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    La prochaine version majeure 25H2 de Windows 11 se dessine progressivement. Microsoft vise un plus faible nombre de nouveautés qu’avec la 24H2, mais promet des travaux sur les performances et la fiabilité, notamment des pilotes tiers.

    Windows 11 a pour l’instant eu du mal à s’imposer face à son grand frère Windows 10, même si le temps finit par lui donner les parts de marché tant désirées. Alors que la fin du support technique de Windows 10 se rapproche (14 octobre 2025), Microsoft peine toujours à convaincre des avantages de son dernier système. C’est tout particulièrement vrai sur les terrains des performances et de la fiabilité.

    De nouveaux journaux de performances pour les testeurs

    Pour les performances, Microsoft est à la recherche d’informations supplémentaires. Dans les dernières préversions du système (canaux Dev et Beta) apparues il y a quelques jours, l’éditeur a ajouté un mécanisme pouvant créer de nouveaux journaux quand le PC affiche de mauvaises performances et semble « paresseux ».

    La création de ces journaux n’implique cependant pas leur envoi. Les testeurs inscrits au programme Insider sont invités à se rendre sur l’application Hub de commentaires (Feedback Hub) et à donner un maximum d’informations sur la situation qui a provoqué cette chute de performances. Les journaux seront alors collectés et envoyés à la validation du signalement.

    « Utilisez la catégorie Desktop > System Sluggishness lorsque vous faites part de vos commentaires pour permettre à Feedback Hub de collecter automatiquement ces journaux. Ces journaux sont stockés localement (dossier %systemRoot%\Temp\DiagOutputDir\Whesvc) et ne sont envoyés à Microsoft via Feedback Hub que lorsque des commentaires sont soumis », explique l’entreprise.

    Analyse statique renforcée pour les nouveaux pilotes

    La mise à jour 25H2, attendue cet automne, entrainera également des changements pour les pilotes, particulièrement avec ceux disposant d’un composant en espace noyau. Autrement dit, les pilotes graphiques.

    La certification des pilotes se passe habituellement en deux temps. D’abord, une analyse statique, pour examiner le code à froid, avant son exécution. Puis vient l’analyse dynamique, qui examine le comportement du code exécuté. Dans un billet publié le 16 juillet, Microsoft a ainsi annoncé un renforcement du test statique, qui doit désormais utiliser la dernière version de CodeQL. Le pilote doit ainsi passer avec succès le Static Tools Logo Test pour espérer recevoir la certification Hardware Compatibility Program (WHCP).

    CodeQL est un moteur d’analyse statique développé par GitHub et dont Microsoft se sert depuis quelques années. Comme le rappelle Neowin notamment, CodeQL a vu son utilisation renforcée depuis la grande proclamation de la Secure Future Initiative, le chambardement interne chez Microsoft décidé après la grande panne CrowdStrike. Il est ainsi prévu que CodeQL finisse par être utilisé sur la totalité de ses produits commerciaux.

    Pour les sociétés tierces impliquées, cela signifie pour l’instant utiliser la version 2.22.1 au moins de CodeQL CLI et la mouture 1.6.0 du Windows Drivers CodeQL Query Pack.

    Rappelons que les pilotes tiers jouent un grand rôle dans la stabilité de Windows. Depuis Windows 7 notamment, Microsoft impose des règles strictes, dont l’interdiction de l’espace noyau. Seules quelques rares exceptions sont possibles, comme les pilotes graphiques. Le mois dernier, on apprenait ainsi que l’éditeur allait lancer un grand coup de balai dans Windows Update pour se débarrasser des plus vieux pilotes.

    Source : next.ink

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    Depuis plusieurs années, un désaccord persistant secoue la communauté des cosmologistes : l’univers semble s’étendre plus vite que prévu. Ce paradoxe, baptisé « tension de Hubble », oppose deux mesures pourtant considérées comme fiables du taux d’expansion cosmique. Une nouvelle étude avance une explication inattendue et audacieuse : et si notre galaxie était située au cœur d’un gigantesque vide cosmique ?

    La tension de Hubble, un casse-tête cosmologique

    La constante de Hubble, qui mesure le taux d’expansion de l’univers, a été introduite en 1929 par l’astronome Edwin Hubble. Elle repose sur l’observation que les galaxies s’éloignent les unes des autres à une vitesse proportionnelle à leur distance, ce qui constitue une preuve majeure de l’expansion de l’univers depuis le Big Bang. Cependant, les valeurs obtenues aujourd’hui par deux méthodes indépendantes sont en désaccord significatif, ce qui soulève une énigme connue sous le nom de « tension de Hubble ».

    D’un côté, les données du fond diffus cosmologique, obtenues par des satellites comme Planck, donnent une valeur d’environ 67 km/s/Mpc. De l’autre, les mesures plus récentes, basées sur des supernovae et des galaxies proches, indiquent un chiffre plus élevé, autour de 73 km/s/Mpc. Cette différence ne peut plus être attribuée aux erreurs expérimentales. Elle suggère un manque dans notre compréhension fondamentale de l’univers.

    Un vide géant autour de la Terre ?

    C’est dans ce contexte qu’intervient une hypothèse intrigante : notre galaxie, la Voie Lactée, serait située à l’intérieur d’un immense vide cosmique, un espace sous-dense en matière par rapport à la moyenne de l’univers. Ce vide serait d’un rayon d’environ un milliard d’années-lumière, avec une densité environ 20 % inférieure à la norme.

    Cette idée, défendue par le Dr Indranil Banik de l’Université de Portsmouth, a été présentée lors de la réunion nationale d’astronomie 2025 de la Royal Astronomical Society, à l’université de Durham. Selon lui, un tel vide modifierait localement l’expansion apparente de l’univers. La matière située en dehors du vide exercerait une attraction gravitationnelle qui accélérerait le mouvement des galaxies vers l’extérieur, donnant l’illusion que l’espace s’étend plus vite autour de nous.

    – Si nous nous trouvons dans une région dont la densité est inférieure à la moyenne, comme le point vert, la matière s’écoulerait en raison de la gravité plus forte des régions environnantes plus denses, comme l’indiquent les flèches rouges. Crédit : Moritz Haslbauer et Zarija Lukic

    Une solution locale à un problème global

    L’intérêt de cette théorie est qu’elle s’attaque à la tension de Hubble en proposant une explication « locale » : le désaccord entre les mesures ne reflèterait pas une erreur dans la physique cosmique universelle, mais une particularité de notre région de l’espace. Le Dr Banik insiste : la tension de Hubble est surtout visible dans l’univers proche. Or, plus loin dans le temps et l’espace, les observations concordent avec les prédictions du modèle cosmologique standard.

    Des indices viennent soutenir cette hypothèse. D’abord, le comptage des galaxies dans notre région indique une densité inférieure à celle observée dans d’autres zones plus éloignées. Ensuite, une signature indirecte renforce le scénario : les oscillations acoustiques baryoniques (BAO), des ondes sonores fossiles issues du Big Bang, fournissent une sorte de règle cosmique permettant de suivre l’évolution de l’expansion.

    Les mesures des BAO montrent une légère déformation dans leur relation au décalage vers le rouge — l’allongement des longueurs d’onde de la lumière dû à l’expansion de l’univers. Cette déformation est compatible avec les effets gravitationnels et cinématiques induits par un vide local. Selon les calculs présentés, un modèle intégrant un vide serait cent millions de fois plus probable que le modèle homogène standard pour expliquer ces données.

    Une idée controversée mais testable

    Reste que cette hypothèse n’est pas sans poser problème. Un vide aussi vaste et profond ne cadre pas bien avec le modèle cosmologique actuel, qui suppose une répartition homogène de la matière à grande échelle. L’existence d’un tel vide remettrait en question ce principe fondamental.

    Mais la théorie est testable. Les chercheurs prévoient de la confronter à d’autres approches, notamment l’utilisation de chronomètres cosmiques. En observant les galaxies qui ne forment plus d’étoiles, et en analysant leur lumière, il est possible d’estimer leur âge. En comparant cet âge avec leur décalage vers le rouge, les scientifiques peuvent reconstituer l’histoire de l’expansion de l’univers, indépendamment des BAO ou du fond diffus cosmologique.

    Une révolution à l’horizon ?

    Si cette hypothèse venait à se confirmer, elle apporterait une solution élégante à l’un des plus grands mystères de la cosmologie moderne, sans bouleverser la physique des premiers instants de l’univers. Elle impliquerait toutefois une conclusion déroutante : nous occuperions une position privilégiée dans le cosmos, un concept que les scientifiques ont toujours cherché à éviter. Mais dans un univers rempli de mystères, parfois, l’explication la plus simple est aussi la plus étrange.

    – Source :

    https://sciencepost.fr/et-si-la-terre-se-trouvait-dans-un-immense-vide-cosmique-une-theorie-audacieuse-pour-resoudre-le-mystere-de-lexpansion-de-lunivers/

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    @michmich a dit dans Firefox sous assaut : 150 extensions piègent les cryptonautes :

    cryptonautes ou chiffronautes!

    Pas mal, pas mal 🙂

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    @Popaul a dit dans Amazon rachète Bee et son bracelet qui écoute tout ce que vous faites :

    Comme déjà dit, t’as bien compris que c’était un petit troll de ma part.
    BigBrother n’est même pas vraiment étatique mais plutôt GAFAMique… et les gens adhèrent en achetant la chose.

    Non ce n’était pas contre toi Popaul 😉 et compris comme tu l’as souligné que c’était du sarcasme, je parlai en faites en général 😁(étatique ou “gafamique” ^^ c’est pareil pour ma part enfin, on n’y repensant non pas vraiment…quand c’est l’état qui t’écoute c’est quand même très très chiant).

    Quand ça concerne le GAFAM, faut juste savoir qu’une fois que tu as mis en route juste une console portable, un smartphone, ou une smart tv, dès que tu t’es décidé à être “online”, tu es référencé et donc “surveillé”.

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    L’essentiel est que tu sois au courant @Didier 🙂

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    Vraiment passionnant ces articles…!!

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    Alors que les entreprises d’IA génératives donnent de moins en moins d’information sur l’impact environnemental de leurs modèles, Mistral a travaillé avec l’agence Carbone 4 et l’ADEME sur celui de son modèle Large 2. L’entreprise explique notamment que l’entrainement de ce modèle a émis l’équivalent de 20 400 tonnes de CO₂.

    Il est difficile de connaître l’impact environnemental des modèles de langage puisque jusque-là, les entreprises qui les créent étaient peu bavardes sur le sujet. Les chercheuses de Hugging Face, Sasha Luccioni, Bruna Trevelin et Margaret Mitchell ont bien tenté de le mesurer, mais elles déploraient, en septembre 2024, qu’ « il existe actuellement peu de transparence sur les demandes énergétiques des applications spécifiques de l’IA ».

    Dans un article mis en ligne en juin dernier sur la plateforme de preprints arXiv, Sasha Luccioni, avec Boris Gamazaychikov de Salesforce, Theo Alves da Costa de Ekimetrics et Emma Strubel de l’Université Carnegie Mellon, déploraient encore une « désinformation par omission » sur le sujet.

    Ils écrivaient que « la tendance actuelle à la réduction de la transparence concernant l’impact environnemental de l’IA contribue à la désinformation et entrave la prise de décisions éclairées à tous les niveaux, des chercheurs et développeurs individuels aux organisations et décideurs politiques ». Ils ajoutaient que « cette baisse de transparence est particulièrement préoccupante compte tenu de l’impact environnemental croissant de l’IA dans un contexte de préoccupations climatiques mondiales et de limites planétaires imminentes ».

    Dans cet article, ils expliquaient que « les données de mai 2025 indiquent que parmi les 20 modèles les plus utilisés, un seul (Meta Llama 3.3 70B) a directement publié des données environnementales et trois (DeepSeek R1, DeepSeek V3, Mistral Nemo) les ont publiées indirectement (en partageant des données de calcul telles que le type de GPU et la durée de formation, ainsi qu’en publiant les poids de leurs modèles afin de permettre une analyse de l’efficacité) ».

    Mistral ouvre le capot de Large 2

    En cette mi-juillet, Mistral ouvre (un peu) le capot de son modèle Large 2 concernant son impact environnemental. Dans un billet de blog, l’entreprise explique avoir travaillé avec l’agence Carbone 4 et l’ADEME sur « l’analyse du cycle de vie d’un modèle d’IA ». Sans donner les chiffres bruts ni publier, à ce stade, l’étude qu’elle a faite, l’entreprise livre divers chiffres sur la consommation de son modèle et assure que son étude a été examinée par deux autres agences (Resilio et hubblo). Elle ajoute que cette étude suit le référentiel général pour l’IA frugale développé par l’AFNOR et est conforme aux normes internationales, notamment la norme Green House Gas (GHG) Protocol Product Standard et la norme ISO 14040/44.

    Ainsi, elle confirme d’abord que l’entrainement et l’inférence (qu’elle mélange dans l’infographie ci-dessous) sont les parties qui émettent le plus d’émissions de gaz à effet de serre (85,5 %) pour le modèle Large 2 de Mistral.

    Mistral résume ses conclusions dans une infographie

    Néanmoins, concernant ce point, l’entreprise rappelle que la fabrication et la gestion de la fin de vie du matériel utilisé ne sont pas à négliger puisqu’elles représentent 11 % des émissions du modèle.

    L’entreprise rappelle que la localisation des datacenters est un facteur clé de son impact environnemental puisque de celle-ci va dépendre de la nature de l’énergie qu’ils vont dépenser. Ainsi, en entrainant son modèle en France, avec de l’énergie provenant notamment de centrales nucléaires et un climat encore relativement tempéré, Mistral émet moins de CO2 et consomme moins d’eau que dans beaucoup d’autres régions du monde.

    20 400 tonnes de CO₂ et 281 000 m³ d’eau

    L’entreprise donne des chiffres plus précis sur l’impact environnemental de l’entrainement de son modèle Large 2. Ainsi, elle explique qu’en janvier 2025, après 18 mois d’utilisation, Large 2 a émis l’équivalent de 20 400 tonnes de CO₂ (tCO₂e), consommé 281 000 m³ d’eau et l’équivalent de 660 kg d’antimoine en ressources matérielles (660 kg sb eq, une unité de mesure de la consommation de ressources matérielles qui se base sur la consommation de l’élément chimique antimoine, sb).

    Mistral précise, concernant l’inférence, qu’une réponse de son assistant « Le Chat » utilisant ce modèle avec 400 tokens consomme l’équivalent de 1,14 g de CO₂, 45 mL d’eau et l’équivalent de 0,16 mg d’antimoine. Elle qualifie ces impacts de l’inférence de « marginaux ».

    Mistral précise que « ces chiffres reflètent l’ampleur des calculs impliqués dans l’IA générique, qui nécessite de nombreux processeurs graphiques, souvent dans des régions où l’électricité est très polluante et où il y a parfois des problèmes d’approvisionnement en eau ». Elle ajoute qu’ « ils incluent également les « émissions en amont », c’est-à-dire les impacts liés à la fabrication des serveurs, par exemple, et pas seulement à la consommation d’énergie ».

    Dans leur article de juin, Sasha Luccioni et ses collègues rappelaient que Google avait estimé en octobre 2024 [PDF] que l’entrainement de sa famille de modèles Gemma avait consommé l’équivalent de 1 247,61 tonnes CO2 et que, de son côté, Meta avait estimé la consommation de l’entrainement de sa famille Llama 3 à l’équivalent de 11 390 tonnes de CO2.

    Plaidoyer pour une transparence accrue dans le milieu

    « Notre étude montre également une forte corrélation entre la taille d’un modèle et son empreinte », explique Mistral. L’entreprise précise que « les benchmarks ont montré que les impacts sont à peu près proportionnels à la taille du modèle : un modèle 10 fois plus grand générera des impacts d’un ordre de grandeur supérieur à ceux d’un modèle plus petit pour la même quantité de jetons générés. Cela souligne l’importance de choisir le bon modèle pour le bon cas d’utilisation ».

    Elle ajoute que cette étude est « une première approximation compte tenu de la difficulté à effectuer des calculs précis dans le cadre d’un tel exercice en l’absence de normes relatives à la responsabilité environnementale des environnements LLM et de facteurs d’impact accessibles au public ». Elle fait remarquer, par exemple, qu’ « aucun inventaire fiable du cycle de vie des GPU n’a encore été réalisé ». Ainsi leurs impacts intrinsèques « ont dû être estimés, mais ils représentent une part importante des impacts totaux ».

    Mistral propose que les futurs audits sur le sujet dans le secteur prennent exemple sur son étude qui a « utilisé une approche basée sur la localisation des émissions liées à l’électricité et à inclure tous les impacts significatifs en amont, c’est-à-dire non seulement ceux liés à la consommation électrique des GPU, mais aussi toutes les autres consommations électriques (CPU, dispositifs de refroidissement, etc.) et la fabrication du matériel ».

    L’entreprise s’engage à mettre à jour ses rapports sur l’impact environnemental et à participer aux discussions sur des normes industrielles internationales sur le sujet, plaidant pour une plus grande transparence « tout au long de la chaine de production de l’IA ». Elle ajoute qu’elle va partager les résultats sur la base de données « Base Empreinte » de l’ADEME « établissant une nouvelle norme de référence pour la transparence dans le secteur de l’IA ». On attend avec impatience la publication de ces données dans cette base pour que la transparence soit encore un peu plus complète.

    Source : next.ink

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    SUSE ne ralentit pas la cadence cet été ! Avec SUSE Virtualization 1.5, l’éditeur open source entend bien s’imposer comme l’alternative moderne aux plateformes de virtualisation propriétaires. Plus qu’un hyperviseur, SUSE propose ici une solution hyperconvergée, pensée pour les environnements Kubernetes natifs… et prête pour l’avenir grâce au support complet d’Arm64.

    Cette version 1.5, dévoilée cette semaine, marque une étape importante. Elle renforce non seulement la flexibilité de la plateforme, mais elle promet aussi aux entreprises de sortir enfin des logiques de verrouillage imposées par certains hyperscalers ou acteurs historiques de la virtualisation. Et ce, sans compromis sur la sécurité ou la compatibilité.

    SUSE Virtualization 1.5 confirme que l’open source n’a plus à rougir face aux géants historiques de la virtualisation.

    Un hyperviseur open source multi-architecture

    Le grand atout de cette nouvelle version ? La prise en charge complète et en production des architectures Arm64. Concrètement, cela permet de déployer des workloads x86 et Arm côte à côte, dans le même environnement, avec le même niveau de support. De quoi séduire les entreprises qui cherchent à optimiser leurs coûts, réduire leur consommation énergétique ou déployer à grande échelle à la périphérie du réseau.

    Alors que l’architecture Arm s’impose dans les datacenters, les clouds publics… et même chez Apple, SUSE propose ici un socle mature et cohérent pour virtualiser indifféremment tous types de charges. Le tout est pilotable via Rancher Manager, avec une visibilité unifiée sur les machines virtuelles et les conteneurs.

    Une gestion du cycle de vie en phase avec Kubernetes

    SUSE introduit également un cycle de publication plus prévisible : une version tous les 4 mois, alignée avec les versions amont de Kubernetes. Objectif : simplifier la planification des mises à jour pour les équipes DevOps et maintenir une cohérence entre les briques du SI. Les correctifs sont inclus par défaut dans chaque release, et les mises à niveau peuvent s’effectuer depuis n’importe quelle version précédente, sans passage obligatoire par chaque patch intermédiaire.

    Autre évolution majeure : un écosystème de stockage plus ouvert. SUSE Virtualization 1.5 prend désormais en charge toutes les solutions compatibles CSI (Container Storage Interface). Que vous utilisiez Dell, HPE, NetApp, Oracle ou Portworx, l’intégration se veut simple et validée. SUSE propose même du stockage intégré pour accélérer les déploiements.

    Côté sécurité, la certification « SUSE Certified Data Protection for Virtualization » garantit l’intégration fluide avec les solutions de sauvegarde et de restauration tierces. Une assurance bienvenue pour les équipes IT, qui pourront tester et valider leurs plans de reprise avec la certitude que les outils sont compatibles et maintenus.

    Une virtualisation pensée pour le cloud-native

    SUSE Virtualization repose sur Harvester, sa solution HCI open source basée sur Kubernetes, et fait partie intégrante de Rancher Prime. Elle permet de gérer conteneurs et machines virtuelles dans un même pipeline GitOps, avec une interface unifiée et des APIs ouvertes. Une vision cohérente et souveraine de la virtualisation moderne, qui tranche avec les approches fermées de nombreux concurrents.

    C’est aussi un signal fort envoyé au marché : SUSE mise sur l’ouverture, l’interopérabilité et l’automatisation, là où d’autres renforcent les barrières propriétaires. Dans un contexte où VMware se repositionne, où les prix flambent et où les alternatives se cherchent, SUSE avance une solution complète, modulable et tournée vers l’avenir.

    – Source :

    https://goodtech.info/suse-virtualization-1-5-arm64-kubernetes/

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    Hum, 2028 ? Le web change moins vite maintenant, mais pour se démarquer et se faire adopter, il faudra qu’il ait quelque chose d’exceptionnel et la concurrence n’arrêtera pas de s’améliorer.

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    Ben perso, y a rien de bloqué chez moi et sans rien changer à ma connexion…

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    Putain mais c’est pas possible ! Encore une cyberattaque massive dans les télécoms français. Cette fois c’est Bouygues Telecom qui s’est fait défoncer avec 6,4 millions de comptes clients compromis selon France Info. Et le pire dans tout ça c’est que les attaquant ont même choppé les IBAN. Oui, vos coordonnées bancaires sont dans la nature. Woohoo \o/ !

    L’attaque a été détectée le 4 août 2025, soit il y a trois jours seulement. Bouygues annonce fièrement que “la situation a été résolue dans les meilleurs délais” par leurs équipes techniques. Bah voyons. Trois jours pour se rendre compte qu’on s’est fait piller 6,4 millions de comptes, c’est ça les “meilleurs délais” ?

    Alors qu’est-ce qui a fuité exactement ?

    Et bien accrochez-vous bien, je vous fais la liste : toutes les informations de contact, les données contractuelles, l’état civil, les données d’entreprise pour les pros, et surtout, surtout… vos IBAN. Par contre, les numéros de carte bancaire et les mots de passe ne sont pas concernés. Ouf, on a eu chaud !

    Mais attendez, le meilleur c’est que la page web dédiée à informer les victimes contenait une balise “noindex” cachée. Pour ceux qui ne connaissent pas, ça veut dire que Google ne peut pas indexer la page. En gros, si vous cherchez des infos sur la cyberattaque Bouygues sur Google, vous ne trouverez pas leur page officielle. C’est surement pour pas flinguer leur branding !

    Le vrai danger maintenant, c’est qu’avec votre IBAN, un pirate motivé peut potentiellement mettre en place des prélèvements SEPA frauduleux. En usurpant votre identité et avec toutes les infos volées, il peut créer de faux mandats de prélèvement. Bouygues admet d’ailleurs ne pas exclure qu’un fraudeur parvienne à réaliser une telle opération en usurpant votre identité. Tu m’étonnes John.

    Ce qui me fait vraiment halluciner, c’est qu’il y a 26,9 millions de clients mobile chez Bouygues Telecom. Ça veut dire qu’un client sur quatre s’est fait avoir. UN SUR QUATRE ! C’est pas une petite fuite de données, c’est un tsunami.

    Bouygues a déposé plainte auprès des autorités judiciaires et signalé l’incident à la CNIL. Bon bah super, fallait le faire, mais ça va pas vraiment aider les 6,4 millions de clients qui vont devoir surveiller leur compte bancaire pendant les 10 prochaines années.

    Pour “rassurer” les clients, un numéro gratuit a été mis en place : 0801 239 901. Ils ont aussi créé une page web dédiée (celle avec le noindex, vous vous souvenez ?) et une section spéciale sur Le Mag. Tous les clients concernés vont recevoir un email ou un SMS. Spoiler : si vous êtes client Bouygues, vous allez probablement le recevoir.

    Le timing est particulièrement bon quand on sait qu’Orange aussi s’est aussi fait pirater récemment. Les télécoms français sont vraiment en mode open bar pour les hackers en ce moment. C’est la fête du slip niveau sécurité.

    Mes conseils donc si vous êtes client Bouygues :

    Surveillez vos comptes bancaires comme le lait sur le feu Méfiez-vous de TOUS les emails et appels qui vous demandent des infos Changez vos mots de passe partout (même s’ils disent qu’ils n’ont pas été touchés) Activez l’authentification à deux facteurs partout où c’est possible Et surtout, préparez-vous à recevoir du phishing de compétition pendant les prochains mois (années ?)

    Avec vos vraies infos perso, les arnaqueurs vont pouvoir créer des emails et SMS ultra crédibles. Ils connaissent votre numéro de contrat, votre adresse, votre IBAN… Ils peuvent se faire passer pour Bouygues, votre banque, ou n’importe quelle administration. C’est le jackpot pour eux.

    Cette histoire une fois de plus me met vraiment en rogne. On confie nos données les plus sensibles à ces entreprises, et elles sont incapables de les protéger correctement. Je sais pas vous, mais moi j’en ai marre de ces leaks à répétition. À quand une vraie responsabilisation de ces entreprises ? Des amendes qui font vraiment mal ? Parce que là, on est juste des pigeons qui attendent de se faire plumer.

    – Sources :

    https://techcrunch.com/2025/08/07/data-breach-at-french-telecom-giant-bouygues-affects-millions-of-customers

    https://korben.info/bouygues-telecom-pirate-millions-clients-petrin.html

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    y’a plus qu’à faire des grèves

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    C’est exactement ça. Le cœur du sujet, c’est l’extension du pouvoir de blocage en temps réel, au-delà du sport et des grands événements. Là où l’AGCOM visait initialement le piratage des matchs de Serie A, Piracy Shield devient désormais un outil plus large, capable de bloquer tout type de contenu audiovisuel, y compris les films, séries ou émissions dès leur diffusion ou avant-première.

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    @RussianFighter
    Si mes souvenirs sont bons, je pense que c’était grâce à la longueur des os de la main (radiographie)…
    Mais j’en suis pas certain à 100%…

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    La liste des victimes du vishing, technique de phishing s’appuyant sur des appels vocaux, s’allonge. Cisco et Google en ont été victime avec à la clé des violations de bases de données Salesforce.

    Avec le vishing, les pirates du groupe ShinyHunters amènent les employés à donner leur identifiant à des instances Salesforce. (Crédit Photo: Google)

    Avec le vishing, les pirates du groupe ShinyHunters amènent les employés à donner leur identifiant à des instances Salesforce. (Crédit Photo: Google)

    De plus en plus d’éditeurs de sécurité alertent sur la montée en puissance du vishing. Contraction des mots anglais voice et phishing, ce type d’attaque mêle du hameçonnage traditionnel et des appels téléphoniques où la victime est invitée à transmettre ces identifiants ou d’autres informations sensibles. Plusieurs entreprises ont été piégées par ce procédée comme le montre deux exemples récents : Cisco et Google.

    La firme de Mountain View vient de communiqué sur son expérience. Elle a indiqué que l’un de ses systèmes de base de données Salesforce, utilisé pour stocker les coordonnées et les notes connexes des petites et moyennes entreprises, avait été piraté en juin dernier. Google se veut rassurant en soulignant que « les données ont été récupérées par l’attaquant pendant un court laps de temps avant que l’accès ne soit coupé. Les informations récupérées se limitaient à des données commerciales de base et largement accessibles au public, telles que les noms des entreprises et leurs coordonnées ».

    Le groupe ShinyHunters sur le banc des accusés

    De son côté, Cisco a également rapporté une violation de données Salesforce le 24 juillet dernier. « « Dès que nous avons eu connaissance de l’incident, l’accès de l’auteur à cette instance du système CRM a été immédiatement interrompu et nous avons ouvert une enquête », indique le spécialiste américain du réseau. Lui aussi a tenté de rassurer sur la portée de cette violation de données en indiquant qu’« aucune information confidentielle ou exclusive, aucun mot de passe ni aucun autre type d’information sensible » n’avaient été affectés, ni aucun produit et service de la société.

    Si Cisco n’a pas donné de détails sur l’attaque par vishing dont un de ses employés a été victime, Google a déjà désigné le coupable dans son viseur depuis juin dernier : le groupe ShinyHunters, connu aussi sous le nom UNC6040. Cette entité est spécialisée dans l’usage du vishing pour accéder aux instances Salesforce des entreprises. Il ne s’agit pas d’une faille dans les services du spécialiste du CRM en mode SaaS, mais juste une technique d’ingénierie sociale. L’objectif est de voler des quantités importantes de données et demander ensuite une rançon aux entreprises pour les récupérer ou ne pas les diffuser. Comme l’indique Google, « les pirates se font passer pour des membres du personnel d’assistance informatique dans le cadre d’opérations d’ingénierie sociale convaincantes par téléphone ». Une approche particulièrement efficace, car le nombre de victimes est longue et varié : Qantas Pandora, Allianz Life ou LVMH.

    Source : lemondeinformatique.fr

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    Vous vous souvenez du film “Blow” avec Johnny Depp ? L’histoire de George Jung qui importait de la cocaïne colombienne aux États-Unis dans les années 70 ? Bon bah imaginez la même chose, mais version 2.0, avec des serveurs cachés, du Bitcoin et un Québécois de 26 ans qui se prend pour Tony Montana depuis sa villa en Thaïlande.

    Je vais vous raconter l’histoire complètement dingue d’AlphaBay, le plus grand supermarché du crime qui ait jamais existé sur le dark web. Un Amazon de la drogue et des armes qui a brassé plus d’un milliard de dollars en seulement trois ans. Et au centre de cette histoire, Alexandre Cazes, un petit génie de l’informatique qui a fini par se prendre les pieds dans le tapis de la manière la plus stupide qui soit.

    Alors installez-vous confortablement, prenez un café, et laissez-moi vous embarquer dans cette histoire qui mélange technologie de pointe, ego surdimensionné et erreurs de débutant. C’est parti !

    Alexandre Cazes naît le 19 octobre 1991 à Trois-Rivières, au Québec. Dès son plus jeune âge, il montre des capacités hors normes en informatique et avec un QI de 142, il devient ce qu’on appelle un “script kiddie” à 14 ans… Sauf que lui, contrairement aux autres, il avait vraiment du talent.

    Son père Martin, propriétaire d’un garage, dira plus tard aux médias que son fils était “un jeune homme extraordinaire, aucun problème, aucun casier judiciaire”. Le gamin était tellement brillant qu’il a sauté une année à l’école. “Il n’a jamais fumé une cigarette, jamais pris de drogue”, racontera aussi le paternel. Vous allez voir, quand vous saurez la suite, vous trouverez ça aussi ironique que moi…

    À 17 ans, pendant que ses potes pensent à leur bal de promo, Alexandre lance sa première boîte : EBX Technologies. Officiellement, il fait du développement web pour des PME locales, répare des ordinateurs et propose des services de chiffrement. Officieusement, il commence déjà à tremper dans des trucs pas très catholiques sur les forums de carders, ces types qui revendent des numéros de cartes bancaires volées. C’est là qu’il se fait connaître sous le pseudo “Alpha02”, un pseudo qu’il garde depuis 2008 et qui finira par causer sa perte.

    Le jeune homme excelle tellement qu’il attire l’attention dans le milieu, mais le Québec, c’est trop petit pour ses ambitions. Alors en 2010, il fait son premier voyage en Thaïlande et le coup de foudre est immédiat : le climat, la culture, et surtout… les filles. Dans ses propres mots sur un forum “de drague”, il explique qu’il a “quitté une société brisée pour vivre dans une société traditionnelle”. Traduction : il en avait marre des Québécoises indépendantes et préférait un endroit où son argent lui donnait plus de pouvoir.

    Sur le forum de Roosh V (un blogueur américain spécialisé dans la drague lourde), Cazes se présente même comme un “trompeur professionnel”. Charmant, n’est-ce pas ? Il explique pourquoi il a quitté le Québec : trop de gens qui vivent de l’aide sociale, trop de réfugiés musulmans qui (je cite) “se reproduisent comme des punaises de lit”. Bref, on comprend mieux le personnage…

    En 2013, il s’installe alors définitivement à Bangkok, il épouse une Thaïlandaise, Sunisa Thapsuwan, et commence à mener la grande vie. Et pendant ce temps, ses parents au Québec pensent qu’il dirige une entreprise de développement web parfaitement légale. Le fils modèle, quoi.


    – Le mariage d’Alexandre

    En octobre 2013, le FBI ferme Silk Road, le premier grand marché noir du dark web créé par Ross Ulbricht. Pour beaucoup, c’est la fin d’une époque mais pour Alexandre Cazes, c’est une opportunité en or. Il voit le vide laissé par Silk Road et se dit qu’il peut faire mieux. Beaucoup mieux.

    Il passe alors l’année 2014 à développer sa plateforme en secret. Son objectif est clair et il ne s’en cache pas : Il veut créer “La plus grande place de marché underground”. Pas modeste le mec. En juillet 2014, il commence alors les tests avec une poignée de vendeurs triés sur le volet puis le 22 décembre 2014, AlphaBay ouvre officiellement ses portes virtuelles.

    Les six premiers mois sont difficiles. Le site peine à décoller, avec seulement 14 000 utilisateurs après 90 jours. Mais Alexandre ne lâche rien. Il améliore constamment la plateforme, ajoute des fonctionnalités, recrute des modérateurs compétents. Et surtout, il fait ce que Ross Ulbricht n’avait pas osé faire : il accepte tout. Vraiment tout.


    – Interface d’AlphaBay en 2017

    Là où Ross Ulbricht interdisait la vente d’armes et de certaines drogues dures sur Silk Road, Cazes n’a aucun scrupule. Héroïne, fentanyl, armes à feu, malwares, cartes d’identité volées, données bancaires… Si ça peut se vendre et que c’est illégal, c’est bon pour AlphaBay. La seule limite ? La pédopornographie et les services de tueurs à gages. Faut quand même garder une certaine “éthique” dans le milieu, hein.

    – L’explosion arrive alors fin 2015 puisqu’en octobre, AlphaBay devient officiellement le plus grand marché du dark web. Les chiffres donnent le vertige :

    400 000 utilisateurs actifs 40 000 vendeurs 369 000 annonces au total 250 000 annonces de drogues 100 000 annonces de documents volés Entre 600 000 et 800 000 dollars de transactions PAR JOUR

    Bref, AlphaBay était devenu 10 fois plus gros que Silk Road à son apogée. Pas mal pour un petit gars de Trois-Rivières !

    Alors comment ça fonctionne techniquement ? Et bien les vendeurs créent des annonces avec photos et descriptions détaillées. Les acheteurs parcourent les catégories comme sur Amazon, lisent les avis (oui, il y a un système de notation sur 5 étoiles), et passent commande. L’argent est bloqué dans un système d’escrow (tiers de confiance) jusqu’à ce que l’acheteur confirme la réception. Et AlphaBay prend sa commission au passage soit entre 2 et 4% selon le montant et le niveau du vendeur.

    – Le génie de Cazes, c’est surtout d’avoir compris que la confiance était la clé. AlphaBay introduit donc plusieurs innovations qui deviendront des standards du milieu :

    Le système de Trust Level (TL) : Des scores de confiance visibles pour acheteurs et vendeurs L’Automatic Dispute Resolver (ADR) : Un système automatisé pour régler les litiges sans attendre un modérateur Le ScamWatch Team : Une équipe communautaire pour traquer les arnaqueurs Le Finalize Early (FE) : Les vendeurs de confiance peuvent recevoir le paiement dès l’envoi (après 200 ventes réussies) L’authentification 2FA avec PGP : Pour sécuriser les comptes

    Côté technologie, AlphaBay est à la pointe. D’abord, le site n’accepte que le Bitcoin. Mais en août 2016, Cazes fait un move de génie : il ajoute le support de Monero, une cryptomonnaie beaucoup plus anonyme que le Bitcoin et en quelques semaines, la capitalisation de Monero passe de 30 millions à 170 millions de dollars. Le cours monte de 2,45$ à 483$ en janvier 2018. Pas mal comme effet de bord pour ce qui n’est à l’origine qu’un simple choix technique !

    Le site dispose aussi de son propre système de “tumbling”, en gros, un mixeur qui mélange les bitcoins de différentes transactions pour rendre leur traçage quasi impossible. Il acceptera même Ethereum en mai 2017. Cazes a pensé à tout. Enfin, presque tout…

    – Car pour gérer ce monstre, Alexandre ne peut pas tout faire seul alors il recrute une équipe de choc :

    DeSnake : Son bras droit et administrateur sécurité. Un type mystérieux, probablement russe, qui ne s’est jamais fait prendre. Brian Herrell, alias “Botah” ou “Penissmith” (oui, vous avez bien lu) : Un modérateur de 25 ans du Colorado qui gère les litiges entre vendeurs et acheteurs. Ronald Wheeler III, alias “Trappy” : Le porte-parole et responsable des relations publiques du site. Disc0 : Un autre modérateur clé

    Une dream team du crime organisé version 2.0, avec des pseudos qu’on croirait sortis d’un film de Tarantino.

    – Et pendant ce temps, Alexandre Cazes vit sa meilleure vie en Thaïlande. Installé à Bangkok depuis 2013, il mène un train de vie complètement délirant :

    Une villa d’une valeur de 80 millions de bahts (2,3 millions d’euros) au Private House estate de Bangkok Une propriété au Granada Pinklao-Phetchkasem où la valeur des maisons débute à 78 millions de bahts Une villa de vacances à 200 millions de bahts à Phuket, au sommet d’une falaise Une villa à 400 000 dollars à Antigua Il a même acheté une villa pour ses beaux-parents. Sympa le gendre !

    – Côté garage, c’est pas mal non plus :

    Une Lamborghini Aventador gris métallisé à presque 1 million de dollars (En fait, la police saisira 4 Lamborghini enregistrées à son nom) Une Porsche Panamera Une Mini Cooper pour madame Une moto BMW

    Et tout est payé cash, évidemment. Dans son portefeuille au moment de l’arrestation : 1 600 bitcoins, 8 670 Ethereum, 12 000 Monero et 205 ZCash. Environ 9 millions de dollars de l’époque. Sa fortune totale étant estimée à environ 23 millions de dollars selon les documents du gouvernement américain. 12,5 millions en propriétés et véhicules, le reste en cash et cryptomonnaies.

    Le plus amusant c’est que dans ce quartier de classe moyenne où les gens roulent en pick-up et où les maisons coûtent moins de 120 000 dollars, ses supercars détonnaient complètement. Les voisins racontent même qu’il ne sortait jamais avant midi. Tranquille, le mec.

    Mais le plus pathétique, c’est sa vie personnelle car sur le forum de Roosh V, Cazes où il se vante d’être un “trompeur professionnel”, il y raconte comment il trompe sa femme enceinte avec d’autres filles qu’il ramène dans un appartement secret. “Les filles thaïlandaises adorent les supercars”, écrit-il. Classe jusqu’au bout.

    Mais voilà, quand on brasse des millions sur le dark web, on finit forcément par attirer l’attention des autorités. Dès 2016, le FBI, la DEA et Europol mettent en place l’opération Bayonet. L’objectif : faire tomber AlphaBay et son créateur.

    Le nom “Bayonet” est un triple jeu de mots avec “bay” (baie), “net” (internet) et l’idée d’attraper les “bad guys”. Les flics ont de l’humour, mais le souci, c’est que Cazes est prudent. Il utilise Tor, change régulièrement de serveurs, emploie des techniques de chiffrement avancées.

    Bref, trouver une faille semble impossible… Jusqu’à ce que les enquêteurs tombent sur LE détail qui tue.

    Car en décembre 2016, un enquêteur fait une découverte qui change tout. En analysant d’anciens emails du forum d’AlphaBay, il trouve quelque chose d’incroyable : les emails de bienvenue envoyés aux nouveaux utilisateurs en décembre 2014 contenaient une adresse d’expéditeur dans les headers. Et pas n’importe laquelle : [email protected].

    Pimp. Alex. 91. Sérieusement ?

    91 pour 1991, son année de naissance. Alex pour Alexandre. Et pimp pour… bah pour pimp, quoi. Le mec qui gère le plus grand marché noir du monde utilise son vrai prénom et son année de naissance dans son email Hotmail. J’en ai vu des erreurs de sécurité dans ma vie, mais là on atteint des sommets.

    Mais ce n’est pas tout car cette adresse email, c’est le fil qui va permettre de dérouler toute la pelote. Les enquêteurs découvrent ainsi qu’elle est liée à :

    Un compte PayPal au nom d’Alexandre Cazes Son profil LinkedIn Des comptes bancaires Des propriétés en Thaïlande

    Bingo. Game over. Insert coin to continue. Ou pas.

    L’opération d’interpellation est alors minutieusement préparée mais comme toujours, le problème ? Il faut le choper avec son ordinateur ouvert et déverrouillé pour avoir accès aux preuves.

    Et le 5 juillet 2017, à l’aube, c’est le jour J. La police thaïlandaise, assistée par des agents du FBI et de la DEA, met en place un plan digne d’Hollywood. Une Toyota Camry grise arrive dans le cul-de-sac où vit Cazes. Le conducteur fait une manœuvre foireuse et emboutit “accidentellement” le portail de la maison témoin / bureau de vente immobilière juste en face de chez Cazes.

    Le conducteur sort, visiblement contrarié, et demande à parler au propriétaire pour l’accident. Après un bon moment, Alexandre Cazes sort de sa villa pour discuter de la collision et au moment où il s’approche du véhicule, le FBI déboule et l’arrête.

    Coup de chance incroyable : Cazes était en train de faire un redémarrage administratif d’un serveur AlphaBay suite à une panne système artificiellement créée par les forces de l’ordre. Il est donc connecté en tant qu’administrateur sur AlphaBay, tous ses mots de passe sont enregistrés, aucun chiffrement n’est activé et surtout les portefeuilles de cryptomonnaies utilisé par le site sont ouverts (donc non chiffrés).

    C’est Noël pour les enquêteurs.


    – Les voitures saisies par la police

    Sur l’ordinateur, ils trouvent tout : les clés des serveurs d’AlphaBay, les wallets crypto, les bases de données, les conversations privées. La totale. En parallèle, des serveurs sont saisis en Lituanie, au Canada, au Royaume-Uni, aux Pays-Bas et même en France. AlphaBay est mort.

    Cazes est alors emmené au bureau de répression des stupéfiants de Bangkok. Il sait que c’est fini. Les États-Unis réclament son extradition pour trafic de drogue, blanchiment d’argent, racket et une dizaine d’autres chefs d’accusation. Il risque la perpétuité. Et le 12 juillet 2017, une semaine après son arrestation, les gardiens le trouvent pendu dans sa cellule avec une serviette. Il s’est suicidé dans les toilettes, juste avant un rendez-vous avec son avocat. Il avait 26 ans.

    Les autorités thaïlandaises affirment qu’il n’y a “aucun indice suggérant qu’il ne s’est pas pendu lui-même”. Les caméras de surveillance ne montrent aucun signe d’agression. Donc officiellement, c’est un suicide même si comme d’habitude, officieusement, certains ont des doutes.

    Ainsi, le 20 juillet 2017, le procureur général Jeff Sessions annonce “la plus grande saisie de marché du dark web de l’histoire”. Les chiffres finaux sont vertigineux : plus d’un milliard de dollars de transactions en trois ans, des liens directs avec plusieurs overdoses mortelles de fentanyl aux États-Unis.

    Mais l’histoire ne s’arrête pas là. En effet, les flics ont un plan machiavélique. Pendant qu’AlphaBay ferme, ils contrôlent secrètement Hansa, un autre gros marché du dark web qu’ils ont infiltré aux Pays-Bas. Résultat : tous les vendeurs et acheteurs d’AlphaBay migrent vers Hansa… où les flics les attendent. C’est ce qu’on appelle un “honey pot” de compétition et en quelques semaines, ils récoltent 10 000 adresses d’acheteurs et des tonnes de preuves.

    – Et les complices de Cazes ? Ils prennent très cher aussi :

    Ronald Wheeler (Trappy) : 4 ans de prison Brian Herrell (Botah/Penissmith) : 11 ans de prison Seul DeSnake, le mystérieux administrateur sécurité, reste introuvable

    En août 2021, DeSnake réapparaît et annonce le retour d’AlphaBay. Le nouveau site n’accepte que Monero, dispose d’un système appelé AlphaGuard censé protéger les fonds même en cas de saisie, et prétend avoir appris des erreurs du passé. “Seul un idiot utiliserait Bitcoin tel qu’il est aujourd’hui pour le darknet”, affirment-ils, citant un développeur de Bitcoin Core.


    – Interface d’AlphaBay aujourd’hui

    Mais ça c’est une autre histoire…

    Maintenant, la morale de l’histoire, c’est que si vous voulez devenir un baron de la drogue virtuelle, évitez d’utiliser votre vrai prénom dans votre adresse email. Et accessoirement, ne le faites pas du tout. Parce que tôt ou tard, vous finirez par vous faire choper.

    Voilà, c’était l’histoire complètement folle d’AlphaBay et d’Alexandre Cazes. Un mélange de génie et de stupidité, d’ambition démesurée et d’erreurs de débutant… Comme d’hab, l’OpSec, c’est pas optionnel.

    – Sources :

    US Department of Justice - AlphaBay Takedown, FBI - AlphaBay Takedown, CBC News - The secret life of Alexandre Cazes, The Globe and Mail - Posts give glimpse into mind of Canadian behind dark website, Bangkok Post - Late computer genius, AlphaBay creator loved Thailand, Washington Post - Alexandre Cazes dies in Bangkok jail, Europol - Operation Bayonet, DarkOwl - AlphaBay Marketplace Returns, Flashpoint - Why the New AlphaBay Matters, Anonymous Hackers - Who was Alexandre Cazes?, AP News - Darknet suspect’s flashy cars raised eyebrows in Thailand

    https://korben.info/alphabay-histoire-complete-plus-grand-supermarche.html

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    Dans le deuxième épisode d’Écosystème, l’ingénieur Philippe Bihouix détaille les enjeux que pose le numérique en termes de consommation de ressources.

    En 2023, dans chaque foyer français, il y avait en moyenne 10 écrans. Dans le lot, au moins un sur quatre n’était pas utilisé. Un vrai gâchis, quand on connaît la variété de matières premières nécessaires à la construction d’un seul d’entre eux.

    Pour construire un smartphone, par exemple, il faut plus de 60 matériaux. Selon l’ADEME, il faut extraire 200 kg de matière, soit à peu près 500 fois son poids, pour construire l’un de ces bijoux de technologique.

    Pour certains, le numérique est une mine. L’ingénieur Philippe Bihouix, lui, travaille depuis plus de dix ans sur la question des ressources, explorée par exemple dans les ouvrages L’âge des Low tech (Seuil, 2014), Le bonheur était pour demain (Seuil, 2019), ou encore la bande dessinée Ressources (Casterman, 2024). Dans cet épisode d’écosystème, il détaille l’ampleur de la consommation de matières premières induite par le développement de l’industrie technologique et quelques pistes d’amélioration.

    Pour écouter « Ce que la tech fait à la planète », vous avez deux options : le player en bas de cet article, ou sur toutes les bonnes applications de podcast. Pour en lire des extraits, un peu de patience : un article remontera dans les prochains jours dans le fil d’actualité de Next.

    Pour ne manquer aucun futur épisode et nous aider à atteindre un large public, abonnez-vous dès aujourd’hui au fil audio de Next. Mettez-nous des étoiles sur votre application, recommandez-nous… ça nous est toujours utile !

    >> EPISODE 2 - ECOUTER DANS UN NOUVEL ONGLET <<

    Crédits :

    Écosystème est un podcast de Mathilde Saliou produit par Next. Réalisation et mixage : Clarice Horn. Identité graphique : Flock. Rédaction en chef : Sébastien Gavois. Direction de la rédaction : Alexandre Laurent.

    Musique : MV - If I Wait (Instrumental Version)- Courtesy of Epidemic Sound / Shiruky - Smile (Instruments) / Shiruky - Snowbrain (melody) / OpenRoad (instruments) / Out to the World - Axon Terminal (instruments) / Gridded - ExperiMental (melody) / Gridded - ExperiMental (instruments)

    Source : next.ink

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    Le fournisseur australien Akaysha Energy a partiellement mis en service début août la batterie stationnaire Waratah, qui sera dotée à terme d’une capacité de 850MW. Un record qui démontre l’engouement autour de ce type de technologie de stockage.

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    Cette batterie stationnaire s’étend sur une surface totale de 14 hectares sur le site d’une ancienne centrale à charbon

    Transition écologique oblige, l’Australie prévoit de tourner définitivement le dos au charbon à l’horizon 2035. Une énergie fossile que le pays a déjà commencé à remplacer, massivement, par des centrales photovoltaïques, parfaitement adaptées à son vaste territoire ensoleillé. Afin de compenser l’intermittence de cette source renouvelable, le gouvernement mise sur les batteries stationnaires, qui peuvent stocker l’énergie lors des pics de production pour la réinjecter dans le réseau lors des pics de consommation, contribuant ainsi à fluidifier l’approvisionnement énergétique et à sécuriser le réseau en cas de panne imprévue.

    Devenu l’un des principaux marchés mondiaux de cette filière en pleine expansion, l’Australie va bientôt pouvoir se targuer de posséder sur son sol la plus puissante batterie stationnaire de la planète.

    Un record bientôt dépassé

    Baptisée Waratah et située sur la côte centrale de la Nouvelle-Galles du Sud, au sud-est du pays, cette batterie a été construite sur le site d’une ancienne centrale à charbon, sur une surface totale d’environ 14 hectares. Partiellement mise en service début août, elle dispose pour l’instant d’une puissance de 350 MW mais devrait, d’ici à la fin de l’année, atteindre sa pleine capacité, à 850 MW pour 1680 MWh. De quoi, selon son exploitant Akaysha Energy, alimenter près d’un million de foyers pendant une heure, 80000 foyers pendant toute une journée, ou même 46 millions de smartphones simultanément. Seules deux heures sont nécessaires pour charger cette batterie géante, qui peut décharger toute sa capacité d’énergie dans le réseau en quelques secondes. Au total, un milliard de dollars ont été investis dans cette prouesse technologique.

    Waratah ne devrait cependant pas garder très longtemps son statut de numéro un mondial. En effet, la société d’infrastructure et d’ingénierie publique PowerChina a annoncé fin juin le début de la construction d’une batterie de 1000 MW pour 3000 MWh, à Ulaan Chab, près de la frontière avec la Mongolie. Masdar, la compagnie publique émiratie spécialisée dans les énergies renouvelables, avait dévoilé en janvier une initiative similaire, à Abu Dhabi. Estimé à 6 milliards de dollars, ce projet devrait comprendre 5,2 GW de capacité de panneaux photovoltaïques, et 19 GWh de stockage d’énergie.

    Source: https://www.usinenouvelle.com/article/energie-en-australie-la-plus-puissante-batterie-stationnaire-de-la-planete-bientot-operationnelle.N2236162

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    @tanjerine a dit dans [Web Services] TempMail : un service de mail jetable sécurisé, votre rempart contre les spams et la surveillance numérique :

    autrement une adresse poubelle sur gmail

    Mon adresse principale sur gmail EST DEJA une poubelle :lol: Je n’y vais que pour effacer le bordel.

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    C’est cool ! Est-ce que vous croivez qu’avec ses anti-proton on pourra faire des processeurs plus rapides, frais et qui rechargent les batteries ?
    (pardon, c’est bientôt le weekend)