Elle refuse 25 millions d’euros en héritage, car elle trouve qu’elle ne paye pas assez d’impôts
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Marlene Engelhorn, jeune héritière autrichienne du géant chimique BASF, a annoncé vouloir redistribuer son héritage de 25 millions d’euros, estimant ne pas l’avoir mérité. Aucun impôt ne concernant ce gain en Autriche, pays exempt de droits de succession, elle a décidé de mettre une grande partie de cette somme à disposition de 50 citoyens autrichiens sélectionnés au hasard afin qu’ils décident de son utilisation à l’avantage de la société.
Capture d’écran sur X (ex-Twitter) de Marlene Engelhorn, une jeune héritière autrichienne du groupe chimique BASF, qui a présenté en janvier 2024 un plan pour redistribuer ses 25 millions d’euros d’héritage à l’avantage de ses concitoyens. | CAPTURE D’ÉCRAN / COMPTE X MARLENE ENGELHORNLes citoyens autrichiens peuvent remercier cette philanthrope. Issue de la famille du géant de la chimie BASF, Marlene Engelhorn a récemment hérité de 25 millions d’euros après le décès de sa grand-mère. Mais en Autriche, il n’existe plus d’impôts sur les successions depuis 2008, ce qui déplaît fortement à la jeune femme de 31 ans. Elle a donc décidé de redistribuer la somme, qu’elle considère ne pas avoir méritée, rapporte la BBC , jeudi 11 janvier 2024, relayée par La Dépêche du Midi .
En effet, Marlene Engelhorn se bat depuis plusieurs années, au sein du mouvement « Tax me now » (imposez-moi maintenant), pour taxer davantage les riches du pays. « Si les politiciens ne font pas leur travail et ne redistribuent pas, alors je dois redistribuer moi-même mes richesses », a notamment déclaré cette habitante de Vienne.
50 Autrichiens sélectionnés au hasard
« De nombreuses personnes luttent pour joindre les deux bouts avec un emploi à temps plein et paient des impôts sur chaque euro qu’elles gagnent grâce à leur travail. Je considère qu’il s’agit d’un échec de la politique, et si la politique échoue, alors les citoyens doivent s’en occuper eux-mêmes », a-t-elle ajouté. Avant même la mort de son aïeule, la trentenaire avait déjà fait part de son intention de donner 90 % de son héritage. Depuis, elle n’a pas précisé le montant exact dont elle souhaite se délester mais a indiqué vouloir simplement conserver une sorte de réserve financière.
Pour ce faire, elle a adressé des courriers à 10 000 Autrichiens, mercredi 10 janvier 2024, dans le but d’en sélectionner 50 au hasard qui devront déterminer comment cette somme sera dépensée en faveur de la société. Ces citoyens sont « issus de toutes les tranches d’âge, de tous les États fédéraux, de toutes les classes sociales et de tous les milieux », selon Christoph Hofinger, directeur général de l’institut Foresight, qui soutient l’initiative.
Rémunération, remboursement des frais, garde d’enfants…
Ils participeront à une série de réunions qui se tiendront à Salzbourg avec des universitaires et des organisations de la société civile de mars à juin 2024. Et tout a été prévu pour leur permettre d’assurer au mieux leur mission. Ils seront ainsi rémunérés à hauteur de 1 200 € par week-end, verront leurs frais de déplacement remboursés et disposeront de services de garde d’enfants et d’interprètes en cas de besoin. Si malgré tout, ils ne parviennent pas à s’entendre, la décision finale reviendra à Marlene Engelhorn.
Source : ouest-france.fr
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Elle est mignonne de donner les liquidités de mémé.
D’après Challenge, cette ingénue détiendrait 8% de BASF qui a fait 2,1Mds de bénéfices net l’année dernière. Je vous laisse faire le calcul. -
@Pluton9 les deux choses n’ont rien à voir…
Bravo à elle, et sa démarche est vraiment intéressante, plutôt que de juste donner comme ça.
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@Zabal Je me méfie des TRÈS riches qui donnent un peu en ultra médiatisé.
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@Pluton9 Autant on peut se méfier d’un Bernard Arnault qui donne de temps en temps tout en faisant de l’évasion+optimisation fiscale, autant Marlene Engelhorn est connue pour son engagement dans des mouvements de “riches” qui demandent à être taxés.
Dans le cas présent, elle donne l’argent parce qu’elle n’a pas d’autre solution, les successions n’étant pas imposées en Autriche. A défaut de redistribuer sa richesse par les impôts (ce qu’elle préférerait, semble-t-il), elle le donne. -
La question c’est de savoir si ces riches vont la laisser faire et avec quel moyens de coercitions, il vont réussir à capter tout cet argent.
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