L'IA de Builder.ai cachait en réalité... 700 employés indiens
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Une licorne britannique prometteuse valorisée plus de 1,5 milliard de dollars a fait faillite après la découverte d’une tromperie.
Son intelligence artificielle était en fait très humaine… Builder.ai, start-up britannique fondée en 2016, promettait de réduire considérablement le temps de développement logiciel grâce à sa plateforme dopée à l’IA Natasha. Elle assurait pouvoir rendre la création d’applications aussi simple que de commander une pizza.
Soutenue par des investisseurs majeurs, dont Microsoft, l’entreprise a été valorisée jusqu’à 1,5 milliard de dollars avant de faire faillite brutalement en mai dernier. Derrière cette chute se cache la révélation de pratiques trompeuses: près de 700 développeurs basés en Inde réalisaient manuellement la majorité du travail en codant les projets pour les clients. Ces employés avaient pour consigne de simuler les résultats d’une IA fonctionnant de manière autonome et de dissimuler leur localisation.
Une fraude de «round-tripping»
Le scandale a éclaté en avril, après une enquête de Bloomberg qui a révélé une fraude comptable dite de «round-tripping» impliquant la société indienne VerSe Innovation. Entre 2021 et 2024, des fausses factures ont gonflé artificiellement le chiffre d’affaires de Builder.ai, jusqu’à 300%. Un audit interne a révélé que les revenus de 2024 ne s’élevaient qu’à 55 millions de dollars, contre les 220 millions annoncés aux investisseurs. En 2023, les chiffres réels étaient de 45 millions, loin des 180 millions communiqués.
Aujourd’hui, Builder.ai a cessé ses activités et doit 85 millions de dollars à Amazon et 30 millions de dollars à Microsoft pour l’utilisation de services cloud. L’entreprise fait désormais l’objet d’une enquête fédérale aux États-Unis.
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Une I.A. très inclusive . . . en humains.