Comment la limonade a-t-elle pu guérir Voltaire de la petite vérole ?
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Constamment au bord de la mort, Voltaire était à l’affût de tous les remèdes nouveaux, ce qui l’incita à ingurgiter une quantité inimaginable de médicaments. En 1723, il contracte la variole. Dans une lettre adressée au baron de Breteuil, il raconta en détail sa maladie et sa guérison miraculeuse.
La correspondance des philosophes français du XVIIIe siècle ne nous renseigne pas seulement sur leurs conceptions de la religion, de l’éducation, ou de la démocratie. Elle nous apprend beaucoup aussi sur le rapport qu’ils entretenaient avec la maladie.
Voltaire aimait cultiver la posture du “savant souffreteux”
Bien qu’il ait fini par se présenter comme son ennemi juré, Voltaire partageait avec Rousseau la conviction qu’ils étaient tous deux de grands malades. Hypocondriaque, l’auteur des Confessions consacra beaucoup d’énergie à décrire ses symptômes : ses maux d’estomac, sa sciatique, ses insomnies, ses bouffées de chaleur. Convaincu que ses problèmes urinaires étaient dus à une malformation, il alla jusqu’à demander, dans son testament, une autopsie qui ne donna rien.
Voltaire ne fut pas en reste. On sait qu’il souffrit jusqu’à la fin de sa vie de plusieurs maladies récurrentes : inflammation chronique des intestins, coliques, ennuis prostatiques, etc. Sa correspondance est une longue suite de plaintes, de doléances, de récriminations concernant sa santé. Il répète constamment dans ses lettres qu’il est au bord de la mort. Et c’est pour retarder l’échéance qu’il était à l’affût de tous les remèdes nouveaux, ce qui l’incita à ingurgiter une quantité inimaginable de médicaments. Si le thème de la maladie est aussi présent dans la correspondance de Voltaire, c’est aussi parce qu’il aimait cultiver la posture du savant souffreteux, pour en faire une dimension de son identité sociale. On dit même qu’un jour, pour distraire sa compagnie, il compta ses maladies, et en dénombra 42. Si bien que pour lui plaire, il fallait s’effrayer de sa maigreur, de sa faiblesse, le faire plus vieux et plus ravagé qu’il n’était.Deux cents pintes de limonade auraient guéri Voltaire
Parmi les maux réels qui mirent en danger la santé de Voltaire, l’un des plus graves fut la variole qu’il contracta en 1723, à l’âge de 29 ans. Dans une lettre adressée au baron de Breteuil, il raconta en détail sa maladie et sa guérison miraculeuse, dans des termes qui montrent l’ampleur des préjugés que partageaient les philosophes les plus éclairés de ce temps, dans le domaine médical. Voici ce qu’il écrivait dans cette lettre: “j’eus la petite vérole. Cette maladie parut après deux jours de fièvre, et s’annonça par une légère éruption. Je me fis saigner (…). Soigné par le médecin de M. le cardinal de Rohan, il me fit boire deux cents pintes de limonade. Cette conduite, qui vous semblera extraordinaire, était la seule qui pouvait me sauver la vie ; toute autre route me conduisait à une mort infaillible, et je suis persuadé que la plupart de ceux qui sont morts de cette redoutable maladie vivraient encore s’ils avaient été traités comme moi”. Convaincu que les 100 litres de limonade qu’il avait avalés l’avaient guéri, Voltaire poursuivait sa lettre en s’attaquant avec véhémence aux médecins de son temps. “Cela fait voir démonstrativement que tous ces charlatans, dont Paris abonde, et qui donnent le même remède (je ne dis pas pour toutes les maladies, mais toujours pour la même), sont des empoisonneurs qu’il faudrait punir”. Heureusement pour nous, Edward Jenner, qui découvrit le vaccin contre la variole en 1796, n’a pas suivi la philosophie de Voltaire concernant les vertus thérapeutiques de la limonade.
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Je viens de voir une vidéo sur lui justement, et bordel c’était un facho de compétition
Il lâchait des dingueries, ça ferait un beau bordel si il vivait de nos jours -
@Ashura Il était pas trop gauche bobo le Voltaire, une sorte de monarchiste libéral tendance jet-setteur options sciences et littérature.
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