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    Les conteneurs.

    Comme nous l’avons vu les codecs servent à créer des flux de données et des fichiers, et à extraire les informations contenues dans ces mêmes flux ou fichiers pour permettre le traitement ou la reproduction des signaux de départ avec plus ou moins de fidélité.

    Soit, mais si pour de la musique un codec c’est suffisant, pour un film ou tout autre application nécessitant plusieurs flux, ça n’est plus gérable.

    Pas de problème, pour Géo Trouvetout, ce n’est après tout que de la tambouille informatique, il suffit de mettre plusieurs flux ou fichiers ensemble dans quelque chose, tout comme on range des chaussettes et des slips dans un tiroir et le tour est joué.

    On ne va pas appeler ça tiroir tout de même, ça n’est pas très vendeur et déjà utilisé, je vous propose, hum, tuyau ? saucisse ? Non ! CONTENEUR !

    Un des premiers conteneurs a probablement été le .wav, il permettait (et permet encore d’ailleurs), de mettre plusieurs canaux (L)PCM (souvenez-vous de l’article sur les signaux numériques) dans un seul fichier, au début, de la simple stéréo, et pendant un assez bref laps de temps pour ceux qui ont connu ça, de l’ambiophonie ou quadriphonie (4 canaux), voire plus.

    Puis sont apparus rapidement, et pas forcément dans cet ordre, .avi .divx, xvid, etc…
    Le .mp3, c’est du tout en un, codec et conteneur, le codec, crée un fichier qui contient les deux canaux. Si les choses sont trop simples, ce n’est pas assez drôle.

    Certains conteneurs sont limités à quelques codecs (non compatible avec d’autres) et deux ou trois pistes seulement, d’autres comme le mkv, sont bien plus polyvalents et beaucoup moins limités

    Il est assez vite apparu clairement, à la grande époque du divx, qu’un fichier multimédia devait pouvoir contenir en plus de la vidéo et plusieurs bandes sonores, des sous-titres, des chapitres, des images, des marqueurs, des informations complémentaires comme langue, piste par défaut, sous-titres forcés, etc.

    Mais avant d’aborder la dernière partie, voici une petite liste de conteneurs, toujours sans description, car le but de cet article, n’est pas de vous faire dormir mais de vous permettre d’y voir un peu plus clair.

    Conteneurs 3GP · AAF · ASF · AVI · Bink · DMF · DPX · FLV · Matroska · MP4 · MPEG-PS · MPEG-TS · MXF · NUT · Ogg · Ogg Media · OMF · QuickTime · RealMedia · Smacker (en) · Video Object · WebM · AIFF · AU · BWF · CAF · GigaFont · Gus Patch · RF64 · SoundFont · WAV

    Ceux qui suivent me dirons « il est où le MKV ? », ben c’est le Matroska, si je donne cette précision ici, c’est parce que c’est LE conteneur de l’homme moderne et si cela vous intéresse, je vais vous dire pourquoi, pour les autres, vous pouvez soit éteindre la TV et reprendre une activité normale, soit lire l’article suivant, « Dans la jungle du home cinéma ».

    Bien, il reste quelqu’un ? Ah oui, je vois une silhouette au dernier rang, approchez, je ne vais pas vous manger.

    Le MKV bien que décrit comme la solution miracle, ne fais pas le café et n’accepte quand même pas tout (ça serait trop beau), je ne vais pas non plus vous souler de détails, si vous en voulez plus, il suffit d’aller chez www.matroska.com ou sur Wikipédia.
    Le MKV est actuellement libre de droits (c’est tout bénef), et permet d’encapsuler les codecs suivants :

    Vidéo DivX, Xvid, RealVideo, H.264, Theora, VP8, H.265, AV1, etc. Audio Vorbis, AAC, MP2, MP3, AC3, DTS, PCM, WV (WavPack) et FLAC. Sous-titres SubRip (srt), SubStation Alpha (ssa), Advanced SubStationAlpha (ass), VobSub (sub/idx), etc.

    Voilà pourquoi le MKV est si populaire, de plus il sera probablement mis à jour si besoin.

    Ah encore une chose s’il reste encore quelqu’un, le Dolby Digital est appelé aussi AC3.

    Addendum: le MKV permet maintenant d’encapsuler également des pistes supplémentaires de données colorimétriques, pour le Dolby Vision.

    Vous savez maintenant presque tout sur le numérique, mais rien sur les choix à faire pour profiter d’un home cinéma, c’est pourquoi, je vous propose sans aucun supplément, de lire l’article indépendant: “Dans la jungle du home cinéma” (même auteur, même collection).
    Vous pouvez aussi poursuivre dans cette voie: Bref survol de l’ère informatique jusqu’à nos jours.

    Révision 1.1