Premier déplacement pour la future fusée lunaire de la Nasa
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La fusée SLS devrait mettre plus de onze heures pour faire six kilomètres et rejoindre son complexe de tir afin de subir une batterie de tests qui, s’ils sont concluants, doivent l’amener à s’envoler vers la Lune cet été.
Avec la capsule Orion attachée à sa pointe, la fusée SLS s’élève à 98 mètres de hauteur, soit plus haut que la statue de la Liberté, mais un peu moins que les 110 mètres de la fusée Saturn V qui avait envoyé l’Homme sur la Lune lors des missions Apollo.
SLS produira cependant 39,1 méganewtons de poussée, 15% de plus que Saturn V, ce qui en ferait la fusée la plus puissante au monde actuellement. «C’est un symbole de notre pays», a déclaré cette semaine devant la presse Tom Whitmeyer, un haut responsable de la Nasa.
Un symbole toutefois accompagné d’une facture de 4,1 milliards de dollars par lancement pour les quatre premières missions Artémis vers la Lune, a souligné l’inspecteur général de l’agence spatiale américaine, Paul Martin, devant le Congrès ce mois-ci. Une fois la zone de lancement atteinte, les ingénieurs disposeront d’environ deux semaines pour mener une batterie de tests avant une répétition générale de pré-lancement.
La Nasa cible une première fenêtre de lancement en mai pour Artémis 1, une mission lunaire non-habitée qui sera la première à combiner la fusée SLS et la capsule Orion. SLS placera d’abord Orion en orbite terrestre basse avant, grâce à son étage supérieur, d’effectuer une «injection trans-lunaire».
Cette manœuvre est nécessaire pour envoyer Orion à plus de 450’000 km de la Terre et près de 64’000 km au-delà de la Lune, soit plus loin que tout autre vaisseau spatial habitable. Lors de sa mission de trois semaines, Orion déploiera dix satellites baptisés CubeSats, de la taille d’une boîte à chaussures, qui récolteront des informations sur l’espace profond.
La capsule se déplacera vers la face cachée de la Lune grâce à ses propulseurs fournis par l’Agence spatiale européenne (ESA), puis reviendra vers la Terre. Son amerrissage aura lieu dans le Pacifique, au large de la Californie. Il faudra attendre Artémis 2, prévue en 2024, pour voir un vol d’essai habité.
La capsule fera alors le tour de la Lune, sans s’y poser, tandis qu’Artémis 3, désormais prévue au plus tôt pour 2025, devrait voir la première femme et la première personne de couleur poser le pied sur le sol lunaire, au pôle Sud du satellite. La Nasa veut tester sur la Lune certaines technologies qu’elle souhaite utiliser lors de ses futures missions vers Mars, dans les années 2030.
Source: https://www.tdg.ch/premier-deplacement-pour-la-future-fusee-lunaire-de-la-nasa-169666425150