L'Allemagne va révoquer son chef de la cybersécurité en raison de ses liens présumés avec la Russie
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La nouvelle est sensible à un moment où l’Allemagne fait face à d’éventuels actes de sabotage de Moscou. Berlin s’apprête à limoger le chef de son agence de cybersécurité en raison de contacts présumés avec le renseignement russe. Arne Schönbohm est sur la sellette depuis des révélations de médias faisant état de sa proximité avec une association de conseil en cybersécurité, elle-même soupçonnée de contacts avec des services de renseignement russes.
Interrogée sur un éventuellement remplacement de Arne Schönbohm, la ministre de l’Intérieur a botté en touche lundi 10 octobre. “A ce stade, je ne peux que vous dire qu’il s’agit de reproches que nous prenons au sérieux”, a déclaré Nancy Faeser au cours d’une conférence de presse. “Nous allons d’abord les examiner et ensuite mettre en œuvre les mesures nécessaires.”
Arne Schönbohm est mis en cause en raison de ses contacts présumés avec une association baptisée Cyber-Sicherheitsrat Deutschland. Cette dernière, qu’il a cofondée en 2012, conseille les entreprises, agences gouvernementales et responsables politiques sur les questions de cybersécurité. Ces liens ont fait l’objet d’investigations présentées vendredi soir dans une émission de la chaîne de télévision publique ZDF (en allemand).
L’une des sociétés adhérentes à l’association est plus particulièrement visée : il s’agit de Protelion, une filiale de l’entreprise de cybersécurité russe O.A.O. Infotecs qui, selon les informations du réseau de recherche “Policy Network Analytics”, a été fondée par un ancien collaborateur du KGB.
Cyber-Sicherheitsrat Deutschland a qualifié lundi les accusations selon lesquelles elle serait sous influence russe d’“absurdes”. Son président Hans-Wilhelm Dünn a annoncé dans un communiqué avoir exclu “avec effet immédiat” Protelion de ses membres.
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Si j’ai tout compris il est viré parce que mis en cause pour des contacts présumés avec une assoce qui aurait comme adhérent une filiale d’une société de cybersécurité russe.
je me demande si je n’aurais mis cette nouvelle dans le topic “Le monde est fou”.
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Arne Schönbohm est mis en cause en raison de l’association baptisée “Cyber-Sicherheitsrat Deutschland” (Conseil allemand de cybersécurité), qu’il a cofondée, et qui est soupçonnée d’avoir des contacts avec les milieux du renseignement russe, selon une enquête menée par une émission de la chaîne de télévision publique “ZDF Magazin Royale”.
Problème, cette structure a été critiquée à plusieurs reprises pour ses liens avec Russie. D’après des sources du média ZDF Magazin Royale, une entreprise russe se cache derrière un membre de l’association qui vendrait des logiciels de sécurité informatique « made in Germany ». Or, le fondateur de l’entreprise en question est un ancien du KGB qui a été décorée de la médaille d’honneur par Vladimir Poutine lui-même.
L’une des sociétés adhérentes à l’association est plus particulièrement visée : il s’agit de Protelion, une filiale de l’entreprise de cybersécurité russe O.A.O. Infotecs qui, selon les informations du réseau de recherche “Policy Network Analytics”, a été fondée par un ancien collaborateur du KGB.
Le problème n’est pas le limogeage en raison de ses présumés liens, le problème c’est que le gars n’aurait JAMAIS du atterrir à ce poste en raison de ses présumés liens.
Edit : oubli d’un mot
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Merci pour ces précisions, mais je continue de penser que cela relève de la chasse aux sorcières, d’autant plus quand je lis ceci :
A noter que l’entreprise russe en question n’est devenue membre de l’association qu’en juin 2020. Arne Schönbohm était alors président de la BSI depuis plusieurs années déjà. -
Après lecture d’un article un peu plus complet je reviens modérer un peu mon commentaire précédent, l’histoire ne semble pas uniquement relever de l’hystérie anti-russe ambiante.
La chute du “clown de la cybersécurité” à Bonn
Dans la profession, on le surnommait « le clown de la cybersécurité ››. Arne Schönbohm va être révoqué de son poste de chef de l’agence allemande de cybersécurité, le BSI, soupçonné de liens avec les services de sécurité russes.
Dimanche, une émission satirique et d’investigation de la télévision ZDF a mis au jour les collusions existant entre cette agence gouvernementale, dépendant du ministère de l’1ntérieur, et une association de lobbying, baptisée Conseil de cybersécurité(CSRD) - elle même fondée par ce haut fonctionnaire -, qui comptait parmi ses membres une société russe contrôlée par le FSB.
L’affaire tombe au moment où l’Allemagne fait face à une série de menaces informatiques qui semblent trouver leur origine à Moscou. Après un piratage qui avait visé en 2015 les ordinateurs du Bundestag, et le récent sabotage des gazoducs Nord Stream. La piste russe est de nouveau évoquée dans le sectionnement de câbles de communication ayant paralysé la Deutsche Bahn, le week-end dernier. Elle illustre aussi l’extrême porosité existant entre milieux d’affaires et pouvoirs publics.
Le CV d’Arne Schönbohm en témoigne. La nomination en 2016 à la tête du BSI de cet ancien consultant d’entreprise, chargé de promulguer des lois qu’il avait autrefois combattues, avait été très critiquée. “Nous vivons une crise de confiance fondamentale dans l’intégrité des structures informatiques. Placer un lobbyiste du privé à la tête du BSI par les temps qui courent témoigne d’une ignorance massive” avait critiqué le président du comite de contrôle parlementaire des services de renseignement, Konstantin von Notz (Die Grünen).
Une fois installé. Arne Schönbohm a fondé une association de conseil, le CSRD, empruntant au BSI un logo ressemblant. Puis il a placé à la présidence du CSRD un de ses anciens associés d’une société de conseil, par ailleurs politicien CDU à Potsdam, Hans-Willhelrn Dünn. C’est dans cette ville, en 2007, que la société privée de sécurité informatique, Protelion, s’est juridiquement domiciliée. Celle par qui le scandale est né.Sous restrictions commerciales
Protelion s’avère être un faux nez d’une société russe de cybersécurité, Infotecs, fondée après la chute de l’URSS, par Andreï Tchapchaev, ancien espion russe, diplômé de mathématiques de l’École Supérieure du KGB - voie royale d’infiltration des services secrets russes dans la surveillance informatique. Un simple clic sur le site d’Infotecs permet de comprendre que cette société moscovite de plus de 1000 salariés
travaille sous contrôle de l’actuel FSB, ce qui ne l’a pas empêché d’avoir adhéré au CSRD, nouant des liens avec les structures occidentales. Aux États-Unis, soupçonnée de piratage, Infotecs a été placée sous restrictions commerciales en 2018.
Hans-Witlel11m Ditnn a qualifié « d’absurdes ›› les allégations selon lesquelles son organisation serait sous influence russe. Trois grands énergéticiens allemands, Eon, Vattenfall, et EnBW, propriétaires d’infrastructures « critiques ›› ont annoncé leur retrait de l’organisation. Et les 1300 salariés de l’agence BSI attendent leur nouveau chef.