Starlink : ces Français pour qui le service d’accès à Internet d’Elon Musk a tout changé
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Amélie CHARNAY, Journaliste
Le service d’accès à Internet par satellite va conserver son autorisation d’utiliser des fréquences dans notre pays. Au grand soulagement de ses premiers utilisateurs qui se sont mobilisés avec force pour défendre un service qui leur est devenu indispensable.
“Starlink a révolutionné mon quotidien”,
“Starlink est vital pour la pérennité de ma société“,
“Starlink est la seule solution pour avoir Internet chez moi”,
“Starlink est d’utilité publique”.Ils ne sont que quelques milliers, mais les utilisateurs français du service d’accès à Internet par satellite Starlink se sont mobilisés en force pour soutenir la demande d’autorisation de fréquence de la société américaine. Ils ont tenu à exprimer leur soutien à la constellation de la société américaine SpaceX dans le cadre d’une consultation publique organisée par le gendarme des télécoms. Elle a eu lieu entre les mois d’avril et de mai pour savoir s’il fallait maintenir son autorisation d’utiliser des fréquences en France.
Les quelques 635 pages de contributions viennent d’être publiées en même temps que l’approbation de l’Arcep pour dix ans dans notre pays. Un premier feu vert avait bien été émis en février 2021 mais il avait été annulé par le Conseil d’Etat en avril 2022.
Cette-fois, l’affaire est réglée. Et les nombreux messages des abonnés ont dû compter dans cette décision. Car ils sont favorables à Starlink dans leur immense majorité. Ils sont signés aussi bien par des utilisateurs grand public que des entreprises, parfois rédigés en anglais par des voisins européens venus s’installer dans nos campagnes. Ils montrent que, malgré le déploiement de la fibre optique à marche forcée, le Très Haut Débit n’est pas encore une réalité pour tout le monde en France, surtout dans les zones rurales. Ces messages mettent aussi en évidence que l’accès à une connexion de qualité est presque devenu vital sous l’effet de la généralisation du télétravail, de la dématérialisation des services publics ou encore de la multiplication des déserts médicaux.*“Sans Starlink, nous serions sinistrés”
La perspective de perdre l’accès à ce service satellitaire a complètement catastrophé ces abonnés qui craignaient de se retrouver de nouveau isolés. Ils écrivent leur détresse depuis les Landes, la Bretagne, les Vosges, les Alpes maritimes ou la Haute-Savoie. Et leurs messages sont poignants :“Grâce à Starlink nous pouvons joindre un médecin sans faire un kilomètre pour passer un appel”,
“Je suis médecin généraliste en zone déficitaire avec plus de 10 000 patients sans médecin traitant, c’est un réel problème de santé publique. Je travaille 60h par semaine, je fais partie des 5% de médecins qui ont le plus de patients en France et j’essaie d’être un minimum présent au domicile pour sauvegarder ma vie familiale. Pour maintenir une continuité des soins, depuis Starlink, j’ai la possibilité de faire des téléconsultations depuis mon domicile“,
“Nous sommes un hameau de 11 maisons sans accès internet ni téléphone. Sans Starlink nous serions sinistrés, impossible de joindre ni pompiers ni services d’urgence ni police ou gendarmerie ni médecin“,
“Starlink est aujourd’hui pour moi et mon compagnon, la seule solution permettant d’assurer nos avenirs professionnels”,
“Starlink me permet de travailler et d’avoir un accès internet à mon domicile vu qu’aucun opérateur ne veut installer la fibre dans notre partie du village”,
“Habitant à la campagne, Starlink est aujourd’hui le seul service qui nous permet d’accéder à internet sans coupures et de pouvoir télétravailler et d’utiliser les services de téléphonie, télévision, jeux vidéos qui fonctionnent via Internet”,
“J’habite dans une zone montagneuse éligible à peine à 5 Méga en xDSL. La fibre n’est pas prévue avant deux ans et la 4G est d’une qualité déplorable surtout lors de pluie ou neige “,
“Starlink est indispensable à la survie de mon entreprise qui ne peut recevoir un débit correct par les moyens traditionnel“,
“Depuis que j’ai Starlink et, pendant le Covid, mon activité a pu se poursuivre et se développer, depuis mon domicile, dans ce village de montagne“.*Quelques rares contributions expriment malgré tout un refus du maintien du service.
“Dans l’hypothèse ou le développement de Starlink conduise à la création d’un monopole, le fait que celui-ci soit détenu par une entreprise privée capitaliste est très préoccupant”, s’inquiète ainsi un citoyen, “Le déploiement de milliers de satellites par Starlink marque la privatisation de l’espace”, s’alarme un autre.
Ces oppositions se comptent sur les doigts d’une main.
Starlink n’est pas le seul service sur ce marché et il est arrivé très récemment dans notre pays. Nordnet, une filiale d’Orange propose également un service satellitaire. Il est moins cher mais avec une latence plus importante et un débit inférieur. Pour rappel, on compte aujourd’hui environ 50 000 utilisateurs du satellite en France, d’après l’Arcep. D’ici 2025, lorsque la couverture du territoire en fibre optique sera achevée, il devrait rester tout de même 670 000 foyers sur le carreau. Le satellite ne sera alors pas la seule alternative, la 5G via les 5G box ou le FWA (Fixed Wireless Access) pouvant représenter une solution technologique palliative intéressante. Il est aussi question que le THD Radio soit maintenu avec d’autres fréquences que celles qui lui sont allouées actuellement.
Source : Témoignages recueillis par l’Arcep
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Quoi qu’il en soit, je comprends que dans de nombreux endroits, le but est d’avoir des tours à haute fréquence (ondes millimétriques) dans les villes, puis d’utiliser des fréquences plus basses pour les zones plus rurales en raison d’une meilleure propagation du signal.
Ainsi, en d’autres mots, la 5G dans les villes finira par être beaucoup plus rapide que la 5G dans les zones rurales du moins à court terme.
Certains endroits peuvent obtenir la “5G”, mais il se peut qu’ils ne soient jamais mis à niveau vers desémetteurs à ondes millimétriques, et restent à la place à une fréquence inférieure comme, par exemple, 3,5 GHz.Une partie du problème avec tous ces systèmes 5G est qu’il est presque impossible de trouver des informations claires sur ce qui est réellement déployé et utilisé, et où.
Les gens parlent de “cinquième génération” en général, mais cela peut signifier n’importe quoi, des fréquences basses GHz déjà utilisées pour la 4G, jusqu’à 26 GHz (Autant que je sache).