Le fabuleux destin d'Uptobox
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Les serveurs Uptobox saisis ne seront pas restitués, les demandes sont jugées irrecevables
Initialement signalée comme un problème technique, en septembre 2023, la plateforme d’hébergement de fichiers Uptobox a vu ses serveurs se déconnecter. En réalité, ils ont été retirés suite à une plainte pénale déposée par Hollywood, Canal+, Apple, Amazon et d’autres ayants droit. Depuis, les propriétaires d’Uptobox se sont tournés vers la justice, dans l’espoir de récupérer tout ce qu’ils peuvent. Jeudi, un tribunal de Paris a informé les prévenus que leurs serveurs ne seraient pas restitués.
Jeudi prochain, le 19 septembre 2024, marquera le premier anniversaire des raids sur les datacenters français qui ont fait tomber la plateforme d’hébergement de fichiers Uptobox.
Fondé en 2011, Uptobox était un site très populaire avec plus de 34 millions de visites par mois, dont un tiers généré par des utilisateurs français. Après avoir été bloqué par les FAI à la mi-2023, une action coercitive est devenue plus probable qu’improbable.
Une vingtaine de policiers ont participé aux perquisitions contre les fournisseurs de services cloud Scaleway, OpCore et OVH. Les membres de l’Alliance pour la créativité et le divertissement, dont Columbia, Paramount, StudioCanal, Warner Bros, Disney, Apple et Amazon, ont confirmé plus tard que leur plainte avait déclenché les raids et la saisie ultérieure des serveurs Uptobox.
Riposter
Contrairement à d’autres plateformes accusées de piratage, Uptobox a jusqu’à présent résisté à la tendance à disparaître en réponse à un procès, le propriétaire basé à Dubaï, Genius Servers Tech FZE (Genius), étant pleinement engagé dans le processus juridique.
En avril 2024, Uptobox a tenté de faire rejeter l’ensemble de l’affaire, arguant qu’il ne s’agissait pas du paradis du piratage décrit par les plaignants.
La tentative a finalement échoué, ce qui a été un revers pour Uptobox, mais le propriétaire Genius espérait toujours que diverses ordonnances de saisie, qui avaient accordé la suppression de ses serveurs en 2023, soient levées par le tribunal.
La société a fait valoir divers arguments, notamment que les saisies n’étaient pas justifiées en raison des activités de Genius et constituaient une « mesure manifestement disproportionnée » qui a causé un préjudice à Genius et aux utilisateurs du service Uptobox.
Les plaignants ont présenté une longue liste d’objections, qui sont toutes détaillées dans l’ordonnance du tribunal de Paris dont le lien est ci-dessous. Mais en fin de compte, l’appel s’essoufflerait pour des raisons sans rapport avec le fond de l’affaire.
Le temps n’attend personne
La décision rendue jeudi par le tribunal judiciaire de Paris a été rapportée pour la première fois par Marc Rees dans l’Informé ; comme il l’explique , les efforts de Genius Servers ont échoué après que le tribunal a jugé ses demandes irrecevables.
En un mot, les demandes de Genius visant à lever l’ordre de saisie et à restaurer les serveurs ont été déclarées « prescrites », car elles avaient tout simplement été déposées trop tard.
Les saisies ont été autorisées dans huit arrêtés distincts qui visaient le siège et les locaux de Scaleway, Op Core et OVH. La seule demande opportune de Genius concernait les saisies réalisées chez Scaleway. Les demandes ultérieures en février 2024 concernaient Op Core et OVH, mais le délai était dépassé depuis longtemps, ayant expiré en octobre 2023.
L’échec du processus est coûteux pour Genius. Le tribunal a ordonné à la société basée à Dubaï de payer 8 000 euros de frais de justice à chacun des titulaires de droits, pour un total de 70 000 euros. L’affaire principale, quelle que soit la situation, va désormais se poursuivre.
L’ordonnance du tribunal judiciaire de Paris est disponible ici (pdf)
Source: https://torrentfreak.com/seized-uptobox-servers-wont-be-returned-requests-ruled-inadmissible-240914/
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Mystère mystère quelle sera là suite…
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@Ashura d’euptobox!
