Accusée de piratage de films porno pour ses IA, Meta invoque l’ « usage personnel »
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Depuis juillet, Meta fait l’objet d’une plainte de deux studios de production de vidéos porno, qui l’accusent d’avoir téléchargé illégalement plus de 2 000 contenus pour entrainer ses IA. L’entreprise de Mark Zuckerberg réplique en invoquant plutôt l’« usage personnel » de ses salariés, sous-traitants ou visiteurs.
De nombreuses entreprises accusent les entreprises d’IA générative d’utiliser leurs contenus illégalement pour entrainer leurs modèles.
Cet été, deux entreprises états-uniennes de production et de distribution de films porno, Strike 3 Holdings et Counterlife Media, ont attaqué Meta, en l’accusant d’avoir téléchargé, via le protocole BitTorrent, 2 396 films. Elles demandent des dommages et intérêts qui pourraient atteindre 350 millions de dollars.
Cette semaine, comme l’explique Torrent Freak, Meta a demandé au tribunal américain en charge de l’affaire de rejeter la plainte en arguant notamment que les téléchargements de ces vidéos étaient pour de l’ « usage personnel ».
47 IP de Meta ayant téléchargé les vidéos de deux studios
Dans leur plainte initiale, les deux studios affirmaient que Meta avait téléchargé leurs contenus « à partir de sources pirates dans le but d’acquérir du contenu pour former son Meta Movie Gen, son modèle linguistique à grande échelle (“LLaMA”), ainsi que divers autres modèles d’IA Meta qui s’appuient sur du contenu vidéo pour l’entraînement ». Et d’évoquer la possibilité que Meta les concurrence en créant un modèle qui puisse générer des films en reproduisant la « qualité hollywoodienne » technique de leurs films.
Strike 3 Holdings et Counterlife Media expliquent avoir découvert 47 IP appartenant à Meta dans les bases de données qu’elles ont mises en place pour repérer les utilisateurs de BitTorrent s’échangeant leurs contenus. Elles affirment avoir fait cette recherche suite à l’affaire opposant Meta à l’autrice Andrea Bartz et aux auteurs Charles Graeber et Kirk Wallace Johnson, dans laquelle l’entreprise a aussi été accusée d’utiliser le protocole de transfert de données pair-à-pair.
Meta se décharge sur l’ « usage personnel » de ses salariés, sous-traitants et visiteurs
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