Fukushima Daiichi : dissémination de la terre radioactive à Tokyo ! (pour commencer)
-

Ouvriers travaillant sans protection avec de la terre radioactive (source : capture d’écran vidéo NHK)La doctrine du lobby nucléaire est de tout minimiser et d’effacer les traces du crime. Après avoir décidé de disséminer la radioactivité des eaux contaminées de Fukushima Daiichi en la déversant diluée dans le Pacifique, le gouvernement japonais vient de décider de disséminer les sols radioactifs récupérés après l’accident atomique à travers le pays, en commençant par Tokyo. C’est Fonzy (1) qui nous donne cette information qui n’a pas encore été diffusée en France, tant les mauvaises nouvelles pleuvent de toutes parts sur la planète…
Bonjour, ça fait longtemps ! Je vais bien. J’habite toujours à 250 km de la centrale de Fukushima Daiichi, accidentée en mars 2011, et qui est complètement tombée dans l’oubli en 2025. En effet, peu de personnes en parlent. Il est difficile de savoir ce qui se passe à l’intérieur de la centrale, comment vivent les habitants tout autour, ou encore quel est le niveau de contamination radioactive dans le voisinage.
Il y a quelques jours, j’ai appris, complètement par hasard, une nouvelle qui m’a vraiment choquée : de la terre radioactive (4000 Bq/kg) stockée autour de la centrale a été transférée à Kasumigaseki, le cœur administratif de Tokyo, pour… y planter des fleurs !
Je vous joins la traduction d’un article publié sur le site de la NHK et traduit par DeepL, ainsi qu’un petit résumé que j’ai rédigé en me référant à une note très instructive et très intéressante publiée par Atsuko Masano, journaliste scientifique, qui analyse minutieusement le contexte dans lequel a éclaté ce scandale.
Fonzy
Article sur le site de la NHK
La terre décontaminée (4000 Bq/kg) de Fukushima est réutilisée dans les ministères centraux de Kasumigaseki, au centre de Tokyo. La terre est transportée dans les parterres de fleurs.
source : https://www3.nhk.or.jp/.../20250914/k10014922581000.html
Les travaux de recyclage de la terre retirée lors de la décontamination après l’accident de la centrale nucléaire de Fukushima Daiichi ont commencé dans les ministères centraux de Kasumigaseki, à Tokyo. Le 14, cette terre a été transportée dans les parterres de fleurs du ministère de l’Économie, du Commerce et de l’Industrie.
Après l’accident nucléaire, les grandes quantités de terre retirées lors de la décontamination dans la préfecture de Fukushima ont été stockées dans des installations de stockage intermédiaire dans la préfecture. La loi stipule qu’elles doivent être définitivement éliminées en dehors de la préfecture de Fukushima d’ici 2045.
Afin de réduire la quantité à éliminer définitivement, le gouvernement a décidé de réutiliser la terre à faible concentration en substances radioactives pour le remblayage de chantiers publics dans tout le pays. En juillet dernier, cette opération a été menée dans l’enceinte de la résidence du Premier ministre.
Dans la foulée, neuf bâtiments abritant des ministères centraux à Kasumigaseki ont également décidé de réutiliser cette terre. Les travaux ont commencé le 13 dans les bâtiments abritant le ministère de l’Environnement, le ministère de la Santé, du Travail et des Affaires sociales, le ministère de l’Économie, de la Commerce et de l’Industrie, ainsi que l’Agence pour la reconstruction.
Dans le bâtiment abritant le ministère de l’Économie, de l’Industrie et du Commerce, des travaux ont été effectués le 14 pour recouvrir d’une couche de 55 cm de terre provenant de Fukushima le parterre de fleurs situé devant le parking.
Une couche de 20 cm de “terre normale” sera ensuite ajoutée par-dessus afin d’empêcher la dispersion.
Le ministère de l’Environnement a fixé une norme selon laquelle la terre utilisée pour le recyclage doit avoir une concentration en césium radioactif inférieure à 8 000 becquerels par kilo. La terre utilisée cette fois-ci contient environ 4 000 becquerels par kilo.
Le ministère de l’Environnement mesure régulièrement les niveaux de radiation et publie ces informations sur son site web afin de favoriser la compréhension du public. »
(Traduit avec DeepL.com, version gratuite)
Le seuil de 4000 becquerels par kilo sera-t-il respecté ? Sera-t-il même mesuré ? J’ai comme un doute, vu le nombre de sacs, le prix, la durée des analyses et l’honnêteté de toute cette chaîne de bandits.
Quant à l’arrosage des fleurs, il reste une montagne de liquide dans les citernes d’eau contaminée