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    K2-18B, signes de vie finalement pas si “prometteurs”

    La découverte de signes potentiels d’une activité biologique hors du système solaire, annoncée en avril par une équipe américano-britannique, est remise en cause par de nouvelles études.

    Grâce au télescope James Webb, ils affirmaient avoir détecté dans son atmosphère des signes de composés chimiques longtemps considérés comme des “biosignatures” d’une possible vie extra-terrestre. Du sulfure de diméthyle (DMS) et du disulfure de diméthyle (DMDS), qui, sur Terre, sont uniquement produits par des organismes vivants - principalement du phytoplancton.

    “Je pense que c’est le cas le plus proche d’une caractéristique que nous pouvons attribuer à la vie”, assurait à la presse Nikku Madhusudhan, astrophysicien à l’Université de Cambridge et auteur principal de l’étude. Tout en soulignant que d’autres observations étaient nécessaires.

    En 2023, James Webb avait déjà détecté la présence de méthane et de dioxyde de carbone dans l’atmosphère de K2-18b. Une première pour une exoplanète située dans la “zone habitable”, c’est-à-dire ni trop près, ni trop loin de son étoile pour que puisse y exister un ingrédient essentiel à la vie: de l’eau à l’état liquide.

    Si les signes étaient cette fois beaucoup plus nets, ils restaient cependant bien au-dessous du seuil de signification statistique considéré comme crucial par les scientifiques pour valider une découverte.

    Dès la publication de l’étude, des astronomes avaient émis des doutes. Et de récents travaux - qui n’ont pas été encore revus par des pairs - les ont renforcés.

    Deux anciens étudiants de M. Madhusudhan, Luis Welbanks de l’Université d’Etat d’Arizona et Matthew Nixon de l’Université du Maryland, font partie des chercheurs qui ont réexaminé les données.

    En utilisant d’autres modèles statistiques, “les affirmations sur la détection potentielle d’une biosignature s’évaporent”, écrivent-ils dans une étude préliminaire publiée le mois dernier.

    Ils ont élargi le nombre de produits chimiques possibles pouvant expliquer les signaux détectés par James Webb à 90, contre 20 dans l’étude originale.

    Plus de 50 ont donné un “résultat”. “Lorsque vous détectez tout, est-ce que vous détectez réellement quelque chose ?”, s’interroge M. Nixon auprès de l’AFP.

    Sans exclure que l’atmosphère de K2-18b puisse contenir du DMS, les deux chercheurs jugent que d’autres observations sont nécessaires.

    Source et plus: https://www.7sur7.be/sciences/y-a-t-il-de-la-vie-sur-une-exoplanete-la-decouverte-de-signes-de-vie-extraterrestre-remise-en-cause~a191b747/

  • Blagues et histoires drôles

    Épinglé Déplacé Humour & Insolite
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    Oh puree celle-là je ne m y attendais pas ,mais bon on peut changer la fin pour se l arranger à sa convenance 🤣🤣extra.

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    Dans le cadre des 20 ans de Fedora-fr et du Projet Fedora en lui-même, Nicolas Berrehouc alias Nicosss et moi-même (Charles-Antoine Couret alias Renault) avons souhaité poser des questions à des contributeurs francophones du Projet Fedora et de Fedora-fr.

    La diversité des profils permet de voir le fonctionnement du projet Fedora sous différents angles, au-delà de la distribution, mais aussi comment il est organisé et conçu. Certains points s’appliquent d’ailleurs à d’autres distributions.

    N’oublions pas que le Projet Fedora reste un projet mondial et un travail d’équipe, ce que ces entretiens ne permettent pas forcément de refléter. Mais la communauté francophone a la chance d’avoir suffisamment de contributeurs et de contributrices de qualité pour permettre de donner un aperçu de beaucoup de sous-projets de la distribution.

    Chaque semaine un nouvel entretien sera publié sur le forum Fedora-fr.org, LinuxFr.org et le blog de Renault.

    L’entretien du jour concerne Timothée Ravier, contributeur au Projet Fedora en particulier aux systèmes dits immuables et à l’environnement KDE Plasma.

    Entretien

    - Bonjour Timothée, peux-tu présenter brièvement ton parcours ?

    J’ai commencé à m’intéresser aux logiciels open source autour de 2004 lorsque j’ai découvert Firefox (version 1.0 à l’époque) par l’intermédiaire d’un ami qui l’a téléchargé pour moi sur un CD ré-inscriptible, car je n’avais pas encore l’ADSL à l’époque. J’ai ensuite découvert Linux avec Ubuntu 6.06. Après mes études d’ingénieur en sécurité informatique, j’ai travaillé à l’ANSSI pendant cinq ans sur le projet CLIP OS et je travaille désormais pour Red Hat où je co-dirige l’équipe CoreOS, qui est responsable de la maintenance de Fedora CoreOS et de Red Hat Enterprise Linux CoreOS pour OpenShift.

    - Peux-tu présenter brièvement tes contributions au Projet Fedora ?

    Mes contributions à Fedora sont liées à mon intérêt pour les systèmes orientés conteneurs, parfois dénommés immuables (immutable). Je fais ainsi partie de l’équipe qui maintient Fedora CoreOS, je suis un mainteneur des Fedora Atomic Desktops (principalement Silverblue et Kinoite) et je suis membre du KDE Special Interest Group (SIG).

    - Qu’est-ce qui fait que tu es venu sur Fedora et que tu y es resté ?

    Je suis passé par plusieurs distributions Linux (Ubuntu, Gentoo, Arch Linux) mais je suis désormais sur Fedora.

    Je pense que les « Four Foundations » de Fedora représentent bien mon parcours :

    Freedom : Je suis là parce que je suis intéressé par les logiciels libres, car ils permettent un partage, une mise en commun au bénéfice de tous. Features, First : C’est la force de la communauté Fedora d’un point de vue technologique. Je développe ce point dans les questions suivantes. Friends : Je me suis fait des amis dans la communauté Fedora et cela contribue à la bonne ambiance et la motivation pour continuer à contribuer.

    - Pourquoi contribuer à Fedora en particulier ?

    Je préfère être proche des projets upstream et des dernières évolutions. C’est pour cela que j’étais pendant un long moment sous Arch Linux.

    Mais le processus pour pousser des changements dans Arch Linux était plutôt flou. Il est important de noter que cela a peut-être changé désormais. Mon expérience date de plus de 6 ans et je crois qu’ils ont un processus de RFC maintenant. Le fonctionnement d’Arch Linux impose aussi des mises à jour régulières et une certaine discipline lors des mises à jour liée au modèle de développement sans version fixe.

    Je commençais alors à m’intéresser de plus en plus aux systèmes à base d’images (CoreOS Container Linux et Fedora Atomic Host à l’époque) et je suis donc allé voir Fedora Atomic Workstation (ancien nom de Silverblue) pour créer une version à base de l’environnement KDE Plasma, qui est devenue Fedora Kinoite.

    Le processus pour pousser des changements dans Fedora est ce qui fait la force de la distribution. Il permet d’obtenir des discussions et des décisions sur les évolutions à apporter à la distribution pour la prochaine version.

    - Contribues-tu à d’autres Logiciels Libres ? Si oui, lesquels et comment ?

    En dehors de Fedora, je contribue principalement au développement des projets KDE. Je fais partie de l’équipe qui maintient les applications KDE empaquetées avec Flatpak et publiées sur Flathub.

    Je contribue aussi occasionnellement à différents projets open source en fonction des besoins.

    - Utilises-tu Fedora dans un contexte professionnel ? Et pourquoi ?

    Oui, mes ordinateurs professionnels et personnels tournent sous Fedora Kinoite et mes serveurs personnels utilisent Fedora CoreOS. Une partie des serveurs que nous utilisons pour développer et produire les versions de Fedora CoreOS sont aussi sous Fedora CoreOS. D’autres sont sous Red Hat Enterprise Linux CoreOS, car ils font partie d’un cluster OpenShift.

    En gros, nous sommes aussi des utilisateurs directs des logiciels que nous développons.

    - Est-ce que tes contributions dans Fedora se font entièrement dans le cadre de ton travail ? Si non, pourquoi ?

    Une grosse partie de mes contributions se font dans le cadre de mon travail, mais toute la partie liée à KDE et aux Fedora Atomic Desktops est faite sur mon temps personnel.

    - Est-ce que être employé Red Hat te donne d’autres droits ou opportunités au sein du Projet Fedora ?

    Je n’ai pas plus de droits dans Fedora parce que je travaille pour Red Hat. Je dois suivre tous les processus de Fedora comme n’importe quel contributeur. J’ai d’ailleurs commencé à contribuer à Fedora avant d’avoir été employé par Red Hat.

    En revanche, il est indéniable que cela m’aide pour contribuer, car j’ai régulièrement l’occasion de discuter avec d’autres contributeurs Fedora dans le cadre de mon travail.

    - Tu as débuté une carrière dans la sécurité pour finalement travailler pour Red Hat en tant que mainteneur de CoreOS, Silverblue, Kinoite et contributeur à KDE, pourquoi ne pas avoir continué dans la sécurité pour cet écosystème ?

    Quelque part je continue à faire de la sécurité mais sous un autre angle. La sécurité que je faisais avant ne bénéficiait qu’à un petit nombre de personnes qui avait accès aux systèmes que l’on développait. La nouvelle version open source de CLIP OS devait rendre le système plus accessible mais le projet était complexe et je crois qu’il est désormais archivé.

    Je travaille désormais à améliorer la sécurité de Fedora CoreOS et des Fedora Atomic Desktops sans compromettre leur utilisabilité. L’objectif est de fournir une distribution Linux avec des mises à jour robustes qui soit utilisable par des non développeurs.

    - Tu participes à CoreOS pour RHEL, CentOS Stream et Fedora. Peux-tu expliquer le but de CoreOS et ses principales caractéristiques ? Quelles sont les différences entre RHEL, CentOS Stream et Fedora à ce sujet ?

    L’objectif pour les systèmes CoreOS est de faire tourner au mieux des applications dans des conteneurs. Pour Fedora CoreOS, c’est un système minimal, avec des mises à jour automatiques, proposant à la fois podman et moby-engine (Docker) installés par défaut, prêt à faire tourner des conteneurs sur un seul nœud ou dans le cadre d’un cluster Kubernetes.

    Pour Red Hat Enterprise Linux CoreOS (et CentOS Stream CoreOS), ce sont des systèmes qui forment le socle d’OpenShift (et d’OKD), une plateforme qui intègre plein de projets open source dont Kubernetes.

    Bien qu’il n’y ait pas une correspondance exacte un pour un dans la liste des logiciels inclus, Fedora CoreOS est l’upstream de CentOS Stream CoreOS et Red Hat Enterprise Linux CoreOS, de la même façon que Fedora est l’upstream de CentOS Stream, qui l’est de Red Hat Enterprise Linux.

    - L’architecture atomic a gagné du terrain sur les systèmes pour le bureau avec Silverblue et Kinoite et devient relativement populaire, peux-tu expliquer quel en est l’intérêt d’une telle conception pour ce genre de systèmes ?

    Le principal intérêt pour un utilisateur est la robustesse et rapidité des mises à jour. Celles-ci sont préparées en arrière plan alors que le système fonctionne normalement. Il suffit alors de redémarrer pour mettre à jour son système. Il n’y a pas d’attente supplémentaire ni à l’extinction ni au démarrage.

    Si une mise à jour échoue, le système reste dans l’état actuel, et il est possible de réessayer plus tard.
    Si une mise à jour introduit un problème important empêchant le démarrage du système par exemple, il est possible de redémarrer et de choisir la version précédente dans le menu de démarrage de GRUB.

    Les utilisateurs sont aussi poussés à utiliser Flatpak pour installer leurs applications graphiques et toolbox (ou distrobox) pour utiliser les applications en ligne de commandes dans des conteneurs.

    - Quels sont les défis techniques de proposer cette conception dans ces systèmes par rapport à CoreOS par exemple ?

    La principale différence est la présence d’une interface graphique. Les applications graphiques doivent être parfois adaptées pour fonctionner avec Flatpak. C’est désormais le cas de la plupart d’entre elles.

    - Tu y contribues en tant que membre de Fedora Atomic Desktops SIG, peux-tu expliquer son rôle dans Fedora et ton activité dedans ?

    Le rôle du Fedora Atomic Desktops SIG est de regrouper l’ensemble des contributeurs Fedora des différentes variantes Atomic : Silverblue, Kinoite, Sway Atomic et Budgie Atomic. Bien que chacun de ces systèmes propose un environnement de bureau distinct, ils partagent énormément d’éléments, tant au niveau des composants de base du système que de l’infrastructure Fedora. Le SIG permet donc de regrouper les contributeurs pour pouvoir les inclure dans les prises de décisions qui impactent ces systèmes.

    Je participe à la maintenance des Fedora Atomic Desktops et plus principalement de Silverblue et Kinoite. Cela peut impliquer des mises à jour de paquets, des corrections de bugs dans des projets upstream ou des rajouts de fonctionnalités pour améliorer l’expérience sur ces systèmes. Je surveille aussi que tous les Atomic Desktops continuent de recevoir des mises à jour régulièrement.

    - Penses-tu qu’un jour ces systèmes atomic deviendront la référence par défaut ? Si oui à quelle échéance ? Quelles sont les difficultés actuelles à résoudre ?

    Je l’espère ! Il est impossible de donner une échéance et cela ne dépend pas vraiment de moi. La difficulté la plus importante est la prise en charge du matériel et les pilotes qui ne sont pas intégrés dans Fedora. C’est un problème que l’on ne peut pas résoudre dans Fedora à cause des contraintes légales et qui sont traitées par le projet Universal Blue, dont la variante Bazzite (https://bazzite.gg/), est très populaire.

    - Pour la problématique des pilotes, est-ce que l’initiative du noyau unifié (d’avoir une image universelle et signée comprenant le noyau, initrd, la ligne de commande) te semble être une solution à cette problématique ?

    Ces deux sujets ne sont pas liés.

    Le problème des pilotes externes au noyau Linux upstream est divisé en deux cas principaux :

    Les pilotes propriétaires : Ils ne seront jamais ajoutés directement à Fedora pour des raisons légales et de licence. Les pilotes open source mais non inclus dans le noyau Linux upstream : Fedora met à jour le noyau Linux très régulièrement et suit les nouvelles versions stables peu de temps après leur sortie officielle. Il faut donc que ces pilotes soient mis à jour pour suivre les nouvelles versions du noyau et cela demande toujours du temps lorsque ceux-ci ne font pas partie du noyau upstream.

    Les images noyau unifiées (Unified Kernel Images ou UKI) incluent le noyau, l’initrd et la ligne de commande du noyau dans un seul fichier. Cela présente des avantages pour mettre en place une chaîne de boot mesurée, notamment à l’aide du TPM, et donc pour offrir de meilleures garanties de sécurité. Leur intégration est encore en cours dans les variantes CoreOS et Atomic Desktops.

    - Les développeurs et administrateurs systèmes ont souvent besoin d’outils qui à ce jour nécessitent souvent de recourir à rpm-ostree plutôt que Flatpak ou Fedora toolbox dans le cadre d’un système immuable. Penses-tu que ces verrous sont un réel problème et qu’ils seront éventuellement résolus dans le temps ?

    L’un des objectifs de la nouvelle initiative conteneurs bootables (« Bootable Containers ») est justement de rendre plus ergonomique la modification du système de base. Le système est distribué sous forme d’une image de conteneur standard (image OCI) et il est possible de la modifier à l’aide d’un Containerfile / Dockerfile et d’outils natifs aux conteneurs. Cela permet aux utilisateurs de ré-utiliser leurs habitudes et outils pour modifier aussi leur système de façon sûre et de partager le résultat à l’aide d’un registre d’image de conteneurs.

    Nous allons aussi ajouter à nouveau dnf (version 5) dans ces images de conteneurs pour mettre à disposition des utilisateurs une interface familière et toutes les options de dnf lors de la construction de ces images.

    Une autre piste est d’utiliser le concept des extensions systèmes de systemd (systemd system extensions ou sysexts), qui permettent d’ajouter du contenu dynamiquement à un système sans perdre les avantages de la gestion à base d’images. Les sysexts utilisent la même technologie que pour les conteneurs (overlayfs) pour ajouter des éléments (merge) au contenu des dossiers /usr et /opt de l’image de base. Je suis en train d’investiguer cette option pour rendre son usage ergonomique pour ces systèmes :

    https://github.com/travier/fedora-sysexts

    Il est aussi possible de modifier temporairement le système en utilisant un système de fichier temporaire monté au-dessus des emplacements en lecture seule (overlayfs). Les fichiers de /usr peuvent alors être modifiés et de nouveaux paquets RPM installés à la demande. Les modifications disparaîtront au redémarrage.

    - Tu participes aussi à l’équipe de KDE SIG, peux-tu expliquer son rôle dans Fedora et ton activité dedans ?

    L’objectif du KDE SIG est de proposer la meilleure expérience possible de KDE sur Fedora. Nous suivons et contribuons aussi au développement de KDE upstream.

    Je participe au KDE SIG en tant que mainteneur de Kinoite et développeur KDE.

    - GNOME reste le bureau principal de Fedora à ce jour, cependant la qualité de l’intégration de KDE progresse depuis de nombreuses années maintenant, penses-tu que la qualité entre les deux est aujourd’hui équivalente ? Est-ce que les contributions pour KDE sont freinées de par le statut de GNOME au sein du projet ?

    C’est une question très difficile, car elle est très subjective. J’utilise principalement KDE sur mes systèmes, mais j’apprécie énormément le travail de design fait sur GNOME. Pour moi c’est un choix personnel.

    D’un point de vue technologique, il est possible de trouver des éléments “meilleurs” dans GNOME que dans KDE et l’inverse.

    Il n’y a pas de bénéfice à opposer ces deux projets. C’est au contraire la collaboration qui améliore l’expérience utilisateur.

    Je ne pense pas que les contributions à KDE soient freinées par le status de GNOME dans Fedora.

    - L’équipe KDE SIG a récemment proposé d’améliorer le statut de KDE au sein du projet, quitte à même remplacer GNOME pour Fedora Workstation, peux-tu expliquer cette demande ? Penses-tu qu’un jour KDE remplacera GNOME au sein de Fedora ou de RHEL par exemple ?

    L’idée des membres soutenant cette proposition (qui ne vient pas uniquement de personnes faisant partie du KDE SIG) est de remettre en question la place de GNOME « par défaut » dans le projet Fedora (notamment Fedora Workstation). Poser cette question force le projet à clarifier les critères qui font qu’un environnement de bureau est considéré comme majeur et donc autorisé à être représenté par une “édition” comme Fedora Workstation. Tous les environnements de bureau non-GNOME ne sont actuellement pas bien présentés sur le site de Fedora notamment.

    Il est important pour un projet communautaire de pouvoir justifier ses choix, que l’on soit d’accord ou non avec les arguments présentés. Si ces choix sont perçus comme arbitraires (« c’est comme ça que cela a toujours été », « c’est un employé de Red Hat qui l’a décidé »), alors le projet Fedora perd en crédibilité. Il faut, par exemple, pouvoir justifier que GNOME est un bon choix à présenter aux utilisateurs découvrant Fedora.

    Je ne pense pas que KDE va “remplacer” GNOME dans Fedora et ce n’est pas vraiment l’idée derrière cette proposition qui a été formulée explicitement de la sorte pour forcer la discussion. L’objectif est de rendre KDE plus visible dans Fedora.

    Pour ce qui est de remplacer GNOME dans RHEL, c’est peu probable et cela serait une décision de Red Hat.

    - Penses-tu que Fedora est une distribution de référence pour utiliser KDE aujourd’hui ? Par le passé OpenSUSE, Kubuntu ou Mageia étaient souvent recommandées pour utiliser cet environnement.

    Oui ! 🙂

    Fedora propose depuis plusieurs années les dernières versions de KDE à des fréquences très proches des sorties upstream. Nous sommes actuellement l’une des premières distributions à proposer le bureau KDE Plasma dans sa version 6. Le KDE SIG suit et participe activement au développement de KDE upstream et certains développeurs KDE recommandent désormais Fedora.

    Je travaille avec Fedora Kinoite à rendre le développement de KDE plus abordable, notamment pour le test des versions en cours de développement.

    - Si tu avais la possibilité de changer quelque chose dans la distribution Fedora ou dans sa manière de fonctionner, qu’est-ce que ce serait ?

    Je regrouperai l’intégralité des dépôts Git, codes sources, projets, suivi des bugs, etc. sur une (ou plusieurs) instance GitLab hébergée par le projet Fedora. C’est un projet qui est désormais en cours pour migrer vers Forgejo. Finies les instances Pagure (forge de développement Git), plus de Bugzilla (suivi des bugs). Il faudrait aussi abandonner les listes de diffusion pour utiliser Discourse à la place (transition aussi en cours).

    D’un point de vue personnel, la migration du projet KDE vers GitLab fut un facteur déterminant dans ma capacité à contribuer au projet KDE. Le mode de contributions à l’aide de Pull Requests / Merge Requests à travers une interface web est devenu un standard qui réduit significativement la difficulté pour un premier contributeur à participer à un projet.

    Je pense que c’est la prochaine étape importante pour rendre le développement de Fedora plus accessible et donc pour attirer plus de contributeurs.

    - À l’inverse, est-ce qu’il y a quelque chose que tu souhaiterais conserver à tout prix dans la distribution ou le projet en lui-même ?

    Le processus pour proposer un changement (Change Process). C’est la clé de ce qui fait de Fedora une distribution à la pointe, qui évolue à chaque nouvelle version et qui pousse l’écosystème en avant.

    - Que penses-tu de la communauté Fedora-fr que ce soit son évolution et sa situation actuelle ? Qu’est-ce que tu améliorerais si tu en avais la possibilité ?

    Malheureusement, je n’ai pas eu beaucoup d’interactions avec la communauté Fedora-fr, donc je n’ai pas grand-chose à dire.

    - Quelque chose à ajouter ?

    Merci pour l’entretien !

    Si vous souhaitez en apprendre plus sur ces systèmes, je vous recommande les documentations officielles des projets ou les présentations que j’ai réalisées (une ou deux en français).

    - Merci Timothée pour ta contribution !

    Conclusion

    Nous espérons que cet entretien vous a permis d’en découvrir un peu plus sur les systèmes immuables de Fedora et l’environnement KDE Plasma.

    Si vous avez des questions ou que vous souhaitez participer au Projet Fedora ou Fedora-fr, ou simplement l’utiliser et l’installer sur votre machine, n’hésitez pas à en discuter avec nous en commentaire ou sur le forum Fedora-fr.

    Prochain entretien avec Thomas Canniot, ancien traducteur de Fedora en français et fondateur de l’association Fedora-fr.

    – Source : https://linuxfr.org/news/20-ans-de-fedora-fr-quatrieme-entretien-avec-timothee-contributeur-des-systemes-immuables-et-kde

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    Protocole intéressant …Merci pour ces infos ; je vais marquer cette page pour plus tard…

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    Une mystérieuse “radio de l’apocalypse” russe se met à diffuser d’étranges signaux

    La mystérieuse station de radio russe UVB-76 s’est remise à émettre d’étranges signaux, juste après la conversation téléphonique entre le président américain Donald Trump et son homologue russe Vladimir Poutine.

    Environ 45 minutes avant le début de la conversation entre Trump et Poutine, une activité inhabituelle a été constatée sur la station de radio.

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    Une série de noms et de chiffres furent soudainement prononcés, en russe, par une voix masculine. D’abord deux fois “Nikolai, Zhenya, Tatiana, Ivan” puis “89905”. S’en est suivi une nouvelle série de noms : “Boris, Leonid, Yelena, Fyodor, Olga, Pavel, Uljana, Fyodor” et de numéros : “40 97 55 73”.

    L’émetteur à ondes courtes est actif depuis le milieu des années 1970. Il émet un bourdonnement continu, parfois interrompu par des messages cryptiques en russe, tels que des noms, des chiffres et des mots étrangers. On peut même occasionnellement entendre des sons bien étranges, comme des pas traînants, les cris d’une femme ou des fragments du Lac des cygnes de Tchaïkovski.

    Code d’identification

    Chaque message est précédé d’un code d’identification, composé des premières lettres d’une série de noms ou de mots. Au départ, il s’agissait d’“UVB-76”, vraisemblablement le code d’identification du destinataire prévu. Depuis 2020, il s’agit souvent de “NZhTI” (“Nikolai, Zhenya, Tatiana, Ivan”), comme ce fut le cas lors de la dernière transmission.

    On pense qu’il s’agit d’une station de l’armée russe. Mais personne ne sait réellement ce que signifient ces messages.

    Les théories les plus folles circulent à son sujet. Certains pensent qu’il s’agit d’une “radio de l’apocalypse” capable de déclencher une attaque nucléaire. D’autres y voient un moyen pour l’armée russe de transmettre des messages secrets. Quoi qu’il en soit, la station est devenue beaucoup plus active après la chute de l’ex-Union soviétique. Et a également connu une importante reprise d’activités juste avant l’invasion russe de l’Ukraine.

    À noter: il y a également eu une activité inhabituelle sur la radio lors d’un précédent appel téléphonique entre Trump et Poutine, en février de cette année. Plus d’une vingtaine de messages courts ont été diffusés en une journée.

    Le professeur David Stupples de l’Université de Londres, expert en guerre électronique, avait déjà déclaré que l’UVB-76 pourrait être un outil mis au point par les Russes pour une utilisation qui ne dépend ni des satellites ni d’Internet. Le signal couvre l’ensemble du territoire russe et serait crucial, par exemple, dans un scénario où les communications par satellite échoueraient, comme en cas de guerre nucléaire.

    Selon lui, la raison pour laquelle la Russie occupe la fréquence sans arrêt est simple: “Si vous ne continuez pas à émettre, quelqu’un d’autre peut détourner la fréquence.”

    Source: https://www.7sur7.be/monde/une-mysterieuse-radio-de-lapocalypse-russe-se-met-a-diffuser-detranges-signaux~ac2a72b1/

    Un foldingue qui joue aux devinettes ? 🙂

  • La Smart 5

    Actualités High-Tech
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    Plus je vois de voitures, plus je reste motard 😁

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    Lors d’une récente audition d’une sous-commission sénatoriale, la Motion Picture Association a réitéré la nécessité d’un système de blocage des sites pirates aux États-Unis. En coulisses, législateurs et parties prenantes semblent progresser vers une position commune. Selon le sénateur Coons, l’un des principaux obstacles réside dans le fait que les fournisseurs d’accès Internet cherchent à obtenir une immunité rétroactive dans le cadre d’un « accord ».

    Après une décennie de concentration des efforts à l’étranger, la pression pour le blocage des sites Web est de retour sur les côtes américaines.

    Les initiatives de blocage de sites nationaux ont été mises de côté pendant plus d’une décennie aux États-Unis suite à la réaction négative de la loi SOPA, mais cette hésitation semble s’être évaporée.

    Avec l’introduction par la représentante Zoe Lofgren de la loi anti-piratage numérique à l’étranger (Foreign Anti-Digital Piracy Act, FADPA ) en février, le mécanisme controversé de blocage judiciaire des sites « pirates » étrangers n’est plus seulement une affaire étrangère. Au contraire, avec plusieurs projets de loi en cours d’élaboration, les législateurs et les parties prenantes s’activent à en préciser les détails.

    L’AMP met en lumière le blocage du site lors d’une audience au Sénat

    Jusqu’à présent, la majeure partie du travail sur ces accords de blocage de sites s’est déroulée à huis clos. Nous savons que les FAI sont impliqués, mais aucun n’a commenté publiquement l’affaire. Il en va de même pour les titulaires de droits qui, après la révolte massive contre SOPA, privilégient les négociations privées aux revendications publiques.

    En tant que pionnière des efforts de blocage de sites à travers le monde, la Motion Picture Association (MPA) y est favorable. Lors d’une récente audition devant la sous-commission sénatoriale de la propriété intellectuelle, Karyn Temple, de la MPA, a d’ailleurs réitéré la nécessité d’un système de blocage de sites aux États-Unis.

    Le vice-président exécutif principal de la MPA a expliqué que les sites pirates génèrent des milliards de visites par an en « volant » des films et séries télévisées américains. Ces sites ne sont pas de simples projets de loisir, mais des opérations commerciales menées par des groupes criminels étrangers.

    « Ils ne sont pas dirigés par des adolescents isolés dans le sous-sol de quelqu’un, mais par des organisations criminelles étrangères sophistiquées qui sont impliquées dans les comportements criminels les plus odieux que vous puissiez imaginer », a déclaré Temple.

    « Et ils sont spécifiquement conçus pour cibler les citoyens américains, vos électeurs, pour leurs données personnelles et financières et pour les exposer aux logiciels malveillants et au vol d’identité. »

    Les consommateurs américains sont particulièrement ciblés par ces sites, car ce sont des victimes lucratives, a déclaré Temple. De plus, il est bien sûr pratique que les sites ne soient pas bloqués aux États-Unis, contrairement à 55 autres pays, où des solutions de blocage sont disponibles.

    Les FAI demandent une immunité rétroactive

    Le témoignage de l’APM n’apporte guère de nouvelles nouvelles. Le groupe partage des points de vue similaires depuis plusieurs années, mais cette fois-ci, il semble que des progrès soient effectivement réalisés, même s’ils se font en coulisses.

    Le sénateur démocrate Chris Coons, récemment lauréat du prix « Industry Champion » de la MPA , a partagé de nouvelles informations lors de l’audition. Il a souligné que de « réels progrès » semblaient avoir été réalisés, tout en identifiant un obstacle jusqu’alors non dévoilé.

    Des discussions sur une éventuelle législation de blocage de sites se déroulent parallèlement à une demande d’immunité prospective et rétrospective des FAI. Cela revient essentiellement à exiger une exemption de responsabilité en matière de piratage, quelle que soit la date de l’infraction.

    « Après des années, nous avons enfin le sentiment de réaliser de réels progrès sur le blocage des sites. L’un des principaux obstacles à un accord final est de savoir si les FAI devraient bénéficier de l’immunité, tant prospectivement que rétrospectivement », a déclaré le sénateur Coons.

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    Lorsqu’on lui a demandé de commenter la demande des FAI, la MPA a répondu que cela ne devrait pas poser beaucoup de problèmes, car la question de l’immunité n’a jamais donné lieu à des poursuites judiciaires dans d’autres pays.

    « Les FAI ne sont pas systématiquement poursuivis pour avoir mis en place des systèmes de blocage de sites. Par conséquent, d’après notre expérience, nous ne pensons pas que cette disposition soit nécessaire », a répondu Temple.

    Poursuites en responsabilité contre les FAI aux États-Unis

    Temple a raison de dire que les systèmes de blocage de sites n’ont pas déclenché de vague de poursuites judiciaires à l’étranger, mais les FAI peuvent avoir un autre intérêt à bénéficier de l’immunité rétrospective en matière de responsabilité en matière de piratage.

    Bien que les détails de leurs revendications exactes ne soient pas connus, il semble plausible que les FAI cherchent à limiter les poursuites en responsabilité pour piratage existantes, dans lesquelles les fournisseurs sont poursuivis pour ne pas avoir pris les mesures appropriées contre les contrevenants récidivistes.

    Ces poursuites impliquent de nombreux FAI de premier plan, dont Verizon et Cox. Ce dernier avait déjà été condamné à verser un milliard de dollars de dommages et intérêts et a récemment fait appel devant la Cour suprême pour qu’elle se saisisse de l’affaire.

    Compte tenu de ces cas, il est compréhensible que les FAI souhaitent s’assurer que, si une nouvelle législation est adoptée, ils ne se retrouveront pas dans une situation plus défavorable en termes de responsabilité.

    La ligne d’arrivée en vue ?

    Malheureusement, aucune de ces discussions entre parties prenantes sur un éventuel blocage de sites n’a lieu en public. Pour l’instant, nous devons donc nous contenter des bribes d’informations issues des audiences et autres commentaires.

    Cela dit, il semble qu’un projet de blocage de sites aux États-Unis soit plus proche que jamais d’une réalité. Lors de l’audience, Temple s’est montré confiant quant à son adoption lors de cette session, ce qui signifie que ce ne sera qu’une question de mois, et non d’années.

    « L’APM est prête à collaborer avec vous et toutes les parties prenantes pour mettre en place un blocage judiciaire des sites dès cette session. Il est temps, enfin, de faire aboutir cette législation », a déclaré Temple.

    Source: https://torrentfreak.com/u-s-isps-want-retrospective-immunity-in-pirate-site-blocking-bill-250520/

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    Will1869, un célèbre site de torrents connu pour ses sorties étiquetées « COLLECTiVE », a été arrêté par la police britannique. Il était spécialisé dans la distribution de films récents, généralement achetés ailleurs. Les torrents de COLLECTiVE étaient partagés sur des portails publics, dont 1337x, et apparaissaient également sur le site d’origine, Laidbackmanor, qui a également été fermé par la police.

    Les sites de téléchargement de torrents sont très variés. Seuls quelques-uns deviennent si populaires que leur « marque » est largement reconnue par les pirates en ligne.

    COLLECTiVE appartient à cette dernière catégorie. Le créateur de ce tag, Will1869, partageait de nombreux titres prestigieux, principalement des films. Il opérait soi-disant comme une équipe individuelle.

    Ces sorties sont apparues sur les principaux sites de torrent, dont 1337x et TorrentGalaxy, récemment disparu. COLLECTiVE aurait géré un petit portail de torrent, Laidbackmanor, où ces sorties apparaissaient souvent en premier.

    Contrairement aux groupes de diffusion habituels, souvent à l’origine des fuites, Will1869 (sous le nom de COLLECTiVE) se procurait généralement ses publications ailleurs. Cela incluait des caméras avec publicités intégrées, soigneusement supprimées avant d’être partagées.

    La police britannique arrête Will1869 et ferme Laidbackmanor

    Pendant longtemps, les publications COLLECTiVE ont affiché un rythme soutenu, mais la situation a changé à la fin du mois dernier, lorsqu’elles ont soudainement cessé. Au même moment, le site de Laidbackmanor a été mis hors ligne et redirigé vers une page d’accueil GoDaddy.

    Immédiatement après ces événements, des rumeurs ont commencé à circuler selon lesquelles Will1869, alias COLLECTiVE, aurait été arrêté. Ces informations ont été rapportées par plusieurs sources non confirmées et corroborées par un message envoyé sur son site web quelques heures avant sa disparition.

    Source et plus: https://torrentfreak.com/piracy-group-collective-dismantled-uploader-will1869-arrested-by-uk-police-250520/

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    Italie: Le blocage fastidieux des adresses IP pour lutter contre le piratage des matchs de LaLiga a également pénalisé des innocents ; selon des données récentes, on estime que 2,7 millions de sites innocents ont été bloqués en un seul week-end. Tirant la sonnette d’alarme sur une menace potentielle pour la démocratie, le collectif de cybersécurité RootedCON a saisi la Cour constitutionnelle espagnole pour obtenir la levée du blocage. Parallèlement, les lettres envoyées par LaLiga aux journalistes sont perçues comme des menaces.

    Le piratage généralisé d’événements sportifs en direct est un sujet brûlant en Europe depuis plusieurs années. Les mesures anti-piratage visant des cibles relativement statiques ont leur utilité, mais empêcher l’accès aux flux en direct piratés est beaucoup plus difficile.

    Après avoir sollicité l’aide de la Commission européenne, de nombreux titulaires de droits espèrent une nouvelle législation visant à responsabiliser davantage les intermédiaires. En attendant, la plupart des titulaires de droits liés au sport continuent de recourir à des mesures de blocage de sites.

    Après des années de peaufinage, les tribunaux européens maîtrisent parfaitement le processus et sont largement conscients des difficultés rencontrées par les titulaires de droits. Les dossiers sont régulièrement examinés afin de garantir que les mesures injonctives sont justifiées, que les mesures demandées sont proportionnées et que les effets négatifs sur les tiers non contrevenants seront aussi minimes que possible.

    Ordre de LaLiga / Telefonica : blocage massif

    L’administrateur système @jaumepons a analysé les données relatives à une ordonnance de blocage obtenue précédemment par LaLiga et Telefonica pour bloquer 119 sites de streaming. Cette ordonnance avait été accordée sous prétexte qu’elle n’aurait aucun impact négatif sur les internautes, mais en février, il est apparu que des centaines, voire des milliers de sites et d’utilisateurs innocents étaient bloqués simultanément.

    Les appels de Cloudflare et du groupe de cybersécurité RootedCON ont été rejetés par le tribunal compétent ; les dernières estimations de @jaumepons publiées vendredi suggèrent que ces décisions ont eu un prix.

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    LaLiga insiste sur le fait que son blocage n’est pas aveugle et que tout blocage excessif est minime. Malheureusement, même si l’estimation de 2,7 millions était ramenée à seulement 270, bloquer deux domaines légaux pour chaque domaine pirate n’est pas proportionnel et les dommages infligés risquent d’être importants.

    RootedCON fait appel devant la Cour constitutionnelle

    RootedCON avait précédemment déclaré qu’elle ne resterait pas passive si rien n’était fait pour protéger les internautes. Avec une plainte déposée auprès de la Cour constitutionnelle espagnole, elle tient désormais parole.

    « Chez RootedCON, après 15 ans de promotion de la liberté, de l’innovation et de la pensée critique dans le domaine de la cybersécurité, nous ne pouvons pas rester les bras croisés face à cet outrage », peut-on lire dans leur déclaration.

    Les mesures adoptées, manquant de transparence, de proportionnalité et de garanties adéquates, constituent un précédent extrêmement dangereux pour les droits numériques des citoyens et l’écosystème technologique espagnol. Nous exhortons la Liga, les opérateurs concernés et le pouvoir judiciaire à réfléchir aux graves conséquences de ce type de décisions, qui s’apparentent davantage aux pratiques des régimes autoritaires du siècle dernier qu’à celles d’une démocratie moderne et tournée vers l’avenir.

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    Malgré la gravité de la controverse en cours, elle a jusqu’à présent manqué de dimension politique.

    Le seul commentaire du gouvernement espagnol jusqu’à présent (« Nous respectons les décisions judiciaires ») est conforme à la norme que tout gouvernement démocratiquement élu devrait viser. Le hic, c’est que l’injonction a été accordée sous prétexte qu’elle ne causerait aucun préjudice à des tiers. Comme le suggère RootedCON, la dynamique se renforce malgré tout.

    « Dans notre recours devant la Cour constitutionnelle, nous demandons des mesures conservatoires pour freiner le harcèlement constant dont souffrent les entreprises et les utilisateurs de notre pays, et nous exigeons un débat public et technique au Congrès des députés sur les limites du contrôle en ligne, suite à l’initiative récemment proposée par le député Néstor Rego », conclut le communiqué.

    La politique entre en jeu

    Néstor Rego est un homme politique et membre du Congrès des députés espagnol. Chef du Bloc nationaliste galicien, il appelle le gouvernement, dans une déclaration publiée sur le site web du parti, à « mettre un terme aux pratiques abusives et incontrôlées ».

    « Le Gouvernement de l’État doit agir sur cette question étant donné le blocage répété de milliers de pages web car, s’il ne le fait pas, cela implique un abandon de ses fonctions, les laissant entre des mains privées qui agissent pour leur propre bénéfice et sans contrôle », affirme Rego .

    Il est incompréhensible que des entreprises privées puissent bloquer des sites web. L’autorisation judiciaire est absurde à ce stade, mais elle n’est même pas respectée, car elle établit qu’aucun préjudice ne peut être causé à des tiers, et c’est effectivement le cas. Le blocage indiscriminé par LaLiga et Movistar constitue une violation des droits des utilisateurs, et c’est pourquoi le gouvernement doit agir.

    LaLiga répond aux plaintes

    Ces dernières semaines, l’élan s’est sensiblement renforcé parmi ceux qui s’opposent au blocage en raison des dommages collatéraux qu’il entraîne. Parmi eux figure José Luis Porquicho Prada, journaliste au média local Cádiz Directo.

    Le 18 mai, Prada a publié un article intitulé « LaLiga bloque Cádiz Directo sans preuve dans sa croisade anti-piratage incontrôlée » , qui révélait que LaLiga avait bloqué cadizdirecto.com sans raison apparente. Prada a indiqué que LaLiga était initialement restée inactive et qu’il était donc incapable d’expliquer l’erreur.

    « Des médias totalement innocents sont tenus responsables, sans procédure régulière, sans droit à la défense et sans la moindre preuve. Les droits fondamentaux consacrés par l’article 24 de la Constitution espagnole, qui garantit une protection judiciaire effective et le droit à la défense, sont bafoués », a écrit Prada dans une diatribe polie mais cinglante sur les événements récents.

    Réponse perçue comme menaçante – puis déroutante

    En fin de semaine dernière, Prada a révélé avoir reçu une réponse par burofax, un service postal sécurisé. Il affirme que la correspondance était présentée sur un ton « manifestement menaçant et dénué de toute volonté de résoudre le conflit ».

    Prada affirme que la signature a été faite par nul autre que le président de la Liga, Javier Tebas, qui a indiqué que cadizdirecto.com avait été bloqué car il est « hébergé sur des adresses IP à partir desquelles les droits de propriété intellectuelle sont violés à plusieurs reprises ».

    Prada a précisé que le site utilise un CDN, puis a révélé ce que LaLiga attendait de lui. Traduit de l’espagnol ( original ici ), Prada a expliqué ce qui suit :

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    Il s’avère que Prada n’était pas le seul journaliste à recevoir une correspondance similaire. Le journal d’analyse politique El Orden Mundial a également bénéficié d’une assistance juridique.

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    Dans une publication sur X, le directeur d’El Orden Mundial, Fernando Arancón, a parlé de « la barbarie menée par @LaLiga avec le soutien de la justice », avant d’adopter soudainement un ton de « quelque chose arrive ».

    « [LaLiga] a perdu son chemin et va manger un manuel de Streisand », a prédit Arancón.

    Mise à jour : Déclaration de LaLiga

    Chez LALIGA, comme toujours, nous respectons le système juridique. Et, comme il ne pouvait en être autrement, nous respectons la décision de déposer un recours en protection constitutionnelle devant la Cour constitutionnelle. Ce recours, annoncé il y a plusieurs semaines, doit encore être examiné par la Cour.

    Il convient de rappeler qu’en mars dernier, le Tribunal de commerce n° 6 de Barcelone avait rejeté intégralement les demandes d’annulation déposées par Cloudflare et RootedCON, entre autres, contre la décision définitive rendue le 18 décembre 2024, constatant l’absence de violation des droits fondamentaux. Cette décision a réaffirmé la conformité de la procédure engagée avec la loi et le respect de la législation en vigueur en matière de propriété intellectuelle et de services de la société de l’information.

    Français En outre, l’ordonnance du tribunal a validé la légalité procédurale de l’affaire, déclarant explicitement qu’il n’y avait pas de « manque de garanties » et précisant qu’« aucun des arguments avancés par les différents requérants ne démontre un préjudice réel, et aucun de ces préjudices n’est identifié, quantifié ou soutenu par une quelconque preuve proposée visant à établir directement ou indirectement le dommage comme un élément constitutif de la demande d’annulation. »

    La décision judiciaire est pleinement motivée et légale, et indique clairement que les requérants n’avaient pas qualité pour invoquer les droits qu’ils prétendaient détenir.

    LALIGA reste fidèle à son engagement dans la lutte contre la fraude audiovisuelle afin de protéger les droits audiovisuels de la compétition, sa pérennité et celle des clubs de football, ainsi que de l’industrie du sport et du divertissement au sens large.

    Source: https://torrentfreak.com/constitutional-court-urged-to-end-piracy-blockades-now-hurting-millions-250519/

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    Dans le cadre des 20 ans de Fedora-fr (et du Projet Fedora en lui-même), Charles-Antoine Couret (Renault) et Nicolas Berrehouc (Nicosss) avons souhaité poser des questions à des contributeurs francophones du Projet Fedora et de Fedora-fr.

    Grâce à la diversité des profils, cela permet de voir le fonctionnement du Projet Fedora sous différents angles pour voir le projet au-delà de la distribution mais aussi comment il est organisé et conçu. Notons que sur certains points, certaines remarques restent d’application pour d’autres distributions.

    N’oublions pas que le Projet Fedora reste un projet mondial et un travail d’équipe ce que ces entretiens ne permettent pas forcément de refléter. Mais la communauté francophone a de la chance d’avoir suffisamment de contributeurs et des contributrices de qualité pour permettre d’avoir un aperçu de beaucoup de sous projets de la distribution.

    Chaque semaine un nouvel entretien sera publié sur le forum Fedora-fr.org, LinuxFr.org et le blog de Renault.

    L’entretien du jour concerne Emmanuel Seyman (pseudo eseyman), ancien président de Borsalinux-fr et actuel empaqueteur dans l’écosystème du langage Perl.

    Entretien

    -Bonjour Emmanuel, peux-tu présenter brièvement ton parcours ?

    J’ai découvert Linux pendant mes études à l’EFREI, l’École Française d’Électronique et d’Informatique. Ma première distribution était une Red Hat Linux 4.2 que j’ai installé sur mon PC en 1997.

    En finissant mes études, je savais que je voulais travailler avec du Logiciel Libre et j’ai commencé un travail d’administrateur système et réseaux chez un hébergeur web dont les serveurs étaient sous Red Hat Linux.

    Quand Red Hat a annoncé la fin de Red Hat Linux et le lancement de Fedora, je suis passé d’une distribution à l’autre. Quelques années plus tard, j’ai eu l’occasion de devenir packager (on devait en être à la Fedora 😎 et, encore aujourd’hui, je continue à maintenir des paquets.

    Ces jours-ci, je fais partie d’une équipe de gestion d’identité dans une entreprise qui fait de l’assurance-crédit. Je gère la partie Unix (essentiellement des serveurs OpenLDAP sous Linux) alors que mes collègues gèrent la partie Active Directory.

    -Peux-tu présenter brièvement tes contributions au Projet Fedora ?

    Maintenir mes paquets reste l’essentiel de mes contributions. Je gère plusieurs centaines de paquets, quasiment tous des modules Perl ou des applications écrites en Perl.

    Depuis, je fais partie du SIG Server ou j’essaie de contribuer en y apportant mon expérience dans ce domaine.

    -Qu’est-ce qui fait que tu es venu sur Fedora et que tu y es resté ?

    J’utilisais déjà Red Hat Linux à la fois au boulot et chez moi donc ça a été un enchainement logique de passer sur Fedora Core 1. Je voyais d’un très bon œil de passer sur un système plus communautaire.

    -Pourquoi contribuer à Fedora en particulier ?

    En prenant exemple sur FreshRPMS, un dépôt logiciel pour Red Hat Linux géré par Matthias Saou, j’avais commencé à faire des paquets des logiciels que j’utilisais qui ne se trouvaient pas dans Fedora, des modules Perl pour la plupart. L’étape suivante la plus logique était de maintenir ces paquets au sein du projet Fedora et je suis donc devenu contributeur Fedora.

    -Contribues-tu à d’autres Logiciels Libres ? Si oui, lesquels et comment ?

    À un moment donné, je me suis retrouvé à maintenir une instance de Bugzilla et j’ai commencé à remonter des bogues puis soumettre des correctifs. Au bout d’un moment, les développeurs ont jugé mes contributions suffisamment importantes pour me nommer contributeur.

    De temps en temps, je reviens sur le gestionnaire de bogues du projet pour voir.

    -Utilises-tu Fedora dans un contexte professionnel ? Et pourquoi ?

    Au niveau professionnel, j’utilise Red Hat Entreprise Linux et il m’arrive régulièrement d’ajouter certains de mes paquets à Fedora EPEL pour pouvoir les utiliser au boulot.

    -Est-ce que tes contributions à Fedora sont un atout direct ou indirect dans ta vie professionnelle ? Si oui, de quelle façon ?

    Professionnellement, j’utilise Red Hat Entreprise Linux et mon utilisation de Fedora me permet de mieux comprendre le fonctionnement de RHEL. Il m’est déjà arrivé de mettre des paquets que je maintiens dans mon temps libre dans EPEL pour que je puisse m’en servir au boulot.

    -Tu es actif au sein du SIG Perl, peux-tu expliquer le rôle de ce SIG et de ton activité dans ce groupe de travail ?

    Il y a pas mal d’interdépendances entre modules Perl et c’est utile d’avoir un canal Matrix dans lequel il y a tous les packageurs concernés pour qu’on discute ensemble lorsque quelqu’un tombe sur un problème.

    Ceci dit, le SIG Perl est relativement informel et c’est compliqué de parler d’une activité de groupe avec des rôles bien définis.

    -Qu’est-ce qui t’a poussé à travailler sur les paquets de Perl ?

    Je connais relativement bien le langage, ce qui facilite le débogage et la création de correctifs.

    -Tu es par ailleurs membre de l’association les Mongueurs de Perl, quel est ton rôle dans cette association ? Y a-t-il un lien ou une synergie entre le SIG Perl et cette association d’une quelconque façon ?

    Je suis le président de l’association depuis plusieurs années.

    Il m’arrive de parler de Fedora au sein des Mongueurs. En particulier, je vante le fait que Fedora contient toujours une version de Perl qui est très à jour et qu’on peut donc utiliser toutes les nouveautés du langage.

    Quand je vois que l’une des associations fait quelque chose de bien, j’incite l’autre à en faire autant. C’est pour cette raison que les Mongueurs de Perl publient maintenant un article sur chaque nouvelle version de Perl sur LinuxFR.

    -Tu as été aussi président de Borsalinux-fr pendant quelques années, de 2011 à 2015, peux-tu expliquer en quoi consiste ce rôle ?

    J’étais déjà en relation avec les gens de Fedora-fr parce que j’étais président de Parinux, le LUG de Paris, et qu’il nous était arrivés de planifier des évènements ensemble. Après avoir passé la main, j’ai pu trouver le temps pour participer aux activités de Borsalinux-fr et j’ai adhéré à l’association.

    Je suis arrivé dans l’association à un moment ou les relations avec Red Hat n’étaient pas au beau fixe. Red Hat ne souhaitait pas que l’association utilise “Fedora” dans son nom, car c’est une marque déposée. En plus de ça, les personnes à la tête de l’association étaient là depuis plusieurs années et commençaient à fatiguer.

    À un moment donné, l’association s’est retrouvée sans président et, lors de l’assemblée générale suivante, je me suis proposé pour le poste. Pendant mon premier mandat, j’ai surtout fait de l’administratif (changement de nom de l’association, changement de siège social, partenariat avec Red Hat…). Le suivant m’a permis d’inciter les adhérents à contribuer et d’aller présenter la distribution sur des évènements inédits pour nous.

    -En dehors de cela tu as également participé activement à la vie de l’association, peux-tu revenir sur quelques-unes de tes activités ?

    Après avoir été président de l’association pendant 4 ans, j’ai voulu passer la main (je ne trouve pas sain qu’une même personne reste à la tête d’une organisation). Renault a accepté de prendre le poste, mais on se retrouvait alors sans secrétaire. Pour combler le manque, j’ai pris le poste et je suis resté secrétaire pendant 4 ans.

    À côté de ça, je gère les goodies de l’association. De temps en temps, nous créons des goodies Fedora en plus des goodies que nous donne le Projet Fedora. Je centralise tout ça chez moi et j’envoie des goodies à chaque fois que quelqu’un représente l’association sur un évènement.

    -Tu as également été président de Parinux, quels liens il y avait entre cette activité et tes contributions au sein de Fedora et de Fedora-fr ?

    En tant que président de Parinux, je gérais le village associatif de Solutions Linux. J’ai été contacté par quelqu’un (Thomas Canniot ?) qui voulait un stand pour l’association. De mémoire, les fondateurs de l’association comptaient utiliser le salon pour se rencontrer pour la première fois et signer les statuts de l’association. C’est comme ça que j’ai appris l’existence de l’association et du site web.

    Un peu plus tard, Parinux a décidé de faire des install partys spécifique à une distribution. Pour celle de Fedora, j’ai donc contacté Fedora-Fr et une bonne partie de l’association a débarqué à la Cité des Sciences pour nous aider. De mémoire, nous avons pu faire ce genre d’évènement plusieurs fois.

    -Tu contribues également au dépôt externe RPMFusion, peux-tu expliquer la nature de tes contributions et ce qui t’intéresse dans ce projet ?

    Contribuer à RPMFusion, c’est beaucoup dire… J’ai pu apporter mon aide de deux manières différentes. Je n’ai plus les dates en tête, donc je vais donner ça dans le désordre.

    RPMFusion avait besoin d’un paquet de Bugzilla pour CentOS. J’ai donc mis Bugzilla dans EPEL et RPMFusion a pu mettre à jour sa version pour ne plus avoir a mettre à jour Bugzilla à la main.

    À un autre moment (je me souviens que c’était lors d’un FOSDEM), les admins de RPMFusion cherchaient un bugmaster, quelqu’un pour gérer leur instance de Bugzilla. Étant donné que j’avais une certaine expérience, ils m’ont proposé le poste et j’ai accepté.

    -Qu’est-ce qui te motive à participer aux activités locales ?
    Tu nous as représenté sur de nombreux salons en France, qu’est-ce qui te plaît ou qui ne te plaît pas dans ces événements ? Lesquels apprécies-tu le plus et pourquoi ? Quels intérêts trouves-tu à y aller ?

    Ça permet de rencontrer des gens et de discuter avec eux, ce qui me fait toujours plaisir. Comme on retrouve toujours un peu les mêmes gens sur les villages associatifs, ça permet aussi de passer plusieurs jours en compagnie de gens qui me sont chers. Et, honnêtement, je ne sais pas ce que je ferais de mes jours de RTT si je ne les utilisais pas pour mes activités associatives.

    Pour ce qui est du choix des salons, j’ai un faible pour Capitole du Libre, le salon toulousain, qui a un côté communautaire qui me plaît beaucoup.

    -Si tu avais la possibilité de changer quelque chose dans la distribution Fedora ou dans sa manière de fonctionner, qu’est-ce que ce serait ?

    J’aimerais beaucoup qu’on soit plus nombreux à faire la distribution, que ça soit au niveau des SIG, des tests… J’aimerais beaucoup qu’on facilite le fait de passer d’utilisateur de la distribution à contributeur.

    -À l’inverse, est-ce qu’il y a quelque chose que tu souhaiterais conserver à tout prix dans la distribution ou le projet en lui-même ?

    Je suis très attaché à la nature libre de la distribution.

    -Que penses-tu de la communauté Fedora-fr que ce soit son évolution et sa situation actuelle ? Qu’est-ce que tu améliorerais si tu en avais la possibilité ?

    Je participe assez peu à la communauté francophone. Je dois avouer que j’aimerais un moyen de lire le forum qui puisse se faire depuis un terminal, mais je doute que les efforts qu’il faudrait faire puissent se justifier.

    -Tu participes peu à la communauté francophone, mais tu as conservé une certaine présence au sein de l’Association Borsalinux-fr comme les relations pour les goodies avec le Projet Fedora ainsi qu’avec EVL et bien sûr ta présence sur certains évènements francophones pour nous représenter. Considères-tu tout ceci comme une symbiose entre le travail du Projet Fedora et l’Association Borsalinux-fr ?

    C’est surtout du Borsalinux-fr. En vérité, je gère les goodies essentiellement parce que je vais sur les salons (j’en ai donc besoin) et que les gens qui gèrent EVL sont des amis qui habitent eux aussi dans la région parisienne. Et soyons honnêtes, c’est loin d’être chronophage.

    -Arrives-tu à détecter ou motiver des personnes à devenir des contributeurs lors de ces évènements ?

    J’essaie surtout de convaincre les gens de faire des petits pas et passer au niveau suivant. Si quelqu’un est utilisateur, je vais l’encourager à rapporter des bogues au projet. S’il le fait déjà, je vais lui proposer de tester les versions béta de la distribution… S’il participe à l’animation du stand Borsalinux-fr sur un salon, je vais lui demander s’il ne veut pas, en plus, animer un stand sur un autre salon.

    -Quelque chose à ajouter ?

    Je trouve que ça fait déjà beaucoup… 🙂

    -Merci pour ta contribution !

    Conclusion

    Nous espérons que cet entretien vous a permis d’en découvrir un peu plus sur le Projet Fedora et l’association Borsalinux-fr.

    Si vous avez des questions ou que vous souhaitez participer au Projet Fedora ou Fedora-fr, ou simplement l’utiliser et l’installer sur votre machine, n’hésitez pas à en discuter avec nous en commentaire ou sur le forum Fedora-fr.

    Prochain entretien avec Timothée Ravier, contributeur au Projet Fedora en particulier concernant les systèmes dits immuables et l’environnement KDE Plasma.

    – Source : https://linuxfr.org/news/20-ans-de-fedora-fr-troisieme-entretien-avec-emmanuel-ancien-president-de-borsalinux-fr