Votre patron pourrait être remplacé par une IA, vous ne verriez même pas la différence.
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C’est quoi le «prompt» pour demander une augmentation?
Le mois dernier, une enquête menée par la société d’apprentissage en ligne edX, notamment auprès de 500 PDG américains, a révélé que pour 49% d’entre eux, leur travail pourrait être réalisé en partie voire entièrement par une intelligence artificielle (IA).
Mais alors si même eux ont un doute sur leur utilité au sein de l’entreprise, à quoi servent vraiment les PDG? Leur poste est-il indéboulonnable ou totalement menacé? Allez-vous bientôt devoir demander vos augmentations à ChatGPT?
Le rapport d’edX ne précise pas les compétences exactes que l’IA pourrait récupérer selon les PDG interrogés, et ses auteurs ont insisté sur le fait que le poste de président-directeur général n’était pas encore tout à fait obsolète. L’IA pourrait en revanche transformer leur fonction dans l’entreprise en profondeur, les soulageant des tâches fastidieuses pour se concentrer sur celles plus significatives, telles que «créer des flux de revenus plus durables, introduire de nouveaux produits, inspirer les employés et plus encore». Autant dire, du bon pipeau de post LinkedIn.
Concrètement, la réalité est sûrement moins angélique. Le discours affirmant que l’intelligence artificielle ne devrait pas supprimer d’emplois mais aider les travailleurs à s’émanciper en les soulageant des tâches ardues a un peu pris du plomb dans l’aile. Suumit Shah, fondateur et dirigeant de la start-up indienne Dukaan, une plateforme permettant de créer son commerce en ligne, le confirmait récemment au Washington Post, après avoir licencié 90% de ses employés pour les remplacer par de l’IA.
Au revoir patron !
«Pour moi, ça a été une évidence de remplacer toute l’équipe par un robot conversationnel qui est quasiment cent fois plus intelligent, rapide et qui me coûte environ un centième de ce que je payais à l’équipe de support client», affirme Suumit Shah, non sans une légère dose de cynisme.
Entre repenser le travail intelligemment et pratiquer une politique de la terre brûlée, ce dirigeant indien a fait son choix et il ne sera sûrement pas le dernier. Mais ces méthodes brutales sont-elles applicables à son poste à lui ? Que se passerait-il si le rôle de PDG, jusque-là étrangement épargné, était soumis au même examen minutieux que celui des employés ?
Aux États-Unis, le salaire d’un PDG est environ 300 fois plus élevé que celui d’un travailleur moyen, rappelle Business Insider. La principale mission des dirigeants d’entreprise consiste à prendre des décisions d’optimisation, basées principalement sur des données. Il ne serait pas indécent de repenser leur rôle, parfois opaque, à la lumière des performances proposées aujourd’hui par l’IA et de quantifier leur apport concret à l’entreprise.
La société chinoise NetDragon Websoft a déjà fait la bascule. En mars 2023, cette entreprise qui développe des jeux vidéo en ligne affirmait être la première boîte au monde à avoir nommé à sa tête une intelligence artificielle, en lieu et place d’un PDG humain. Résultat ? Elle a vu son action décoller en bourse et ne s’en plaint pas.
Jack Ma, le fondateur et ancien dirigeant d’Alibaba, le géant chinois du commerce en ligne, avait pour sa part lancé cette prédiction en avril 2017 : «Dans trente ans, un robot fera sûrement la couverture du magazine Time en tant que meilleur PDG.» Même six ans et demi plus tard, on en est encore très loin. Mais dans le doute, envoyez quand même cet article à votre patron avant de négocier votre future augmentation.
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Je ne suis pas d’accord.
Si on remplaçait mon patron par une IA, je verrai la différence.Faites-le. S’il vous plaît !!!
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ben… il y aurait forcément une très nette amélioration
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En voilà une idée qu’elle est bonne l’avantage c’est que l’IA fera “son” boulot à notre place