[IPTV]: Un tribunal français ordonne à Cloudflare de bloquer « dynamiquement » le piratage du streaming MotoGP
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Dans le jeu apparemment sans fin du piratage en ligne, un tribunal français a ordonné à Cloudflare de bloquer plusieurs sites diffusant illégalement le MotoGP. Cette décision s’inscrit dans le cadre d’une escalade des mesures de blocage françaises, qui ont commencé à s’étendre au-delà des FAI traditionnels au cours des derniers mois de 2024. Obtenue par Canal+, détenteur des droits du MotoGP, l’ordonnance s’applique à tous les services Cloudflare, y compris DNS, et peut être mise à jour avec de « futurs » domaines.
La ligne de front de la responsabilité en matière de piratage en ligne continue de bouger, et les fournisseurs d’infrastructures Internet de base se retrouvent de plus en plus dans la ligne de mire.
Dans une décision importante rendue la semaine dernière, le Tribunal judiciaire de Paris a ordonné à Cloudflare de bloquer activement l’accès aux flux pirates de MotoGP, confirmant que les intermédiaires tiers peuvent être tenus d’assumer leurs responsabilités.
Cette décision fait suite à une plainte déposée par la Société d’Édition de Canal Plus ( SECP ), géant français du divertissement, détenteur des droits de diffusion de plusieurs événements sportifs. Dans cette affaire, la procédure a été engagée pour protéger ses intérêts dans les épreuves de MotoGP, dont la nouvelle saison a débuté le mois dernier.
Les résolveurs DNS sont responsables
Le raisonnement derrière cette demande de blocage est similaire à celui d’une précédente ordonnance de blocage , qui visait également OpenDNS et Google DNS. Elle se fonde sur l’article L. 333-10 du Code du sport, qui autorise les titulaires de droits à saisir les tribunaux contre toute entité susceptible de contribuer à mettre fin au piratage sportif « grave et répété ».
Cette fois, les exigences de la SECP vont au-delà du simple blocage DNS. Le titulaire des droits a également demandé des mesures de blocage pour les autres services de Cloudflare, notamment son CDN et ses services proxy.
Les documents juridiques citent 14 noms de domaine, dont motogpstream[.]me et livestreamhd247[.]live, mais ne s’arrêtent pas là. La SECP a également plaidé en faveur d’un blocage dynamique, demandant à Cloudflare d’agir contre les futurs sites contrefaisants identifiés par l’ARCOM, l’autorité française de régulation des médias.
Les futurs domaines de sites pirates sont couverts
L’ordonnance a été rendue la semaine dernière et Cloudflare l’a déjà mise en œuvre, le tribunal l’autorisant à adopter ses propres mesures techniques. La consultation des noms de domaine bloqués depuis la France entraînera désormais une erreur HTTP 451, indiquant qu’ils sont désormais indisponibles pour des raisons juridiques .
Erreur HTTP 451
Il est intéressant de noter que les blocages pourraient ne pas s’arrêter aux 14 noms de domaine mentionnés dans la plainte initiale. L’ordonnance « dynamique » permet à la SECP de demander des blocages supplémentaires à Cloudflare si de futurs sites pirates sont signalés par l’ARCOM (Autorité de régulation des médias). En cas de refus d’obtempérer, Cloudflare pourrait se voir infliger une amende quotidienne de 5 000 € par site.
« [Cloudflare est sommé de mettre en œuvre] toutes mesures susceptibles d’empêcher, jusqu’à la date de la dernière course de la saison MotoGP 2025, actuellement fixée au 16 novembre 2025, l’accès aux sites identifiés ci-dessus, ainsi qu’aux sites non encore identifiés à la date de la présente décision », peut-on lire dans l’ordonnance.
Cette dernière décision française s’inscrit dans le cadre d’une démarche plus large des titulaires de droits visant à intégrer les infrastructures Internet essentielles à leurs efforts de contrôle. Les obligations de blocage, autrefois largement réservées aux FAI, s’étendent désormais progressivement à d’autres intermédiaires. Cette expansion n’est pas un phénomène propre à la France ou à l’Europe ; un projet de loi américain sur le blocage de sites web prévoit également un rôle clé pour les résolveurs DNS.
Une copie de l’ordonnance du tribunal de Paris, rendue le 28 mars 2025, est disponible ici (pdf)
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Ok d’accord, mais pour les sites en .ru avec un vpn Brésil, c’est nickel chrome. @+.
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@TopFuel a dit dans [IPTV]: Un tribunal français ordonne à Cloudflare de bloquer « dynamiquement » le piratage du streaming MotoGP :
Ok d’accord, mais pour les sites en .ru
Un bon site en .ru est un site mort