Réseaux sociaux: Des jeunes qui se radicalisent et qui s'enferment dans tous les domaines
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L’Université des sciences appliquées de Zurich et l’Université de Fribourg ont effectué un sondage au durant les mois de mai et juin dernier auprès de quelque 1600 jeunes âgés de 15 à 25 ans en Suisse. Selon les résultats publiés ce jour par «Le Matin Dimanche», il en ressort que les opinions xénophobes, homophobes, islamophobes ou antisémites ont tendance à progresser dans cette tranche d’âge.
Dans cette enquête, les jeunes ont été confrontés à des affirmations telles que «par leur comportement, les juifs sont responsables de leur persécution», «l’immigration de musulmans en Suisse devrait être interdite», ou encore «l’homosexualité est immorale». Au terme de leur enquête, les chercheurs ont pu établir que 26% des personnes interrogées étaient xénophobes, 15% homophobes, 10% islamophobes et 8% antisémites. La tendance est plus marquée chez les garçons.
«Attitudes misanthropes»
Si les proportions ne sont de loin pas majoritaires, les chercheurs constatent que l’évolution est problématique, car elles ont augmenté partout, entre 49% et 66% en deux ans. Le directeur de l’étude, Dirk Baier, chef de l’Institut zurichois de prévention de la délinquance et de la criminalité, estime que ces «attitudes misanthropes» ne sont pas sans conséquences: «D’une part, elles sont un terreau fertile pour les actes extrémistes. Et d’autre part, cette intolérance n’est pas compatible avec les valeurs de liberté de la Suisse».
«Le Matin Dimanche» cite également un travailleur social, Marco Bezjak, directeur de la fondation Mojuga en Suisse alémanique. Celui constate que les jeunes prennent des positions radicales en matière climatique, du côté des extrêmes, gauche ou droite, homophobes ou fanatiques dans le sport: «Des telles positions ont toujours existé, dit-il, et il est bon que les jeunes testent les limites en ayant le droit de commettre des erreurs…»
Enfermés dans «une bulle d’informations»
Cependant, l’évolution sur les réseaux sociaux montre que les groupes sont de plus en plus fermés. Il n’y a quasi plus de confrontation d’opinions. «Celui qui entre dans une bulle d’informations, relève-t-il, ne peut pratiquement plus en sortir. Il s’y enfonce même en raison des algorithmes qui font tourner les réseaux sociaux. Sa propre vérité, apparemment unique, devient de plus en plus vraie. Là, où autrefois, il y avait encore du gris, c’est le blanc et le noir qui prédominent».
Source: https://www.lematin.ch/story/sondage-en-suisse-des-jeunes-qui-se-radicalisent-contre-tout-103152859
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J’ai déjà fait mon vieux con sur un autre topic, mais cette génération me fait un peu peur, il y a un côté on/off qui tue tout débat.
Pour parfaire le côté vieux con, on était aussi con à l’époque que les jeunes de maintenant, mais sans les certitudes!
C’était la connerie pour la connerie, sans les revendications.