Le passage à l'heure d'hiver tue
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Une étude de l’Unige montre une hausse «significative» des décès dans les deux semaines qui suivent le recul des horloges, en octobre. Les scientifiques peinent à l’expliquer.
Le passage à l’heure d’hiver peut avoir des conséquences fatales, selon une étude de l’Université de Genève (Unige). Publiée le 14 novembre dans la revue «Nature communications», elle révèle qu’après avoir reculé les horloges d’une heure, en automne, le nombre de décès s’élève de manière «significative» les 15 jours suivants. Durant cette période, les résultats «ne suivent pas la tendance saisonnière de mortalité, ils la dépassent», éclaire le professeur François Herrmann, qui dirige les recherches.
Une fois les biais externes éliminés, la hausse mortelle est en moyenne de 1,8% la première semaine et de 2,9% la suivante parmi les seize nations européennes passées au crible, de 1998 à 2012. Les disparités peuvent être importantes entre pays: en Suisse, l’augmentation est respectivement de 17,3% et 10,9%. A contrario, la mortalité baisse juste après le passage à l’heure d’été, dans les régions observées.
Des études ont déjà lié le changement d’heure à un désalignement circadien (perturbation de l’horloge biologique) pouvant entraîner de graves problèmes de santé. Mais elles se focalisaient sur des groupes ou des domaines restreints. C’est a priori la première fois que des données concernent cette fois l’entier de la population.
Source et plus: https://www.20min.ch/fr/story/pic-de-la-mortalite-apres-le-passage-a-lheure-dhiver-397035644235