Le Japon et le CEA inaugurent le plus grand réacteur à fusion contrôlée du monde !
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La construction d’Iter n’est pas encore terminée mais l’urgence de remplacer les énergies fossiles par des sources d’énergies concentrées est telle que son successeur, Demo, est déjà à l’étude. Le CEA et le Japon ont commencé il y a plus d’une décennie à travailler ensemble sur ce que ce vrai prototype de réacteur industriel pour ce que sera la production d’électricité un jour. Pour cela, un tokamak japonais a été upgradé pour devenir le plus grand réacteur au monde permettant de faire des expériences de fusion contrôlée, en complément et parallèlement à Iter qui le dépassera une fois en service.
Cela fait presque six ans que la collaboration à commencé entre le CEA, plus généralement l’Europe, et le Japon en ce qui concernait le projet d’upgrader JT-60U (Japan Torus-60 Upgrade), le tokamak japonais qui est l’équivalent du mythique JET (acronyme de l’anglais Joint European Torus, littéralement Tore commun européen). Rappelons qu’en 1997, au Royaume-Uni, le JET avait livré les résultats permettant de penser qu’avec une machine analogue et plus grande, en l’occurrence celle du projet Iter (acronyme de l’anglais International Thermonuclear Experimental Reactor, ce qui signifie Réacteur thermonucléaire expérimental international), le Graal de la production d’énergie par fusion contrôlée pouvait être atteint.
Une vue du tokamak JT-60SA. CEAJT-60U est devenu le JT-60SA (pour Super Advanced) et comme l’explique un communiqué du CEA il a été inauguré ce 1er décembre sur le site des National Institutes for Quantum and Radiological Science and Technology (QST) à Naka, au Japon, devenant le plus grand tokamak jamais mis en fonctionnement à ce jour. Le 23 octobre dernier, il avait vu son premier plasma mais pas encore de réaction de fusion avec des noyaux de deutérium et de tritium comme il est prévu de le faire avec Iter.
Rappelons qu’Iter ne sera pas un prototype de réacteur industriel pour la production d’électricité. Son rôle est de donner une preuve de principe qu’un tel réacteur est possible. Ce rôle sera celui de Demo (de l’anglais DEMOnstration Power Plant), le premier véritable prototype de réacteur pour la commercialisation d’électricité prévue au mieux à l’horizon 2050.
Source et plus: https://www.futura-sciences.com/sciences/actualites/physique-japon-cea-inaugurent-plus-grand-reacteur-fusion-controlee-monde-10020/
Une inauguration qui vend la peau de l’ours, quand même…
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Il y a plus de 200 Tokamaks en “activité” dans le monde. Savoir que celui là est le plus grand est une anecdote. La fusion contrôlée est un espoir énergétique qui, si elle se concrétise, règlera la production énergétique mondiale sur quasi un seul modèle.
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@Pluton9 Ben comme dit dans l’article, c’est surtout le prototype de ce qui va être commercialisé (enfin, s’il est finalisé un jour), parce que s’il en existe plusieurs modèles différents dans le même pays, bonjour la maintenance et le prix des pièces…
Mais bon, on n’en est pas à une ou deux aberrations près, dans ce monde où les décisions sont prises par des incompétents.
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Ça va se lisser quand l’une ou l’autre des techniques va fonctionner @duJambon. Le réacteur japonais est partenaire d’Iter qui est déjà lui même un centre de recherche collaboratif d’une trentaine de pays. La principale différence entre les Tokamaks, c’est le gaz de fusion employé. Le japonais “fonctionne” à l’hydrogène, Iter est en bi-composants (Deutérium et Tritium) liés à l’hydrogène et les américains sont sur de l’hélium, il me semble. Normalement, dans le collectif, tous les composants sont les mêmes, sauf les injecteurs de gaz primaire.