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    Entre engagement technique, transparence radicale et volonté de transformation systémique, Benoit Petit œuvre depuis plusieurs années à rendre le numérique plus mesurable, plus sobre et plus juste. Cofondateur de Hubblo, il développe des outils pour quantifier l’impact environnemental des infrastructures IT. Dans cet entretien, il revient sur son parcours, les défis du secteur et les leviers d’action.

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    Peux-tu revenir sur ton parcours et ce qui t’a conduit à fonder Hubblo ?

    Benoit : « J’ai commencé par un parcours très classique dans l’IT : j’ai été ingénieur systèmes, réseaux, cloud… pendant une dizaine d’années. Et à un moment, l’absence de considération environnementale dans mon travail contrastait trop avec mes changements de vie et aspirations personnelles, alors j’ai commencé à me poser des questions sur l’impact environnemental de mes choix techniques. J’ai cherché des outils de mesure de l’énergie consommée au niveau des serveurs, et je n’ai rien trouvé qui corresponde à mes besoins. J’ai donc développé un outil libre et open source, Scaphandre, pour répondre à ce besoin. Ce travail m’a progressivement amené à rencontrer des personnes qui partagent les mêmes objectifs, avec qui nous avons co-fondé      Hubblo. L’objectif de Hubblo, c’est d’aider les organisations à réduire l’impact environnemental lié à leurs activités numériques, ce qui implique parfois l’évaluation de ces impacts, toujours en s’appuyant sur des méthodologies robustes et ouvertes. »

    Peux-tu nous parler de Scaphandre et de son fonctionnement ?

    Benoit : « Scaphandre est un agent qui s’installe sur un serveur informatique et permet de mesurer la consommation énergétique d’une partie de ses composants électroniques et des logiciels qui tournent sur ce serveur. Il exploite des interfaces fournies par les fabricants de puces et fonctionne sous GNU/Linux et Windows Server. Il est utilisé aujourd’hui dans plusieurs pays, par des entreprises de plusieurs tailles et avec des cœurs de métier différents. Il est en open-     source, donc chacun peut l’adapter, le corriger, l’améliorer. L’idée, c’est de fournir une brique technique fiable et compatible avec les outils de supervision de l’entreprise pour produire de la donnée utile à l’éco-conception. »

    Qu’est-ce que propose concrètement Hubblo aujourd’hui ?

    Benoit : « On accompagne des structures — entreprises, collectivités, hébergeurs — pour leur permettre de faire évoluer leur rapport à la technologie d’un point de vue socio-environnemental, ce qui implique notamment de comprendre leur empreinte environnementale. Pour cela, on développe des outils open source, on contribue à des méthodologies, on produit des données utiles à l’évaluation environnementale, en open-data, et on forme les équipes techniques à les utiliser. Le but, c’est que les gens deviennent autonomes sur ces sujets et soient de plus en plus nombreux à transformer le secteur. »

    Pourquoi est-ce si compliqué aujourd’hui d’accéder à des données fiables sur l’impact du numérique ?

    Benoit : « Il y a une vraie opacité. Les acteurs du cloud et des Datacenters ne donnent que des données globales ou relatives, souvent très orientées communication. Ce manque de transparence rend la comparaison quasi impossible, et empêche de faire des choix éclairés. C’est pour ça qu’on insiste sur la nécessité d’évaluations indépendantes et sur la publication de données ouvertes. Sinon, on ne sortira jamais du greenwashing. La réglementation a bien sûr un rôle central à jouer aujourd’hui et à l’avenir, pour normer et systématiser la transparence. »

    Quel est le rôle du collectif Boavizta dans ce paysage ?

    Benoit : « Boavizta, c’est un collectif qui crée des communs numériques : des bases de données, des outils d’analyse d’impact, des méthodologies. On travaille beaucoup sur l’évaluation environnementale du matériel IT, des datacenters, du cloud, des logiciels… Le collectif regroupe des chercheurs, des ingénieurs, des consultants, des collectivités… L’objectif est que toutes les parties prenantes puissent s’outiller avec les mêmes méthodes et que celles-ci puissent être critiquées, comprises et améliorées. On milite pour une approche ouverte, partagée, rigoureuse. »

    Vous travaillez aussi sur une méthodologie sectorielle avec l’ADEME : la PCR Datacenter & Cloud. Quel est l’objectif ?

    Benoit : « On a contribué à la mise a jour du RCP - Règlement de Catégorie Produit - de l’ADEME, dédiée aux services Cloud et de co-location. L’objectif, c’est d’avoir un cadre reconnu pour évaluer l’impact d’un datacenter ou d’un service cloud, à travers une Analyse de Cycle de Vie (ACV) et des règles d’allocation propres à chaque type de service proposé. Aujourd’hui, chacun fait un peu ce qu’il veut. Si ce RCP devient la norme, une entreprise de services d’hébergement pourra évaluer les impacts de son usage de manière normée, avec des règles communes, en s’appuyant sur les données affichées par le fournisseur. La seconde et dernière version du RCP à date est sur la librairie en ligne de l’ADEME. »

    Quel lien fais-tu entre mesure et transformation ?

    Benoit : « Évaluer, c’est une étape parfois très utile, mais ce n’est qu’un levier. L’enjeu, c’est d’enclencher des transformations profondes : interroger les niveaux de service, se demander si on a vraiment besoin de telle redondance ou de telle disponibilité, mais surtout si l’on souhaite sortir de la seule optimisation et des réductions d’impact à la marge pour entrer dans une démarche réelle de sobriété, questionner le business model, voire entamer sa transformation pour une compatibilité réelle avec les limites planétaires. Dans l’idéal, on commence par là et une fois sur la bonne voie, on optimise pour enlever le superflu. Dans les faits, c’est souvent l’inverse qui a lieu. L’évaluation a un intérêt pour aider la prise de décision stratégique, ou bien à une échelle plus micro pour identifier les optimisations possibles. Ce n’est pas une action positive pour l’environnement en soi. À une échelle plus macro, ça permet de ne pas se faire embrumer par les Big Tech. »

    Quel est ton regard sur l’essor de l’intelligence artificielle dans ce contexte ?

    Benoit : « L’IA, en particulier l’IA générative, vient amplifier tous les travers d’un numérique non soutenable. Ce qui change, ce sont les volumes et la vitesse d’expansion. On parle souvent des impacts environnementaux par inférence ou pour un entraînement d’un modèle particulier, mais c’est une manière pour le secteur de se cacher derrière son petit doigt. Les impacts absolus sont colossaux, la seule consommation d’énergie finale des Datacenters devrait doubler d’ici deux ans et on sait que seule une partie des données sur le sujet sont vraiment disponibles. Google a vu son empreinte carbone prendre 50% sur les 3 dernières années, Microsoft 30% en un an, ce principalement du fait de la construction de nouveaux Datacenters. Et ce ne sont que les impacts que l’on peut évaluer approximativement, la face émergée. Ça ne les empêche pas de se présenter comme les plus “innovants” ou les plus “efficaces” en la matière. Sans parler du fait que les Gafams communiquent principalement sur les émissions liées à l’électricité consommée, tout en comptabilisant les certificats de garantie d’origine qui leur permet d’effacer comptablement les émissions réelles. Le Guardian estime que l’écart entre les émissions annoncées et celles émises si l’on ne compte pas les certificats, est en moyenne une multiplication par 600 entre 2020 et 2023. C’est un jeu de dupes. »

    Quel rôle les politiques publiques pourraient-elles jouer selon toi ?

    Benoit : « Il y a clairement besoin d’un cadre réglementaire plus ambitieux. Des choses se mettent en place, comme la CSRD qui impose un reporting extra-financier, mais c’est encore trop lent côté numérique. Il faut des obligations de transparence (l’Energy Efficiency Directive mise à jour en 2024 en est une prémice), des exigences de données ouvertes et une planification qui prend en compte les conflits d’usage des ressources disponibles. Sans ça, les grandes plateformes continueront à verrouiller l’accès à l’information. Et on restera dans une forme de dépendance technique et politique. »

    Quels conseils donnerais-tu à une entreprise qui veut s’engager ?

    Benoit : « De d’abord actionner tous les leviers évidents qui ne nécessitent pas d’évaluation : augmenter la durée de vie des équipements, identifier les fournisseurs qui peuvent proposer de la location de matériel avec un fort taux de réemploi et de reconditionnement, rejeter l’utilisation systématique des LLMs et privilégier des solutions spécifiques à votre besoin même si ce n’est pas la trend du moment. Actionner le pilier essentiel de l’éco-conception qui consiste à questionner le besoin et l’adéquation entre le réel besoin et la technologie employée. Ensuite, évaluer pour aller plus loin et surtout partager un maximum d’informations pour s’ouvrir la porte de la collaboration avec d’autres acteurs, être le plus transparent possible sur la méthode et les hypothèses des évaluations. Condamner le greenwashing et prendre en compte la dimension systémique et éminemment politique du problème. »

    Pour finir, un ouvrage ou une ressource que tu recommanderais ?

    Benoit : « Oui, un livre que je trouve vraiment éclairant : Aux sources de l’utopie numérique de Fred Turner. Il retrace l’histoire des communautés californiennes des années 60 et montre comment leurs idéaux ont influencé la culture et les infrastructures du numérique actuel, puis comment ces idéaux ont contribué aux modèles économiques que l’on voit chez les entreprises de la Tech aujourd’hui. Ça permet de comprendre que derrière nos outils, il y a des visions du monde — et qu’on gagnerait à les questionner. »

    Visuel d’illustration hubblo.org

    Source : linkedin.com

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    Dans le septième épisode d’Écosystème, Louise Vialard, chargée de déploiement du programme Alt Impact pour l’ADEME et élue nantaise, détaille les enjeux que le déploiement d’une logique de numérique responsable soulève dans un territoire.

    En France, 94 % des ménages avaient accès à internet en 2024 et 8 personnes sur dix s’y connectaient chaque jour. Dans ce contexte, le gouvernement fait depuis plusieurs années de la transition numérique un élément essentiel, aussi bien à l’activité économique qu’à la vie démocratique.

    Cela se traduit dans des projets comme Albert, l’IA du gouvernement, le programme « Osons l’IA », qui vise à pousser l’adoption d’intelligence artificielle dans tous les secteurs économiques, mais aussi, sur le temps long, aux vastes processus de dématérialisation des services publics.

    Mais sur le terrain, qu’est-ce que ça implique de proposer ces services connectés ? Comment déployer des services publics numériques, ou des outils numériques destinés aux fonctionnaires et agents de l’État, quand on s’intéresse en plus à la minimisation des impacts environnementaux de ces technologies ?

    Dans le septième épisode d’Écosystème, Next a rencontré Louise Vialard, chargée de déploiement du programme Alt Impact de l’ADEME, l’agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie, et élue écologiste à la métropole de Nantes, où elle est déléguée à l’e-citoyenneté, au numérique responsable et à l’open data.

    Pour écouter « Numérique électrique, numérique responsable », vous avez deux options : le player en bas de cet article, ou sur toutes les bonnes applications de podcast. Pour en lire des extraits, un peu de patience : un article remontera dans les prochains jours dans le fil d’actualité de Next.

    Pour ne manquer aucun futur épisode et nous aider à atteindre un large public, abonnez-vous dès aujourd’hui au fil audio de Next. Mettez-nous des étoiles sur votre application, recommandez-nous… ça nous est toujours utile !

    >> EPISODE 7 - ECOUTER DANS UN NOUVEL ONGLET <<

    Crédits :

    Écosystème est un podcast de Mathilde Saliou produit par Next. Réalisation et mixage : Clarice Horn. Identité graphique : Flock. Rédaction en chef : Sébastien Gavois. Direction de la rédaction : Alexandre Laurent.

    Musique : ANTISOUND - Internet Forest / ANTISOUND - My internet lover / MV - If I wait – Courtesy of Epidemic Sound

    Source : next.ink

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    Dans le sixième épisode d’Écosystème, le patron de l’entreprise EcoMicro, Julien Maranon, détaille les enjeux du reconditionnement et du recyclage d’équipements numériques.

    En 2022, les humains ont produit 62 milliards de kilos de déchets électroniques, d’après les calculs de l’institut des Nations Unies pour la formation et la recherche (Unitar). Ce chiffre représentait une hausse de 82 % par rapport au total des déchets électroniques produits en 2010. En parallèle, le marché du reconditionné s’étend (1 smartphone sur 5 était d’occasion en France en 2024, selon Kantar), mais à un rythme plus lent.

    Qu’implique le reconditionnement des équipements numériques ? Comment sont-ils recyclés, lorsque leurs composants sont trop abimés pour être réemployés ? Pour en discuter, Next a rencontré Julien Maranon. À la tête d’EcoMicro, il propose de la collecte et du reconditionnement ou du recyclage d’équipements numériques aux entreprises girondines.

    Pour écouter « Démonter, remonter, recycler », vous avez deux options : le player en bas de cet article, ou sur toutes les bonnes applications de podcast. Pour en lire des extraits, un peu de patience : un article remontera dans les prochains jours dans le fil d’actualité de Next.

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    >> EPISODE 6 - ECOUTER DANS UN NOUVEL ONGLET <<

    Crédits :

    Écosystème est un podcast de Mathilde Saliou produit par Next. Réalisation et mixage : Clarice Horn. Identité graphique : Flock. Rédaction en chef : Sébastien Gavois. Direction de la rédaction : Alexandre Laurent.

    D.W.B  - Norman Sand - Instruments / Hanna Lindgren  - Immersion / Martin Goffin - Inez / Otherguys- Orbit / MV - If I Wait (Instrumental Version) — Courtesy of Epidemic Sound

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    Dans le cinquième épisode d’Écosystème, la développeuse Anaïs Sparesotto détaille les enjeux que soulève l’écoconception de services numériques.

    En 1965, le physicien Gordon Moore énonçait une loi empirique selon laquelle la puissance de calcul des ordinateurs doublerait chaque année grâce aux progrès des microprocesseurs. Jusqu’à la fin des années 2000, l’industrie de l’électronique a plutôt bien réussi à respecter cette théorie, ce qui a permis la miniaturisation de nos équipements numériques.

    Mais pendant que la partie matérielle gagnait en capacité, la partie logicielle, elle, s’étendait sans trop se poser de question. La dynamique est telle qu’entre 2010 et 2020, le poids des sites web a été multiplié par 10, selon GreenIT.

    En quoi est-ce que cet étalement joue sur les performances de nos outils numériques, donc sur leur impact environnemental ? Comment la contrer ? Dans quelle mesure réfléchir à l’écoconception de services numériques permet aussi de répondre à des enjeux de sécurité technique ou d’accessibilité ? Développeuse web chez Toovalu et formatrice à l’Ada tech School, Anaïs Sparesotto évoque tous ces sujets dans le cinquième épisode d’Écosystème.

    Pour écouter « Des services numériques légers comme l’air », vous avez deux options : le player en bas de cet article, ou sur toutes les bonnes applications de podcast. Pour en lire des extraits, un peu de patience : un article remontera dans les prochains jours dans le fil d’actualité de Next.

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    >> EPISODE 5 - ECOUTER DANS UN NOUVEL ONGLET <<

    Crédits :

    Écosystème est un podcast de Mathilde Saliou produit par Next. Réalisation et mixage : Clarice Horn. Identité graphique : Flock. Rédaction en chef : Sébastien Gavois. Direction de la rédaction : Alexandre Laurent.

    Van Sadano - Ayama / Van Sadano - Orbit / Daniel Jorge - Constellations / Van Sadano - Naiad / Blue Saga - Neutral State / Anthony Earls - Hydrogenic / Gridded - Experimental / Ryan James Carr - Lost Lover Undercover / MV - If I Wait (Instrumental Version) — Courtesy of Epidemic Sound

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    Dans le quatrième épisode d’Écosystème, Boris Dolley évoque l’évolution du poids du numérique dans la consommation électrique nationale avant de détailler comment le gestionnaire du réseau public d’électricité travaille à déployer des outils et des pratiques relevant d’un numérique responsable.

    À entendre le patron Sam Altman, c’est évident : dans quelques années, une « fraction significative » de l’énergie produite sur la planète devra être allouée à l’IA. De fait, depuis le boom des grands modèles de langage, les besoins en énergie des géants du numérique ont explosé.

    Quels effets est-ce que cela a sur le réseau électrique ? Pour l’épisode central de sa série Écosystème, Next en a discuté avec Boris Dolley, à la tête du bureau de l’Open source de RTE (Réseau et transport d’électricité), le gestionnaire du réseau public d’électricité.

    La discussion se tourne ensuite vers l’objet de son poste : l’open source, mais aussi le déploiement de la stratégie numérique responsable de RTE. Qu’est-ce que le numérique responsable ? Dans quelle mesure cela joue-t-il sur les impacts environnementaux d’une entreprise ?

    Pour écouter « Numérique électrique, numérique responsable », vous avez deux options : le player en bas de cet article, ou sur toutes les bonnes applications de podcast. Pour en lire des extraits, un peu de patience : un article remontera dans les prochains jours dans le fil d’actualité de Next.

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    Écosystème est un podcast de Mathilde Saliou produit par Next. Réalisation et mixage : Clarice Horn. Identité graphique : Flock. Rédaction en chef : Sébastien Gavois. Direction de la rédaction : Alexandre Laurent.

    Musique : MV - If I Wait (Instrumental Version)- Courtesy of Epidemic Sound / Blue Steel - Electric City - Stems Instruments - Courtesy of Epidemic Sound / Helmut Schenker - Hills and Hollows Stems Instruments - Courtesy of Epidemic Sound / Blue Steel - Moonshot Stems Bass - Courtesy of Epidemic Sound / Blue Saga - Neutral State STEMS INSTRUMENTS - Courtesy of Epidemic Sound / Katori Walker - Pray for My City (Instrumental Version) Stem Instruments - Courtesy of Epidemic Sound / Dylan Sitts - Strange Place - Stems Instruments - Courtesy of Epidemic Sound

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    Dans le troisième épisode d’Écosystème, l’urbaniste Cécile Diguet détaille les enjeux sociaux et environnementaux de l’implantation de centres de données.

    Début 2025, la France comptait 316 centres de données, principalement installés en Ile-de-France et près de Marseille. Un chiffre voué à augmenter, dans la mesure où 35 nouveaux data centers ont été annoncés en février, dans le cadre du Sommet sur l’intelligence artificielle.

    Mais qu’est-ce qu’implique, au juste, la construction de ce type d’établissements ? Comment s’agencent-ils dans leur environnement ? Qu’est-ce que l’explosion de l’IA change à leur fonctionnement ? Autrement dit, pourquoi leur multiplication fait-elle débat ?

    Dans le troisième épisode d’Écosystème, Next rencontre l’urbaniste Cécile Diguet, fondatrice du studio Dégel, pour détailler les implications de l’implantation d’usines de données dans les villes, périphéries et campagnes de France et d’ailleurs.

    Pour écouter « Ce que la tech fait à la planète », vous avez deux options : le player en bas de cet article, ou sur toutes les bonnes applications de podcast. Pour en lire des extraits, un peu de patience : un article remontera dans les prochains jours dans le fil d’actualité de Next.

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    Écosystème est un podcast de Mathilde Saliou produit par Next. Réalisation et mixage : Clarice Horn. Identité graphique : Flock. Rédaction en chef : Sébastien Gavois. Direction de la rédaction : Alexandre Laurent.

    MV - If I Wait (Instrumental Version)- Courtesy of Epidemic Sound / Lama House - Astral Roar_bass  - Courtesy of Epidemic Sound / Ookean - Abyssal Hibernation_instruments  - Courtesy of Epidemic Sound / Syntropy - Spectral Bed_melody  - Courtesy of Epidemic Sound / Harbours and oceans - Holocene_edit  - Courtesy of Epidemic Sound / Out to the World - Luxx_instruments  - Courtesy of Epidemic Sound / Blue Saga - Behind the Curtain_melody  - Courtesy of Epidemic Sound / Out to the World - Adaption  - Courtesy of Epidemic Sound / Blue Saga - Soundbed - Courtesy of Epidemic Sound / Daniela Ljungsberg - Still in Blues_instruments  - Courtesy of Epidemic Sound

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    Dans le deuxième épisode d’Écosystème, l’ingénieur Philippe Bihouix détaille les enjeux que pose le numérique en termes de consommation de ressources.

    En 2023, dans chaque foyer français, il y avait en moyenne 10 écrans. Dans le lot, au moins un sur quatre n’était pas utilisé. Un vrai gâchis, quand on connaît la variété de matières premières nécessaires à la construction d’un seul d’entre eux.

    Pour construire un smartphone, par exemple, il faut plus de 60 matériaux. Selon l’ADEME, il faut extraire 200 kg de matière, soit à peu près 500 fois son poids, pour construire l’un de ces bijoux de technologique.

    Pour certains, le numérique est une mine. L’ingénieur Philippe Bihouix, lui, travaille depuis plus de dix ans sur la question des ressources, explorée par exemple dans les ouvrages L’âge des Low tech (Seuil, 2014), Le bonheur était pour demain (Seuil, 2019), ou encore la bande dessinée Ressources (Casterman, 2024). Dans cet épisode d’écosystème, il détaille l’ampleur de la consommation de matières premières induite par le développement de l’industrie technologique et quelques pistes d’amélioration.

    Pour écouter « Ce que la tech fait à la planète », vous avez deux options : le player en bas de cet article, ou sur toutes les bonnes applications de podcast. Pour en lire des extraits, un peu de patience : un article remontera dans les prochains jours dans le fil d’actualité de Next.

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    Musique : MV - If I Wait (Instrumental Version)- Courtesy of Epidemic Sound / Shiruky - Smile (Instruments) / Shiruky - Snowbrain (melody) / OpenRoad (instruments) / Out to the World - Axon Terminal (instruments) / Gridded - ExperiMental (melody) / Gridded - ExperiMental (instruments)

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    Dans le premier épisode d’Écosystème, le fondateur de GreenIT Frédéric Bordage détaille les enjeux environnementaux que pose le numérique.

    La disparition dramatique des insectes volants, en baisse de 80 à 90 % en Europe depuis les années 1990 ; les incendies violents, comme en Californie, en début d’année ; même la pandémie de Covid nous le rappellent : nous faisons face à de profonds bouleversements environnementaux.

    Entre l’introduction excessive de nouvelles substances chimiques et synthétiques, l’altération du cycle naturel de l’eau, la bétonisation des sols ou encore la dégradation de la biodiversité, nous avons dépassé six des neuf limites planétaires, selon les estimations du Stockholm Resilience Center.

    Mais quel est le rôle du numérique dans tout cela ? Quels sont les effets de l’industrie technologique sur les sols, l’air, et les écosystèmes naturels au sens large ? Dans quelle mesure est-il possible de les maîtriser ? En France, un collectif explore ces questions depuis plus de vingt ans : GreenIT. Dans le premier épisode d’Écosystème, Next rencontre son fondateur, Frédéric Bordage, pour détailler la variété des enjeux environnementaux que pose le numérique et les variations qu’y impulse l’explosion récente de l’intelligence artificielle.

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    Musique : Blue Steel - Moonshot Stems Bass / Lotus - TwoStop / Dex 1200 - Oppland, Courtesy of Epidemic Sound

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    Chez Commown, nous aimons faire un pas de côté pour prendre le temps de questionner nos usages. Dans le domaine du gaming, cette démarche nous a menés à deux conclusions : d’une part, envisager la sortie du modèle du triple-A au profit des productions indépendantes, d’autre part jouer sous Linux.

    Les studios indépendants

    Les bénéfices des jeux « indés » sont multiples :

    liberté artistique diversité ludique sobriété matérielle responsabilité sociale

    Pour donner une idée, voici une sélection de titres marquants de ces dernières années, ayant reçu un excellent accueil critique et communautaire tant pour leurs qualités artistiques que ludiques :

    Hollow Knight Disco Elysium Outer Wilds Dead Cells Monument Valley Hades Celeste Ruiner The Witness Journey Stardew Valley Blasphemous Hotline Miami A Short Hike Liberté artistique

    Là où les studios triple-A auront tendance à pousser une esthétique photo-réaliste afin de produire des trailers sensationnels à la manière des blockbusters Hollywoodiens, les studios indépendants possèdent une plus grande liberté artistique. Plus facile en effet d’adopter une démarche novatrice lorsque l’on n’est pas possédé par une multinationale dirigée par des actionnaires uniquement préoccupés par le rapport risques-bénéfices.

    Il suffit d’un coup d’œil aux visuels de Celeste, Disco Elysium, Outer Wilds, ou encore Hollow Knight pour se faire une idée de la richesse des approches possibles :

    Celeste, un platformer arcade exigeant et valorisant.

    Disco Elysium, un RPG d’enquête immersif.

    Hollow Knight, un nouveau classique : metroïdvania exigeant dans un univers aussi magnifique que mélancolique.

    Outer Wilds, un jeu centré sur l’exploration et l’expérimentation.

    Ori and the blind forest, un chef-d’oeuvre graphique*.

    remarque : Ori a été créé par Moon Studios, mais publié par Microsoft. L’exemple est valide pour la diversité artistique, mais pas pour la compatibilité Linux. Diversité ludique

    Contrairement au jeu triple-A favorisant une expérience lissée, « bien dans les clous » afin de pouvoir être vendue à un maximum de consommateurs, l’écosystème indépendant favorise la pluralité des propositions ludiques : des balades contemplatives aux défis rapides et exigeants, des RPG aux platformers arcade en passant par les jeux de gestion : les possibilités sont légions.

    Autre avantage du côté indé : la juste mesure face à la course au contenu.

    On connaît depuis plusieurs années la rengaine des grosses sorties issues de franchises à succès : graphismes au top mais proposition ludique se renouvelant parfois trop peu, et surtout : du contenu à ne plus savoir qu’en faire. Pour justifier l’achat à 60 euros chaque année d’une nouvelle variation d’un thème déjà connu, un argument marketing phare est la durée de vie : une poignée de boucles de jeux copiées-collées encore et encore pour remplir la centaine d’heures de jeu ciblée.

    À contre-courant de ce modèle, les studios indé n’ayant ni les moyens ni la contrainte de produire une telle quantité de vide, se concentrent sur le fait d’apporter une expérience riche dans un cadre plus modeste, pour proposer un ensemble souvent bien plus cohérent, unique et pertinent.

    Sobriété matérielle

    Une valeur centrale chez Commown : maximiser les usages à partir de ressources limitées.

    Nous pensons qu’il est absolument nécessaire de remettre en question nos pratiques de consommateurs, d’autant plus lorsque l’on touche au domaine du jeu vidéo. En effet, les pratiques commerciales entourant cette industrie en forte croissance poussent rapidement les machines à l’obsolescence, peut-être plus vite que dans tout autre domaine.

    S’il est possible avec notre offre Gaming Linux de jouer aux derniers titres en date, il est aussi nécessaire de raisonner nos besoins en puissance de calcul, notamment en se retirant de la course au photo-réalisme si importante dans le marché triple-A.

    Pour utiliser nos machines plus longtemps, des technologies graphiques moins consommatrices en ressources sont à favoriser : 2D, voxel, cell shading, rendus « cartoon »… Moins coûteuses en production, ces technologies sont fréquemment utilisées dans les productions indépendantes, et permettent une expressivité artistique décuplée.

    Enfin, il est à noter que les jeux indépendants sont souvent proposés nativement pour Linux ! Un bon point supplémentaire, permettant d’amoindrir notre dépendance aux grosses entreprises de la tech en sortant du choix imposé entre Microsoft, Sony et Nintendo.

    Pour appuyer nos dires, nous avons testé quelques jeux indés sur une de nos anciennes machines : un portable dédié à la bureautique et donc sans carte graphique dédiée :

    Modèle : Clevo N131ZU (2018) OS : Pop !_OS 22.04 CPU : Intel Core i7 8565U GPU : Intel UHD Graphics 620 (intégré au CPU) RAM : 8GB

    Conclusions :

    De nombreux jeux 2D sont jouables dans de très bonnes conditions (1080p - 60fps) avec parfois quelques ajustements dans la qualité des graphismes : Hollow Knight, Celeste, Hotline Miami 2, Darkest Dungeon, Don’t Starve Together Certains autres refusent malheureusement de se lancer, comme Ori and the Blind Forest : probablement un problème de compatibilité entre pilotes et matériel… Sur du vieux matériel, les jeux 3D relativement récents seront plutôt à éviter. En revanche certains classiques ont de bonnes chances de fonctionner (nous n’avons pas testé) : Bioshock, Portal, Counter Strike, Dota 2, League of Legends… Responsabilité sociale

    Un sujet assez dramatique ressortant souvent ces dernières années est la pratique du crunch : dans les grands studios de développement, plusieurs mois avant la date de sortie prévue, les employés se trouvent contraints à faire des semaines de plus de 80 heures afin de tenir les délais. Ce qui s’accompagne de pratiques managériales indécentes pour maintenir le rythme et étouffer les protestations.

    Dans ce contexte, il nous apparaît évident de favoriser tant médiatiquement que financièrement les petites productions, initiatives motivées par la passion de bien faire plutôt que par la seule rentabilité financière.

    Par ailleurs, les jeux indépendants vont plus avoir tendance à mettre en avant l’écologie que les grands studios plus consensuels. Par exemple, nous recommandons The Wandering Village, Terra Nils (demo disponible sur Steam, sortie prochaine) ou Eco (2018).

    Gaming Linux, un pas de plus

    Le métier de Commown c’est de faire durer des ordinateurs et smartphones. Et c’est beaucoup plus facile en faisant tourner l’appareil avec un système d’exploitation libre. En effet, cela permet de maintenir stable et sécurisé un appareil longtemps après la fin de la maintenance du producteur. Par ailleurs, ces systèmes sont plus respectueux de la vie privée, et consomment en général moins d’électricité à usage équivalent.

    Ces dernières années, il est devenu possible de jouer sous Linux à de très nombreux jeux, y compris des grands studios, sans baisse de performance. Pour le prouver nous avons lancé une offre Gaming Linux, il suffit de sélectionner l’option « Pop OS - Gaming Linux » en commandant sur cette page du shop. Nous avons détaillé nos tests et la prise en main dans cet article du wiki.

    Source : commown.coop