Halloween.jpg
Les origines d’halloween ont toujours généré un grand nombre de récits plus ou moins exacts.
La seule chose qui semble certaine est que le mythe est né en Irlande et non aux USA
comme on l’a prétendu pendant longtemps
Samhain: aux origines celtiques et mystiques d’Halloween en Irlande.
Dans le comté de Meath en Irlande se déroule depuis quelques années le Púca Festival, où les habitants célèbrent Samhain, fête celtique à l’origine d’Halloween. Pendant trois jours, les villes de Trim et Athboy, à 30 minutes environ de Dublin, vibrent au rythme de la musique traditionnelle irlandaise, des performances inspirées de la mythologie celte et de la flamme ancienne de Samhain.
Avant que Halloween ne se pare de ses habits vert et orange et que la citrouille en devienne son emblème, c’est dans des navets que les irlandais creusaient bouche et yeux et allumaient une bougie. À quelques kilomètres de Dublin, dans le comté de Meath, se situent les villes de Trim et Athboy, où se déroule sur trois jours le Púca Festival, “púca” signifiant “fantôme” en irlandais. La région, également appelée “ancient East”, est l’une des plus anciennes et mystiques d’Irlande. À Trim se situe le plus ancien château d’Irlande, construit en 1172 par les anglo-normands et que l’on peut apercevoir dans le film Braveheart, Mel Gibson prenant part à l’histoire de la ville. Lors du festival, un marché de créateurs se tient au pied du château, où les marchands reviennent sur l’Histoire de Samhain — à prononcer Saweyn, ce qui signifie novembre — et la mythologie qui l’entoure.
Pour les plus aventureux, des guides entourés d’acteurs proposent de revenir sur la mythologie de Samhain, les acteurs interpellant les visiteurs, nous plongeant directement dans la tradition irlandaise, démons et autres créatures venant perturber la visite au pied du château de Trim.
Samhain ou le nouvel an celte.
Dans la tradition celte, l’année était composée de deux saisons, une saison claire, célébrée au 31 mai, et une saison sombre, célébrée le 31 octobre. Pour les anciens celtes, il s’agit même d’une sorte de nouvel an, qui marque la transition d’une année à l’autre et l’ouverture vers l’Autre Monde, celui des ancêtres et des divinités. D’autres fêtes ponctuaient la roue de l’année, comme celle de Beltaine, qui célèbre le printemps, celle de Lugnasad, au mois d’août, qui célèbre l’été et la récolte, et celle d’Imbolg, qui célèbre la sortie de l’hiver.
Samhain était associée à l’assemblée de Tara, qui se tenait sur la colline de Tara, dans le comté de Meath. La dernière assemblée rituelle se serait déroulée en l’an 560, où les druides se réunissaient afin de voter les lois, de célébrer la moisson ou encore de célébrer des mariages. Le 31 octobre, le roi attendait sur la colline de Tara que la flemme de Samhain s’allume sur la colline de Tlachtga, du nom d’une ancienne déesse dont les pouvoirs envahiraient le pays le soir d’Halloween, s’étant sacrifiée par amour pour un mortel afin de protéger l’Irlande. Le calendrier celte étant fixé sur les récoltes ainsi que sur la lune, Samhain durait à l’origine une semaine : trois jours avant la pleine lune de novembre, le jour de la pleine lune puis trois jours après. C’est le pape Grégoire IV qui aurait enterré les célébrations de Samhain pour laisser place à Halloween en l’an 835, la fête religieuse de la Toussaint balayant la célébration païenne.
Des origines Nationalistes
À la fin du XIXè siècle, le rapprochement entre Halloween et Samhain est établi afin de servir le nationalisme irlandais. En 1910, le journaliste et homme politique Arthur Griffith prend la tête du journal Sinn Féin, ancien parti nationaliste irlandais et organise l’année suivante des jeux et coutumes pour célébrer Samhain. Cependant, les origines de Samhain restent floues et seraient plus à attribuer aux auteurs et politiques du XIXè siècle qu’aux druides.
La mère d’Oscar Wilde elle-même, Lady Francesca Wilde, a notamment publié en 1887 un ouvrage intitulé Ancient Legends, Mystic Charms and Superstitions of Ireland afin de donner à son pays ses lettres mystiques, dépeignant ainsi de nombreux rites ancestraux qui auraient eu lieu la nuit du 31 octobre au 1er novembre.
Une pièce pour le púca
Avant que les bonbons n’envahissent le marché d’Halloween, une tradition irlandaise toujours d’actualité permet aux plus jeunes de se faire un peu d’argent de poche. Si aujourd’hui on a l’habitude de frapper aux portes en demandant “un bonbon ou un sort”, les irlandais continuent à dire “a penny for the púca”, ou “un bonbon pour le púca”. La tradition veut que les familles fassent des gâteaux, dans lesquels les mères placent une ou plusieurs pièces : tomber sur une pièce est signe de richesse, et permet d’éloigner le mauvais sort ! Car en Irlande, le 31 mai et le 31 octobre sont célébrés comme étant deux jours où le voile entre le monde des vivants et celui des morts se trouve être fin, très fin. La colline de Tlachtga, à Trim, est même un lieu ancestral et mythique qui accueillait les druides lors de leurs rituels.
Ainsi, au premier jour du festival de Púca, le 31 octobre, les habitants sélectionnés se rendent sur cette colline ancestrale où est allumée la flamme de Samhain, avant de descendre jusqu’à la ville d’Athboy, où se déroule la cérémonie ouverte au public. Ici, pas de citrouille mais les créatures de Púca qui viennent rendre visite aux spectateurs, cérémonie centrée autour de la flamme de Samhain, qui vient célébrer la fin des récoltes, la fin de la saison, l’ouverture du voile vers l’autre monde tout en éloignant les démons et en rendant hommage aux ancêtres. Lors de cette procession, alors que tous les autres feux du comté sont éteints, les habitants se déguisent avec des masques d’animaux, afin de ne pas être reconnus par les fées, considérées comme des créatures mesquines venues emmener les mortels vers l’Autre Monde. Les druides sacrifiaient aussi des animaux, le feu de joie permettant de se débarrasser de la négativité et d’être synonyme de chance, demandant ainsi aux ancêtres et aux divinités des récoltes fructueuses pour l’année à venir. Aujourd’hui, alors que l’herbe verte pousse partout sur la colline de Tlachtga, le lieu attribué aux sacrifices est le seul où l’herbe ne pousse pas.
La légende de Jack-o’-lantern
Cependant, si toutes ces traditions semblent difficiles à dater, celle de Jack-o’-lantern daterait des années 1750, en Irlande ou en Écosse. Avant que les citrouilles ne viennent habiller les porches des anglo-saxons, les irlandais utilisaient un légume bien à eux : le navet. La légende raconte que Jack, un maréchal-ferrant ivrogne et mesquin, n’aurait jamais pu entrer au Paradis à cause de la vie de débauche qu’il a mené. Mais le Diable n’était pas de son côté non plus, et lui aurait également refusé l’entrée de l’Enfer, le condamnant entre les deux mondes. Ainsi, il serait condamné à errer dans le noir avec pour seul repère un navet creusé en guise de lanterne depuis le jour de sa mort… Le 31 octobre. Dès lors, les irlandais ont pris l’habitude de creuser un navet et d’y placer une bougie le soir de Samhain.
trick-or-treat-candies-halloween-computer-5whohu256um55hy8-1220221355.jpg
Source : Geo
https://www.geo.fr/voyage/samhain-aux-origines-celtiques-et-mystiques-d-halloween-en-irlande-229034
9763d900-6778-4e9e-8814-2f64f4a823a4-10ea3ef9-b96e-4e4c-8095-3e27e4ff6134-live-long-amp-prosper.jpg