Une pollution radioactive menace en Allemagne
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Un important site de stockage de déchets nucléaires en Basse-Saxe pourrait être inondé et s’effondrer. Les autorités peinent à mettre en place un plan d’évacuation des fûts radioactifs.
De 1967 à 1978, environ 47 000 mètres cubes de déchets radioactifs de faible et moyenne activité ont été stockés dans la mine, selon les informations de l’ancien exploitant, l’Association pour la recherche sur les radiations (aujourd’hui connue sous le nom de Helmholtz Zentrum München, HMGU).
Presque tous les déchets faiblement et moyennement radioactifs provenant de la République fédérale d’Allemagne ont été stockés dans la mine d’Asse II. Environ 67 % du volume des déchets provenait d’installations appartenant à des compagnies d’électricité. Les déchets typiques comprenaient : les filtres, la ferraille, le papier, les déchets de laboratoire, les gravats de bâtiments, le bois, les boues et les déchets mélangés. D’autres déchets provenaient d’instituts de recherche, de l’industrie nucléaire et d’autres producteurs de déchets (de l’industrie médicale par exemple).
Les registres permettent de déterminer combien de fûts sont stockés dans la mine d’Asse, mais il existe une certaine incertitude quant à savoir si ces documents fournissent un inventaire correct des radionucléides et des substances pour les déchets radioactifs mis en place. La déclaration des déchets de l’époque ne répond pas aux normes actuelles et est partiellement incomplète et incorrecte. Les plans de récupération du BGE supposent que des déchets mal déclarés ont également été déposés dans la mine d’Asse II. Depuis que l’installation est soumise au droit nucléaire, des efforts considérables ont été déployés pour éliminer les incertitudes concernant la documentation des déchets. Même après des inspections très approfondies, rien n’indique que des déchets hautement radioactifs soient stockés dans la mine d’Asse.
Zones et méthodes de placement
Les déchets radioactifs ont été stockés dans un total de 13 anciennes chambres minières de 1967 à 1978. Deux chambres sont situées dans la partie centrale et 10 dans le flanc sud de la mine à des profondeurs de 725 et 750 mètres. Une autre chambre est située au niveau 511 mètres.
Au début de la mise en place, les conteneurs à déchets ont été empilés en position verticale. Afin de mieux exploiter l’espace creux, l’ancien exploitant a ensuite commencé à les empiler sur le côté. La nécessaire manipulation individuelle des conteneurs de déchets a entraîné une plus grande exposition aux radiations pour le personnel et des coûts de mise en place plus élevés.
À partir de 1971, les déchets étaient principalement déversés à l’aide d’une chargeuse sur pneus. La manipulation simultanée de plusieurs fûts a entraîné une baisse des coûts et une moindre exposition aux radiations pour le personnel. C’est avec l’utilisation de cette méthode, sinon plus tôt, qu’il apparaît clairement que les déchets étaient destinés à rester dans la mine d’Asse II. Aucun projet de récupération n’était prévu et les éventuels dommages causés aux conteneurs à déchets n’ont pas été pris en compte. Le sel gemme environnant était destiné à assurer une protection à long terme.
Une grue électrique a été utilisée pour descendre les déchets radioactifs de moyenne activité dans la chambre de mise en place 8a au niveau de 511 mètres, où ils ont été mis en place selon la technique du trempage. Cette méthode a été utilisée car, en raison de l’exposition aux rayonnements nettement plus élevée par rapport aux déchets faiblement radioactifs, il était nécessaire non seulement de les éloigner davantage du conteneur de déchets, mais également de procéder à un contrôle supplémentaire.
Évaluation juridique
Selon la législation en vigueur et l’état actuel de la science et de la technologie, le stockage définitif des déchets radioactifs selon les méthodes employées à la mine d’Asse II ne serait pas éligible à une autorisation. Cependant, quelle que soit l’évaluation actuelle des opérations de mise en place à la mine d’Asse II, aucune loi n’a été enfreinte sur la base de la législation en vigueur à l’époque.
Radioactivité des déchets mis en place
Des déchets d’une radioactivité d’environ 1 • 1 016 becquerels (10 000 milliards de désintégrations de noyaux atomiques par seconde ; au 1er janvier 1980) étaient stockés dans la mine d’Asse II. En raison de la désintégration radioactive, la radioactivité était tombée à 2,2 • 1 015 becquerels (2,2 mille milliards de désintégrations de noyaux atomiques par seconde) au 1er janvier 2019. La radioactivité correspond actuellement à environ un 200e du contenu radioactif d’un conteneur Castor (type V/ 19 – 96 contenant une charge typique).
L’estimation du potentiel de danger du stockage dépend non seulement de la radioactivité des déchets déposés, mais également des substances déposées et des effets nocifs qu’elles pourraient avoir sur les organismes vivants. Si les déchets radioactifs devaient rester dans la mine d’Asse II, il ne serait pas possible de démontrer que les objectifs légaux de sûreté seraient atteints pendant les durées requises. Les déchets doivent donc être récupérés à la mine.
Source: https://www.bge.de/en/asse/short-information/radioactive-waste-in-the-asse-ii-mine/
Et: https://www.tdg.ch/asse-ii-une-pollution-radioactive-menace-en-allemagne-556857003599
Le site est sûr, on vous le jure !!!
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C’est donc pour ça qu’ils polluent au charbon ?
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ça va s’arrêter à la frontière
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@Mister158 bin non, grâce à l’espace Schengen la radioactivité peut enfin passer les frontières.
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47 000 m3 et ils veulent nous faire croire qu’ils vont les récupérer… pour les mettre où?
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@Pluton9 a dit dans Une pollution radioactive menace en Allemagne :
47 000 m3 et ils veulent nous faire croire qu’ils vont les récupérer… pour les mettre où?
Chaque famille recevra un tonneau à stocker chez eux