Suisse: Un village crée des bouchons «artificiels» pour duper Google Maps
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Bloquer la circulation pour créer un embouteillage et dissuader les utilisateurs de GPS de passer par là. C’est la dernière trouvaille de la commune de Domat/Ems pour se débarrasser des automobilistes qui veulent éviter les embouteillages sur l’autoroute A13 et envahissent le village en période de vacances. L’astuce a été testée une première fois à l’Ascension, selon la «Südostschweiz». Un vigile posté à un rond-point ne laissait passer les voitures que par tranches de 40 secondes, avant de les stopper de nouveau pendant deux minutes. Parfois, le bouchon créé artificiellement s’étalait sur 800 mètres.
Avec ce stratagème, Google Maps et d’autres systèmes de navigation sont trompés, puisque le tronçon apparaît en rouge sur les cartes sans qu’aucune surcharge réelle ne soit à signaler. Mais l’objectif paraît atteint, puisque les conducteurs tentés de prendre cet itinéraire alternatif en sont détournés.
Le revers de la médaille est que les habitants du coin sont évidemment eux aussi bloqués. Face au tollé provoqué, la Municipalité envisagera probablement une autre solution pour le week-end de la Pentecôte. Dans les communes voisines de Rhäzüns et Bonaduz, les sorties de l’A13 sont carrément fermées les jours de forte affluence, et seules les voitures avec plaques grisonnes peuvent passer. La mesure semble fonctionner sans soulever la colère des résidents.
D’un point de vue légal, l’idée imaginée à Domat/Ems est dans les clous, mais elle est limite. L’Office du génie civil des Grisons précise que la fermeture totale d’une route à des touristes serait contraire à l’Ordonnance fédérale concernant les routes de grand transit. Mais du moment qu’on ne les fait que poireauter…
En 2020, un artiste berlinois a placé 99 téléphones portables dans un chariot et s’est promené dans des rues de la capitale allemande. Plus il avançait avec son chargement, plus les rues se teintaient de rouge sur Google, alors même qu’aucune affluence de circulation ou de personnes n’était réelle. Car la fonction de Google pour proposer des itinéraires a rapidement cru que de très nombreuses personnes se trouvaient en chemin. Résultat: le logiciel a réagi en indiquant que le tronçon était suroccupé et a ainsi proposé aux autres utilisateurs des itinéraires alternatifs plus fluides. À l’époque, des voix avaient cependant mis en doute le sérieux de la performance artistique.
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