Cinéma & Séries

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    (ETX Daily Up) – Heureusement que le Docteur est là. Une étude récente suggère un lien surprenant entre les épisodes de Noël de la série culte «Doctor Who» et une légère diminution du taux de mortalité au Royaume-Uni.

    Bon, on va mettre ça surtout sur le compte de la magie de Noël, même s’il y a une corrélation entre les deux phénomènes, ou sinon, c’est un coup de l’effet placebo.

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    L’univers de la science-fiction semble parfois toucher notre réalité de manière inattendue, comme le démontre une étude britannique qui établit un lien curieux entre la série télévisée «Doctor Who» et les taux de mortalité au Royaume-Uni.

    Les travaux de Richard Riley, biostatisticien à l’Université de Birmingham, démontrent une baisse légère des décès suite à la diffusion des épisodes de la série culte: «Dans les analyses de séries chronologiques, une association a été trouvée entre les émissions diffusées pendant la période des fêtes et les taux de mortalité annuels inférieurs qui s’ensuivent. Les épisodes diffusés le jour de Noël ont été associés à environ six décès de moins pour 10.000 années-personnes en Angleterre et au Pays de Galles et à quatre décès de moins pour 10.000 années-personnes au Royaume-Uni. La réduction était encore plus importante lorsque Doctor Who était régulièrement diffusé pendant les périodes festives de 2005 à 2019, principalement le jour de Noël, avec en moyenne sept décès de moins pour 10.000 personnes-années en Angleterre et au Pays de Galles et six décès de moins pour 10.000 personnes-années au Royaume-Uni.»

    «J’ai fait un épisode de Noël en pensant qu’il serait bon que l’émission réveille les gens après leur repas de Noël bien arrosé! Nous l’avons rendu coloré et bruyant! Alors peut-être que nous en avons sauvé quelques-uns!», a confié le réalisateur écossais Douglas Mackinnon, ayant signé plusieurs épisodes de la série à succès, à ETX Studio.

    «Seuls les nouveaux épisodes télévisés de 1963 ont été pris en compte. Les séries dérivées télévisées, les livres, les bandes dessinées et les histoires audio n’ont pas été pris en compte. Entre 1963 et 2022, un nouvel épisode de Doctor Who a été diffusé pendant 31 périodes festives, dont 14 épisodes diffusés le jour de Noël. Treize des 14 épisodes du jour de Noël ont été consécutifs entre 2005 et 2017», a souligné l’étude.

    Cette dernière porte un titre à la fois scientifique et humoristique: «Diffusions télévisées festives et association avec les taux de mortalité dans soixante ans de Doctor Who», soit TARDIS en anglais, «Televised festive broadcasts and Association with Rates of Death In Sixty years of Doctor Who», en référence à la célèbre machine à voyager dans le temps de la série.

    Merci aux vrais Docteurs

    Malgré l’apparent sérieux de l’étude, Riley souligne son caractère ludique et précise ne pas croire véritablement que «Doctor Who» ait un impact réel sur l’espérance de vie des Britanniques. Cependant, il n’écarte pas totalement l’idée d’une causalité, suggérant que les spectateurs de la série pendant la période festive pourraient être encouragés à adopter des comportements favorables à leur santé: «Ce travail a deux cœurs. Le premier concerne les médecins, qui travaillent sans relâche pour sauver des vies et améliorer le sort des autres, y compris pendant la période de Noël. Le second concerne la série télévisée Doctor Who de la BBC, que des millions de personnes apprécient dans le monde entier. Au vu des résultats de l’étude, nous devrions être encore plus reconnaissants envers les professionnels de la santé qui travaillent pendant les fêtes de fin d’année, ainsi qu’envers la BBC et Disney+ qui diffusent Doctor Who le jour de Noël».

    «Le professeur Riley souligne que ces résultats ne démontrent pas de causalité et qu’ils se rapportent à un médecin unique, de sorte qu’ils ne s’appliquent pas à tous les médecins de l’espèce humaine. Toutefois, l’analyse a pris en compte les différences entre les populations au fil du temps et il suggère que le fait d’observer un médecin qui s’occupe des gens «pourrait encourager un comportement de recherche de santé», indique l’étude.

    Relax

    Source: https://www.bluewin.ch/fr/infos/faits-divers/au-royaume-uni-le-doctor-who-sauverait-des-vies-2038066.html

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    La semaine dernière je me suis (re)fait l’original… Ça a vieilli… Presque insupportable.

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    @duJambon a dit dans «Les Segpa au ski» a été déprogrammé de plusieurs cinémas :

    @BahBwah a dit dans «Les Segpa au ski» a été déprogrammé de plusieurs cinémas :

    Ca coûte pas plus cher la récidive ?

    Non, mais le coût du deuxième film, je me demande qui ils ont rackété pour ça 🙂

    Payé avec nos impôts, c’est ça le pire

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    Les goûts et les couleurs, ça fait de la peine le top 3

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    Mais de rien cher ami.

    Hâte de voir ce Minus One…

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    Bon on en parlait du remaster 4k des 12 singes, il est dispo et comme je le pensait c’est pas fou, y’a beaucoup de grain ce qui fait que ça apporte pas un gros plus

    Titanic par exemple lui est magnifique en 4k

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    Quand on parle de dette sur EBE (Excédent Brut d’Exploitation) on veut parler de ratio dette/création de richesse. Il est communément admis que les sociétés peuvent supporter un ratio “3x” ou 4x" considéré comme “acceptable” (aka dette = 3 ou 4 x EBE). Si ratio > 5 alors normalement ça sent le sapin. Sauf à avoir des amis bien placés…

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    Vivement la suite le 6 décembre 🙂

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    La plupart des personnes qui nous refourgent ce genre de connerie doivent avoir l’âge des couilles bringuebalant (je ne vise personne ici 😁).
    Perso le problème pour ma part c’est qu’il y’a la pub à la con avec une affiche de l’autre suceuse dans la fire tv de la maison lol (perso c’est la pub qui me gaze…le reste, ça n’a pas changé depuis 2000).

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    Je mise beaucoup d’espoir dans ce film. Jérémie Perrin à énormément de talent et j’espère que le film est bon et surtout qu’il marchera et que des gens iront le voir dans les salles obscures.

    D’ailleurs à ce sujet, je suis déçu qu’il ne soit pas distribué dans de grandes salles. Par chez moi, dans une grande ville, les 2 grands cinéma que sont Gaumont/Pathé et Cinéville ne le diffuse même pas, honte à eux…

    Seul un petit ciné de quartier le diffuse et je ne les remercierai jamais assez… Idem pour Cobweb

    En tout cas, je vais y allé.

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    Cool ils débarquent enfin

    Ps : ça fait 900 ans que le docteur voyage dans l’espace 😉

  • Le phénomène Stargate

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    @Ern-Dorr a dit dans Le phénomène Stargate :

    @duJambon Comme dirait Teal’c “en effet”. Merci pour le docu. 🖖

    “Indeed”

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    S’adressant à Deadline, le réalisateur a dévoilé qu’une des scènes les plus marquantes du long-métrage ne figurait pas dans le scénario d’origine.

    On vous parle de la mythique scène d’une main caressant les épis d’un champ de blé. Ridley Scott a raconté que le plan a été ajouté à la toute dernière minute, mais aussi comment l’idée lui est venue.

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    Rapporté par Screen Rant, Ridley Scott a révélé que la fameuse main de la scène n’est pas celle de Russell Crowe, mais de son doubleur. Ce dernier fumait une cigarette dans le champ de blé lorsque Ridley Scott l’avait sommé d’en sortir et d’aller fumer ailleurs. Le doubleur s’était alors amusé à caresser les épis pendant qu’il quittait le champ : le geste a interpellé Ridley Scott qui a tout de suite eu une révélation ! Il a exigé une caméra sur le champ pour en faire un plan pour son film !

    « Russell n’est pas venu en Italie, c’était son double. Le type se tenait là, dans ce champ, en train de fumer. Je lui dis : ‘sors du terrain’ […] Il dit : ‘oh, désolé mec.’ Il est sorti [du terrain] et a fait ce truc avec la main. J’ai dit : ‘Arrêtez-vous là. [Où est la caméra ?] […] Nous avons suivi la main, c’est devenu le catalyseur de l’immortalité, ou du paradis. [La scène a été tournée] le dernier jour, spontanément. Je considère que la spontanéité est essentielle dans ce que je fais, il faut toujours être attentif. Ce n’est pas sur papier. Et tout à coup, cela devient la salle de montage et ensuite le thème apparaît. Le thème est magique et la main est magique. »

    La suite on la connaît tous : la fameuse scène dans le champ de blé est devenue un moment culte non seulement en tant que plan dans Gladiator, mais aussi en tant que symbolique de l’immortalité ou du paradis. Qui aurait cru que tout était en fait parti d’une simple pause cigarette !

    Pour ce qui est de Gladiator 2, le film arrive au cinéma en novembre 2024 avec un tout nouveau casting ! On retrouve ainsi Paul Mescal dans le rôle de Lucius, le fils de Lucilla et le neveu de Commode qui est désormais adulte. A ses côtés on retrouve Denzel Washington, Pedro Pascal, Barry Keoghan, mais aussi Connie Nielsen et Djimon Hounsou qui reviennent en tant que Lucilla et Juba.

    Source: https://www.fredzone.org/gladiator-cette-scene-emblematique-du-film-netait-pas-du-tout-prevue-ara364

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    La seconde saison de Loki est finie et même si l’audience n’était pas aussi forte que pour la saison 1, les fans ont vraiment apprécié cette nouvelle salve d’épisodes. C’est avec plaisir qu’ils ont retrouvé Loki, Sylvie, Mobius, mais aussi plein de nouveaux personnages intéressants, dont Ouroboros !

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    Ke Huy Quan dans Loki saison 2

    Brillamment campé par Ke Huy Quan (Indiana Jones, Everything Everywhere All at Once), Ouroboros, OBI pour les amis, est le réparateur du TVA. Dès sa toute première apparition, le personnage a tout de suite conquis le cœur des fans, reboostant la popularité de son interprète par la même occasion.

    Maintenant que Loki est terminé et en attendant de (peut-être) revoir OBI dans le MCU, Ke Huy Quan aimerait bien rejoindre une autre mythique saga du cinéma : Star Wars !

    L’acteur est fan et vraiment à fond !

    C’est lors d’une récente interview avec Collider (via Screen Rant) que Ke Huy Quan a fait part de son envie de rejoindre la franchise Star Wars. L’acteur s’est déclaré être un grand fan de la saga et il serait plus qu’heureux de se retrouver propulsé au cœur de son riche univers le temps d’un projet.

    Ke Huy Quan est d’ailleurs plus que déterminé à concrétiser son rêve, puisqu’il en a carrément parlé à Kathleen Kennedy, la présidente de Lucasfilm ! Ke Huy Quan raconte ainsi avoir approché cette dernière dès que l’opportunité s’est présentée à lui, ce qui n’a pas été difficile vu qu’ils font tous partie de la « grande » famille Disney comme le dit si bien l’acteur !

    « J’étais sans vergogne quand j’ai vu Kathy ! Je suis allé lui faire un gros câlin. Et j’ai dit : ‘Kathy, Kathy, s’il te plaît, mets-moi dans l’univers Star Wars !’ Et qu’est-ce qu’il y a de si génial là-dedans, si on y pense, tout appartient à la famille Disney, vous savez ? Donc, j’ai eu la chance d’être Demi-Lune [dans Indiana Jones et le Temple Maudit], qui est aussi Disney. Et, maintenant le MCU, et, vous savez, je veux rester dans la famille. C’est génial. »

    On ne sait pas encore si Ke Huy Quan a réussi à convaincre Kathleen Kennedy, mais l’enthousiasme de l’acteur fait vraiment plaisir. En attendant le fin mot de l’histoire, les fans pourront retrouver l’acteur dans « The Electric State », le prochain film de Joe et Anthony Russo (Avengers Endgame), avec Chris Pratt et Millie Bobby Brown comme co-stars. Le film arrive sur Netflix l’année prochaine !

    Source: https://www.fredzone.org/apres-le-mcu-cette-star-de-loki-veut-absolument-rejoindre-la-team-star-wars-ara364

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    @duJambon à deux doigts de penser qu’il s’agit d’une nouvelle forme de marketing pour faire le buzz autour d’un film pour qu’on en parle le plus possible, hmhmhmhm🙄

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    Venu du théâtre, passé par la réalisation de courts-métrages pratiquant déjà le mélange des genres avec hardiesse, Stéphan Castang déboule dans le paysage cinématographique à la force de ses poings bagués. Il s’autorise une pause dans son marathon festivalier et promotionnel pour défendre son premier long, sourire en coin et café en intraveineuse.

    Trois films français coup sur coup, Acide, Le Règne animal et donc Vincent doit mourir, ont une scène clé avec un déchaînement de violence pendant un embouteillage. Comment l’expliquez vous ?

    Je n’ai pas vu le film de Just Philippot, mais ça m’a frappé quand j’ai vu Le Règne animal. Le long de Thomas Cailley m’a surpris au-delà de ça, parce que je trouvais qu’il y avait beaucoup de cousinages entre nos approches. Lui, c’est Pierre Bachelet (la chanson Elle est d’ailleurs a son importance dans le scénario du Règne animal - NDR), moi, c’est Dave (idem pour Vanina dans Vincent… — NDR) - chacun ses névroses…… (rires) Pour revenir à l’embouteillage, c’est une figure de style, le type de scènes que l’on voit souvent dans un cinéma plutôt anglo-saxon, et je pense qu’il y a une envie de s’y coller, de voir comment on peut s’en emparer. Je crois que ce qu’il y a de commun aux trois films, c’est le chemin entre la vie urbaine et le retour à la nature, du moins à la campagne. Donc forcément, c’est irrésistible de se prêter à l’exercice.


    – La scène de l’embouteillage tourné dans le pays de Retz à nécessité un dispositif complexe, mis qui c’est avéré payant.

    En voyant ces trois films, il se dégage l’impression d’une nouvelle-nouvelle-nouvelle vague de cinéma de genre français à part entière, cette fois-ci plus en phase avec son temps. Est-ce que cet élément vous a interpellé à la lecture du script ?

    Pas vraiment. Justement, le travail de réécriture qu’on a fait avec Dominique Baumard a consisté à l’amener à ça, tout en conservant une dimension un peu plus universelle. Dans le script de Mathieu Naert, il n’y avait que Vincent qui était victime du phénomène. Pour moi, c’était limitatif, on était presque dans une chose qui relevait de la culpabilité : si ça s’acharne uniquement sur lui, c’est bien qu’il y a une raison. Je trouvais plus intéressant qu’on soit sur un démarrage où on se dit que ce type est taré, puis qu’à un moment une rencontre l’ancre dans le réel. Il n’est pas taré, c’est le monde qui est taré. Quand les producteurs m’ont fait lire le scénario, je pensais en garçon poli que j’allais le lire pour le refuser, car j’adhère plutôt à l’idée bien française de filmer ce que j’écris. Maïs il y avait une chose que je trouvais extrêmement intelligente, c’était une manière très concrète et sans psychologie - et donc finalement très cinématographique — de parler de la violence. Je ne me pose pas la question du genre, je m’en fous ; un film est un film, ça peut être à la fois drôle, dramatique, il peut y avoir de l’action. Je n’aime pas vraiment être sur une étagère.

    La démarche des productions Capricci dans le domaine du cinéma de genre a cette singularité d’associer des réalisateurs à des scripts dont ils ne sont pas les auteurs. Il est encore trop tôt pour avoir du recul sur cette démarche, mais est-ce que je peux tout de même vous demander ce que vous en pensez ?

    C’est intéressant parce que ça va a contrario des habitudes, ce qui est toujours une bonne chose - et particulièrement quand il s’agit d’habitudes du cinéma français. D’autant plus que Capricci est plutôt ancré dans le cinéma d’auteur, où c’est encore davantage une pratique qui dérange. Je ne peux parler que pour mon cas, mais je trouve que ça a des vertus. À l’arrivée, j’ai tout de même l’impression d’avoir fait un film assez personnel tout en partant du travail de quelqu’un d’autre, et ce déplacement là est intéressant parce que j’ai pu à la fois creuser mes propres névroses à partir de celles d’un autre. Le cinéma est avant tout un travail de troupe, d’équipe. Ce qu’on appelle le cinéma d’auteur ou la politique des auteurs se référait au départ à des réalisateurs comme Hawks ou Hitchcock, pour défendre une écriture purement cinématographique, ceux-ci n’étant pas les auteurs des scénarios — c’est étrange d’ailleurs comment au fil du temps, c’est devenu complètement autre chose.

    Il y a un débat, essentiellement critique, autour de la nouvelle-nouvelle-nouvelle vague de cinéma de genre français, qui est accusée de ne pas assumer le fantastique, de s’en servir pour finalement faire du cinéma d’auteur déguisé.

    Je vais y avoir droit aussi. Il y a une expression qui disqualifie automatiquement : «C’est un film de genre à la française. » Tout est dit. On voit bien ce qui se cache derrière ça. C’est énoncé parfois par des gens dont j’estime le regard, mais je trouve étrange de se poser en défenseur, en cerbère de la porte des films de genre. On a reproché à La Nuée son mélange de film social et de film de genre ; je trouvais que c’était intéressant. Qu’on aime ou pas, c’est un débat, mais de dire que ce n’est pas un film de genre… Le fait de disqualifier ça enferme, ça traduit une volonté que les choses ne bougent pas. On va faire des films où on va essayer — d’imiter les Américains, et être de toute façon toujours plus mauvais qu’eux pour faire ce type de films.

    Il a été reproché à Acide de Just Philippot de ne pas respecter les règles du genre. Et justement, le phénomène au cœur de Vincent doit mourir est animé par des événements arbitraires et aléatoires.

    Oui, j’ai déjà lu des articles qui dérouillaient bien le film sur cette question là. J’avoue que ça me fait beaucoup rire, et en même temps je comprends. D’habitude, on a des règles, on sait comment ça marche et on s’y tient, j’aimais justement que ce ne soit pas si clair que ça, ça m’amusait. C’est peut-être une des influences de la Covid. Mathieu a écrit le scénario avant, j’ai commencé à travailler à nouveau dessus justement en faisant gaffe de ne pas être sous influence, je n’avais pas envie de faire un film sur ce sujet, ça m’aurait semblé complètement con. Mais inconsciemment, le caractère illogique déteint. Vous avez compris comment ça marchait, la Covid ?

    Non.

    Voilà. Et donc pourquoi faudrait-il, en proposant un postulat de fiction fantastique, qu’on soit plus logique, et donc plus rassurant, que le merdier que nous avons traversé ? Il est beaucoup plus inquiétant qu’on ne sache pas, qu’on ne comprenne pas quand ça marche et quand ça ne marche pas. Je tenais à cette scène du barrage avec les gendarmes : on se dit que ça va dégénérer, et en fait il ne se passe rien. Mais ça permet de créer une tension, d’avoir cet état d’insécurité. Si les règles sont bien posées, on sait ce qui va arriver, on avance avec des bornes tout le long du film. Je sais que ça dérange les partisans des codes, des règles du genre. Ce sont deux visions du monde, je ne peux pas leur reprocher de ne pas aimer le film à cause de ça.

    Vous aimez que les spectateurs soient déconcertés ?

    C’est ce que je préfère au cinéma. Je n’impose aucune hiérarchie à ma cinéphilie ; il n’y a pas d’objets nobles et d’objets impurs, ça va de Robert Bresson à Stuart Gordon. Ce que j’aime, c’est ne pas savoir où on va, qu’il y ait une expérience physique devant un film. Avec Mad Max: Fury Road, j’étais ravi : je n’ai pas le permis de conduire, mais j’ai conduit pendant deux heures, j’étais en sueur ! C’est une des multiples vertus du genre : il permet de proposer une autre expérience du réel, de notre présent, de parler autrement du bordel dans lequel nous vivons sans être obligés d’apporter des réponses sociales. C’est ça aussi qui m’intéressait, d’être dans un film où les corps allaient agir. Le genre permet aussi de ne pas être sur la question du pourquoi, mais du comment. Vincent ne se pose à aucun moment la question de ce qu’il a fait, il n’est que sur des questions pratiques, d’adaptation, de survie. Ce sont des questions qui permettent de ne pas être dans un cinéma d’intention mais dans le mouvement.


    – Tournage dans la région Auvergne-Rhône-Alpes.

    Il y a un aspect fascinant, c’est la façon dont vous arrivez à doser la violence, entre un effet comique incongru et la brutalité. Comment avez-vous abordé cet élément ?

    L’humour était essentiel. Je sentais à la lecture du script qu’il y avait des situations où il suffisait qu’on pousse les potards pour que ça soit drôle. C’est un traitement que j’ai appliqué dans mes courts métrages : faire que ce soit drôle, mais que le rire ne soit pas obligatoire ; si on décide de ne pas en rire, ça n’empêche pas l’expérience du film. Ça exige donc des actrices et acteurs de jouer vraiment au premier degré. Je leur demande de ne pas apprendre le texte de certaines scènes pour qu’ils ne pensent pas à la ligne de dialogue mais à la situation, ce qui peut leur permettre d’inventer des choses irrésistibles pour peu qu’ils soient dans une forme de lâcher-prise. Je pense à la scène de déposition chez les flics au début, ce que les comédiens ont improvisé est incroyable, et ça marche parce qu’ils ne la jouent pas comme un gag. On se demande pourquoi on rit, ce qui nous fait accepter la violence parce qu’on ne sera pas dans une forme de complaisance dans le glauque ou dans le démonstratif. Pour la violence, il fallait que ce soit sale, je ne voulais pas qu’on soit dans le fun, dans une forme de virtuosité.

    Pour qui a déjà vu des combats dans des bars ou y a participé de façon très involontaire, les gens se foutent sur la gueule, il n’y a pas de pêches comme on voit dans les films, ça griffe, ça se tire les cheveux, les vêtements. C’étaient des réflexions que j’avais avec deux partenaires précieux, Manu Dacosse, le chef op, et Manu Lanzi, le régleur des cascades. C’était l’enjeu : il fallait que ce soit réglé, chorégraphié, mais il fallait que ce soit sale, sans malgré tout, avoir peur du trop. D’où la scène dans la merde, à laquelle je tenais énormément. À la base, c’était presque un hommage à Invasion Los Angeles de Carpenter, il fallait une scène de combat hyper longue. Mes névroses ont fait que c’était dans une fosse septique. Pourquoi ? Je ne sais pas, ça doit être une réminiscence de Salo. Avec le chef déco Samuel Charbonnot, on s’est dit qu’il fallait vraiment que ce soit L’Enfer de Dante - les dimensions de cette fosse, ça n’existe pas, nulle part. Au niveau du travail de la caméra, on a surtout utilisé des plongées, et il y a aussi une mutation par rapport à l’esthétique générale du film. Et pour nous, au tournage, c’était une bascule : Karim Leklou et Guillaume Bursztyn ont fait preuve d’une générosité dingue. Parce que ça a été une surprise pour eux, la taille de la fosse septique. Ils ont répété le combat sur des tapis, à plat, sans se douter des conversations que j’avais avec le chef déco… Mais ils ont fait leur chorégraphie vaille que vaille, jusqu’à l’épuisement. On s’est dit qu’on faisait vraiment n’importe quoi, et on n’avait pas d’autre choix que de continuer et faire de pire en pire. (sourire)

    Cette année, Karim Leklou est déjà monumental dans Goutte d’or de Clément Cogitore, mais dans votre film, il est tout aussi stratosphérique.

    Je ne suis plus sûr d’être totalement objectif, mais je pense que c’est un de nos plus grands acteurs. Je le trouve passionnant parce que je ne sais pas par où ça passe, je ne vois pas les coutures. Il est à la fois M. Tout-le-Monde et extrêmement singulier, il a une douceur, mais aussi une très grande brutalité. Il est planté en terre, il est là, d’aujourd’hui. Et avec ses partenaires de jeu, c’est quelqu’un qui passe la balle, ce qui était essentiel parce que les seconds rôles sont très importants, car ils dévoilent une facette de Vincent. Il a enfin une dimension burlesque, ce qui était fondamental. Il a complètement pigé la tonalité et l’équilibre du film. Je ne fais pas répéter, je pense que ça use des moments d’invention ; ce que je trouve intéressant au cinéma, c’est qu’on peut justement capter le moment où l’acteur invente. En revanche, on a beaucoup parlé avant, on a beaucoup regardé le scénario pour construire et déconstruire, voir ce qu’il ne fallait pas faire. J’ai fait ce même travail avec Vimala Pons, à part — je ne voulais pas user leur rencontre pour qu’on la voie à l’image. On a surtout répété les scènes de combat avec Manu Lanzi.

    Vous avez évoqué la question de la Covid. Est-il possible d’appréhender la communauté des Sentinelles comme des complotistes antivax ?

    On peut les voir comme des complotistes. Là-dessus, je n’ai pas de jugement. Après, il y a des choses qu’il convient de condamner, mais je ne pense pas que ce soit le rôle d’un film. Pour dire où est le Bien ou le Mal, il y a des églises, des synagogues, des mosquées selon sa névrose, mais moi, je sais que ça me gonfle toujours Avec l’infographiste, clairement, pour le site des Sentinelles. on s’est inspirés d’un site complotiste. Mais Je lui disais, sur le contenu du site, mets-le en écriture inclusive, qu’on ne soit pas dans le cliché justement, que ce soit plus compliqué que ça. Quand on entend Élisabeth Lévy à la radio, là c’est autre chose : c’est un frottement avec le réel, les commentaires habituels dès qu’il y a un problème, la recherche d’un bouc émissaire. Il fallait que le hors champ annonce la propagation, c’était un moyen de procéder, et de rendre un hommage au travail et à la carrière d’Élisabeth Lévy. (sourire)

    De plus en plus, le cinéma français, par consanguinité avec les groupes télévisuels présents dans les financements, intègre des présentateurs et éditorialistes qui viennent jouer leur propre rôle, mais votre film établit une distance.

    Il y a un modèle là-dessus, c’est Paul Verhoeven, en particulier ce qu’il a fait dans RoboCop et Starship Troopers. C’est une façon d’avoir à la fois le micro et le macro, ça permet de faire des ellipses, d’aller à l’essentiel de l’expérience que doivent procurer les films. Je n’avais pas envie d’intégrer la télé parce qu’il y a déjà beaucoup d’écrans, je préférais que ce soit de l’audio, du hors-champ, qu’on puisse se construire les images soi-même. Puis soyons honnêtes, c’est bien moins compliqué à faire aussi. Le générique de début est également une façon de mettre en scène cette idée, à travers l’aspect visuel inspiré de Saul Bass et la musique de John Kaced, un compagnon de longue date que je considère quasiment comme un coscénariste du film à part entière.

    – Propos recueillis par François Cau.
    – Merci à *Monica Donati. *
    – Mad Movies #376

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    Avant que le gouleyant Vermines de Sébastien Vanicek ne vienne clore une année marquée par des propositions fantastiques françaises aux personnalités affirmées, le premier long-métrage de Stéphane Castang,* Vincent doit mourir, vient tester les vertus de la sortie de route. À la fois les deux pieds ancrés dans son époque et l’envie, chevillée au corps tuméfié, de s’en échapper par tous les moyens possibles.

    Vincent passe l’essentiel de ses journées dans l’open space d’une boîte de graphisme, avec son ex et des collègues gentiment déphasés. Il planche sur des projets pas franchement engageants, cultive une éthique professionnelle passive-agressive, se déplace à vélo, alimente ses réseaux sociaux. Vincent est un pur produit de son temps, vaguement content de lui, petit cador à mi-chemin de l’échelle sociale. Dès la cinquième minute de film, le vernis craque. Un jeune stagiaire, dont la relation avec Vincent se résume à une blague nulle de ce dernier, se plante devant lui, ne le quitte pas des yeux, puis tente de lui encastrer un ordinateur portable dans le crâne. Quelques jours après, un comptable de la boîte lui plante un stylo dans la main à de multiples reprises, à la suite d’un simple échange de regards. Une absurde scène de déposition plus tard, il est fortement suggéré à Vincent de bosser à domicile. Le phénomène ne cesse pas pour autant. Des inconnus dans la rue, des voisins, des adultes, des enfants s’en prennent à lui, de façon totalement aléatoire.

    C’est à la fois le plus grand compliment et la principale réserve à adresser au film de Stéphan Castang : impossible de savoir où il nous mène. Vincent doit mourir navigue à vue, entre rire franc, rire nerveux et effroi. La première interprétation allégorique à venir en tête serait la transposition cinématographique, à la fois sidérante et admirablement désordonnée, d’un emballement collectif sur Twitter ou d’un haro médiatique sur le bouc émissaire du jour. La violence surgit n’importe où, n’importe quand, sans plan de bataille. Les coups font mal, la menace s’incarne physiquement dans la chair de son protagoniste et celle de ses assaillants. Faute d’arriver à comprendre ce qui se passe, vient le temps de l’adaptation.


    – Margaux (Vimala Pons) en compagnie d’une belle trouvaille scénaristique nommée Sultan

    VINCENT DES INNOCENTS

    Le protagoniste se replie dans la maison de vacances familiale, à la campagne. Les attaques baissent en volume mais pas en intensité, tant s’en faut, avec pour point d’orgue une empoignade visqueuse dans les débordements d’une fosse septique. Arrivent alors des alliés de fortune : un clochard souffrant de la même condition, membre d’un réseau d’agressés perpétuels, et une serveuse de fast-food rural, Margaux.

    Dans ce rôle, Vimala Pons s’offre une très belle variation de son éternel rôle de « Manic Pixie Dream Girl » du cinéma d’auteur français, grande prêtresse révélatrice de pierrots lunaires paumés. La comédienne a le don de s’emparer de ces rôles fonctionnels pour leur donner de la substance ; son irruption à mi-parcours entraîne à elle seule le film sur d’autres rails, jusqu’à ce que les différents récits se contaminent les uns les autres, pour en revenir encore et toujours au chaos. Vincent doit mourir bascule du jour à la nuit, de la ville à la campagne, de la comédie romantique au thriller paranoïaque, le tout rythmé par ce thème musical hypnotique de John Kaced, à la fois sirène d’alarme et montée électronique augmentant le rythme cardiaque sournoisement, sans qu’on y prenne garde.

    Le scénario se cogne à une multiplicité de genres, leur fout un gnon et passe au suivant, tout en construisant en sourdine un univers en pleine mutation. Dans une économie de moyens ne trahissant jamais ses limites, Vincent doit mourir a l’ambition joyeuse, les morceaux de bravoure dépenaillés. Les membres de l’équipe sont visibles à l’écran le temps d’une apparition furibarde, à l’invitation d’un réalisateur soucieux de leur rendre hommage avec malice. Il y a, dans chaque scène, cette volonté euphorisante de secouer les attentes avec l’énergie d’un sale gosse. Tout s’effondre autour de nous, mais est-ce une raison suffisante pour ne pas continuer à boire des coups, s’envoyer en l’air, refaire sa vie dans les marges ? Bien sûr que non.


    – Un combat en fosse septique et d’un déchainement de violence autoroutier pour deux morceaux de bravoure.

    VINCENT DU CHÂTIMENT

    La base du projet repose sur cette idée de Mathieu Naert, brillante, de transformation d’un personnage lambda en punching-ball de toute la société humaine environnante. Il y a, dans un second temps, sa réinterprétation par le tonitruant Stéphan Castang, son enthousiasme contagieux, son goût pour le petit doigt d’honneur en fin de valse. Et pour donner chair à ces visions entremêlées, vient enfin l’incarnation fiévreuse du gigantesque Karim Leklou, l’antihéros dont la France a besoin. Depuis Le monde est à toi de Romain Gavras en 2018, le jeu du comédien n’a fait que monter en puissance au fil de projets à même de révéler l’amplitude de son talent. Saisissant dans Un monde de Laura Wandel, bluffant dans la série Hippocrate de Thomas Lilti, au-delà des mots dans Goutte d’or de Clément Cogitore, digne dans BAC Nord (c’est dire), il donne l’impression de pouvoir tout faire, d’être à la fois le nouveau Michel Serrault, le nouveau Jacques Villeret et le nouveau Patrick Dewaere.

    Il pourrait décrocher le rôle de James Bond après un petit détour par Bollywood, devenir le love interest de Charlize Theron ET celui de Jason Statham dans les prochains Fast & Furious sans que quiconque n’y trouve à redire. Dans Vincent doit mourir, il caractérise la médiocrité ordinaire de son personnage en quelques plans, et manipule tout au long du film notre empathie comme une harpe aux cordes en intestins de politiciens centristes. Il rend tangible une situation invraisemblable par ses réactions à la fois ad hoc et inappropriées, fait avaler des dizaines de couleuvres d’affilée avec un sourire béat. Sa romance maladroite avec Vimala Pons éclipse 99 % des comédies romantiques françaises, américaines et anglaises des quinze dernières années. Son regard condense toutes les émotions et frustrations accumulées et refoulées depuis le premier confinement.

    Il bouffe l’écran sans jamais éclipser ses partenaires de jeu, porte le film sur ses épaules puis le laisse tomber dans une flaque pour nous faire sourire. Pour sa performance et pour la somme de ses nombreuses qualités, Vincent doit mourir mérite estime et louange. Grâce soit rendue à son exploration d’un ailleurs cinématographique foutraque, sensoriel et évocateur, à même de le ranger aux côtés d’œuvres-mondes mal-aimées comme Jacky au royaume des filles de Riad Sattouf ou Paradis pour tous d’Alain Jessua. Karim Leklou président, Vimala Pons Première ministre, Stéphan Castang grand chambellan.

    – Par François CAU
    – Mad Movies #376

    –> Hâte de voir ce film.

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    Pour ceux qui n’ont pas la ref urotsukidojiesque 😉

    J’ai connu cet OAV (et d’autres) assez jeune via la collection VHS Manga Video. Il m’avait traumatisé et hypnotisé à l’époque ! C’était violent mais l’histoire et l’animation était canon !

    https://fr.wikipedia.org/wiki/Urotsukidoji

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    @michmich sinon y’a le save editor C’est bien plus simple 😉