La Cour suprême du Brésil confirme la suspension du réseau social X
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Vendredi soir, le bras de fer entre les autorités brésiliennes et Elon Musk prenait une nouvelle tournure.
Faute de représentant légal dans le pays, le juge Alexandre de Moraes a demandé la « suspension immédiate, complète et intégrale du fonctionnement de “ X Brasil internet LTDA ” sur le territoire national ». Des amendes sont également prévues pour les Brésiliens qui contourneraient le blocage, avec un VPN par exemple.
Dans un communiqué publié hier, le « Tribunal suprême fédéral [STF, ndlr] confirme la décision de suspendre X, anciennement Twitter, dans tout le pays ». Le vote de la « plus haute instance du pouvoir judiciaire brésilien », comme l’indique Wikipédia, a fait l’unanimité des cinq magistrats.
Dans le communiqué, le juge Flávio Dino adresse un message direct à Elon Musk, expliquant que l’influence économique et la taille du compte bancaire ne donnent aucune immunité.
Dans tous les cas, cette interdiction profite à Bluesky, qui a vu sa base d’utilisateurs grimper de plus d’un million en quelques jours à peine… Et ce n’est pas fini : cette nuit, le réseau social concurrent de X revendiquait deux millions de comptes supplémentaires.
De son côté, le juge Luiz Fux émet quelques réserves sur l’amende qu’encourent les personnes ou entreprises accédant à X via des moyens détournés, de type VPN. À l’exception de celles qui utilisent la plateforme pour des messages racistes, fascistes, entravant des enquêtes criminelles ou incitant aux crimes, précise-t-il.
Selon The Verge, Starlink « a déclaré au régulateur brésilien des télécommunications, Anatel, qu’il ne se conformerait pas à l’interdiction tant que le tribunal n’aurait pas dégelé ses actifs ». Les comptes de Starlink sont pour rappel bloqués.
Auprès de l’AFP, l’organisation Reporters sans Frontières explique que « c’est l’inévitable apothéose d’un conflit qui fait rage depuis des mois ». L’organisation regrette le blocage de X, mais estime que cette décision est « justifiée au regard du refus constant de la plateforme de répondre aux demandes répétées des autorités de se conformer à la loi ».
Source : Next.ink