Portables, voitures électriques… Ce que va changer l'accord européen sur les batteries
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Parmi les nouvelles règles, les batteries de téléphones portables devront être accessibles à tous les usagers.C’est un accord qui est passé un peu inaperçu au regard des récents déboires d’Eva Kaili soupçonnée de corruption par le Qatar, mais c’est une bonne nouvelle pour la planète.
Ce vendredi 9 décembre, le Parlement européen et les États membres se sont mis d’accord sur de nouvelles règles européennes concernant les batteries de nombreux appareils, de la voiture électriques jusqu’à nos smartphones.
Actu.fr a décrypté cet accord qui a notamment pour objectif d’encourager la production de batteries électriques en Europe.
« L’iPhone non réparable, c’est fini ! », s’est enthousiasmé le député européen Renew (centre-droit), Pascal Canfin sur Twitter.
En effet, trois ans et demi après l’entrée en vigueur de la législation, il est prévu que les batteries d’appareils portables, (smartphone, ordinateur portable), soient facilement remplaçables.
Les batteries portables incorporées dans des appareils devront être faciles à retirer et à remplacer par l’utilisateur final ou par des opérateurs indépendants.
Cela évitera de jeter son téléphone si la batterie ne fonctionne plus, et donc simplement de la remplacer par une neuve. Un portable plus durable, c’est forcément un portable plus écologique.
« L’accord trouvé permet aussi de fixer des exigences de performance et de durée pour que les batteries qui sont dans nos téléphones ou ordinateurs tiennent plus longtemps », assure également Pascal Canfin, dans un communiqué transmis à actu.fr.
Les objectifs qui proposent des batteries dans leurs produits devront respecter des objectifs contraignants de collecte pour recycler ces batteries.
Ainsi, pour les batteries portables des objectifs de collecte sont fixés à 45 % d’ici à 2023, 63 % d’ici à 2027 et 73 % d’ici à 2030.
Pour les batteries de transport léger, les objectifs sont de 51 % d’ici à 2028 et 61 % d’ici à 2031.
En 2027, « les processus de recyclage devront permettre de recycler au moins 90 % de cobalt, 50 % de lithium et 90 % de nickel », précise Pascal Canfin. Des matériaux critiques dans les déchets des batteries.
Aussi, à partir de 2031, les nouvelles batteries des véhicules électriques devront contenir des matériaux recyclés avec des niveaux minimums de cobalt (16 %), de plomb (85 %), de lithium (6 %) et de nickel (6 %) récupérés dans les déchets de fabrication.
Afin que le consommateur soit davantage au courant des batteries qu’ils achètent et de leurs qualités/défauts, les batteries porteront des étiquettes et des QR codes contenant des informations relatives à leur capacité, leur performance, leur durabilité, leur composition chimique.
Les batteries de voitures électriques, de vélos et trottinettes électriques ainsi que les batteries industrielles devront également disposer d’un « passeport numérique de batterie » comprenant des informations sur le modèle de la batterie ainsi que des informations spécifiques sur la batterie elle-même et sur son utilisation.
Produire des batteries à faible empreinte
C’est sans doute l’objectif le plus important lorsqu’on parle des batteries, qu’elles soient pour les voitures électriques ou industrielles.
Ainsi, avec un plan en trois étapes, l’accord prévoit de réduire l’empreinte carbone via un mécanisme contraignant.
1er juillet 2024 : l’empreinte carbone des batteries de voitures électriques et celle des batteries industrielles rechargeables d’une capacité supérieure à deux kWh devra être déclarée.
En 2026, des catégories de performance seront établies pour les batteries des véhicules électriques, dans un but d’harmonisation.
1er juillet 2027 : les batteries des véhicules électriques ne devront pas dépasser un seuil maximal d’empreinte carbone pour être vendues sur le sol de l’Union européenne.
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dire qu’avant, on y avait accès en 2 sec