Le FBI piraté : une cyberattaque frappe les États-Unis
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En bref :
(Résumé généré automatiquement par IA)– Le FBI et plusieurs agences fédérales américaines (DHS, ICE, DOJ) ont subi une fuite de données importante revendiquée par le collectif The Com.
– Plus de 1 000 employés ont vu leurs informations personnelles publiées, amplifiant le doute quant à la sécurité des réseaux gouvernementaux.
– L’attaque apparaît aussi comme un acte politique ciblé, visant à dénoncer une prétendue « autorité » excessive des institutions.
Au lendemain des manifestations “No Kings” visant à dénoncer ce que les participants perçoivent comme les dérives autoritaires du gouvernement Trump, les données personnelles de centaines de fonctionnaires américains viennent d’être divulguées par un groupe de hackers, cherchant vraisemblablement à poursuivre les contestations en ligne. L’action menée par le collectif “The Com” (déjà lié à plusieurs cyberattaques d’envergure contre l’opérateur AT&T, Ticketmaster ou encore Rockstar et GTA VI) vise en effet le FBI, le Department of Homeland Security (DHS),** de l’Immigration and Customs Enforcement** (ICE) ainsi que le Department of Justice (DOJ).
Cela fait maintenant plusieurs semaines que l’agence de l’immigration américaine enchaîne les polémiques (arrestations brutales, utilisation de la licence Pokémon pour faire la promotion des expulsions…), si bien que sa présence prononcée dans les données compromises ne laisse que peu de place au doute concernant le caractère de cette attaque.
D’où proviennent ces données et que contiennent-elles ?
Les pirates ont publié plusieurs feuilles de calcul contenant** les noms, adresses e-mail, numéros de téléphone et parfois adresses résidentielles de plus de 1000 employés** des départements que nous venons de citer. Les fichiers ont été analysés par le média 404, vérifiés par la société District 4 Labs, et correspondent bel et bien à des employés du gouvernement américain. Le mode d’obtention de ces données reste flou, mais certaines sources estiment déjà qu’il s’agit de la compilation de fuites précédentes et d’une possible infiltration récente dans les serveurs gouvernementaux.
Les pirates ont par ailleurs publié une rançon ouverte, accompagnée de messages tels que “Les cartels mexicains, contactez-nous ! On diffuse des documents confidentiels, où sont nos millions ?“, qui participent à renforcer l’idée selon laquelle cette attaque répond au contexte politique actuelle. Cette mention des cartels mexicains fait référence à des déclarations récentes du Department of Homeland Security. Celui-ci affirmait que les cartels chercheraient à obtenir des informations américaines moyennant d’énormes sommes d’argent, alors qu’aucune preuve officielle ne permet encore de vérifier cette information.
Il y a peu, le gouvernement américain évoquait une hausse de “plus de 1000%” des attaques visant les agents et autres forces de l’ordre. Ces chiffres n’ont pu être vérifiés et ont déjà été critiqués par des experts, mais le caractère de la cyberattaque du jour permet néanmoins d’affirmer que la guerre politique entre activistes et institutions bat son plein au pays de l’Oncle Sam.