Artistes-auteurs : Le plus gros scandale de la culture dure depuis 40 ans
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Le problème
Pendant plus de quarante ans, l’Agessa, organisme chargé de collecter les cotisations sociales des artistes-auteurs, a failli à sa mission, en violation du code de la Sécurité sociale.
En 2020, le rapport Racine révélait : « Plus de 190 000 personnes n’ont jamais été prélevées de cotisations vieillesse depuis la création du régime en 1975, alors que le contraire leur était indiqué. »
Résultat : des carrières entières sacrifiées, des droits sociaux bafoués, et un dispositif de rachat des trimestres manquants largement inefficace (moins de 1 % utilisé).
Cet organisme n’a pas disparu : il a simplement changé de nom pour devenir la SSAA (Sécurité sociale des artistes-auteurs). Or, selon le rapport de la Cour des comptes de 2025, sa gestion reste catastrophique. La cour des comptes conclut sans ambiguïté : « l’agrément de la SSAA devrait en conséquence être retiré ».
Malgré cela, le conseil d’administration du 16 septembre 2025 a voté le maintien de l’agrément et la suppression prochaine de la commission d’action sociale, pourtant essentielle pour l’aide à la sur-cotisation et l’aide au rachat des cotisations retraite prescrites.
Pendant ce temps, des artistes-auteurs doivent saisir la justice pour obtenir réparation, comme Jean-Marie Le Clézio, prix Nobel de littérature, qui a obtenu la condamnation de l’organisme.
Pire encore : la SSAA, sous la signature de son président, poursuit en justice les artistes-auteurs qui lui demandent réparation des préjudices causés en matière de retraite.
Les artistes-auteurs demeurent privés d’une représentation réelle dans la gestion de leur protection sociale, aucune élection professionnelle n’ayant été mise en place malgré les recommandations.
Source : change.org
Une vidéo très bien faite qui explique tout
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C’est pas nouveau que l’Agessa est connu en tant qu’organisme foireux et mal géré de ce qui m’a été relaté…

Dans un autre domaine hors cotisations sociales : je perçois chaque année depuis longtemps une répartition de droits d’interprète musical de la Spedidam, ayant participé à quelques enregistrements audio. Et cela sans défaillance de l’organisme jusqu’au mois dernier encore. C’est modeste, soit entre 20 et 50€/an pour une diffusion média marginale mais qui subsiste toujours.
Mais d’après leurs mails & newsletters, la Spedidam est très inquiète quant à l’effacement des “vrais” musiciens par l’I.A. générative Frankenstein.
P.S. : j’étais trompette, trombone, tuba/soubassophone et autres instrument fantaisistes : castagnettes, tuyau d’arrosage et machine à écrire…