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    L’équipe GIMP est heureuse de vous annoncer la sortie de la version 2.99.14 de GIMP avec de nombreux jalons vers la version 3.0 de GIMP. À quelques jours près, cela coïncide aussi avec la date anniversaire du logiciel, qui fêtait ses 27 ans le 21 novembre 2022.

    "27 ans de GIMP" par Aryeom, CC by-sa
    « 27 ans de GIMP » par Aryeom, CC by-sa

    Note: nous avions manqué de traduire ici la sortie de GIMP 2.99.12, il y a un peu plus de trois mois, et par manque de témérité devant l’ampleur du travail 😅, nous ne faisons pas une double traduction fusionnant ces 2 versions en une dépêche. Pour obtenir un aperçu plus complet des récents changements, nous conseillons de lire la dépêche de sortie de GIMP 2.99.12 en anglais.

    Des changements importants sont en cours, nous espérons donc que vous la testerez à fond et nous vous rappelons qu’il s’agit d’une version en développement, destinée aux tests et aux rapports de bogues.

    Pour une liste plus complète des changements, vous pouvez vous référer au fichier des nouveautés ou consulter l’historique des commits.

    Outils Outil pour aligner et distribuer : interaction complètement revue

    L’outil d’alignement était très difficile à utiliser : arriver à sélectionner les bons éléments à aligner en cliquant sur le canevas semblait en général un exercice au résultat aléatoire. En nous reposant sur la sélection multicalques de GIMP 3.0, nous avons grandement simplifié l’outil.

    Les éléments cibles à aligner ou à distribuer sont maintenant les calques et/ou les chemins sélectionnés, si les options « Cibles » (« Targets » en anglais) correspondantes sont sélectionnées dans les options de l’outil.

    Des cibles dans les options de l’outil d’alignement :
    Des cibles dans les options de l'outil d'alignement

    En ce qui concerne les calques, une nouvelle option « utiliser le contour du contenu » permet de distribuer les calques cibles en se basant sur leur contenu en pixels, et non sur les limites du calque (qui peuvent généralement être plus grandes que les données pixels). Ceci est similaire à l’exécution de « Rogner selon le contenu » avant l’alignement, sauf que nous ne recadrons pas réellement. Seuls les guides doivent être sélectionnés sur le canevas si vous voulez les aligner ou les distribuer. Pour ce faire, les options de l’outil laissent entrevoir les modificateurs Alt ou Shift-Alt. De plus, la couleur du guide sélectionné change, ce qui donne un retour visuel des guides sélectionnés.

    L’alignement et la distribution des guides :
    Illustration d'alignement

    Les clics simples (sans modificateurs) dans le canevas ne sont désormais utilisés que pour choisir l’objet de référence pour l’alignement, si « Objet de référence choisi » (« Picked reference object ») est défini dans le menu déroulant « Relatif à ». Dans ce cas, vous pouvez choisir n’importe quel calque, chemin ou guide comme référence. Les deux autres choix de menu déroulant sont « Image » et « Sélection » afin d’utiliser respectivement l’image ou la sélection actuelle comme référence d’alignement. Votre objet de référence affiche des poignées sur le canevas comme retour visuel. Dans la section « Cibles » des options de l’outil, vous pouvez également choisir les points d’ancrage de votre objet : gauche, droite, haut, bas et centre. Par conséquent, si vous alignez des cibles et une référence en deux dimensions, vous pouvez aligner, par exemple, le côté gauche des cibles sur le côté gauche, le milieu ou le côté droit de votre référence. Toutes les combinaisons sont possibles. Les actions de distribution n’utilisent plus l’objet de référence. Elles utilisent l’objet le plus à gauche et à droite, ou le plus haut et le plus bas, comme références (c’est-à-dire que les deux cibles de position extrême ne bougent pas). Ceci est cohérent avec la façon dont d’autres logiciels, par exemple Inkscape, gèrent la distribution. Deux types de distribution sont proposées : Répartir les points d’ancrage de manière égale dans l’axe horizontal/vertical : la distance entre le point d’ancrage de chaque cible reste la même, par exemple la distance entre le côté gauche de chaque objet. Distribuer horizontalement/verticalement avec des écarts horizontaux/verticaux réguliers : la distance entre le côté droit d’un objet et le côté gauche de l’objet suivant (dans une distribution horizontale) reste la même.

    Alignement de ZeMarmot par rapport au point central de Wilber, puis les sommets des objets sous Wilber, avant de les distribuer :
    Illustration d'alignement

    Outil Texte : nouvelles options de contour

    L’outil Texte dispose désormais d’options de contour et de remplissage non destructives.

    Ceci est implémenté sous la forme d’un nouveau paramètre « Style » dans les options de l’outil, avec trois choix :

    Plein (« Filled ») : le style original Contour (« Outlined ») : vous pouvez choisir une couleur ou un motif de contour, un anticrénelage, une largeur et un style de ligne. L’intérieur des caractères sera transparent. Plein et contour (« Outlined and filled ») : identique à « Contour » sauf que l’intérieur des caractères sera rempli par la couleur du texte.

    Options de contour dans les options de l’outil texte :
    Illustration options de contour

    Affichage des poignées des outils de transformation

    Tous les outils de transformation (Transformation unifiée, Rotation, échelle, …) nécessitaient un clic explicite sur le canevas avant que leur poignée n’apparaisse sur le canevas, lorsqu’ils étaient activés avec la boîte à outils ou le raccourci. Ce n’était pas cohérent avec leur activation par le menu Outils, ni avec le fonctionnement d’autres outils.

    Cette modification ayant été demandée, nous avons décidé d’expérimenter l’activation directe des poignées dès que l’outil est sélectionné.

    Ergonomie et interface utilisateur Revue du concept de sélection flottante

    Le concept de « sélection flottante » a fait couler beaucoup d’encre, surtout parce que peu s’attendent à ce type d’intéraction. Après des discussions à ce sujet, nous sommes arrivés à la conclusion que nous devions expérimenter la limitation de son utilisation.

    Pour autant, nous savons bien que cette fonctionnalité peut représenter un énorme gain de temps et une bien meilleure interface pour certains types d’interaction. En particulier, le copier/couper/coller rapide sur le canevas avec le modificateur Alt (Ctrl-Alt pour couper/coller ou Shift-Alt pour copier/coller) s’appuie fortement sur la sélection flottante pour déplacer extrêmement rapidement des morceaux d’un calque.
    De toute évidence, l’action explicite « Flottante » (équivalente à un couper-coller) se trouve dans une situation similaire.

    Pour le collage à l’intérieur d’un masque de calque, c’est même obligatoire car cela permet d’éditer les données collées — par exemple en les positionnant correctement, en les transformant… — avant de les fusionner dans le masque qui peut déjà contenir des données de masque. Notez que si, un jour, les calques étaient autorisées à contenir plusieurs masques, cela ne serait plus nécessaire.

    Pour cette raison, nous avons encore besoin de sélection flottante dans ces trois cas :

    lors du collage dans un masque de calque lors d’un copier/couper-coller rapide sur le canevas avec le modificateur Alt lorsque vous faites explicitement flotter les calques avec l’action « Flottante ».

    Il y a encore un cas dont nous devons discuter car il crée aussi des sélections flottantes : transformer les outils lorsqu’il y a une sélection.
    Pour les autres types courants de collage de données, ils créeront désormais directement de nouveaux calques.

    Par ailleurs, lorsque la « sélection flottante » se produit sur un masque de calque, nous l’appelons désormais « masque flottant » et nous l’affichons au-dessus du masque dans la zone d’ancrage des calques (auparavant, elle était toujours au-dessus du calque). Cela devrait rendre ce cas spécifique moins confus.

    Nouvelles options pour le copier-coller

    Dans le cadre d’une sélection multi-calque, nous nous sommes demandés comment les différents cas de copier-coller devraient fonctionner. En particulier lors de la copie de plusieurs calques : faut-il coller plusieurs calques ou une copie fusionnée ? Et lors de la copie partielle (via une sélection) de plusieurs calques ?

    C’est encore un travail en cours mais nous essayons de spécifier correctement un comportement cohérent et raisonnable pour les nombreux sous-cas.
    En particulier maintenant, nous collons toujours autant de calques que copiés, même lorsque nous avons copié à partir d’une sélection (dans ce cas, les nouveaux calques auront la taille de la boîte de délimitation de la sélection).

    Pour le cas de la fusion, nous ajoutons deux nouvelles actions appelées « Coller en tant que calque unique » (« Paste as Single Layer ») et « Coller en tant que calque unique en place » (« Paste as Single Layer In Place ») dans le sous-menu Édition > Coller comme. Comme leurs noms l’indiquent, elles collent la version fusionnée de votre contenu copié. C’est un peu similaire à « Copier visible », sauf que ces actions ne s’appliquent qu’aux calques sélectionnés et peuvent être choisies au moment du collage plutôt qu’au moment de la copie.

    Nouveau thème « Gris »

    Gimp fournit maintenant un thème « Gris » (« Gray ») basé sur un gris moyen d’une luminance de 18,42%, ce qui devrait offrir un environnement neutre pour le travail professionnel des couleurs.

    Un thème de luminance de 18,42 % de gris moyen aide à se concentrer sur son travail en couleurs :
    Illustration

    Possibilité d’ignorer les tailles d’icônes de votre thème

    Nous proposons maintenant une sélection de la taille des icônes contournant le thème dans Préférences > Thèmes avec des tailles conceptuelles : petite, moyenne, grande et énorme. Pour le moment, les widgets suivants ont été modifiés : icônes de la boîte à outils, éditeur Premier plan/Arrière plan dans la boîte à outils, éditeur de premier plan/arrière-plan dans la fenêtre ancrable Couleurs, icônes des onglets des fenêtres ancrables, boutons du bas (dans la boîte à boutons) des fenêtres ancrables, icônes d’œil et de verrouillage de l’en-tête au-dessus des arbres d’éléments (Calques, Canaux, Chemins…), et icônes d’œil et de verrouillage dans les cellules des arbres d’éléments.

    Forcer la taille des icônes du thème :
    Illustration

    Vous vous souvenez peut-être que nous avions une option similaire dans la branche stable de GIMP 2.10, qui a été initialement supprimée pour GIMP 3.0, parce que notre bibliothèque graphique (GTK+) prend mieux en compte les affichages haute densité (HiPPI) et redimensionnera déjà toute l’interface en suivant vos paramètres de « facteur d’échelle » (tels que définis dans votre système).
    Néanmoins, nous avons réalisé que ce n’était pas suffisant. Tout d’abord, parce que ce seul paramètre ne peut pas prendre en compte tous les cas particuliers, et que certaines personnes voulaient toujours des icônes encore plus grandes parce qu’elles regardaient leur écran de loin, ou préféraient simplement des icônes plus petites, ou toute autre raison.

    C’est la raison pour laquelle nous avons ajouté cette modification de la taille des icônes, contournant ainsi les paramètres du système. En outre, cela fonctionne avec tous les thèmes. Vous n’avez donc pas à renoncer à un thème que vous appréciez simplement parce que les icônes n’ont pas la taille que vous souhaitez.

    Changements fondamentaux Sauvegarde XCF bien plus rapide

    L’enregistrement avec RLE (par défaut) et zlib (la case à cocher « compression meilleure mais plus lente » dans la boîte de dialogue « Enregistrer ») est maintenant multithread (le nombre de threads dépend de la configuration dans les préférences), ce qui le rend beaucoup plus rapide.

    Dans nos tests les plus marquants, nous avons constaté un gain de temps allant jusqu’à 70% (par exemple, un fichier de 276 calques, 115MiB, a été sauvé de manière fiable en environ 50 secondes avant, et 15 secondes après le changement, sur la même machine de test). D’autres tests ont permis un gain de temps d’environ un tiers (60 secondes au lieu de 90 sur d’autres fichiers).
    Quoi qu’il en soit, c’est une excellente nouvelle pour les personnes qui travaillent sur de grandes images, qui, espérons-le, n’auront plus à attendre si longtemps. Et même pour ceux travaillant sur de plus petites images!

    Cette amélioration a été apportée par suzu_11 initialement, puis elle a été améliorée davantage.

    Structure des vecteurs (chemins) dans le format XCF

    Un autre changement dans le format XCF, qui a justifié le changement de la version du format, est que les chemins ont maintenant une structure appropriée dans la spécification XCF au lieu d’être de simples « propriétés » sur les images.

    Concrètement cela signifie que le format XCF va maintenant stocker les verrous et les balises de couleur sur les chemins, mais aussi la sélection du chemin (si plusieurs chemins ont été sélectionnés dans leur ancrable). Cela rendra également le concept de chemins plus facile à faire évoluer à l’avenir, au fur et à mesure que nous ajouterons de nouvelles fonctionnalités, au lieu d’être bloqué sur un format ancien, dépassé et non évolutif.

    Au passage, la spécification du format XCF était stockée dans le dépôt des sources depuis 1997 (2006 dans sa version détaillée). Nous avons déplacé le fichier vers le nouveau site web des développeurs : Documentation du format de fichier XCF
    Il devrait être plus facile à lire, avec un formatage markdown et une table des matières générée.

    Passage vers GApplication et GtkApplication

    Voici une information technique de « dessous le capot » : le processus principal est maintenant exécuté en tant que GimpApp qui est une nouvelle classe dérivée de GtkApplication. Le processus principal de gimp-console de son côté est devenu un GimpConsoleApp qui est dérivé de GApplication. Les deux nouvelles classes partagent la même interface GimpCoreApp.

    C’est une étape importante pour le portage vers GTK+3 car cela devrait nous permettre de travailler avec GMenu ensuite.

    Formats de fichiers pris en charge PDF

    Parmi d’autres améliorations, l’export PDF propose désormais une option « Calques racines uniquement » disponible lorsque « Calques en tant que pages » est cochée.

    Option « calques racines uniquement » dans l’export PDF :
    Illustration

    Cette option considère seuls les calques racines comme exportables comme pages PDF, et non leurs enfants, ce qui signifie que vous pouvez organiser plus proprement vos pages PDF en groupes de calques.

    AVIF

    Nous avons amélioré la compatibilité AVIF avec Safari sur iOS 16.0. Certaines images AVIF sont en effet rendues différemment dans l’implémentation d’Apple par rapport aux implémentations de Google et Mozilla (voir cette page).

    Ces changements nécessitent au minimum la version 1.10.0 de la bibiliothèque libheif, même si le greffon peut toujours être compilé avec des versions inférieures.

    PSD

    Deux changements importants ont été apportés :

    Ajout de l’exportation des fichiers CMJN(A), avec une précision de 8 ou 16 bits par canal, en utilisant le profil CMYK d’épreuve pour la conversion. Les chemins sont maintenant exportés.

    Export d’images au format PSD en CMJN à l’aide du profil d’épreuve :
    Illustration

    Pour rappel, la prise en charge des fichiers PSD en CMJN a été améliorée dans GIMP 2.99.12, en stockant le profil CMJN du PSD comme profil d’épreuve, ce qui facilite les allers-retours (en passant par une conversion RVB dans GIMP).

    JPEG-XL

    L’importation et l’exportation des métadonnées est maintenant possible.

    ICNS

    GIMP propose une prise en charge initiale de ce format d’icônes d’Apple.

    Il vous avertira lorsqu’un de vos calques n’a pas une taille d’icône valide pour le format ICNS.

    Exportation au format ICNS :
    Illustration

    TIFF

    Le format TIFF a un concept de « page réduite ». Jusqu’à présent, nous supposions que les pages marquées comme « réduites » étaient des vignettes. Or, ce n’est pas toujours le cas.
    Par exemple, nous avons eu des retours de fabricants d’appareils médicaux qui utilisaient les « pages réduites » comme des images sous-échantillonnées générées par ces appareils. Ils avaient besoin que GIMP soit capable de charger toutes les pages en tant que calques (les images principales et les images sous-échantillonnées).

    Importation de pages réduites dans des fichiers TIFF :
    Illustration

    La nouvelle option appelée « Montrer les images réduites » (« Show reduced images ») vous permet de décider si vous voulez les charger ou non. L’option sera cochée par défaut selon une petite heuristique : s’il n’y a qu’une seule page réduite et qu’elle se trouve en deuxième position, alors il s’agit probablement d’une vignette (selon l’usage courant dans les logiciels) ; dans ce cas, nous désactivons la case par défaut. Sinon nous l’activons. Mais en fin de compte, c’est vous qui choisissez !

    API

    Plusieurs améliorations de l’API arrivent dans cette version :

    Luca Bacci a proposé une meilleure implémentation de GimpPickButton pour Windows. Les calques de texte ont maintenant une classe dédiée GimpTextLayer. Diverses fonctions ont été ajoutées pour obtenir des listes d’éléments sélectionnés (puisque les versions 2.99 permettent de sélectionner plusieurs éléments). La fonction gimp_vectors_stroke_translate() utilise désormais des décalages doubles (au lieu d’entiers). Il y a une nouvelle fonction gimp_text_layer_set_markup(), contribuée par Ian Munsie, qui permet de définir du texte balisé avec la syntaxe Pango directement dans les calques de texte. C’est une fonction puissante car elle permet de faire du rendu de textes avec des fonctionnalités qui ne sont pas encore supportées dans l’interface graphique de l’outil « texte ».

    Par exemple, voici un calque de texte avec un double soulignement et un surlignage sur “Hello”, “under” en indice et “2” en exposant. Toutes ces caractéristiques sont prises en charge par Pango, mais pas par l’interface graphique de notre outil de texte. L’exemple utilise la version Python de notre API (mais cela pourrait aussi bien être en C ou en autre langage de liaison) :

    txt_layer.set_markup('<span underline="double" overline="single">Hello</span> <sub>under</sub>world<sup>2</sup>')

    À titre d’information, tout style non pris en charge par l’interface graphique sera supprimé si vous modifiez ensuite le calque de texte via l’interface graphique.

    Le calque de texte formaté avec gimp_text_layer_set_markup():
    Illustration

    Bien que cette version ne soit pas la plus riche en changements d’API, un travail de fond est en cours et Lloyd Konneker, en particulier, participe très activement à ce travail. Nous espérons voir le résultat dans la prochaine version de développement.

    macOS

    Même si la version macOS n’est pas parfaite, des avancées majeures été apportées, une fois encore grâce à Lukas Oberhuber.

    Le clic ne fonctionne pas sous macOS Ventura

    Commençons par la mauvaise nouvelle (avant de passer aux bonnes) : il semble y avoir un bug majeur de survol et de clic dans GTK sur macOS Ventura, la dernière version de macOS sortie il y a quelques semaines. Il rend toutes les applications GTK+3 inutilisables, y compris GIMP. Chaque nouvelle version de ce système d’exploitation semble apporter son lot de (mauvaises) surprises ! 😓

    À ce jour, il n’existe pas encore de solution car les développeurs GTK sont toujours à la recherche de la cause. Dans tous les cas, il est préférable de ne pas mettre à jour votre système d’exploitation si vous utilisez des applications GTK+3 (par exemple GIMP, Inkscape, Siril…).

    Note: depuis l’annonce de GIMP 2.99.14, l’investigation a beaucoup avancé et on est maintenant proche d’un patch final par John Ralls, qui décidément est dorénavant un contributeur très important pour GTK sur macOS!

    GIMP est disponible pour Apple Silicon !

    La plus grande nouvelle est que nous avons maintenant un paquet DMG pour les architectures Apple Silicon (M1, M2…) 🥳

    Attention : vous devez considérer ce paquet expérimental d’une version expérimentale de GIMP comme doublement expérimental. Des problèmes sont donc à prévoir. Comme d’habitude, nous accueillons avec plaisir tout rapport de bogue que vous rencontreriez avec GIMP sur macOS (ou toute autre plateforme d’ailleurs).

    Note: depuis l’annonce de GIMP 2.99.14 (il y a bientôt un mois) et les divers retours que nous avons pu avoir, ce nouveau paquet est passé au stade où on a sorti une version Apple Silicon pour la version stable également: GIMP 2.10.32 est maintenant disponible en natif pour Apple Silicon!

    Compilations basées sur MacPorts

    Un second grand changement sur l’environnement macOS, moins visible mais assez important en tant que changement d’infrastructure : Lukas a porté la construction à MacPorts à la place des scripts historiques JHBuild.

    La raison principale est que nous pouvons profiter d’une grande communauté de mainteneurs pour nos dépendances, au lieu de tout compiler nous-mêmes.
    Cela peut être comparé à l’utilisation de MSYS2 sous Windows ou à celle de runtimes flatpak sous Linux. Ça diminue le temps de compilation, et aussi la charge de maintenance car Lukas est toujours seul pour maintenir tout cela.

    Le revers est qu’il est un peu plus difficile de modifier les dépendances lorsque cela est nécessaire (comme d’habitude lorsque vous vous appuyez sur de l’upstream), mais aussi que les paquets DMG ont pris du poids. C’est regrettable, mais si l’on considère que l’alternative serait d’épuiser notre mainteneur macOS et de ne pas avoir de paquet du tout, nous considérons que cela en vaut la peine.

    HTTPS pour la vérification des mises à jour

    La vérification des mises à jour (c’est-à-dire la possibilité de vérifier si de nouvelles versions de GIMP ont été publiées et donc vous notifier que votre version de GIMP est obsolète) n’a jamais fonctionné sous macOS à cause de l’absence de support HTTPS pour macOS en module GIO, notre bibliothèque dorsale pour gérer toutes les entrées/sorties de manière transparente.

    Lukas Oberhuber a implémenté une solution de contournement pour cela, basée sur une API du système macOS (pas de dépendance supplémentaire), que nous pourrions rétro-porter plus tard dans GIO => peut-être que macOS aura finalement la capacité d’ouvrir des images distantes HTTPS un jour !

    Compilation et documentation Meson (message aux empaqueteurs)

    Comme annoncé lors de la [sortie de GIMP 2.99.12] (https://www.gimp.org/news/2022/08/27/gimp-2-99-12-released/#meson-message-to-packagers), nous sommes entrés dans une phase de tests intensifs pour une compilation automatisée par Meson. Nous avons reçu des rapports et des commentaires utiles, qui nous ont fait avancer vers son utilisation.

    Cette version pourrait être la dernière où nous fournirons à la fois une archive autotools et une archive meson pour les empaqueteurs. Si tout se passe bien, nous pourrions décider de supprimer progressivement la construction via autotools après GIMP 2.99.14, et de ne fournir qu’une archive Meson.

    Donc, si un empaqueteur rencontre un problème : c’est le moment de nous en faire part !

    Les références de l’API sont disponibles dans une archive

    Notre site pour les développeurs fournit maintenant la référence de l’API libgimp and libgimpui 2.99 , générée par gi-docgen.

    C’est la version expérimentale de ce qui devrait devenir l’API libgimp 3.0. Bien sûr, c’est encore sujet à de nombreux changements : vous ne devez donc pas vous attendre à ce qu’elle soit stable jusqu’à la sortie officielle de GIMP 3.0. Cela dit, les développeurs d’extensions sont invités à l’expérimenter dès maintenant afin de préparer leur(s) extension(s) à la nouvelle version majeure (plusieurs extensions connues ont déjà des versions utilisables avec notre API expérimentale 2.99).

    Une archive de référence de l’API est générée dans le cadre du processus d’intégration continue, et nous la distribuons désormais sur notre serveur de téléchargement pour tous ceux qui préfèrent lire la documentation hors ligne.

    babl et GEGL

    Comme d’habitude, cette version est enrichie des versions babl 0.1.98 et GEGL 0.4.40.

    Un bug d’accès concurrent au cache de la table de correspondance (LUT) introduite dans GIMP 2.99.10 a été corrigé.

    La gestion des tags ICC a été améliorée dans babl, tout comme l’opération newsprint GEGL afin de ne pas supprimer le canal alpha dans les modes RVB.

    Des nouvelles de l’équipe

    Il n’y en a pas particulièrement : nous avons une équipe de base solide, avec les personnes habituelles qui contribuent régulièrement 🧑‍💻

    Notre [étudiant GSoC] (https://gimp.org/news/2022/06/03/cmyk-in-gsoc-2022/), Nikc, est resté dans le coin et s’habitue clairement à notre base de code en contribuant de plus en plus, ce qui est agréable à voir !

    Des nouveaux miroirs

    Depuis la dernière dépêche LinuxFr, cinq nouvelles organisations ont rejoint la liste des miroirs de téléchargement pour diffuser GIMP.

    Merci à SandyRiver.NET (Pikeville, Kentucky, États-Unis), metanet.ch (Zürich, Suisse), au Fremont Cabal Internet Exchange (7 miroirs à travers les Etats-Unis et le Canada !), au LIP6, Université de la Sorbonne (Paris, France) et à EdgeUno (Bogotá, Colombie ; notre premier miroir en Amérique du Sud, du moins depuis la nouvelle procédure de miroirs !)

    Vous le savez : ces miroirs sont importants car ils aident notre projet en partageant la charge de dizaines de milliers de téléchargements quotidiens.
    Aussi, en ayant des miroirs répartis dans le monde entier, les téléchargements de GIMP sont plus rapides quelque soit votre localisation.

    De nouvelles publications

    Depuis la dernière dépêche LinuxFr, 3 livres en allemand, 3 livres en polonais et un livre en anglais nous ont été signalés et ont été ajoutés à la [page des livres] (https://www.gimp.org/books/) :

    GIMP 2.10. Das umfassende Handbuch, de Jürgen Wolf
    (2019, en allemand) GIMP. Niesamowite efekty, de Błażej Witkowski
    (2019, en polonais) GIMP. Poznaj świat grafiki komputerowej, de Błażej Witkowski
    (2019, en polonais) Bildbearbeitung mit GIMP 2.10 leicht gemacht. Der praktische Einstieg, de Robert Klaßen
    (2018, en allemand) The Ultimate GIMP 2.10 Guide: Learn Professional photo editing, de Bernard 't Hooft (2018, en Anglais) GIMP 2.8, de Bettina K. Lechner
    (2014, en allemand) Fotografia cyfrowa, Obsługa programu GIMP, de Jadwiga Pawluk
    (2012, en polonais)

    Nous rappelons que les ajouts de livres sont les bienvenus. Le dernier livre en français qui nous a été signalé date d’une décennie alors qu’on sait qu’il y en a d’autres. Que vous l’ayez écrit ou simplement lu, si vous connaissez un livre sur GIMP, il vous suffit de [rapporter les mêmes informations que les autres livres de la liste] (https://gitlab.gnome.org/Infrastructure/gimp-web/-/issues/new). Merci !

    Les stats de cette version

    31 personnes ont contribué au dépôt principal pour cette version de GIMP 2.99.14 :

    16 développeurs ont contribué au code de base de GIMP pour cette version : 1 développeur avec plus de 100 commits : Jehan. 4 développeurs avec 10 à 20 commits : Jacob Boerema, Nikc et Daniel Novomeský. 12 autres développeurs : Lukas Oberhuber, Hanabishi, Luca Bacci, Øyvind Kolås, Gotam Gorabh, Ian Munsie, Michael Schumacher, Niels De Graef, suzu_11, Hanabishi, Niels De Graef and lloyd konneker. 15 traductions ont été mises à jour : Basque, Catalan, Chinois, Galicien, Georgien, Allemand, Hongrois, Islandais, Polonais, Portugais, Russe, Slovenien, Espagnol, Suédois et Ukranien 17 traducteurs ont contribué : Hugo Carvalho, Yuri Chornoivan, Martin, Zurab Kargareteli, Sveinn í Felli, Alexandre Prokoudine, Anders Jonsson, Balázs Úr, Jordi Mas, Boyuan Yang, Luming Zh, Rodrigo Lledó, Asier Sarasua Garmendia, Fran Dieguez, Piotr Drąg, Balázs Meskó, Tim Sabsch. 1 personne a contribué aux icônes et thèmes : Jehan. 10 personnes ont contribué au système de compilation : Jehan, Alx Sa, Hanabishi, Øyvind, Kolås, Daniel Novomeský, Ian Munsie, Luca Bacci, Lukas Oberhuber, Niels De, Graef, Thomas Klausner.

    Voici les statistiques des dépôts de babl, de GEGL et de ctx :

    1 contributeur à babl 0.1.98 avec 5 commits : Øyvind Kolås 12 contributeurs à GEGL 0.4.40 : 4 contributeurs de code : Øyvind Kolås, Jehan, Sam James, nikita. 8 traducteurs : Marco Ciampa, Asier Sarasua Garmendia, Enrico Nicoletto, Fran Dieguez, Jordi Mas, Luming Zh, Matheus Barbosa, Sabri Ünal. Øyvind Kolås a apporté 247 commits à ctx dans l’intervalle entre GIMP 2.99.12 et 2.99.14.

    Sur le [dépôt de la documentation] (https://gitlab.gnome.org/GNOME/gimp-help/), entre la version 2.99.12 et la version 2.99.14 de GIMP, 5 personnes ont contribué :

    principalement, Jacob Boerema sur la documentation et aux scripts avec 57 commits en marge, Tim Sabsch accessoirement pour la documentation pour la traduction : Tim Sabsch, Andre Klapper, Hugo Carvalho, Rodrigo Lledó.

    Sur le dépôt principal du site web, entre les versions 2.99.12 et 2.99.14 de GIMP, Jehan a apporté 89 modifications.

    Sur le dépôt macOS, Lukas Oberhuber a contribué à 43 commits entre GIMP 2.99.12 à 2.99.14.

    Sur le dépôt du site web des développeurs, Jehan a apporté 8 changements depuis cette publication.

    Note : compte tenu du nombre important des composants de GIMP, et de la façon dont nous obtenons des statistiques par le biais de script git et d’ajustements manuels, des erreurs peuvent se glisser dans ces statistiques. N’hésitez pas à nous dire si nous avons manqué ou mal classé certains contributeurs ou contributions, car nous essayons de reconnaître chaque contributeur !

    Télécharger GIMP 2.99.14

    Comme toujours, GIMP 2.99.14 est disponible sur son site officiel (gimp.org), maintenant en quatre formats de paquets, puisque nous avons un paquet pour macOS sur Silicon d’Apple :

    Flatpak sur la branche beta de Flathub pour linux Installateur pour Windows Paquet DMG pour macOS sur Intel Paquet DMG pour macOS sur Apple Silicon

    D’autres paquets créés par des tiers vont sûrement suivre (distributions Linux, paquets des distributions *BSD, etc.).

    27 ans de GIMP

    Le 21 novembre, GIMP a eu 27 ans (voir l’annonce originelle du 21 novembre 1995), d’où l’illustration en tête d’article dessinée par Aryeom (réalisatrice de « ZeMarmot » et déjà interviewée sur linuxFr).

    C’est également une grosse étape pour Aryeom et moi, car de ces 27 ans, cela en fait tout juste 10 de contributions à GIMP pour nous. À l’époque, jamais je n’aurais imaginé finir mainteneur de GIMP (on me l’aurait prédit, j’aurais ri !). C’est aussi ma seconde année à être mainteneur. Ce ne fut pas une année facile : beaucoup de choses sont sur mes épaules et c’est épuisant.

    Je voudrais aussi rappeler qu’il existe divers contributeurs de l’ombre, et Aryeom en est clairement une. Avec sa revue constante de mon code, être la première à tester nombre de changements en réel (on peut dire qu’elle « essuie les plâtres »), faire de la spécification d’interaction logicielle (le tout en faisant attention de penser aux autres usages que les siens ! Une de ses règles principales est de rechercher les us de travail d’autrui avant de changer quelque chose), et ainsi de suite… Il faut se souvenir qu’il y a plus dans le logiciel que le code. Je l’ai déjà dit à diverses reprises, mais je répète : il s’agit pour moi d’une maintenance qui tient énormément à la dualité du codeur et du créateur.

    Mais encore, que ferions nous sans Øyvind Kolås, mainteneur de notre moteur graphique par graphe, GEGL, et de ses projets frères (babl et ctx), qu’il porte aussi sur ses épaules depuis de nombreuses années.

    Enfin, il ne faut pas oublier tous les autres contributeurs : qu’ils soient développeurs, empaqueteurs, qu’ils répondent aux questions de la communauté ou à la traduction (GIMP est traduit à plus de 90% dans 27 langages parmi les 84 actuellement pris en charge !), qu’ils documentent, améliorent le site web ou écrivent des tutoriaux… Et bien entendu, on remercie l’équipe d’infrastructure de GNOME qui soulage bien le projet.

    GIMP ne serait rien sans sa communauté. 💌
    Donc merci à tous pour ces 27 ans extraordinaires ! Gageons qu’il y en aura encore bien plus à venir !

    Note: j’écrirai un rapport plus complet sur l’avancée de GIMP en 2022, comme je l’avais déjà fait fin 2021, mais je profite de ces 27 ans de GIMP et 10 ans de contribution personnelle pour ce petit avant-goût!

    Et ensuite ?

    Avec cette version, nous effleurons la version 3.0 de GIMP, comme on peut le voir sur la [feuille de route] (https://developer.gimp.org/core/roadmap/#gimp-30) où la plupart des éléments sont « presque terminés » ou « terminés ». Nous atteignons clairement cette partie du développement où nous commençons à cibler des points sensibles spécifiques, ce qui est caractéristique de la finalisation.

    Les grandes étapes de cette version sont :

    nous avons maintenant tous les thèmes dont nous avions absolument besoin (thèmes neutres sombres, clairs et gris neutre) ; les compilations de macOS sont à la hauteur des autres builds ; la convivialité est en cours de finalisation, après que la sélection multi-éléments ait vraiment changé tout le paradigme de la façon dont GIMP interagit avec les calques ; Le projet d’invasion venue de l’espace (« space invasion », un jeu de mot sur les espaces de couleur et le fait que GIMP devient plus générique de ce point de vue là) est toujours en cours. Même si cette version n’en montre pas encore autant les conséquences que nous l’espérions, ça devrait être plus visible dans la prochaine version ; la documentation des développeurs, pour l’accueil des nouveaux contributeurs, avance enfin.

    N’oubliez pas que vous pouvez [faire un don et financer personnellement les développeurs de GIMP] (https://www.gimp.org/donating/), afin de renvoyer l’ascenseur et d’accélérer le développement de GIMP.

    Aryeom et moi-même 🧑‍💻👩‍🎨 via le projet ZeMarmot (Patreon et Liberapay) maintenons GIMP officiellement et en produisons la majorité du code, de même qu’Øyvind Kolås 🧑‍💻 (Patreon et Liberapay) maintient GEGL. Nous sommes ainsi financés de manière participative pour espérer pouvoir travailler à plein temps essentiellement sur du Logiciel Libre et de l’Art Libre.

    L’engagement de la communauté aide le projet à se renforcer !:muscle:🥳

    Annonce de la sortie de GIMP 2.10.14
    27 ans de GIMP
    Annonce de la sortie de GIMP 2.10.12
    Précédente annonce d’une version de développement de GIMP (2.10.10) sur linuxFr
    GIMP sur Apple Silicon
    Donation pour le développement de GIMP
    Projet ZeMarmot (film d’animation et maintenance de GIMP) sur Liberapay

    Source : linuxfr.org

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    L’application photo de KDE intègre désormais le support des formats JPEG-XL et AVIF/AVOM. La version 7.7 de DigiKam est sortie ce 26 juin. Voici toutes les nouveautés apportées.

    C’est quoi DigiKam ?

    DigiKam est une application de gestion d’images open source intégrée à KDE lancée en 2002 et distribué sous licence GNU GPL.

    Elle importe et organise les photos par dossiers (albums), mais permet aussi d’apporter des retouches grâce à des greffons (plugins).

    DigiKam 7.7 : quoi de neuf ?

    La nouvelle version de DigiKam apporte les changements et nouveautés suivants :
    - Ajout du support (lecture/écriture) JpegXL et AVIF/AOM (Linux, macOS, Windows)
    - Suppression de libheif and libde265 au profit des bibliothèques du système
    - Amélioration du support Olympus OM-1
    - Mise à jour de KF5 en version 5.95
    - La version macOS passe au framework Qt 5.15.3.

    On compte également 80 corrections de bugs. La liste complète des changements se trouve sur cette page.

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    Télécharger DigiKam

    Vous pouvez télécharger gratuitement DigiKam via cette page pour les systèmes d’exploitation suivants :
    Linux (des paquets sont proposés pour la plupart des grandes distributions)
    - Windows
    - macOS
    - FreeBSD

    Source : https://www.toolinux.com