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    Les pirates de Kinsing exploitent la faille Looney Tunables pour compromettre des instances Cloud

    La faille de sécurité Looney Tunables présente dans une bibliothèque du noyau Linux semble intéresser certains cybercriminels. En effet, des pirates associés au groupe Kinsing ont été repérés en train de tenter d’exploiter cette vulnérabilité pour compromettre des environnements Cloud. Voici ce que l’on sait.

    Pour rappel, la vulnérabilité Looney Tunables (référence CVE-2023-4911) a été découverte par les chercheurs en sécurité de chez Qualys et elle se situe dans la bibliothèque C du projet GNU : glibc. Cette bibliothèque est intégrée dans le noyau Linux. Quant à cette vulnérabilité, elle a été introduite dans la bibliothèque glibc en avril 2021 (dans glibc 2.34). En l’exploitant, un attaquant peut élever ses privilèges et devenir root sur la machine.

    Dans un rapport partagé par l’entreprise Aqua, nous pouvons lire ce qui suit :

    En utilisant une attaque rudimentaire mais typique d’exploitation d’une vulnérabilité dans PHPUnit, une étape de la campagne en cours de Kinsing, nous avons découvert les efforts manuels de l’acteur malveillant pour manipuler la vulnérabilité Looney Tunables (CVE-2023-4911).

    Le groupe Kinsing à l’habitude d’utiliser une faille critique dans PHPUnit (CVE-2017-9841) permettant une exécution de code à distance. Elle leur permet d’avoir un accès initial à la machine cible. Ensuite, leur objectif est d’exploiter la vulnérabilité Looney Tunables pour élever leur privilège.

    Dans le cas présent, les attaquants ont effectué des actions manuelles, notamment à l’aide d’un exploit codé en Python. Pas n’importe lequel puisque Kinsing récupère un exploit publié par un utilisateur surnommé @bl4sty. Sur son site, @bl4sty explique qu’il s’agit d’un “exploit d’escalade des privilèges locaux de Linux” ciblant la vulnérabilité Looney Tunables.

    Habituellement, le groupe Kinsing cherche plutôt à compromettre des machines pour lancer un mineur de cryptomonnaie. Ici, les motivations sont différentes. En effet, les cybercriminels ont cherché à extraire les informations d’identifiants (credentials) du fournisseur de services Cloud afin d’effectuer d’autres actions par la suite. Dans le cas présenté par Aqua, il s’agissait d’une tentative de compromission à l’encontre d’une instance AWS (Cloud Amazon).

    L’opération Kinsing pourrait se diversifier et s’intensifier dans un avenir proche, posant ainsi une menace accrue pour les environnements cloud-native.

    précise le rapport d’Aqua.

    – Source

    https://www.it-connect.fr/les-pirates-de-kinsing-exploitent-la-faille-looney-tunables-pour-compromettre-des-instances-cloud/

    Détails de l’attaque

    Contrairement à leur habitude, Kinsing a testé manuellement la dernière attaque, probablement pour s’assurer qu’elle fonctionne comme prévue avant de développer des scripts d’exploitation pour automatiser la tâche.


    – Exploitation de la faille CVE-2017-9841 (AquaSec)

    L’exploitation de la faille PHPUnit (CVE-2017-9841) conduit à ouvrir un shell inversé sur le port 1337 sur le système compromis, que les opérateurs de Kinsing exploitent pour exécuter des commandes de reconnaissance comme uname -a et passwrd


    – Ouverture d’un Shell inversé (AquaSec)

    De plus, les attaquants déposent un script nommé gnu-acme.py sur le système, qui exploite la faille CVE-2023-4911 pour l’élévation de privilèges.

    L’exploit de Looney Tunables est récupéré directement auprès du dépositaire du chercheur qui a sorti un PoC, sensible de cacher leurs traces.

    Les attaquants téléchargent également un script PHP, qui déploie une backdoor JavaScript 'wesobase.js) qui prend en charge les étapes d’attaque suivantes.


    – Payload JS

    Plus précisément, la backdoor offre aux attaquants la possibilité d’exécuter des commandes, d’effectuer des actions de gestion de fichiers, de collecter des informations sur le réseau et le serveur, et d’exécuter des fonctions de chiffrement / déchiffrement.


    – Collecte d’informations AWS

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    L’environnement de bureau GNOME est affecté par une faille de sécurité importante présente dans une bibliothèque qu’il utilise. En exploitant cette vulnérabilité, un attaquant peut exécuter du code arbitraire sur la machine Linux. Faisons le point.

    GNOME est un environnement de bureau populaire pour les distributions Linux, et c’est une alternative à XFCE, KDE, etc… Il est utilisé (ou proposé) au sein de distributions Linux populaires comme Ubuntu, Debian ou encore Red Hat Enterprise Linux.

    La faille de sécurité qui impacte GNOME est présente dans la bibliothèque “libcue” intégrée à l’outil d’indexation de métadonnées de fichiers Tracker Miners. Ce dernier est intégré dans les dernières versions de GNOME. En fait, libcue sert à analyser les fichiers de type “cue sheets” qui contiennent les métadonnées d’un CD ou d’un DVD (nom de la piste, durée de la piste, artiste, etc.).

    La faille de sécurité CVE-2023-43641 est de type “1-click RCE” c’est-à-dire qu’elle permet une exécution de code en un seul clic puisqu’il suffit que l’utilisateur clique sur un lien malveillant pour que du code soit exécuté sur la machine Linux.

    Kevin Backhouse, qui a fait la découverte de cette vulnérabilité, a mis en ligne de nombreux détails techniques sur son GitHub.

    Il précise : “Parfois, une vulnérabilité dans une bibliothèque apparemment inoffensive peut avoir un impact important.” - Dans une démonstration, on voit qu’il clique sur un lien Web correspondant à un fichier “.cue” et le code est exécuté dès la fin du téléchargement du fichier, car le fichier est immédiatement indexé par Tracker Miners. D’autres formats sont pris en charge par cet indexeur : HTML, JPEG, PDF, etc…

    Il y a un réel risque vis-à-vis de cette vulnérabilité et Kevin Backhouse est clair : “Si vous utilisez GNOME, mettez à jour dès aujourd’hui !”. Actuellement son exploit PoC complet n’est pas accessible publiquement, mais il sera mis en ligne par la suite.

    La semaine dernière, une autre vulnérabilité baptisée Looney Tunables a été découverte dans Linux. Elle permet de devenir “root” sur une machine locale.

    – Source

    https://www.it-connect.fr/linux-avec-gnome-cette-faille-permet-une-execution-de-code-avec-un-simple-telechargement-de-fichier/

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    Microsoft Defender for Endpoint bénéficie d’une nouvelle fonctionnalité très intéressante lui permettant d’isoler un utilisateur compromis et utilisé par un cybercriminel afin de bloquer une cyberattaque. Cette nouveauté est dès à présent disponible en version preview public.

    Désormais, Microsoft Defender for Endpoint est capable d’isoler les utilisateurs, en plus de pouvoir isoler les appareils. Bien que ces deux fonctionnalités soient en “preview public”, c’est prometteur. Dans un article complet, Microsoft a dévoilé cette nouvelle fonctionnalité :

    Aujourd’hui, nous avons le plaisir d’annoncer que les clients de Microsoft Defender for Endpoint pourront désormais interrompre automatiquement les attaques d’origine humaine telles que les ransomwares dès le début de la chaîne d’exécution, sans avoir à déployer d’autres fonctionnalités.

    Lors d’une attaque informatique, les humains peuvent intervenir et réaliser différentes actions pour atteindre leur objectif final, notamment les mouvements latéraux pour se déplacer d’une machine à une autre à l’aide de comptes compromis. Désormais, Microsoft Defender for Endpoint peut bloquer les tentatives de mouvements latéraux en isolant le(s) compte(s) compromis ou les identités suspectes, que ce soit sur une infrastructure Cloud ou on-premise.

    Lorsqu’un compte est isolé, il devient inutilisable sur l’ensemble des machines de l’entreprise. Pour cela, Microsoft évalue un ensemble de signaux sur l’ensemble des services afin de détecter les comportements suspects et malveillants.

    Lorsqu’une identité est contenue, tout dispositif avec Microsoft Defender for Endpoint bloque le trafic entrant pour des protocoles spécifiques liés aux attaques (connexions réseau, RPC, SMB, RDP) tout en autorisant le trafic légitime."

    précise la documentation de Microsoft. Ces actions sont effectuées pour réduire au maximum l’impact de l’attaque.

    Le tableau de bord de Defender contiendra toutes les informations nécessaires pour analyser la situation, et éventuellement, débloquer l’utilisateur. Au fil des mois, l’entreprise américaine continue d’ajouter des fonctionnalités à Microsoft Defender for Endpoint pour qu’il soit encore plus efficace et réactif face aux menaces. Dans ce cas-là, les fonctions d’isolation sont très importantes, notamment pour isoler les machines managées ou non managées ainsi que les utilisateurs.

    Je vous laisse avec cette vidéo de démonstration de cette nouvelle fonctionnalité :

    – Source

    https://www.it-connect.fr/pour-bloquer-les-attaques-microsoft-defender-peut-auto-isoler-les-comptes-compromis/

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    Microsoft a lancé un nouveau programme de Bug Bounty pour tout ce qui tourne autour de l’IA avec Bing. Si vous trouvez une vulnérabilité, la récompense peut atteindre 15 000 dollars.

    Le programme de Bug Bounty nommé “Microsoft AI Bounty Program” fait un focus sur l’intégration de l’intelligence artificielle via Bing dans les différentes applications et services de Microsoft :

    Bing AI via bing.com dans le navigateur web (Bing Chat, Bing Chat for Enterprise et Bing Image Creator) Bing AI dans Microsoft Edge (Windows) Bing AI dans l’application Microsoft Start (iOS et Android) Bing AI dans l’application mobile Skype (iOS et Android)

    L’objectif de Microsoft est de renforcer la sécurité de ses nouveaux services en permettant aux chercheurs en sécurité de trouver des vulnérabilités et d’en être récompensé par une somme d’argent pouvant atteindre 15 000 dollars. Sur son site, Microsoft précise :

    Le programme Microsoft AI bounty invite les chercheurs en sécurité du monde entier à découvrir des vulnérabilités dans la nouvelle expérience Bing, innovante et alimentée par l’IA. Les soumissions qualifiées peuvent être récompensées par des primes allant de 2 000 à 15 000 dollars.

    La récompense dépend à la fois de la criticité de la vulnérabilité et de la qualité des informations techniques fournies lorsque la vulnérabilité est signalée à Microsoft. Plusieurs types de vulnérabilités sont listés par Microsoft, notamment la divulgation d’informations. Si vous parvenez à manipuler l’IA Bing pour détourner son comportement, ou outrepasser les mesures de protection de Bing (notamment pour aller fouiller dans sa mémoire et son historique en quelque sorte), vous pouvez le signaler à Microsoft.

    Tout est détaillé sur cette page du site Microsoft. En tout cas, c’est très bien que Microsoft lance un programme de Bug Bounty sur ses services liés à l’IA même si tout n’est pas couvert par ce nouveau programme. La chasse aux bugs est ouverte.

    – Source

    https://www.it-connect.fr/microsoft-lance-un-bug-bounty-pour-son-ia-bing-la-recompense-peut-atteindre-15-000-dollars/

    https://www.it-connect.fr/microsoft-lance-un-bug-bounty-pour-son-ia-bing-la-recompense-peut-atteindre-15-000-dollars/

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    Heureusement que c’est trop cher sinon je serais dedans, ouf sauvé

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    Plusieurs milliers d’utilisateurs d’Ile-de-France Mobilités Connect sont concernés par une attaque informatique lors de laquelle les cybercriminels sont parvenus à voler les adresses e-mails et les mots de passe des comptes.

    L’application Ile-de-France Mobilités Connect (anciennement Navigo Connect) regroupe plusieurs fonctions utiles pour les habitués des transports en commun en région parisienne. L’application permet de gérer son forfait, d’acheter des titres de transports, mais également de rechercher des itinéraires.

    Vendredi 6 octobre 2023, Île-de-France Mobilités a annoncé que son service avait subi une cyberattaque. Un incident de sécurité qui n’est pas anodin puisque les cybercriminels sont parvenus à collecter les adresses e-mails et les mots de passe des comptes de 4 000 utilisateurs ! Grâce à ces identifiants, il est possible d’accéder aux comptes des utilisateurs.

    Vu que cet incident s’est déroulé il y a plusieurs jours, vous avez peut-être déjà reçu une alerte de la part d’Île-de-France Mobilités. Si ce n’est pas déjà fait, vous devez impérativement changer votre mot de passe pour protéger votre compte. Nous ne savons pas si les comptes piratés ont été utilisés à des fins malveillantes ou non. Île-de-France Mobilités n’a pas apporté de précision à ce sujet.

    Puisque les cybercriminels ont entre leurs mains une base de données avec des adresses e-mails, vous devez rester vigilant, car les adresses e-mails collectées peuvent être utilisées dans des campagnes de phishing.

    Suite à cet incident de sécurité, Ile-de-France Mobilités Connect a déposé plainte auprès du Procureur de la République pour des faits de “collecte frauduleuse de données” et une notification a été envoyée à la CNIL.

    Par ailleurs, Ile-de-France Mobilités a demandé à Worldline, son prestataire spécialiste de la sécurisation des paiements, de prendre les mesures techniques nécessaires pour renforcer la sécurité du système et mettre fin à cette intrusion dans le système informatique. C’est ce prestataire qui a identifié l’intrusion le 2 octobre 2023.

    – Source

    https://www.it-connect.fr/cyberattaque-ile-de-france-mobilites-4-000-e-mails-et-mots-de-passe-voles-par-les-pirates/

    https://www.tf1info.fr/transports/pass-navigo-passe-ile-de-france-mobilite-porte-plainte-apres-le-piratage-de-milliers-de-comptes-d-usagers-donnees-personnelles-2272211.html

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    @Rapace c’est le principe d’un botnet, infecter une machine ou objet connecté pour s’en servir comme “lanceur” de paquet

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    Elles se plaignent aussi que les travailleurs actuels sont peu qualifiés

    La pénurie de main-d’œuvre secouant le secteur de la cybersécurité persiste. De nouveaux rapports sur le sujet indiquent que les entreprises et les gouvernements continuent à rechercher désespérément des professionnels qualifiés pour lutter contre la montée de la cybercriminalité. Selon un rapport, le nombre de professionnels de la cybersécurité dans le monde s’élevait à 4,7 millions de personnes en 2022, mais 3,4 millions de postes restent encore à pourvoir. Le besoin de nouveaux talents qualifiés est d’autant plus pressant pour les organisations, car elles se plaignent du fait qu’une partie importante de leurs employés actuels en cybersécurité sont sous-qualifiés.

    Pénurie de talents en cybersécurité : le nombre de postes à pouvoir en hausse

    Les organisations publiques comme privées sont aujourd’hui confrontées à une hausse sans précédent des violations de données, conséquence directe du manque de professionnels qualifiés pouvant assurer la sécurité des données. Mais quelles sont les raisons à l’origine de cette pénurie ? Selon les experts, les pratiques héritées du passé, les budgets serrés, l’étroitesse d’esprit, le manque de diversité et le fait de considérer la cybersécurité comme un pis-aller sont autant de facteurs qui contribuent au problème. D’autres experts estiment que les entreprises ignorent quelle approche adopter en matière de cybersécurité, ouvrant ainsi la porte aux violations.

    « C’est le marché lui-même qui est en cause, les entreprises étant déconnectées et irréalistes », explique Jeremy Ventura, directeur de la stratégie de sécurité et RSSI (responsable de la sécurité des systèmes d’information) de terrain pour la société de protection automatisée contre les menaces ThreatX. La pénurie de talents dans la cybersécurité se fait davantage sentir dans des pays tels que l’Inde, où la numérisation est rapide. Mais même aux États-Unis, seuls 69 % des postes dans le domaine de la cybersécurité sont pourvus. Ces statistiques proviennent de Cyberseek, un site Web qui fournit des données sur le marché de l’emploi dans ce domaine.

    « Le fossé est énorme », déclare Clar Rosso, directrice générale de l’ISC2 (International Information Systems Security Certification Consortium). Selon la dernière étude d’IBM sur le sujet, les professionnels de la cybersécurité se font rares à une époque où le coût moyen d’une violation de données aux États-Unis s’élève à 4,5 millions de dollars. En outre, Fortinet, une entreprise américaine qui développe et vend des logiciels et services de cybersécurité, indique que 80 % des organisations ont subi une ou plusieurs violations qu’elles peuvent attribuer à un manque de compétences ou de sensibilisation en matière de cybersécurité. Mais ce n’est pas tout.

    Le manque de talents en cybersécurité n’est pas le seul problème des organisations : les travailleurs actuels seraient peu qualifiés. Un rapport publié cette année par le gouvernement britannique a révélé que 50 % des entreprises britanniques - soit 739 000 au total - manquent de compétences de base en cybersécurité, ce qui signifie que les responsables de la cybersécurité n’ont pas la confiance nécessaire pour mettre en œuvre les mesures techniques qui protègent contre les attaques numériques les plus courantes. D’autres rapports font le même constat et ajoutent que les travailleurs peu qualifiés sont souvent des portes d’entrée pour les cybercriminels.

    Par ailleurs, selon les analystes du secteur, la pénurie de talents qualifiés dans le domaine de la cybersécurité se poursuit et a commencé à avoir un impact sur la capacité des entreprises à se mettre en conformité. Les entreprises doivent respecter ou maintenir la conformité, et les données des consommateurs doivent être sécurisées. Les entreprises qui ne disposent pas de ressources suffisantes pour se mettre en conformité et garantir la sécurité des données de leurs clients risquent de rencontrer des difficultés dans la commercialisation de leurs produits et services, ce qui aura un impact sur leurs aspirations à la croissance et à l’expansion.

    Les causes de la pénurie de main-d’œuvre dans le secteur de la cybersécurité

    Roy Zur, PDG du fournisseur de compétences numériques et de cybersécurité ThriveDX, affirme qu’à certains égards, la pénurie de compétence est un problème “auto-infligé”, car les entreprises recherchent des candidats ayant un niveau d’expérience minimum strict. « On ne peut pas résoudre le problème en ne s’occupant que des personnes en place. Les entreprises doivent changer d’état d’esprit et comprendre que pour résoudre ce problème, elles doivent ouvrir les portes », explique-t-il. Les analystes indiquent qu’un problème particulier est le manque de programmes de formation spécialisée et accélérée, malgré la forte demande des employeurs.

    Selon un rapport publié cette année par Fortinet sur le déficit de compétences dans le secteur, 90 % des responsables de la cybersécurité recherchent des certifications axées sur la technologie lorsqu’ils recrutent du personnel. Selon Zur, les diplômes universitaires et collégiaux ne constituent pas un moyen efficace de former des gens dans le secteur de la cybersécurité. Zur estime que ces cursus prennent trop de temps et sont souvent trop généraux - en informatique ou en ingénierie, par exemple. En revanche, il n’a pas hésité à souligner le succès de l’unité israélienne de cyberguerre 8200, qui forme en six à huit mois des jeunes qui ont quitté l’école.

    « Il faut que davantage d’entreprises du secteur privé se lancent dans ce domaine et forment les gens », déclare-t-il. De même, Rosso estime que les jeunes employés devraient rapidement être en mesure de prendre en charge le gros du travail cybernétique de base, à condition qu’ils reçoivent la formation adéquate. Elle conseille donc aux entreprises de recruter pour les compétences non techniques et l’état d’esprit, c’est-à-dire de recruter des personnes capables de résoudre des problèmes et d’avoir un esprit analytique et critique, puis de les former pour les compétences techniques. Certaines organisations ont lancé de nouveaux types de formation.

    L’ISC2 a créé une nouvelle certification appelée “Certified in Cyber Security”, qui vise à former les candidats aux principes fondamentaux de la cybersécurité, tels que la réponse aux incidents et la sécurité des réseaux. Au cours de la première année, plus de 250 000 personnes se sont inscrites, un chiffre que l’ISC2 souhaite porter à 1 million au fil du temps. Les gouvernements prennent aussi des mesures. Aux États-Unis, l’administration Biden a annoncé en juillet la création d’une entité conçue pour augmenter le nombre de travailleurs qualifiés en rendant l’enseignement et la formation en cybernétique plus accessibles et plus abordables.

    De son côté, le Royaume-Uni a mis en place un programme “Upskill in Cyber”, en partenariat avec l’institut de formation à la cybersécurité SANS, qui a enregistré un nombre record de demandes d’inscription. Rosso estime qu’il devrait y avoir davantage de partenariats public-privé et de collaborations intersectorielles, et souligne également la nécessité d’atteindre des objectifs à plus long terme, tels que “l’amélioration des connaissances des écoliers dans le domaine de la cybersécurité, des cadres et des membres du conseil d’administration”. Certains analystes critiquent également le comportement des entreprises en cas de violation de données.

    « Alors que l’économie mondiale semble ralentir de jour en jour, supprimant de plus en plus d’opportunités d’emplois moralement sains, le risque de cybercriminalité va considérablement augmenter. Nous l’avons déjà vu. Étant donné que de nombreux cybercriminels attaquent à partir de juridictions non légales, les entreprises cherchent-elles à embaucher de véritables employés pour lutter contre la cybercriminalité, ou cherchent-elles à embaucher un bouc émissaire qui portera le chapeau lorsque l’inévitable se produira ? », peut-on lire dans les commentaires. Selon ces critiques, cela pousse certains travailleurs à fuir ce type de travail.

    Les domaines faisant le plus appel aux professionnels qualifiés en cybersécurité

    Selon Rosso, il existe des domaines particuliers dans lesquels la demande de compétences augmente. Il s’agit notamment de la sécurité dans le cloud, les entreprises s’orientant de plus en plus vers le cloud depuis que la pandémie a catalysé la croissance du travail à distance et hybride. En mars 2022, plus de 60 % des données des entreprises étaient déjà stockées dans le nuage. Ce pourcentage ne cesse d’augmenter à mesure que les entreprises transfèrent leurs opérations numériques dans des environnements de cloud computing. Mais en l’absence de professionnels qualifiés pour protéger l’accès aux données, les violations se multiplient également.

    Un autre domaine est l’automatisation, à l’heure où l’IA évolue rapidement et peut fournir des outils sophistiqués aux pirates informatiques comme aux défenseurs. Un rapport publié en janvier indique que des chercheurs de l’entreprise américaine de cybersécurité CyberArk sont parvenus à créer un logiciel malveillant polymorphe à l’aide de ChatGPT, le chatbot d’IA d’OpenAI. Les chercheurs affirment que le logiciel malveillant généré par ChatGPT peut facilement échapper aux meilleurs produits de sécurité et rendre les mesures d’atténuation fastidieuses ; tout ceci avec très peu d’efforts ou d’investissements de la part de l’adversaire.

    Ils ont mis en garde contre ce qu’ils appellent “une nouvelle vague de logiciels malveillants polymorphes faciles et bon marché capables d’échapper à certains produits de sécurité”. Dans leur rapport d’étude, les chercheurs expliquent : « en utilisant la capacité de ChatGPT à générer des techniques de persistance, des modules Anti-VM [Anti Virtual Machine] et d’autres charges utiles malveillantes, les possibilités de développement de logiciels malveillants sont vastes. Bien que nous n’ayons pas approfondi les détails de la communication avec le serveur C&C, il existe plusieurs façons de le faire discrètement sans éveiller les soupçons ».

    Un rapport de CheckPoint indique que ChatGPT peut générer le code d’un logiciel malveillant capable de voler des fichiers précis sur un PC, de les compresser et de les envoyer sur un ordinateur distant. Il peut aussi générer du code pour un outil qui installe une porte dérobée sur un ordinateur et ensuite télécharge d’autres logiciels malveillants à partir de cette dernière. L’entreprise rapporte en sus que les cybercriminels peuvent s’en servir pour la mise sur pied de logiciels capables de chiffrer les fichiers du PC d’une cible. CheckPoint estime que ChatGPT ouvre ces possibilités à des individus avec de très faibles connaissances techniques.

    Ces nouveaux outils et la pénurie de talents en cybersécurité font craindre le pire aux entreprises pour les années à venir. Les statistiques montrent que 52 millions de violations de données ont eu lieu dans le monde au cours du deuxième trimestre de l’année précédente. Ce problème stimule la demande de talents en cybersécurité dans tous les secteurs. Cependant, avec plus de 700 000 postes non pourvus dans ce domaine rien qu’aux États-Unis, les entreprises pourraient subir de graves pertes si elles ne trouvent pas rapidement une solution satisfaisante. Le coût d’une violation de données pourrait également augmenter à l’avenir.

    Et vous ?

    Quel est votre avis sur le sujet ?
    Que pensez-vous de la pénurie de talents qualifiés dans le secteur de la cybersécurité ?
    Selon vous, qu’est-ce qui explique cette pénurie de talents ? L’industrie peut-elle y remédier ?
    Comment l’industrie peut-elle former des talents qualifiés ? Quelles sont les politiques à mettre en place ?
    Pensez-vous que les travailleurs fuient les postes dans la cybersécurité en raison des politiques des entreprises ?

    Source : developpez.com

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    Et aller encore une partie du savoir faire français qui part à l’étranger, il va pas nous rester grand chose à force

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    Perso au boulot ça commence à être chaud de contourner le proxy pour la navigation.

    Aucun vpn ne fonctionnent, même les proxy web

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    et oui les usa commencent un peu tard à se rendre compte que la Chine va leur défoncer le fiak

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    @michmich

    Genre pire? :mouhaha:

    Non. Sur iOS aucune app ne peut techniquement capturer d’infos à ton insu, car elles n’ont pas accès au matériel et doivent traverser l’OS. C’est l’OS et non l’app qui te demande la permission d’utiliser la data en 3G, le GPS, ou l’appareil photo et à travers l’OS tu auras toujours la possibilité de retirer ce droit à l’app.

    Chez Android, si tu veux faire une app qui ignore les choix de l’utilisateur, tu peux facilement le faire.

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    Il reste les serveurs DNS racines. C’est plutôt ceux là qu’il faudrait pas faire tomber.
    Mais ça mettrait quand même le dawa 😉

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    Oui en effet très vicieux @Ashura

    @Violence a dit dans Dark Power : un nouvel acteur de la menace (ransomware) :

    Il utilise un ransomware qui a pour originalité qu’il génère une clé de décryptage unique à chaque attaque, ce qui rend particulièrement difficile la création d’une règle de détection générique.

    ça aussi c’est assez vicieux 😉

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    Le gouvernement Suisse n’a même pas voulu gérer d’ID internet, il espérait même se reposer sur le privé pour ça…

    Vu les dangers de la chose, mieux vaut pas s’y lancer avant d’avoir inventé un plan b, c, d, e… z en cas de piratage. Ce qui ne rendra d’ailleurs pas invisible ou inutilisables les données en fuite.

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    Bordel de merde, on n’est plus safe nulle part quoi qu’on fasse

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    J’ai testé et tout va bien 🙂

    Edit: Et ce n’est pas sur une machine avec SSD :lol:

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    @violence le problème c’est qu’il y a dessus des applicatifs qui coûtent plusieurs dizaines de milliers d’euros. Donc comme d’hab’ les financiers repoussent au max les dépenses.

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    Les chercheurs en sécurité de Google sont tombé sur une vulnérabilité qui avait déjà été signalée en 2016 sans être corrigée. Quelques années plus tard, elle s’est retrouvée dans l’arsenal d’un éditeur de logiciels espion pour pirater des smartphones Android.

    La chasse aux failles zero-day n’est pas un long fleuve tranquille. Parfois, il y a des choses qui se perdent dans les méandres. Le dernier exemple en date vient d’être livré par les chercheurs en sécurité de Google. À l’occasion de la conférence Black Hat 2022, ces derniers ont présenté une palanquée de failles zero-day utilisées par des éditeurs de logiciels de surveillance dans le but de pirater des terminaux Android.

    L’une de ces failles (CVE-2021-0920) est particulièrement remarquable, car elle a fait partie d’un enchaînement de vulnérabilités très sophistiqué qui permettait d’avoir un contrôle à distance du terminal avec les privilèges d’administrateur. Cette faille se trouvait dans le module « kernel garbage collection » et été patchée en septembre 2021. Mais des recherches presque archéologiques ont montré qu’elle était déjà connue depuis au moins 2016.

    Une occasion manquée

    Comme le relate Gizmodo, Google a pu retrouver des échanges à ce sujet dans la liste de diffusion Linux Kernel Mailing List. Un patch avait même été proposé, mais il a été refusé faute d’accord général sur la question. L’un des développeurs du noyau de Linux écrivait ainsi :

    « Pourquoi est-ce que je devrais appliquer un patch qui n’est qu’un RFC [Request For Comment, un document qui décrit une technologie en vue d’une adoption future, ndlr], qui ne dispose pas d’un message de commit convenable, où il manque une véritable signature, et qui ne bénéficie pas de validations ou de retours de la part de développeurs connus ?».

    Après cela, tout le monde a oublié, sauf un éditeur de logiciels espions qui l’a intégré ni vu ni connu dans son produit. Il a fallu attendre que les attaques qui en ont découlé soient analysées par les chercheurs de Google pour que cette faille revienne sur le tapis et soit enfin colmatée. Un processus finalement assez tortueux qui laisse aux pirates trop de marges de manœuvre.

    Une trentaine d’acteurs suivis à la culotte

    Chez Google, le risque provenant de ces éditeurs est devenu majeur. « Auparavant, nous n’avions qu’à nous concentrer sur des menaces comme celles venant de la Chine, de la Russie ou de la Corée du Nord. Désormais, notre groupe d’analyse de la menace (Threat Analysis Group, TAG) dispose d’une équipe dédiée aux fournisseurs et aux opérateurs commerciaux (…) TAG suit activement plus de 30 fournisseurs avec différents niveaux de sophistication et d’exposition publique, vendant des exploits ou des capacités de surveillance à des acteurs étatiques », a déclaré il y a quelques semaines Shane Huntley, directrice du TAG, auprès de la Chambre des représentants des États-Unis. Et ce suivi est d’autant plus difficile que les techniques utilisées par ces acteurs sont de haut niveau, comparable à celles utilisées par les États.

    Source : Gizmodo - 01.net