que fermés

    Les utilisateurs d’iPhone connaissent depuis plusieurs années l’application Cartes qui regroupe à la fois la solution de paiement mobile Apple Pay, mais aussi ses cartes de fidélité ou ses titres de transport. On peut également citer Google Wallet, proposant peu ou prou les mêmes services avec Google, ou encore PayPal qui permet de payer ses amis ou ses commerçants et de regrouper toutes ses cartes bancaires en un seul endroit.

    Les *wallets *s’ouvrent d’ailleurs de plus en plus à d’autres documents. Les utilisateurs américains de Cartes dans l’univers Apple peuvent aujourd’hui, dans certains États, ajouter également leur permis de conduire ou leur carte d’identité. Les clés de voiture ou d’une chambre d’hôtel peuvent aussi y être ajoutés.

    Le problème de ces portefeuilles aujourd’hui réside dans le fait qu’ils sont conçus à partir de technologie propriétaires appartenant à une plateforme ou à une entreprise. Impossible alors pour de petites entreprises ou des organisations de faire bénéficier leurs clients ou leurs utilisateurs de ces services.

    La Linux Foundation va proposer des outils open-source pour aider quiconque à créer son propre wallet

    La Linux Foundation, le consortium en charge de la standardisation de Linux, va annoncer ce mercredi 14 septembre la création de l’OpenWallet Foundation, une nouvelle branche chargée de définir un standard open-source pour la création de portefeuilles numériques interopérables.

    Le but ici n’est pas de créer un nouveau service clé en main, mais de donner aux développeurs des outils de développement pour concevoir leurs propres wallets. Le sujet est très important pour tous les acteurs concernés, avec l’émergence du paiement mobile mais aussi des crypto-monnaies ou encore des futurs metaverses dans lesquels les utilisateurs pourront faire des achats avec de l’argent bien réel.

    « Nous sommes convaincus que les portefeuilles numériques joueront un rôle essentiel pour les sociétés numériques. Les logiciels ouverts sont la clé de l’interopérabilité et de la sécurité », indique d’ailleurs Jim Zemlin, Directeur exécutif de la Linux Foundation.

    De nombreux détails techniques seront présentés prochainement pour permettre aux développeurs et aux organismes qui le souhaitent de commencer à développer leur propre portefeuille numérique.

    Sources : TechCrunch, clubic.com

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    @Violence en trois tomes écrits par mon avatar! 😉