Affaire Cox Communications contre les grandes maisons de disques
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L’affaire oppose Cox Communications, fournisseur d’accès à Internet (FAI), à plusieurs grandes maisons de disques (dont Sony et Universal). L’enjeu : déterminer jusqu’où les FAI sont responsables lorsque leurs abonnés piratent du contenu sur Internet.
🧩 Contexte
Cox avait été condamné à un milliard de dollars pour avoir maintenu l’accès Internet d’abonnés signalés pour piratage malgré de multiples avertissements.
Les labels soutiennent que Cox aurait dû résilier les abonnements après deux avertissements, selon la règle appliquée par les tribunaux inférieurs.
️ Position de CoxDans son mémoire final, Cox accuse les labels de se distancier de cette règle des « deux avertissements » qui avait fondé leur victoire.
- Si les labels la maintiennent, cela impliquerait des coupures massives, y compris pour des hôpitaux, écoles, maisons de retraite, etc.
- S’ils l’abandonnent, Cox affirme que leur victoire d’un milliard de dollars devrait être annulée.
Cox soutient aussi que :
- La responsabilité d’un FAI doit reposer sur l’intention coupable, pas sur la simple connaissance du piratage.
- Son système d’avertissements gradués a permis un taux de dissuasion de 98 % et la suspension de 67 000 comptes, preuve de bonne foi.
- Les propos internes du type « Au diable le DMCA ! » ne prouvent pas une incitation délibérée au piratage.
- Le gouvernement américain appuie sa position selon laquelle la responsabilité contributive exige une action volontaire pour encourager la contrefaçon.
Position des maisons de disquesLes labels rétorquent que Cox :
- a délibérément privilégié ses profits au détriment de la lutte contre le piratage,
- tente de réécrire l’histoire judiciaire,
- et doit assumer les conséquences de son inaction.
Ils affirment ne pas prôner une coupure automatique après deux avertissements, mais défendent le verdict initial en soulignant la mauvaise foi de Cox.
️ Enjeu pour la Cour suprêmeLa Cour doit trancher deux questions clés :
- Faut-il une intention coupable pour qu’un FAI soit jugé responsable de contrefaçon contributive ?
- Les agissements de Cox étaient-ils délibérés au point de justifier des dommages d’un milliard de dollars ?
️ Prochaine étapeLes plaidoiries de Cox, des maisons de disques et du gouvernement américain auront lieu dans les prochaines semaines.
La décision finale de la Cour suprême est attendue l’année prochaine, et pourrait redéfinir la responsabilité des FAI face au piratage.Source: https://torrentfreak.com/cox-accuses-labels-of-distancing-themselves-from-two-strike-piracy-theory/