Les journalistes qui enquêtent pour le magazine Spiegel l’appellent Sergei N. et demandent:
«Que fait un spécialiste russe de la cyberguerre dans une entreprise qui héberge une grande partie de l’informatique de centaines de groupes mondiaux, dont l’infrastructure constitue un pilier de l’Internet mondial? AWS ne pouvait-elle pas ou ne voulait-elle pas savoir ce que N. faisait auparavant? En juin 2019 encore, on trouve des commentaires signés de son nom dans un document divulgué [par NTC Vulkan]. A ce moment-là, il a déclaré qu’il travaillait déjà pour AWS.»
source: spiegel.de
AWS est l’acronyme d’Amazon Web Services, leader mondial du cloud computing. La filiale d’Amazon exploite des centres de calcul dans le monde entier, et la Confédération compte parmi ses clients.
Interrogé par le Spiegel, AWS s’est contenté de faire savoir que la sécurité des données des clients était une priorité absolue.
Selon les rapports, AWS avait probablement embauché le collaborateur de haut niveau de Vulkan en 2018, soit quatre ans avant l’invasion de l’Ukraine. A l’époque, il semblait apparemment que de nombreux responsables du personnel dans les organisations occidentales ne voyaient aucun problème à embaucher des informaticiens russes.
Il faut noter que certains liens commerciaux existaient entre le NTC Vulkan et des groupes américains. Plusieurs grands fabricants, dont IBM, Boeing et Dell, ont collaboré avec Vulkan, selon leur site web.
Il s’agissait de développer des logiciels à des fins commerciales, sans liens apparents avec les services secrets et les opérations de piratage. Et entre-temps, il n’y aurait plus de relations commerciales.
Ce qui n’est pas vraiment rassurant non plus, c’est que Vulkan était déjà actif depuis longtemps, comme le montrent les recherches. Selon le rapport de la ZDF, Google a confirmé qu’une adresse mail de Vulkan avait été identifiée dès 2012 en lien avec des logiciels malveillants de la troupe de pirates russes Cozy Bear.
Source et beaucoup plus: https://www.watson.ch/fr/international/analyse/915242748-7-faits-inquietants-sur-les-cyberguerriers-de-poutine