Une centrale nucléaire va être redémarrée pour alimenter l'IA de Google
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Fermée depuis 2020, la centrale nucléaire Duane Arnold, située en Iowa, va rouvrir afin d’alimenter les intelligences artificielles du géant californien.

C’est le troisième projet de révouverture de centrale dévoilé récemment, signe du rebond de l’industrie nucléaire aux Etats-Unis (photo d’illustration)Google a annoncé lundi avoir passé un accord avec l’énergiticien américain NextEra Energy qui prévoit la remise en service, début 2029, de la centrale nucléaire Duane Arnold en Iowa (centre), fermée depuis 2020, une nouvelle source d’électricité pour le développement des infrastructures d’intelligence artificielle (IA) du géant californien.
C’est le troisième projet de révouverture de centrale dévoilé récemment, après ceux concernant les sites de Palisades (Michigan) en 2023 et Three Mile Island (Pennsylvanie) en 2024, signe du rebond de l’industrie nucléaire après des décennies sans investissements majeurs aux Etats-Unis.
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@duJambon a dit dans Une centrale nucléaire va être redémarrée pour alimenter l'IA de Google :
Three Mile Island
Pour celles et ceux qui ne sont pas au courant, Three Mile Island c’est ça :
https://fr.wikipedia.org/wiki/Accident_nucléaire_de_Three_Mile_Island
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Donald Trump débloque 80 milliards dans de nouveaux réacteurs nucléaires pour les besoins de l’IA
Washington investira au moins 80 milliards de dollars dans de nouveaux réacteurs nucléaires via un partenariat avec le groupe américain Westinghouse Electric Company. Une étape clé du renouveau du nucléaire américain, porté par la demande croissante en électricité des géants de la tech et de l’intelligence artificielle.
L’accord constitue le prolongement d’un décret pris fin mai par Donald Trump et intitulé “redynamiser le parc nucléaire industriel”, dans lequel le président fixait l’objectif de dix réacteurs conventionnels en chantier d’ici 2030.
“Ce partenariat incarne la vision du président Trump, à savoir retrouver notre souveraineté énergétique, créer des emplois bien rémunérés et placer les Etats-Unis aux avant-postes de la renaissance du nucléaire”, a déclaré le ministre du Commerce Howard Lutnick, cité dans le communiqué.
Une première depuis 2009
Les Etats-Unis n’ont plus mis en chantier de nouvelle centrale nucléaire depuis 2009 et avaient, durant plus d’une décennie, délaissé cette source d’énergie, du fait notamment de son image dégradée auprès du grand public, après plusieurs accidents dont ceux de Three Mile Island (1979), Tchernobyl (1986) et Fukushima (2011).
Les deux derniers réacteurs mis en service aux Etats-Unis ont ainsi coûté plus de 30 milliards de dollars, soit plus du double des 14 milliards projetés au départ. Mais l’invasion de l’Ukraine par la Russie a entraîné un bouleversement des équilibres du marché de l’énergie, qui a incité les Etats à diversifier leurs approvisionnements.
Montée en puissance des centres de données
A cela s’est ajoutée l’accélération de la consommation d’électricité aux Etats-Unis sous l’effet de la montée en puissance des centres de données avec la révolution de l’informatique à distance (cloud) et de l’intelligence artificielle.
Outre les nouveaux réacteurs, les nouveaux besoins en électricité ont incité opérateurs et groupes technologiques à relancer des centrales existantes. Google a dévoilé lundi un accord avec l’énergéticien américain NextEra Energy qui débouchera sur la remise en service, début 2029, de la centrale nucléaire Duane Arnold, dans l’Iowa.
C’est le troisième projet de réouverture de centrale dévoilé récemment, après ceux concernant les sites de Palisades (Michigan) en 2023 et Three Mile Island (Pennsylvanie) en 2024.
Vers un partage des bénéfices entre les partenaires privés et l’Etat
Depuis le grave incident du site de Three Mile Island (Pennsylvanie), qui a failli provoquer, en mars 1979, la rupture de la cuve d’un réacteur et la contamination radioactive de toute une région, un seul permis a été délivré aux Etats-Unis. Il concernait les unités 3 et 4 du site Vogtle, situé près de Waynesboro (Géorgie). L’unité 3 a été mise en service en juillet 2023 et l’unité 4 en avril 2024.
Westinghouse Electric Company est une émanation de l’énergéticien historique Westinghouse Electric Corporation, fondée en 1886 à Pittsburgh (nord-est). L’entreprise a déposé le bilan en 2017 avant d’être rachetée en 2018 par la société d’investissement Brookfield Corporation, qui en est l’actionnaire majoritaire tandis que le géant canadien de l’uranium Cameco possède une participation minoritaire.
L’accord passé entre le gouvernement américain et Westinghouse inclut un mécanisme de partage des bénéfices entre les partenaires privés et l’Etat. Selon un porte-parole de Brookfield, une fois construites, les centrales ne devraient pas être propriété de l’Etat mais de promoteurs ou de compagnies d’électricité.
Comment minimiser les coûts, s’affranchir des risques et maximiser les profits, merci joyeux contribuables…