Stadia fermera en janvier (plateforme Google)
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Google prend acte de l’échec de sa plateforme de jeux vidéo Stadia, qui fermera en janvier
Le géant technologique américain a annoncé, jeudi, la fin de son service de «cloud gaming», après trois ans d’existence. Les manettes qui permettaient d’accéder à Stadia, ainsi que les jeux acquis en ligne, seront remboursés aux utilisateurs
Cette plateforme devait permettre à ses utilisateurs de jouer sans avoir besoin de console ou d’ordinateur, mais simplement une manette connectée à n’importe quel appareil. Trois ans après son lancement, l’entreprise a dû se rendre à l’évidence: le service est un échec.
L’entreprise laisse aux abonnés jusqu’au 18 janvier pour arriver au bout de leur périple. Elle remboursera entièrement le matériel, principalement les manettes qui permettaient d’accéder au service, acheté au Google Store ainsi que les jeux acquis sur Stadia. Le groupe ne remboursera pas en revanche les abonnements.
Les rumeurs annonçant la fin de Stadia allaient bon train depuis plusieurs mois déjà, relève le site spécialisé The Verge, qui note que lorsque Logitech a annoncé sa nouvelle console de cloud gaming la semaine dernière «Stadia était l’un des rares services à ne pas être mentionné». Le site ne s’étonne pas de l’échec du produit de Google: «un service de cloud gaming proposé par une société ayant peu de liens avec l’industrie du jeu, semblait être un candidat de choix pour une disparition précoce».
La fin de Stadia a, par ailleurs, été annoncée dans un contexte de craintes liées à l’inflation et de «simplification» de l’entreprise, selon l’expression de son directeur Sundar Pichai, pour améliorer son efficacité et réduire les dépenses. Son application de messagerie Hangouts va ainsi être supprimée en novembre. Et YouTube, filiale de Google, a annoncé en janvier qu’elle cesserait de produire du contenu original, rappelle le New York Times.
De nombreux observateurs soulignent également que l’entreprise est connue pour rapidement lancer puis abandonner certains de ses projets, si ceux-ci ne trouvent pas leur public ou leur rentabilité.
Avec Stadia, Google a «eu une excellente idée mais un mauvais modèle commercial», analyse Michael Pachter, du cabinet Wedbush Securities. «Ils ont essayé de proposer le service sous forme d’abonnement mais sans jeux» ou presque, explique-t-il à l’AFP. En payant environ 10 dollars par mois, les abonnés à Stadia avaient en effet accès à un nombre limité de jeux mais devaient encore ouvrir leur portefeuille pour en acquérir plus, à l’unité.
L’idée derrière le cloud gaming, qui, selon les observateurs, est en passe de changer drastiquement le paysage du jeu vidéo, est qu’il n’y a pas besoin d’un d’équipement dédié, doté d’une puissance de calcul suffisante, mais qu’il suffit de télécharger une application, d’utiliser une manette compatible et d’avoir accès à une bonne connexion Internet. Les jeux fonctionnent en effet à distance, sur des serveurs dédiés. Les joueurs peuvent ainsi les utiliser sur l’écran qu’ils préfèrent, y compris téléphones, tablettes ou téléviseurs. Avec le développement de réseau à très haut débit, l’objectif est de rendre les jeux accessibles partout, à volonté.
C’était la promesse de Stadia, tout comme celle de Microsoft, pourtant vendeur des consoles Xbox, avec son service en ligne Game Pass. Celui-ci dispose d’un catalogue nettement plus étoffé, «avec plein de jeux» disponibles en ligne, mais que les joueurs peuvent également télécharger gratuitement sur leur console ou sur leur ordinateur. Cette possibilité rend le produit de Microsoft bien plus attractif, souligne Michael Pachter: Game Pass a plus de 25 millions d’abonnés quand Stadia en a moins d’un million.
Microsoft, qui possède aussi plusieurs studios de jeux vidéo, s’appuie sur sa large communauté de joueurs sur consoles et ordinateurs pour alimenter Game Pass. Le groupe a même récemment noué un partenariat avec le fabricant sud-coréen Samsung afin d’intégrer directement dans leurs téléviseurs connectés la possibilité d’accéder à Game Pass.
Ses grands concurrents Sony et Nintendo se sont aussi positionnés sur ce marché du «Netflix des jeux vidéo». Tout comme Apple, avec Arcade, et plus récemment Amazon, avec sa plateforme Luna.
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on l’avait prédit que c’était une bouse ce truc, bien trop cher abonnement + jeux plein tarif
bon au moins ils vont tout rembourser, les jeux , le matériel…