Disney célèbre son centenaire sur fond de turbulences
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Pour son centenaire, le géant du divertissement multiplie les célébrations comme les concerts ou les expositions. Le point d’orgue sera la sortie en salles en novembre du film “Wish”, inspiré des classiques Disney. Mais certains grands films, sortis ces derniers mois, n’ont pas eu autant de succès que prévu. Plusieurs polémiques sur le virage jugé trop militant pris par l’entreprise ont aussi éclaté.
Disney, surtout, a raté le train des jeux vidéo. L’entreprise s’y est mise, mais un peu tard, et malgré la manne sur laquelle elle est assise, son endettement dépasse aujourd’hui quarante milliards de dollars. Pour redresser la barre, le groupe se restructure et a créé une unité entièrement dédiée aux parcs d’attractions. Ce sont eux qui, aujourd’hui, tirent la locomotive Disney, tout comme les grands classiques, les films Pixar, Star Wars et Marvel.
Mais le plus grand défi qui attend Disney reste à venir: la firme va perdre en 2024 son droit d’auteur sur Mickey, devenu centenaire. Le magazine Forbes estime que le personnage rapporte chaque année près de six milliards de dollars à l’entreprise. Pour éviter que Mickey ne tombe dans le domaine public, Disney pourrait aller jusqu’à demander au Congrès américain de prolonger son copyright.
Source et beaucoup plus:
Pour célébrer son centenaire, Disney propose dès ce lundi un court métrage en forme de lettre d’amour au studio d’animation. De Mickey à Elsa en passant par le capitaine Crochet, plus de 500 héros Disney reprennent vie dans cette oeuvre drôle et touchante de neuf minutes mêlant images numériques, dessins à la main et prises de vues réelles. Intitulé “Il était une fois un studio”, le film vient compléter le catalogue de la plateforme Disney+, quatre mois après avoir été acclamé au Festival d’animation d’Annecy.
Fruit de deux ans de travail, il montre 543 personnages, issus de 85 longs et courts métrages, sortir des tableaux affichés dans les couloirs des locaux américains du groupe où ils se rassemblent pour une photo de famille après le départ des salariés.
Le retour des anciens
“C’était comme faire le plus grand puzzle de votre vie”, résume pour l’AFP Trent Corey, coréalisateur de cette prouesse artistique et technologique qui a mobilisé plus d’une centaine de personnes, ainsi que d’anciens animateurs et 40 comédiens revenus spécialement pour l’occasion.
“Nous voulions que tous les personnages ressemblent et aient exactement la même voix que dans leurs films d’origine”, ajoute le cocréateur Dan Abraham, qui s’est aussi appuyé sur un enregistrement inédit de Robin Williams, l’interprète du Génie d’“Aladdin” en anglais, décédé en 2014.
Animation traditionnelle
De quoi redonner ses lettres de noblesse à l’animation traditionnelle, définitivement remplacée par la 3D pour les longs métrages Disney depuis “Winnie l’Ourson” en 2011. “Sur les 543 personnages du film, environ 450 sont dessinés à la main”, au crayon sur du papier, indique le dessinateur Eric Goldberg (“Aladdin”, “Pocahontas”), qui a supervisé la partie en 2D du film.
“Nous n’avons rien récupéré de films existants”, que ce soit en 3D ou en 2D, “donc c’était techniquement difficile”, concède-t-il. Le film rend également hommage aux quelque 70 ans de maison de l’animateur Burny Mattinson, décédé en février, comme au compositeur de “Mary Poppins”, Richard Sherman, qui, à 94 ans, a revisité le titre préféré de Walt Disney, “Nourrir les p’tits oiseaux”.
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