L'empire pirate de l'IPTV disparaît au Brésil
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Début septembre, une opération policière en Argentine a visé un vaste réseau mondial de piratage IPTV actif en Amérique latine, notamment au Brésil.
Des services populaires comme My Family Cinema, TV Express et Eppi Cinema ont été ciblés. L’opération, qualifiée d’« historique » par LaLiga (la ligue espagnole de football), visait environ 8 millions d’abonnés à travers le monde.
L’opérationMenée par le parquet de San Isidro (UFEIC) avec l’aide d’organisations anti-piratage comme Alianza, MPA/ACE et Nagravision.
Perquisitions dans quatre bureaux à Buenos Aires sous l’autorité du Tribunal n°4 de San Isidro.
Les services visés représentaient une industrie illégale de 150 à 200 millions de dollars rien qu’au Brésil.
ConséquencesPeu après les raids, des pannes massives ont touché le marché IPTV brésilien.
My Family Cinema a cessé de fonctionner, mais certains utilisateurs ont signalé sa réapparition sous d’autres noms, comme VELA ou Konex.
Plusieurs abonnés ont payé pour ces nouveaux services… sans jamais retrouver l’accès, ce qui a nourri des accusations d’escroquerie.
RépercussionsLes utilisateurs se plaignent de perte d’argent et de service.
Les discussions se multiplient autour des droits des consommateurs face à ces offres illégales.
Pour les ayants droit (comme LaLiga), cette perte de confiance dans le piratage est une victoire : les pirates dépensent sans garantie de résultat.
Structure du réseauSelon Alianza :
6,2 millions d’abonnés actifs au moment de l’opération.
4,6 millions d’entre eux basés au Brésil.
La gestion technique et financière serait assurée depuis la Chine.
Le centre de commandement du réseau opérait depuis Buenos Aires.
Certains services semblent contrôlés ou liés à une même structure marketing, possiblement commune à plusieurs marques IPTV.
Zone d’ombreL’enquête reste sous scellés et peu d’informations officielles filtrent.
Des liens commerciaux et juridiques (comme des dépôts de marque au Paraguay) laissent penser que certaines de ces entreprises opéraient à la frontière de la légalité.
Le retard de six ans avant l’intervention demeure inexpliqué.
🧠 En résumé
L’opération argentine a désorganisé un gigantesque réseau IPTV illégal centré sur le Brésil.
Elle a entraîné la fermeture ou la mutation de nombreux services, plongeant le marché du piratage local dans le chaos.
Les ayants droit y voient un succès stratégique, ayant semé méfiance et confusion parmi les utilisateurs et opérateurs.