Cloudflare « résiste » aux blocages anti-piratage, le gouvernement américain s'oppose aux obligations de coopération de l'UE.
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La décision de Canal+ de cibler les résolveurs DNS publics afin de renforcer le blocage des sites pirates a conduit un tribunal français à ordonner à Cloudflare et Google de refuser l’accès à la liste des sites de streaming. Un avocat ayant représenté Canal+ affirme que cette décision a permis des progrès tangibles, malgré le fait que Cloudflare aurait pris des « décisions indépendantes » quant aux sites à bloquer ou non. Sur le plan politique, le gouvernement américain a ordonné aux diplomates de s’opposer à la législation européenne qui oblige les intermédiaires à coopérer avec les titulaires de droits.
Renforcement des blocages en EuropeEn 2022, la Commission européenne a refusé une modification immédiate des lois, préférant une consultation.
En réaction, plusieurs ayants droit ont intensifié leurs actions nationales.
Sky a multiplié les blocages de domaines IPTV au Royaume-Uni.
Canal+, en France, a obtenu une injonction sans précédent contre Cloudflare, Google et OpenDNS, forçant notamment OpenDNS à fermer ses services en France.
Extension du blocage : vers les VPNL’avocat Richard Willemant, représentant Canal+, a poussé plus loin la stratégie :
Les VPN commerciaux (NordVPN, Proton, CyberGhost, ExpressVPN, Surfshark) ont été contraints de bloquer les sites pirates accessibles depuis la France.
Selon une étude de l’ARCOM, ces mesures auraient entraîné une baisse de 15 % du piratage, combinant :
8 % de réduction grâce au blocage DNS,
7 % via le blocage des VPN.
Limites et résistancesMalgré ces succès :
Certains intermédiaires comme Cloudflare ne respectent pas toujours totalement les ordonnances, provoquant des tensions avec les autorités.
Les amendes (jusqu’à 30 000 €) ne suffisent pas toujours à garantir l’application.
Des obstacles judiciaires, techniques et politiques freinent encore l’efficacité du dispositif.
Dimension politique et internationaleWillemant dénonce la pression américaine contre le Digital Services Act (DSA), notamment via des diplomates appelés à s’opposer aux règles renforçant les obligations des plateformes.
Aux États-Unis, des élus républicains accusent le DSA de favoriser la censure étrangère, prétendant qu’il menace la liberté d’expression sur des sujets sensibles (immigration, environnement, etc.).
Un câble diplomatique américain appelle même à modifier ou abroger le DSA.
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et de leur cote , au grand jour ; ils font taire ceux qui s’opposent ou qui l’ouvrent de manière déplaisante à propos de [censored] Moumoute…Pfff…!! sont fous ces ricains…