Un démonstrateur "Power-to-Gas", qui convertit l'électrictié en gaz stockable, inauguré à Sion
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Un nouveau démonstrateur “Power-to-Gas” a été inauguré vendredi sur le campus Energypolis à Sion. Fruit d’une collaboration entre l’EPFL, la HES-SO Valais-Wallis et plusieurs partenaires industriels, l’outil vise à développer un moyen de stocker l’électricité excédentaire.
Installé au cœur du campus Energypolis à Sion, le démonstrateur prend la forme d’un petit bâtiment qui jouxte l’institut de recherche, mais surtout d’un laboratoire “grandeur nature”, qui abrite des systèmes technologiques sujets à expérimentation.
“Plus qu’un simple local” un démonstrateur tel que celui-ci doit “prouver que les solutions” qui y sont testées “fonctionnent dans la pratique”, a expliqué le conseiller d’Etat valaisan Christophe Darbellay, chef du Département de l’économie et de la formation. Deux axes guident ainsi la recherche qui sera réalisée grâce à la nouvelle infrastructure: la capture du CO2 et le stockage saisonnier de l’électricité via le réseau de gaz.
Solutions prometteuses
Selon la stratégie énergétique 2050, la Suisse connaîtra un excédent estival d’environ 20 TWh d’électricité et un déficit hivernal estimé à 7 TWh. “Il nous faut trouver une technologie, une solution qui nous permet de convertir cet excédent estival en énergie utilisable l’hiver”, explique Jessen Page, professeur responsable du projet Power-to-Gas, samedi dans l’émission de Forum.
Il ajoute que “les batteries ne feront pas l’affaire”. Les recherches visent ainsi à convertir l’électricité excédentaire produite en été en hydrogène ou en méthane. Ces deux gaz peuvent être stockés durablement, ou injectés dans le réseau gazier. En inversant le procédé, il est possible de générer à nouveau de l’électricité et de la chaleur au moment souhaité.
Interrogé sur la maturité de la technologie, Jessen Page explique que, pour l’instant, le concept fonctionne sur le papier et à petite échelle. “Des prototypes de taille réduite” existent déjà, mais le projet inauguré cette semaine est un démonstrateur. “Nous parlons de 30 kW, c’est petit, mais cette taille” permet déjà “de se confronter aux problèmes que l’on aura plus tard”, dans des conditions proches d’installations industrielles, précise l’expert.
Installations énergétiques favorisées
La décarbonisation de l’industrie dite “lourde” fait partie des autres défis importants à relever. “Un élément essentiel de la neutralité carbone est la capture du CO2”, rappellent l’EPFL et la HES-SO Valais-Wallis.
Deux procédés testés au sein du démonstrateur visent alors à capturer le CO2 à sa source d’émission, avant que celui-ci ne soit relâché dans l’atmosphère. Une fois récupéré, le gaz est transformé chimiquement, ce qui permet son stockage ou son transport sous forme liquide.
Ce projet “Power-to-Gas” est soutenu par le Fonds Démonstrateurs Energie Valais qui, avec ses 5 millions, permet l’implantation de démonstrateurs sur le territoire valaisan. L’objectif est double pour les acteurs concernés: accélérer le transfert des technologies issues de la recherche et soutenir la Stratégie énergétique 2050 de la Confédération.
Un investissement plus utile que dans le secteur de l’IA, même si dangereux, car au final, il ne restera qu’un ou deux vainqueurs en stockage d’énergie.
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@duJambon a dit dans Un démonstrateur "Power-to-Gas", qui convertit l'électrictié en gaz stockable, inauguré à Sion :
Les recherches visent ainsi à convertir l’électricité excédentaire produite en été en hydrogène ou en
méthane.Le méthane, ou CH₄, est un des gaz les plus polluant qu’il soit. On connait l’Amour des suisses pour leurs vaches, mais ce n’est, peut-être, pas la peine d’aller jusqu’à copier chimiquement leurs flatulences, si?
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@Pluton9 Je ne sais pas d’où vient cette référence.
Le méthane est constitué de 4 atomes d’hydrogène liés à 1 atome de carbone
Le propane est constitué de 3 atomes de carbone et 8 atomes d’hydrogène
Le butane est constitué de 4 atomes de carbone et 10 atomes d’hydrogèneCe qui en fait (à peu de choses près) le moins polluant du trio et c’est un biogaz les vaches et la décompostion dans les marais).
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@duJambon a dit dans Un démonstrateur "Power-to-Gas", qui convertit l'électrictié en gaz stockable, inauguré à Sion :
le moins polluant du trio
Certes, mais les deux autres ne sont pas “générables” comme le prévoit le cahier des charges, ce sont des gaz issus des énergies fossiles.
Certes le méthane est un biogaz, mais pas sans conséquences sur l’environnement. On sait bien extraire l’hydrogène qui, pour le coup, est le biogaz par excellence. Pourquoi “fabriquer” des molécules carbonées?
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@Pluton9 Rien ne se crée, on ne sait que transformer, mais il est probable que casser une molécule, pour obtenir du méthane (je n’en connais pas le détail), est moins couteux en énergie que pour obtenir de l’hydrogène, sinon, quel intérêt ?
Si convertir de l’électricité stockée en électricité n’a qu’un rendement de 10 % Ça ne paye pas les installations et leur entretient.
Sinon, le prix de l’électricité ne peut qu’augmenter au profit de la concurrence qui pollue sans compter, comme le nucléaire.
Je viens de voir dans le journal de france 2 une sélection de vaches moins méthanières pour réduire les dégâts

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@duJambon a dit dans Un démonstrateur "Power-to-Gas", qui convertit l'électrictié en gaz stockable, inauguré à Sion :
mais il est probable que casser une molécule, pour obtenir du méthane, est moins couteux en énergie que pour obtenir de l’hydrogène
C’est bien là le problème de tout… en moins couteux, continuons les énergies fossiles ou le moins “couteux” des biogaz… Ça va se payer un jour, bien plus que le coût que l’on ne veux pas y mettre maintenant.
J’aurais des enfants, je m’inquièterai pour eux ou pour les leurs. Les 2/3 dernières générations ont pourri la planète pour le profit, cette génération et, peut-être, la suivante ne veulent pas d’amélioration sans profit et les suivantes n’auront que des pertes et pas de choix.
Avec un peu de bol, la fusion va finir par fonctionner correctement. Cela transformerait la question énergétique à grande échelle.