Ouin ouin: la Russie est le pays qui se plaint le plus sur internet
-
61% des demandes gouvernementales de suppression de contenus auprès de Google viennent du Kremlin.
Vous êtes un gouvernement et vous voyez un article en ligne ou une vidéo sur YouTube, qui dit des trucs qui ne vous font pas plaisir. Eh bien, vous pouvez écrire à Google et lui demander de supprimer la vidéo ou déréférencer l’article en question de son moteur de recherche.
Selon un rapport de l’entreprise de service VPN Surfshark, publié le 20 novembre 2023 et repéré par Forbes, la Russie représente à elle seule près de 61% des demandes gouvernementales de suppression de contenus à Google sur ces dix dernières années à travers le monde. Et ce rythme s’intensifie.
Globalement, ces demandes faites auprès du géant d’internet ont augmenté de 50% rien qu’en 2022, avec un bilan de plus de 90.000 réclamations l’an dernier, dont 58.000 émanant seulement des autorités russes, qui n’aiment visiblement pas trop ce qu’elles voient en ligne.
D’après Google, 150 pays lui auraient fait des demandes de ce genre sur la dernière décennie, pour un total de 355.000 formulaires. Mais une bonne majorité d’entre eux (104 pays) ont soumis moins de cent réclamations. Six gouvernements en ont fait plus de 10.000 chacun, représentant ensemble environ 85% de ces requêtes (à noter que la France arrive en septième position avec 5.645 demandes).
- La Russie: 215.349
- La Corée du Sud: 26.794
- L’Inde: 19.589
- La Turquie: 18.883
- Le Brésil: 11.502
- Les États-Unis: 10.584
Couvrez ce contenu que je ne saurais voir
Les demandes gouvernementales de suppression de contenus des plateformes de Google sont en augmentation,
a déclaré Agneska Sablovskaja, chercheuse chez Surfshark, dans un communiqué.
Au cours des dix dernières années, le nombre mondial de requêtes a été multiplié par treize, passant de 7.000 à 91.000 demandes par an. La sécurité nationale est la raison la plus fréquemment citée par les gouvernements du monde entier souhaitant la suppression de contenus indésirables.
Toutes ces demandes formulées à Google n’aboutissent heureusement pas toujours. L’enjeu étant de trouver, précise Agneska Sablovskaja, un équilibre entre la sécurité publique réelle et la censure. D’autant plus que les requêtes peuvent inclure des plaintes sur plusieurs contenus. Par exemple, les 355.000 demandes déposées au cours de la dernière décennie comprennent 3,87 millions d’éléments, soit onze éléments par requête en moyenne.
Parmi l’ensemble des services en ligne de Google, les réclamations concernent principalement son hébergeur de vidéos YouTube, son moteur de recherche Google Search, puis l’hébergeur de blogs Blogger. Google Maps n’est également pas en reste avec son lot de frontières nationales controversées, d’installations militaires secrètes et de données sensibles en tous genres.
Évidemment, l’invasion russe de l’Ukraine en février 2022 coïncide avec l’augmentation des demandes provenant du Kremlin, qui évoque généralement des raisons de sécurité nationale, mais aussi des plaintes de droits d’auteur pour faire supprimer du contenu par Google.
– Source
-
excellent le GIF il m’a trop fait marrer !
-
Pas de quoi la ramener, la France est numéro 1 sur les réseaux sociaux et autres