Voilà ce qui arrive aux paquebots de croisière en fin de vie
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Même les plus grands paquebots de luxe n’ont pas une durée de vie illimitée. Mais qu’advient-il de ces géants des océans une fois qu’ils cessent de naviguer?
Selon le site de voyage américain The Points Guy, la construction d’un bateau de croisière moderne coûte en moyenne entre 425 et 755 millions de francs. Une somme considérable, surtout si l’on considère que ces énormes navires n’ont qu’une durée de vie limitée.
La plupart du temps, les navires finissent leur parcours dans des parcs à ferraille spéciaux, où ils sont démantelés. Certaines pièces telles que les métaux sont démontées, puis réutilisées. Selon le site d’information américain «Business Insider», les matériaux d’un navire peuvent rapporter jusqu’à quatre millions de dollars.
C’est à Aliaga, dans les environs de la ville turque d’Izmir, que se trouve l’une des plus grandes usines de démantèlement de naviresCertaines des plus grandes installations de démantèlement de navires au monde se trouvent au Bangladesh, en Inde, au Pakistan et en Turquie.
Une seconde vie pour les bateaux de croisière
Une autre possibilité consiste à redonner une seconde vie aux bateaux en leur trouvant un autre usage. Un exemple est le bateau de croisière Queen Mary, qui a été en service entre 1936 et 1967, avant de faire sa dernière escale dans le port de Long Beach en Californie, où il est toujours amarré.
Véritable attraction touristique, le bateau, aujourd’hui transformé en hôtel, dispose de 347 cabines et suites et fait un clin d’œil au glamour d’antan. Pour passer la nuit à bord, il faut compter à partir de 137 francs pour une chambre standard. Il est également possible d’y faire des visites guidées, ou de réserver les lieux pour y organiser des événements. (En France, le Lydia a été transformé en Casino il y a belle lurette - Cocorico !)
Les navires échoués représentent un véritable défi
Mais que se passe-t-il lorsqu’un bateau de croisière chavire? Souvent, le sauvetage est tellement risqué et coûteux qu’il est très long, voire impossible à réaliser. Celui du Costa Concordia en est un bon exemple.
Il a fallu plus de deux ans pour redresser, remorquer à Gênes et démanteler le paquebot de croisière qui a sombré en 2012. Il n’est toutefois pas donné à toutes les épaves de finir dans ces «cimetières». Le MS World Discoverer en est un exemple.
Le MS World Discoverer repose aujourd’hui au large des îles Salomon, dans le Pacifique Sud et attire de nombreux touristesLe navire de croisière allemand mis en service en 1975, s’est échoué en 2000 au large des îles Salomon dans le Pacifique Sud. En raison de sa situation isolée et des troubles politiques dans l’archipel, l’épave n’a pas pu être remorquée et repose aujourd’hui dans l’océan, pour la plus grande joie des touristes pour qui elle est devenue une véritable attraction.
Le danger qu’entraine la perte de ses boulons est bien moindre dans un bateau que dans un Avion