Qu’est-ce que MIA Seconde, l’outil d’intelligence artificielle qui va bientôt débarquer au lycée ?
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À la rentrée 2024, l’Éducation nationale va généraliser l’utilisation d’un outil d’intelligence artificielle à destination de tous les élèves de seconde, pour « personnaliser » leur apprentissage du français et des maths. C’est le ministre de l’Éducation Gabriel Attal qui l’a indiqué ce mardi 5 décembre 2023, annonçant par la même occasion une série de mesures pour l’école.
L’intelligence artificielle (IA) va faire son entrée au lycée, a annoncé ce mardi 5 décembre 2023 le ministre de l’Éducation nationale Gabriel Attal. L’outil, qui sera déployé à la rentrée 2024 pour tous les élèves de seconde, devrait être ensuite généralisé à tous les niveaux du lycée.
L’Éducation nationale a déjà un outil : Mia Seconde (pour Modules interactifs adaptatifs). Ce dispositif pédagogique, développé par l’entreprise EvidenceB sous la forme d’une application, sera mis à disposition de tous les élèves dès leur entrée au lycée.
Destiné à l’apprentissage des mathématiques et du français, il devrait servir à approfondir la matière ou à combler des lacunes des élèves à partir d’un premier test de niveau. Ces exercices, qui se feront à la maison sans être obligatoires, seront propres au niveau de chacun. « Lorsqu’un élève a terminé un exercice, l’algorithme va ensuite lui présenter l’exercice qu’il juge le plus pertinent dans sa progression », a expliqué Thierry de Vulpillières, cofondateur d’EvidenceB, à nos confrères de BFMTV . L’application permettra aux élèves de travailler seuls ou en binômes, et d’augmenter la difficulté à leur rythme.
« Ce logiciel souverain, construit avec des chercheurs et des enseignants, propriété du ministère de l’Éducation nationale et de la Jeunesse, sera mis gratuitement à disposition de 200 000 élèves de seconde dès les prochains mois », peut-on lire dans le communiqué. Le ministère se targue ainsi de faire de la France « le premier pays au monde à généraliser à l’ensemble d’une classe d’âge un outil d’élévation du niveau fondé sur l’intelligence artificielle ».
L’Éducation nationale veut intégrer l’intelligence artificielle à d’autres niveaux de classe. Dans le cadre du programme France 2030, de nouveaux partenariats « vont être lancés dès le 8 janvier 2024 », afin de déployer de nouveaux outils du CM1 à la 3e. Avec l’apprentissage des mathématiques, du français et des langues vivantes en ligne de mire.
Il faut souhaiter que les élève auront un niveau suffisant pour comprendre les questions
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@duJambon merci pour ces précisions, ce que les chaînes d’info sur lesquelles j’avais entendu parler de ça n’avaient pas fait.
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En Suisse, ce n’est pas l’I.A. qui donne des cours aux élèves, mais l’école qui enseigne comment bien utiliser l’I.A.
L’intelligence artificielle au programme scolaire de la ville de Zoug dès le printemps
Une première en Suisse. Les élèves apprendront à utiliser cette technologie à bon escient, notamment à travers une plateforme en ligne.
L’IA représente une “révolution numérique”, ainsi qu’un “défi” et une “chance”, a déclaré mercredi le directeur du dicastère municipal des écoles Etienne Schumpf (PLR). La ville de Zoug entend jouer un rôle de pionnier dans ce domaine et aborder ce sujet de manière proactive, comme elle l’avait fait en 2016 en autorisant ses administrés à lui régler des factures en bitcoin.
Pour le recteur des écoles municipales Remo Krummenacher, le milieu scolaire doit assimiler les tendances au quotidien et ne pas attendre qu’elles le rattrapent. L’intégration de l’IA dans les classes doit permettre de saisir les chances offertes par la nouvelle technologie tout en donnant des réponses sur ses risques.
Usage ponctuel uniquement
La ville a lancé le projet, d’un coût de 30’000 francs, en collaboration avec les Hautes écoles pédagogiques (HEP) de Zoug et de Lucerne. Dans un premier temps, les enseignants vont élaborer une approche du sujet et fixer les règles d’utilisation de l’IA. Ils prépareront ensuite et mettront en oeuvre des heures d’enseignement à partir de mars 2024.
L’intelligence artificielle ne deviendra pas une branche d’enseignement en soi. Elle sera utilisée comme méthode d’enseignement parmi d’autres, précise Remo Kurummenacher. L’idée est de l’utiliser uniquement de manière ponctuelle afin de permettre aux élèves de développer une compétence en la matière, explique Peter Rigert, chef du projet au sein des deux HEP partenaires.
Pas utilisée pour rédigerPour atteindre ce but éducatif, une plateforme en ligne sera mise à disposition des élèves. Ces derniers pourront l’utiliser en communiquant sur un “chatbot” (outil de conversation automatisé) avec un expert virtuel d’intelligence artificielle. Ce biais permet d’introduire l’IA dans l’enseignement sans en restreindre trop fortement le potentiel, estiment les autorités municipales.
Autre certitude, l’IA ne sera pas utilisée pour rédiger des dissertations. Elle jouera un rôle de “coach” pour apprendre, souligne Peter Rigert. Les enseignants continueront de jouer le rôle didactique principal. Un robot ne peut pas remplacer la relation que les élèves entretiennent avec leur enseignant, ajoute Remo Krummenacher.
Maitre ou esclave ? This is the question.
A votre avis, quelle est la meilleure approche ?