Le site web du géant du piratage Mangajikan a été fermé après 185 millions de visites rien qu'en mai.
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L’éditeur japonais de mangas Shueisha a engagé une action judiciaire aux États-Unis pour identifier les opérateurs de sites pirates, en particulier Mangajikan, qui a attiré 185 millions de visites en mai, dépassant des géants comme Facebook et ChatGPT au Japon. Le site affiche désormais un message indiquant qu’il est fermé, mais des doutes subsistent quant à une réelle disparition ou un simple transfert de domaine.
Shueisha vise environ 25 sites pirates, tous accusés de violer les droits d’auteur liés à la série One Piece. Ces sites utilisent généralement des noms contenant les mots « manga » ou « raw ». Leur popularité explose souvent en quelques semaines avant de chuter ou de disparaître, remplacés par d’autres clones.
Les demandes DMCA adressées à Cloudflare visent à obtenir des informations techniques sur ces sites, qui dissimulent souvent leur infrastructure.
Des analyses montrent que si certains domaines perdent du trafic, d’autres – notamment des sites vietnamiens – connaissent une croissance fulgurante, ce qui indique une possible migration de trafic. Un nouveau domaine aurait récupéré près de 40 % du trafic sortant de Mangajikan.
Certains domaines sont soupçonnés d’activités malveillantes (popups, redirections douteuses), révélant un mélange entre piratage de mangas et exploitation commerciale risquée. Ce phénomène illustre les défis majeurs des campagnes anti-piratage mondiales, tous contenus confondus.