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    Merci @michmich pour la suite que j’avais mais fallait que j’aille me coucher 😉 Je regarde tout à l’heure !

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    @Kefren j’aime bien, mais j’ai comme une sensation de déjà entendu, je saurais pas te citer tout les groupes à qui ils me font penser, mais il y en a pas mal!

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    Et ils savent s’y dissimuler! :ahah:

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    Les petits jeunes observeront l’illustration de l’algo de Blowfish. Ils y verront comment la signature de chaque bloc d’information ajouté est calculée très simplement en utilisant la signature de l’ensemble des blocs précédents comme “sel” pour calculer celle de l’ensemble incluant le nouveau bloc d’information.

    C’est cette idée qui a créé la blockchain, dont on aurait du mal à donner une illustration plus simple (la taille des blocs et des signatures a augmenté, mais le principe est exactement le même)

    PS: je veux bien la référence pour le fait que “durant les années 90, la cryptographie était classée arme de guerre par les traités internationaux”. C’était sans conteste le cas individuellement dans de nombreux pays mais par des “traités internationaux” vraiment? Lesquels exactement?

  • Un peu d'humour en vidéo

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    @michmich
    Avec la ref que t’as laissée au dessus du post, j’avais bien bien compru que c’était une tentative d’imitation du général.
    J’ai peut-être souris les premières secondes. Mais avec son ton monocorde, j’ai eu les oreilles qu’ont saigné à force.

  • [Aide] Tigers

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    Max n’aurait pas patienté si longtemps, il se serait poussé au 3e mois

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    @duJambon Quel homme charmant et délicieux!

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    Ce qui reste important c’est de dire que c’est la Chine et d’écrire “gouvernement communiste” dans l’article.
    Ensuite il suffit de dire que “des experts américains” ont détecté un truc mais que 100% des détails sont inconnus et sous enquête. Bref, ça pourrait aussi être juste un gros bobard qui bénéficie aux concurrents américains.

    Ah oui sinon, à propos de “les entreprises chinoises ont fourni en 2023 la moitié de tous les onduleurs vendus dans le monde.” -> C’est plutôt normal, vu que la moitié des onduleurs vendus dans le monde le sont en Chine pour une installation en Chine.

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    Je ne vois pas le rapport entre le titre de ce post et le contenu.
    L’IA n’a en rien exposé les données de millions de candidats.
    La société à qui McD a confié son questionnaire de recrutement a exposé les données de millions de candidats par son incompétence notoire, qui n’a strictement rien à voir avec de l’IA.

    Si au moins c’était le bot qui avait dévoilé le lien de l’interface d’admin et/ou le mot de passe par défaut j’aurais pu comprendre, mais non, en fait rien à voir.

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    Foundation saison 3, c’est partit !

    Et Dexter Resurrection vostfr aussi…

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    Cette semaine EPIC nous offre

    Sky Racket

    Un mélange entre shoot 'em up et casse-brique

    Figment 2 : Creed Valley

    un jeu d’action-aventure

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    Si vous avez déjà vu sur l’écran de votre PC sous DOS, les lettres tomber comme des dominos en 1989, félicitations, vous avez rencontré le virus Cascade ! Ce petit malware rigolo allait devenir le point de départ de l’un des plus grands empires de la cybersécurité mondiale. Eugene Kaspersky, alors jeune diplômé russe de l’École supérieure du KGB, ne se doutait pas qu’en décidant d’analyser ce virus, il allait drastiquement changer notre façon de nous protéger contre les menaces informatiques. Laissez-moi vous raconter cette histoire incroyable !


    – Eugene Kaspersky, le cryptographe russe devenu gourou mondial de la cybersécurité

    L’histoire commence donc en octobre 1989 dans un bureau du Ministère de la Défense soviétique. Eugene Kaspersky (de son vrai nom Yevgeny Valentinovich Kaspersky), né le 4 octobre 1965 à Novorossiysk, vient de terminer ses études. Mais pas n’importe quelles études ! À 16 ans, ce petit génie des maths intègre l’Institut de cryptographie, télécommunications et informatique, sponsorisé par le KGB. Bref, la crème de la crème pour les mathématiciens soviétiques de l’époque.

    Il sort diplômé en 1987 avec un diplôme en ingénierie mathématique et technologie informatique, et se retrouve affecté comme ingénieur logiciel dans un institut scientifique du Ministère de la Défense. C’est là que le destin frappe : son ordinateur Olivetti M24 (avec son écran CGA et son disque dur de 20 Mo, c’est la classe !) se fait infecter par le virus Cascade.

    Les caractères de son écran se détachent littéralement et tombent vers le bas, formant un tas désordonné en bas de l’écran. La plupart des gens auraient probablement éteint la machine en panique, mais Eugene a cette curiosité technique qui va tout changer. Sa formation en cryptographie lui permet de démonter le virus pièce par pièce. Il analyse le code chiffré (car oui, Cascade utilisait déjà un algorithme de chiffrement pour éviter la détection !), comprend son mécanisme et développe un outil pour le supprimer.


    – L’effet visuel caractéristique du virus Cascade - les lettres tombent et s’accumulent en bas de l’écran

    Un mois plus tard, notre apprenti chasseur de virus développe son premier outil de désinfection, sobrement baptisé “-V” (puis “ANTI-KOT”). Le truc marche tellement bien qu’il détecte rapidement 40 signatures de virus. Ses collègues du ministère sont bluffés, et l’outil commence à circuler dans les cercles informatiques moscovites. C’est pas grand-chose, mais c’est un début !

    En 1991, Kaspersky obtient une libération anticipée de son service militaire (merci la perestroïka !) et rejoint le Centre des technologies de l’information KAMI où il peut enfin se consacrer à plein temps au développement de ce qui va devenir AVP (AntiViral Toolkit Pro). L’équipe est minuscule, mais l’ambition est énorme. Avec ses collègues Alexey De-Monderik et Vadim Bogdanov, ils passent leurs journées à analyser les nouvelles menaces et à améliorer les algorithmes de détection.

    L’événement qui va tout changer arrive en 1994. L’Université de Hambourg et son Virus Test Center organisent des tests comparatifs internationaux des logiciels antivirus. Et là, c’est le choc : AVP, le petit antivirus russe développé par une équipe quasi-inconnue, décroche régulièrement les meilleures places en surclassant les gros noms du secteur. C’est le moment “David contre Goliath” qui va propulser Eugene sur la scène mondiale. Selon les archives de Kaspersky, AVP démontrait des taux de détection supérieurs à la plupart des antivirus de l’époque.

    Fort de ce succès, Eugene décide en 1997 de franchir le pas et de créer sa propre entreprise. Avec son épouse Natalya (née Stutser, le 5 février 1966) et son collègue Alexey De-Monderik, il fonde Kaspersky Lab. Petite anecdote amusante, Eugene ne voulait pas utiliser son nom pour la société, trouvant ça trop personnel. C’est Natalya qui l’a convaincu, et on peut dire qu’elle avait vu juste ! La répartition initiale des parts était la suivante : Eugene (50%), Alexey De-Monderik et Vadim Bogdanov (20% chacun), et Natalya (10%).


    – Le logo de Kaspersky Lab avec son bouclier vert caractéristique, symbole de protection

    L’expansion est fulgurante. De 3 fondateurs dans un petit bureau moscovite, l’entreprise passe à 4000 employés répartis dans 30 bureaux régionaux. En 2000, AVP devient officiellement “Kaspersky Anti-Virus” après qu’une société américaine ait déposé la marque AVP aux États-Unis. Pas de quoi décourager nos Russes ! Et les ventes doublent chaque année : 7 millions de dollars en 2001, 67 millions en 2006, et hop, on arrive à 704 millions de dollars en 2020. Avec 400 millions d’utilisateurs dans le monde, Kaspersky se hisse ainsi au 4e rang mondial des éditeurs d’antivirus. Rien que ça !

    Mais Eugene ne se contente pas de faire du business. Il crée aussi l’équipe GReAT (Global Research and Expert Analysis Team), une sorte de brigade d’élite qui va traquer les cybermenaces les plus sophistiquées de la planète. Et là, c’est du lourd ! L’équipe de Kaspersky va découvrir et analyser certaines des cyberarmes les plus redoutables jamais créées.

    D’abord Stuxnet en 2010, ce malware conçu pour saboter le programme nucléaire iranien. Les chercheurs de Kaspersky estiment qu’il a fallu une équipe de 10 développeurs travaillant pendant 2 à 3 ans pour créer ce ver, un truc de malade qui ciblait spécifiquement les systèmes SCADA des centrifugeuses iraniennes !

    Puis en mai 2012, c’est la découverte de Flame, suite à une demande de l’Union internationale des télécommunications. Ce malware d’espionnage fait 20 mégaoctets (40 fois plus gros que Stuxnet !) et Costin Raiu, directeur de la recherche chez Kaspersky, estime qu’il faudrait 10 ans pour comprendre complètement son fonctionnement !

    Mais le plus fou, c’est la découverte du lien entre les deux. L’équipe de Kaspersky trouve un module baptisé “Resource 207” datant de 2009 dans une version ancienne de Stuxnet, qui est en fait un plugin de Flame ! Ça prouve que la plateforme Flame existait déjà quand Stuxnet a été créé, et que les développeurs se partageaient du code. Bref, on parle d’arsenaux cybernétiques gouvernementaux avec des équipes qui bossent ensemble.

    Et en janvier 2013, nouvelle bombe : Red October, une campagne d’espionnage active depuis au moins 2007 (voire plus tôt). Ce malware a aspiré des téraoctets de données confidentielles dans le monde entier pendant 5 ans avant d’être découvert. Kaspersky compare sa sophistication technique à “une station spatiale” et les victimes sont principalement des organisations diplomatiques, scientifiques et gouvernementales.

    L’ironie de l’histoire, c’est que ces découvertes vont progressivement transformer Eugene en personnage controversé. Ses analyses prouvent que ces cyberarmes ont été développées avec un soutien étatique, pointant du doigt les États-Unis et Israël pour Stuxnet. “Il y a en fait beaucoup de cyberarmes là-dehors, mais elles sont très difficiles à découvrir”, explique Costin Raiu.

    Cette expertise va se retourner contre lui car le 13 septembre 2017, le département de la Sécurité intérieure américain publie la directive BOD 17-01, donnant 90 jours aux agences gouvernementales pour cesser d’utiliser l’antivirus Kaspersky. Les autorités américaines évoquent des liens entre l’entreprise russe et le FSB, et même l’utilisation de l’antivirus pour voler des documents secrets de la NSA.

    L’accusation la plus rocambolesque concerne un incident de 2015 où un contractant de la NSA aurait vu des documents classifiés volés de son ordinateur personnel via l’antivirus Kaspersky. Le New York Times rapporte que des agents israéliens auraient découvert ça en hackant eux-mêmes le réseau de Kaspersky (l’arroseur arrosé !) et bien sûr, Eugene dément tout en bloc :

    C’est absurde. Je n’ai pas besoin de ça pour devancer mes concurrents ! On ne nous a jamais demandé de partager les données de nos clients.

    En réponse, Kaspersky lance une “Initiative de Transparence Globale” en octobre 2017, permettant à des tiers de valider ses produits. L’entreprise porte même plainte contre le gouvernement américain pour violation de ses droits constitutionnels. Mais le mal est fait : Best Buy retire les produits Kaspersky de ses rayons, le Royaume-Uni déconseille leur utilisation, et la Lituanie les interdit carrément.

    Derrière cette controverse géopolitique se cache surtout un homme aux passions débordantes car Eugene Kaspersky est un aventurier dans l’âme, grand amateur d’expéditions polaires, d’escalade de volcans et de trekking en jungle. Il documente ses exploits photographiques sur son blog personnel (eugene.kaspersky.com), maintient une liste des “100 endroits à voir absolument dans le monde”, et possède un doctorat honorifique de l’Université de Plymouth.


    – Eugene Kaspersky lors d’une de ses nombreuses expéditions volcaniques - sa passion pour l’aventure

    Sa vie privée a aussi connu des drames. Le 19 avril 2011, son fils Ivan (alors âgé de 20 ans et étudiant en mathématiques à l’Université d’État de Moscou) est kidnappé en se rendant au travail chez InfoWatch, l’entreprise de sa mère. Les ravisseurs, menés par un couple endetté (les Savelyev), exigent une rançon de 3 millions d’euros (4,4 millions de dollars).

    Eugene collabore alors avec un ami du FSB et la police russe pour organiser un piège. Les kidnappeurs, pas très futés, utilisent un téléphone portable pour appeler Eugene, permettant de localiser la planque. Cinq jours après l’enlèvement, Ivan est libéré lors d’une opération spéciale sans qu’aucun coup de feu ne soit tiré et sans payer de rançon. Un officier de police confie :

    Les policiers travaillant sur l’affaire étaient stupéfaits de voir à quel point le kidnapping était stupide et audacieux.

    L’ironie veut que cette collaboration “forcée” avec les services russes sera plus tard utilisée pour alimenter les soupçons américains. Depuis, Eugene voyage avec gardes du corps et service de sécurité.

    Aujourd’hui, avec une fortune estimée entre 1,69 et 2,1 milliards de dollars (selon les sources, avec une baisse de 304 millions par rapport à 2023) et 5 enfants, Eugene Kaspersky détient environ 90% de Kaspersky Lab et occupe la 2097e place mondiale des milliardaires selon Forbes. Pas mal pour un gars qui a commencé avec un virus qui faisait tomber des lettres !

    Homme de science dévoué à la protection des utilisateurs, il se retrouve pris dans les enjeux géopolitiques de la cyberguerre. Pionnier de la cybersécurité, il devient malgré lui un symbole des tensions entre l’Est et l’Ouest dans le cyberespace. Selon TechCrunch, Eugene Kaspersky reste l’un des experts les plus respectés du secteur, capable d’analyser les menaces les plus sophistiquées avec une précision redoutable.

    En tout cas, une chose est sûre, tant qu’il y aura des malwares, il y aura Eugene Kaspersky pour les traquer.

    – Source :

    https://korben.info/eugene-kaspersky-antivirus-russie.html

  • [Aide] Kaspersky qui bloque Yggtorrent

    Déplacé Résolu Logiciel & Software
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    Pas de problème ici…

    Par contre, il y a l’antibot Cloudflare mis en place avant la connexion

    Je te conseille Librewolf plutôt que Floorp qui est assez buggé

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    Ils sont tout mignons… En dehors de ne pas vouloir accepter le fait qu’il y a réchauffement climatique, ils peuvent envoyer quelques canadairs pour larguer leur sauce quand ça crame. Vu qu’ils sont à côté (toute proportion gardée), ça peut aider à réduire les feux et leurs émissions.

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    https://arstechnica.com/ai/2025/07/musks-grok-4-launches-one-day-after-chatbot-generated-hitler-praise-on-x/

    Malgré les récents bouleversements, xAI a mis en place une stratégie tarifaire agressive pour les versions « premium » de Grok. Parallèlement à Grok 4 et Grok 4 Heavy, xAI a lancé « SuperGrok Heavy », un abonnement à 300 $ par mois qui en fait le service d’IA le plus cher parmi les principaux fournisseurs. Les abonnés bénéficieront d’un accès anticipé à Grok 4 Heavy et aux fonctionnalités à venir.

    On n’a pas fini de rire et quitte à être taxé de raciste, je dirais pour certains, rire jaune…

  • Nécro

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    Oulala le boulet que je suis j’ai dit Burger K**g au lieu de dire Burger Quiz 😑

    @Raccoon a dit dans Nécro :

    Psyckofox ils devraient apprendre à se taire

    Avec ce que je nomme "les critiques tout"même pour les domaines qui les intéressent pas, ça va être très dur pour eux de se taire (c’est inné chez eux, c’est ancré dans leur adn)

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    Je me souviens de cette histoire qui avait fait grand bruit à l’époque, ce fut même peut être plus efficace que les 14 GBU-57 larguées sur les sites d’enrichissement dernièrement.

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    Une nouvelle étude montre qu’il est possible de geler les positions des atomes qui constituent un matériau… en le chauffant.

    Ce concept ouvre la voie au développement de dispositifs innovants, tels que des capteurs piézoélectriques capables de fonctionner à température ambiante, sans avoir besoin de recourir à de très basses températures.

    Lorsque l’eau liquide passe en dessous de 0 °C, les molécules d’eau gèlent leurs positions les unes par rapport aux autres, pour former de la glace. Dans l’immense majorité des matériaux, les atomes et les molécules gèlent quand la température baisse.

    Mais, contrairement à l’intuition, nous avons découvert un matériau présentant un changement d’état magnétique, pour lequel des mesures de cristallographie par rayons X ont démontré que les positions des atomes gèlent… en chauffant !

    Certains dispositifs électroniques ne fonctionnent qu’à basse température

    Les positions des atomes se gèlent habituellement quand on abaisse sa température – c’est le cas, par exemple, quand l’eau gèle au congélateur ou encore quand du sucre fondu cristallise en refroidissant.

    Ce phénomène existe aussi à l’état solide dans de nombreux matériaux. Même dans un solide, les atomes vibrent entre des positions équivalentes par symétrie (par exemple entre gauche et droite) – ils ne se figent dans une de ces positions que quand la température diminue.

    Pour certains matériaux, comme le sucre ou les piézoélectriques utilisés sur les sonars ou capteurs pour l’échographie, les atomes sont gelés à température ambiante. Mais pour de nombreux matériaux moléculaires, ceci ne se produit qu’à -20 °C, -100 °C ou -200 °C, par exemple.

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    À haute température, les atomes en bleu et en rouge sont désordonnés entre des positions droite/gauche équivalentes par symétrie. Quand ils se gèlent sur une position à basse température, la symétrie droite/gauche est perdue. Ainsi, des charges peuvent apparaître en surface. Éric Collet, Fourni par l’auteur

    Le changement de symétrie associé à la mise en ordre des atomes qui se gèlent suivant certaines positions est illustré sur la figure ci-dessus.

    À droite, les atomes sont désordonnés et vibrent à haute température. Il y a ici une symétrie miroir et les positions des atomes d’un côté du miroir sont équivalentes à celles de l’autre côté.

    À basse température, les positions des atomes se gèlent. Par exemple, les atomes rouges s’approchent d’atomes bleus à droite et s’éloignent des atomes bleus à gauche. Ceci modifie certaines propriétés physiques de matériaux et, par exemple, des charges (+ et -) apparaissent en surface.

    Si on appuie sur un tel matériau, les charges changent, et c’est ce qui est à la base des capteurs piézoélectriques, par exemple. Une simple pression, comme un son, peut moduler ces charges et être alors détectée. C’est ainsi que fonctionnent les dispositifs pour l’échographie ou les sonars dans les sous-marins, par exemple : l’onde sonore qui est réfléchie sur un objet est détectée par le capteur piézoélectrique au travers d’un signal électrique.

    D’autres matériaux sont aussi ferroélectriques. Il est alors possible de retourner les positions atomiques avec un champ électrique et donc d’inverser les charges. C’est ce dispositif qui est à la base des mémoires RAM ferroélectriques.

    Malheureusement, pour de nombreux matériaux moléculaires, ce type de propriétés liées au changement de symétrie n’apparaissent qu’à basse température. Il faut alors refroidir les matériaux pour obtenir la propriété, parfois à -200 °C. Cette contrainte limite donc l’application de ces matériaux, car de nombreuses applications nécessitent des dispositifs fonctionnant à température ambiante, parce qu’il est trop complexe et coûteux d’intégrer des dispositifs de refroidissement.

    Une découverte surprenante : un matériau qui gèle à haute température

    Dans la majorité des matériaux, les atomes qui les constituent se mettent en mouvement avec l’élévation de température. Cette agitation thermique crée un désordre, qui se mesure par une grandeur thermodynamique appelée « entropie ».

    Les lois de la physique stipulent que plus la température augmente, plus le désordre et donc l’entropie augmentent. Ainsi, le désordre est plus grand à haute température, avec les atomes agités, qu’à basse température où les atomes sont figés. À l’inverse, à basse température, le désordre et, donc, l’entropie diminuent, ainsi que la symétrie.

    Dans notre étude, nous observons pourtant le phénomène inverse : le matériau que nous étudions est plus symétrique en dessous de -40 °C qu’au-dessus. En d’autres termes, les molécules sont sur des positions désordonnées droite/gauche à basse température et ordonnées à haute température et donc, ici, à température ambiante.

    Plusieurs types de désordre en compétition

    Ce phénomène est rendu possible grâce au « désordre électronique ».

    En effet, dans le matériau étudié, les états à haute et basse température correspondent aussi à deux états magnétiques.

    À basse température, le matériau est dans l’état appelé « diamagnétique », c’est-à-dire que les électrons vivent en couple et que leurs spins (leurs moments magnétiques) sont opposés – c’est une contrainte imposée par la mécanique quantique. Ceci correspond à un état électronique ordonné, car il n’y a qu’une configuration possible : un spin vers le haut, l’autre vers le bas.

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    Dans le matériau étudié, les molécules sont désordonnées entre positions droite/gauche à basse température et gèlent suivant une des positions à haute température. Ceci est permis par la réorganisation concomitante des électrons. À basse température, les électrons dans ce matériau sont ordonnés : ils s’apparient avec des spins opposés (représenté par des flèches) et il n’existe qu’une configuration électronique. À haute température, les électrons célibataires peuvent prendre l’un des deux spins, sans contrainte, et il existe cinq configurations possibles. Éric Collet, Fourni par l’auteur

    À haute température, au contraire, le matériau est dans l’état « paramagnétique », c’est-à-dire que les électrons sont célibataires et leurs spins peuvent s’orienter librement, ce qui donne lieu à plusieurs configurations (quelques-uns vers le haut, les autres vers le bas, comme illustré par les flèches rouges sur la figure ci-dessus)

    En chauffant, nous favorisons le désordre « électronique » (le grand nombre de configurations des spins). Ce désordre entre en compétition avec la mise en ordre des positions des atomes.

    Le gain en entropie lié au désordre électronique (qui passe d’une seule configuration à cinq) est alors plus grand que le coût en entropie lié à la mise en ordre des atomes (de deux configurations à une seule). D’autres phénomènes viennent aussi contribuer à cette augmentation d’entropie.

    Au final, l’entropie globale, incluant désordre atomique et électronique, augmente donc bien avec la température comme l’imposent les lois de la physique. C’est donc le désordre des électrons qui autorise de geler les positions des molécules.

    Par conséquent, ce nouveau concept, combinant désordre électronique et ordre atomique, ouvre la voie au développement de nouveaux matériaux pour des dispositifs tels que des capteurs, des mémoires, des transducteurs ou des actionneurs fonctionnant à température ambiante, sans recours aux basses températures.

    Source: https://actu.fr/sciences-technologie/l-eau-gele-quand-il-fait-froid-ce-materiau-lui-gele-quand-il-fait-chaud-comment-c-est-possible_62891326.html
    Et: https://pubs.rsc.org/en/content/articlepdf/2025/MH/D4MH01318B?page=search

    Il gèlera peut-être bientôt en enfer… 🙂

    Combien coûte ce matériau ? Que peut-on en faire à une échelle industrielle ? Un isolant ? Un coupe-feu ? Ça va chauffer dur dans le domaine de la recherche 🙂

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    Lundi, la plateforme de partitions Soundslice a annoncé avoir développé une nouvelle fonctionnalité après avoir découvert que ChatGPT indiquait à tort aux utilisateurs que le service pouvait importer des tablatures ASCII , un format de notation de guitare textuel que l’entreprise n’avait jamais pris en charge. Cet incident constituerait ce qui pourrait être le premier cas où une entreprise crée une fonctionnalité en réponse directe à la fabulation d’un modèle d’IA.

    Généralement, Soundslice numérise des partitions à partir de photos ou de PDF et synchronise la notation avec des enregistrements audio ou vidéo, permettant aux musiciens de voir la musique défiler au fur et à mesure qu’ils l’écoutent. La plateforme comprend également des outils pour ralentir la lecture et s’entraîner sur les passages difficiles.

    Adrian Holovaty, cofondateur de Soundslice , a écrit dans un récent article de blog que le développement de nouvelles fonctionnalités avait débuté dans un mystère total. Il y a quelques mois, Holovaty a remarqué une activité inhabituelle dans les journaux d’erreurs de l’entreprise. Au lieu de télécharger des partitions classiques, les utilisateurs envoyaient des captures d’écran de conversations ChatGPT contenant des tablatures ASCII – de simples représentations textuelles de partitions de guitare ressemblant à des cordes avec des chiffres indiquant la position des frettes.

    « Notre système de numérisation n’était pas conçu pour prendre en charge ce style de notation », a écrit Holovaty dans son billet de blog. « Alors, pourquoi étions-nous bombardés de captures d’écran de ChatGPT avec des onglets ASCII ? J’ai été perplexe pendant des semaines, jusqu’à ce que je me mette à utiliser ChatGPT. »

    En testant ChatGPT, Holovaty a découvert la source de la confusion : le modèle d’IA demandait aux utilisateurs de créer des comptes Soundslice et d’utiliser la plateforme pour importer des tabulations ASCII pour la lecture audio, une fonctionnalité inexistante. « Nous n’avons jamais pris en charge les tabulations ASCII ; ChatGPT mentait carrément », a écrit Holovaty. « Et cela nous ternissait l’image, créant de fausses attentes quant à notre service. »

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    Une capture d’écran de la nouvelle documentation de l’importateur d’onglets ASCII de Soundslice, hallucinée par ChatGPT et rendue “réelle” plus tard

    Lorsque des modèles d’IA comme ChatGPT génèrent de fausses informations avec une apparente confiance, les chercheurs en IA parlent d’« hallucination » ou de « fabulation ». Ce problème de fabulation de fausses informations est un fléau pour les modèles d’IA depuis la sortie publique de ChatGPT en novembre 2022, lorsque des utilisateurs ont commencé à utiliser à tort le chatbot comme substitut d’un moteur de recherche.

    En tant que machines de prédiction, les grands modèles linguistiques entraînés sur d’importants ensembles de données textuelles peuvent facilement produire des résultats apparemment plausibles, mais totalement inexacts. Ces modèles improvisent statistiquement pour combler les lacunes de connaissances sur des sujets mal représentés dans leurs données d’entraînement, générant du texte basé sur des modèles statistiques plutôt que sur l’exactitude factuelle. Ainsi, ChatGPT a indiqué à ses utilisateurs ce qu’ils voulaient entendre en créant une fonctionnalité Soundslice logique, mais inexistante.

    Habituellement, les affabulations causent des ennuis. Dans une affaire notable de 2023, des avocats ont été sanctionnés après avoir soumis des mémoires contenant des citations générées par ChatGPT à des affaires judiciaires inexistantes. En février 2024, le Tribunal de résolution civile du Canada a condamné Air Canada à verser des dommages-intérêts à un client et à respecter une politique tarifaire pour deuil, hallucinée par un chatbot d’assistance, qui indiquait à tort que les clients pouvaient demander rétroactivement une réduction pour deuil dans les 90 jours suivant la date d’émission du billet.

    Du bug à la fonctionnalité

    Cette découverte a placé Soundslice face à un dilemme inhabituel. L’entreprise aurait pu publier des avertissements avertissant les utilisateurs d’ignorer les affirmations de ChatGPT, mais elle a choisi une autre voie. « Nous avons fini par nous dire : tant pis, autant répondre à la demande du marché », explique Holovaty. L’équipe a créé un importateur d’onglets ASCII – une fonctionnalité qui figurait « en bas de ma liste des logiciels que je prévoyais de développer en 2025 » – et a mis à jour son interface utilisateur pour informer les utilisateurs de cette nouvelle fonctionnalité.

    La solution de Soundslice présente un cas intéressant de limonade à partir de citrons, mais pour Holovaty, la situation soulève des questions philosophiques sur le développement de produits. « J’ai des sentiments mitigés à ce sujet », écrit-il. « Je suis heureux d’ajouter un outil qui aide les gens. Mais j’ai l’impression qu’on nous a forcé la main d’une manière étrange. Devrions-nous vraiment développer des fonctionnalités en réponse à la désinformation ? »

    Source: https://arstechnica.com/ai/2025/07/chatgpt-made-up-a-product-feature-out-of-thin-air-so-this-company-created-it/